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une heure, les rapports de finesse de quatre échantillons différens.

De tous les essais faits jusqu'ici par l'auteur, le résultat qui a présenté le plus de finesse, a donné, comparé à un brin de soie, un rapport de 9 à 7.

On trouve cet instrument chez M. Lerebours, opticien de la marine, place du Pont-Neuf, no 13, à Paris. (Journal d'Economie rurale, cahier de mars 1812.)

27°. LAMPES, ÉCLAIRAGE, etc. Éclairage sydéral, de M. BORDIER-Marcet.

M. Bordier-Marcet, successeur d'Argant, et déjà connu par ses fanaux à miroirs paraboliques, son éclairage économique, et ses lampes astrales, a imaginé récemment une nouvelle forme de réflecteur, qu'il nomme sydéral, et dont il a fait l'essai au café du Caveau (Palais-Royal).

Ce réflecteur projette une lumière très-vive et trèspure sur toute la zone horizontale, et au besoin, sur une zone oblique ; il double l'effet lumineux et n'augmente pas la dépense du combustible. Les rayons sont recueillis par le réflecteur, tandis dans les lampes ordinaires ils sont dispersés en pure perte.

que

Le public a paru très-satisfait de ce nouvel éclairage, dont l'effet est très-brillant. Les lampes sydérales ont été placées, dans les anciennes cloches de verre du café. Elles conviennent également à l'éclai

rage des cours, des places, des écuries et des jardins. Elles peuvent être suspendues, appliquées et montées sur un trépied, candelabre, etc. On en trouve de toutes les formes et dimensions chez l'auteur, rue du faubourg Montmartre, n° 4. (Moniteur du 24 juin 1812.)

Perfectionnement des thermolampes, par MM. SoBOLEWSKY et HORRER, à Pétersbourg.

L'objet principal des expériences faites par les deux auteurs, était de voir quelle espèce de lumière on pouvait tirer de la combustion du bois dans des vases fermés, et de sa réduction en charbons.

La plus grande difficulté consistait à éloigner la vapeur qui s'exhale du gaz, et à donner à la flamme de l'éclat et de la pureté, car dans tous les essais faits en Russie et dans les pays étrangers, la flamme était toujours faible et bleuâtre, peu lumineuse, et accompagnée d'une exhalaison méphytique.

Après bien des essais peu satisfaisans, MM. Sobolewsky et Horrer sont parvenus à obtenir un succès complet, et se sont assurés que la lumière produite par le gaz donne une grande clarté, sans nulle odeur sensible, et sans aucune exhalaison fuligineuse. Tous ces faits étant bien constatés, il ne reste plus qu'à décrire les moyens emploiés pour séparer le gaz, et à présenter l'utilité de ce nouveau mode d'éclairage.

Un poêle d'une construction particulière, reçoit un cylindre de fer fondu, qu'on remplit de bois ou de

copeaux, et qu'on ferme ensuite hermétiquement dans la partie qui a reçu le bois; puis on procure au cylindre le dernier terme de chaleur. Par cette extrême chaleur extérieure, le bois pur se décompose, et tombe en charbons, et ses autres parties constitutives, telle que l'acide, l'hydrogène avec la partie carbonique, se dégagent, et forment, dès le commencement de l'opération, l'acide et l'huile empyreumatique, c'est-à-dire, le goudron. Ensuite, et à mesure que la chaleur augmente, ces substances se joignant au principe igné ou de la chaleur, produisent l'acide carbonique et le gaz hydrogène inflammable. Toutes ces parties, qui se dégagent du bois, passent à la sortie du cylindre dans un réfrigérant qui y est adapté. Ici elles se refroidissent, l'acide et l'huile empyreumatique se résolvent en gouttes, et tombent dans le récipient. De là on conduit le gaz par l'eau pour le laver, après quoi il se rassemble dans un grand réservoir, où déjà il est préparé pour l'usage,

Entre ce réservoir et les lampes placées dans les appartemens ou dans les cours, on établit une communication au moyen de tuyaux de différentes grandeurs, qui conduisent le gaz vers les lampes à mesure du besoin, et qui à cet effet sont munis de robinets. En ouvrant le robinet, et en y rapprochant un papier enflammé ou une chandelle, le gaz s'enflamme et continue de brûler à l'orifice du tuyau jusqu'à son entier épuisement. Ainsi on peut l'emploier comme éclairage, comme chauffage direct, ou comme moyen d'échauffement,

On continue d'échauffer le cylindre jusqu'à ce que le gaz soit entièrement séparé. Cette séparation absolument terminée, fait connaître que le bois est totalement réduit en charbon; alors on laisse refroidir le cylindre, et l'on retire le charbon.

Si l'on veut de nouveau produire du gaz, on recharge de bois le cylindre, et on l'échauffe. Cette opération terminée, il reste un charbon excellent, et on obtient de plus une quantité considérable d'acide et de goudron. Cet acide est connu sous le noin d'acide pyro-ligneux, et ne diffère du vinaigre ordinaire, que parce qu'il est mêlé de goudron,

Quand on les a dégagés par les procédés chimi ques, il reste un vinaigre parfait, susceptible de rem placer le vinaigre dans les usages communs et dans les fabriques. L'huile empyreumatique, qui a été séparée dans cette opération, est un véritable goudron, pouvant être emploié dans tous les cas et aux mêmes usages.

Une sagène, ou corde cubique de bois (de 2,153 mètres de France), réduite en charbon par les procédés qu'on vient de décrire, produit jusqu'à 25 tschetwerts (255 livres de marc) du meilleur charbon; 70 seaux d'acide, et 20 pouds (30 livres poids de marc) de goudron. Après que l'acide a été purifié d'une manière convenable, il reste 50 seaux de vinaigre parfait.

La quantité de bois nécessaire au poêle, qui échauffera un petit cylindre de fer fondu, d'une contenance de de sagène cubique, est à peu près égale à la

quantité qu'a reçue le cylindre; mais à mesure qu'on augmente la dimension du cylindre, la quantité de bois nécessaire pour l'échauffer extérieurement diminue beaucoup; en sorte que pour un cylindre qui contiendrait une sagène cubique, il suffira au poêle du cinquième de sagène cubique, et dans des cylindrés qui embrasseraient plus de trois sagènes cubiques, il ne faudrait, pour leur échauffement extérieur, qu'un huitième de la masse de bois contenue dans le cylindre...

Cet exposé fait déjà connaître quels avantages résultent de ce moyen de réduire le bois en charbon, et si l'on ajoute, qu'on peut d'une seule sagène cubique tirer jusqu'à 50,000 pieds cubes de gaz, et que cette quantité suffit pour alimenter 4000 lampes pendant cinq heures, le résultat paraîtra hors de toute

croyance.

Indépendamment de tous ces avantages, ce moyen d'éclairage peut servir aussi à chauffer les appartemens; de manière que le bois même, emploié à chauffer le cylindre, servira également à chauffer. On sent bien que dans ce dernier cas la construction du poêlè doit différer de celle qui vient d'être décrite, et qu'elle doit varier selon les circonstances.

A tant d'avantages réunis, il faut encore joindre celui-ci, que les lampes de cette espèce n'exigent aucun soin, car une fois allumées, la flamme continue jusqu'à l'entier épuisement du gaz,

Une autre observation importante, est que nul autre moyen d'éclairage ne procure tant de sûreté contre

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