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soixante la troisième, et quatre cent quatre-vingtquatre la quatrième.

On voit facilement que c'est là le maximum de la production des branches et des fruits; mais c'est un idéal qui vraisemblablement ne peut exister, à cause des accidens sans nombre auxquels les arbres sont exposés.

Les arbres dirigés de cette manière, depuis six ans, par M. Sieule, témoignent, par leur beauté, de la bonté de sa méthode; mais cela peut tenir au sol : il serait donc avantageux qu'elle fût essayée par d'autres cultivateurs.

VIII. ÉCONOMIE DOMESTIQUE.

Briquettes économiques de charbon de terre.

La recette suivante, pour composer des briquettes économiques, est tirée d'un ouvrage anglais publié par le docteur WILLICH, Sous le titre de Domestic Encyclopedia, imprimé à Londres en 1802.

Prenez deux parties de terre argileuse, dont on a soin de séparer toutes les pierres, et une partie de charbon de terre écrasé, et passé au crible. Mêlez bien le tout, et le mouillez suffisamment pour en former une pâle. Faites-en des boules ou des tourteaux de 3 à 4 pouces de diamètre, et laissez-les parfaitement sécher. Lorsque ces masses ou briquettes seront parfaitement sèches, si on les met sur un feu bien allumé, elles s'enflamment bientôt, et donnent une forte chaleur. Cet espèce de chauffage coûte quatre fois moins que le charbon, et fait un tiers d'usage de plus.

Autres briquettes.

Cette composition est tirée du même ouvrage. Les briquettes se composent principalement de terre glaise, ou de fiente de vaches, de boue des rues, de sciure de bois, de gazon, de crotin de cheval, de paille, et surtout de débris du tan. On peut y ajouter

du verre en poudre, de la poix, du goudron, du marc des huiles, ou toute autre matière combustible et à bon marché. On mêle le tout avec de la poussière de charbon de terre. On fait un trou rond en terre, du diamètre de 5 à 6 pieds, et dont le fond est pavé en briques.

Il faut d'abord y délayer une certaines quantité de terre glaise, puis on ajoute partie des autres ingrédiens que l'on mêle bien; on remet de la terre, ensuite de ces mêmes substances, et on continue à remuer et ajouter de la terre chargée des autres ingrédiens, jusqu'à ce que le tout soit bien mêlé, et prenne une consistance telle qu'on ne puisse plus le remuer. On laisse reposer le mélange et évaporer l'humidité, jusqu'à ce que la masse soit susceptible d'être divisée en

morceaux.

On a des moules de bois de sapin d'envirou 4 pouces de diamètre; on en mouille l'intérieur pour que la masse ne s'y attache pas; on saupoudre cette masse avec de la sciure de bois, et on la met dans les moules par parties qu'on fait enfin sécher en plein air, ou sous un hangard. Ces deux recettes sont tirées de la Bibliothèque physico-économique, cahier de mars 1812.

Boules inflammables de M. le comte DERUMFORD.

Ces boules sont composées d'égales portions de terre glaise, de charbon de terre, et de charbon de bois réduits en poudre. On mêle bien le tout après l'avoir

humecté, on en forme des boules de la grosseur d'un œuf de poule, et on les fait bien sécher.

On peut les rendre inflammables au point de prendre feu à la moindre étincelle, en les trempant dans une forte solution de nitre, et les faisant sécher ensuite.

L'auteur pense qu'on peut y ajouter avec avantage de la paille hachée ou de la sciure de bois.

Les avantages de ce chauffage sont la propreté et l'économie. (Bibliothèque physico- économique, cahier de mars 1812.)

Vin de prunes.

On prend un tonneau de la capacité d'un muid on y met deux pintes d'eau-de-vie, et on le remplit de prunes mûres, en y ajoutant une demi-once de canelle non concassée et autant de clous de gérofle. On remplit ensuite tout le tonneau d'eau, on le houche, et on le conserve dans la cave. Après l'y avoir laissé pendant quatre à cinq mois, on en obtient un bon vin de couleur rouge foncé. (Magazin der Erfindungen, etc. Magasin des Inventions, cahier 58.)

Vinaigre de citron.

Ce vinaigre, qui joint à l'odeur du citron un goût très - aromatique, se prépare avec l'espèce de verveine connue sous le nom de verbena triphylla. Voici le procédé.

On met dans une caraffe de verre du vinaigre clair et de moyenne force, et on la remplit jusqu'aux trois quarts de sa capacité; le reste est rempli avec des feuilles fraîches de verveine, qu'on fait sécher auparavant une couple d'heures au soleil, pour leur ôter l'humidité surabondante. On bouche la bouteille, et on la met pendant trois jours dans un lieu tempéré, sans cependant l'exposer au soleil. Pendant ce tempslà on ouvre souvent un peu le bouchon, et on secoue la bouteille, après quoi on décante le vinaigre deux à trois fois, et on y introduit chaque fois des fleurs fraîches. A chaque renouvellement de fleurs on n'en met que la moitié, et on ne les laisse sur le vinaigre que la moitié du temps des premières. On obtient de cette manière un vinaigre fortement aromatisé, sans aucun goût particulier. On le met en bouteilles qu'on bouche bien, et qu'on laisse reposer pendant huit jours.

Ce vinaigre est excellent pour l'usage de la cuisine, et surtout pour les sauces. (Magazin der Erfindungen, etc. Magasin des Inventions, cahier 58.)

Préparation d'une soupe économique.

La recette suivante, quoique publiée déjà dans le Journal économique de l'année 1758, nous paraît mériter d'être rappelée pour seconder les vues bienfaisantes des personnes qui sont en état de secourir les pauvres dans un temps où le prix du pain est élevé.

Prenez environ une livre de farine de froment, pétrissez-la avec de l'eau un peu salée, et quand la pâte

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