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2000 kilogrammes de massiots étirés au laminoir produisent en fer marchand..... 1800 kilog.

La même quantité de massiots étirés au marteau ne produisent en fer marchand que de 16 à 1700 kilog, terme moyen.... 1650. Bénéfice au profit du laminoir...... 150 kilog.

En évaluant la houille au prix moyen de 26 fr. 40 cent. les 1000 kilogrammes, et le fer à 600 fr. aussi les 1000 kilogrammes, on trouvera au profit du laminoir 129 fr. 60 cent. sur l'affinage de 2400 kilogrammes de fonte, savoir:

1500 kilogrammes houille à 26 fr. 40 cent, les 1000 kilogrammes.

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150 kilog. fer à 600 fr. les 1000 kilog. 90

Total.

39 fr. 60 c.

129 fr. 60 c

Ancien Procédé.

Pour affiner au charbon de bois, suivant le procédé généralement usité, 2400 kilogrammes de fonte, on consomme 25 mètres 54 décimètres (672 pieds cubes) de charbon, et on obtient 1600 kilogrammes de fer marchand.

En prenant le terme moyen du prix des charbons de bois emploiés dans les forges de France, on ne peut en évaluer le mètre cube à moins de 9 fr. 70 c., ce qui porte la dépense de ce combustible, pour la fabrication de 1600 kilog. de fer, à 223 fr. 42. c.

Il est maintenant facile de juger de l'avantage du

nouveau procédé sur celui que l'on suit généralement. En comparant la dépense du fer affiné à la houille et étiré au marteau, avec celle qu'occasionne l'affinage au charbon de bois, on trouve sur l'affinage de 2400 kilogrammes de fonte un bénéfice de 121 fr. 42 c. au profit de la nouvelle méthode ; et si on fait cette comparaison avec le fer affiné également à la houille et étiré au laminoir, la différence au profit du nouveau procédé est de 251 fr. 2 c.

En effet, 2400 kilogrammes de fonte affinée au charbon de bois emploiant, comme on vient de le dire, 23 mètres 34 décimètres cubes de charbon de bois qui, à raison de y fr. 60 c. le mètre cube, donnent une somme de. 223 fr. 42 c.

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Pour affiner la même quantité à la houille et étirer le fer au marteau, on consomme 5000 kilogrammes de houille qui, à 26 fr. 40 c. les 1000 kilogrammes, donnent une somme de ....

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Différence au profit de la houille... 91 fr. 12 c.
Si l'on ajoute à cette somme 50 kilo-

grammes de fer que ce procédé donne
de plus que l'ancien, et ce à raison de
600 fr. les 1000 kilogrammes, ci..... 30

On aura effectivement, ainsi qu'il a été dit...........

121 fr. 42 c.

au profit de l'affinage du fer par la houille, et en emploiant seulement le marteau.

Il a été démontré que le laminoir avait un avan

tage de 129 fr. 60 c. sur le marteau. En réunissant dono ces deux sommes, la différence du nouveau avec l'ancien procédé dans l'affinage de 2400 kilogrammes de fonte sera, comme il a été dit, de 251 fr. 2 c.

En adoptant ce nouveau procédé, le prix du fer pourra diminuer de 100 fr. par 1000 kilogrammes, en offrant encore aux maîtres de forges un bénéfice beaucoup plus considérable que celui qu'ils obtiennent par la méthode actuelle; alors on obtiendra ce métal, si nécessaire à tous les arts, à un prix tel que la concurrence des fers étrangers ne sera plus à craindre pour nos forges. (Voyez pour de plus amples détails le 95° numéro du Bulletin de la Société d'encouragement.)

Aciers fondus, de la fabrique de M. LOHMAN, de Witten (grand-duché de Berg).

On a présenté à la Société d'encouragement des aciers fondus, de deux calibres différens, sortis de la fabrique de M. Lohman, sur lesquels M. GilletLaumont a été chargé de faire un rapport.

L'auteur annonce que ces aciers égalent et surpassent tout ce que les manufactures anglaises produisent en ce genre.

Ces aciers ont été parés à l'eau avec soin; cependant, en les examinant avec attention, on trouve sur les faces du petit barreau marqué A. B ;, et principalement sur les côtés étroits, quelques fils en gerçures qui indiquent des défauts de continuité dans la

pâte de cet acier; on en trouve davantage sur le plus gros barreau, coté B. B, et on y remarque, sur le côté étroit, des stries longitudinales ondées, et parallèles entre elles, comme si cette barre était composée de divers aciers posés les uns sur les autres. En plongeant dans l'eau mêlée avec un peu d'acide nitrique une extrémité de cette barre, dont on avait fait disparaître une partie des stries avec une lime trèsdouce, on a observé que cette apparence d'acier différent était illusoire, et que le barreau était trèshomogène.

On a fait faire par M. Kutsch, avec un morceau du petit barreau, un crochet de tour propre à enta¬ mer la fonte de fer, et il s'est trouvé fort bon.

M. Gillet, fabricant de rasoirs polis à l'anglaise, a fait deux rasoirs de cet acier ; ils ont pris l'un et l'autre un beau poli noir; le plus petit, fait avec le petit barreau, coupe parfaitement, et est exempt de piqûres; mais il porte quelques-unes des gerçures qu'on avait observées sur le morceau d'acier brut dont il provient,

L'autre rasoir, fait avec le gros barreau, présente au poli des gerçures, et en outre des piqûres extrêmement fines, qu'on peut attribuer aux stries longitudinales qu'on y avait remarquées ; aussi ce rasoir est-il moins bon pour le tranchant que le premier.

Les commissaires ont conclu de ces diverses expériences, que l'acier fondu de M. Lohman est en général de bonne qualité ; mais qu'il a besoin d'être plus soigneusement mallé pour acquérir le degré

d'homogénéité des meilleurs aciers fondus; la petite barre, qui paraît avoir été forgée avec plus de soin, est infiniment meilleure, et serait semblable à l'acier Stuntzman, si elle ne portait des gerçures, qui n'altèrent point la bonté du rasoir lorsqu'elles ne se rencontrent pas sur le tranchant, mais qui leur nuisent beaucoup pour la vente.

L'acier de la grosse barre approche de l'acier Marshal; mais, indépendamment des gerçures, il laisse apercevoir trop de piqûres ou de cendrures après la trempe et le poli, pour en faire, dans l'état où il est, de la coutellerie fine. (Bulletin de la Société d'Encouragement, no 96.)

Aciers de la fabrique de M. PEUGEOT,
d'Hérimoncourt (Doubs).

M. Peugeot a fait parvenir, par M. Girod-Chantrans, à la Société d'encouragement, des échantillons d'aciers de sa fabrique, classés sous six numéros différens, savoir, quatre d'acier cémenté, un d'acier fondu, et un paquet d'acier filé destiné pour l'horlogerie. M. Girod-Chantrans a joint à cet envoi plusieurs outils qu'il a fait faire par des ouvriers habiles, pour reconnaître la qualité de ces aciers, et il a consigné l'opinion résultante de ces essais dans une noticę très-détaillée sur trente échantillons, dont nous allons donner un extrait accompagné des observations des commissaires de la Société.

L'acier cérnenté no 1, annoncé pour coutellerie

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