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recevoir les félicitations du duc de Vendôme, surintendant de la navi

nommé général de brigade, et fit en celte qualité la campagne de Saxe. Il fut en outre créé officier de la Légation,et deColbert, alors contrôleurgion-d'Honneur et baron de l'empire, et enfin maréchal-de-camp d'infanterie, par le roi, le 3 avril 1814. Il reçut aussi la croix de Saint-Louis par ordonnance du 21 août suivant mais, après avoir pris part à la cam-rection du commerce maritime, des pagne de Waterloo, il fut admis à la retraite, et mourut vers 1820. -Son fils est lieutenant-colonel de cavalerie lu MDJ, DENYS (GUILLAUME), prêtre et professeur d'hydrographie à Dieppe, est compté au nombre des hommes que cette ville s'honore d'avoir vus naître. A l'exemple de tant de reli gieux qui surent concilier leur sainte vocation avec le culte des sciences et des arts, avant qu'une orgueilleuse philosophie eût prononcé leur divorcé avec la religion, Denys, consacra sa vie à la glorification de Dieu, et à l'utilité de ses semblables, Vivant au sein d'une ville maritime renommée par la hardiesse de ses navigatents, et témoin des naufrages qui laissaient tant de veuves et d'orphelins sur le lit toral de la Manche, il s'appliqua avec toute l'ardeur de la charité au perfectionnement de la navigation. Qu'on e de la fréquence des sinistres à e époque reculée lorsque, après récents et immenses travaux du s des ingénieurs hydrographes de sous l'activ ente di

général des finances (1661), mais dont l'attention se portait déjà vers la marine, dont il pressentait l'impor tance dans l'avenir. A la demande de Colbert, qui ne devait obtenir la di

arine,

M. Beaut

on

colonies et de l'armée navale qu'en 1668, la chaire d'hydrographie de Dieppe fut adoptée par l'Etat. Denys en devint titulaire aux appointements de 1200 livres par an, et dut dési gner les plus capables de ses élèves, pour étendre l'enseignement de cette science dans les principaux ports du royaume. I ne descendait de sa chaire d'hydrographie que pour monter dans la chaire évangélique, et son zèle pour la science eut toate l'ardeur de l'apostolat. Il mourut vers 1680, laissant: I, L'Art de naviger perfectionné par la connaissance de la variation de l'ail mant, ou Traité de la variation de l'aiguille aimantée, Dieppe, 1666, avec figures, in-4o de 2200 pages. II. L'Art de naviger, dans sa plus haute perfection, ou Traité des latitudes, Dieppe, 1673, in-40% de 500 pages.

CHU.

DENYSE (LOUIS-TRANQUILLE), sous-principal et professeur de grammaire au collège de Navarre à Paris, où il mourut en 1742, a publié : L Une traduction française des Cent fables latines de Faerne, Paris, 1-699, in-16. II. Une traduction en vers français des Fables de Phèdre, avec le texte latin et des notes, ibid., 1708, in-12. DENYSE (Jean), professait la philosophie au collège de Montaigu vers le commencement du XVIIIe siècle. Il avait composé un cours de philosophie dont il a à extrait et publié les deux ouvrages

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18

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des

travaux de la chambre des pairs; et, dès 1819, il demeura constamment dans sa terre de Fourquevaux (2). Il mourut à Toulouse le 8 déc. 1825. Depère avait été chargé, en 1805, de visiter le département des Landes, pour juger des moyens de rendre fertiles ces contrées sablonneuses. On

imprimé en 1806, qui est estimé. Az-o.

suivants : I. La vérité de la religion chrétienne démontrée par ordre géométrique, Paris, 1717, in-12. II. La nature expliquée par le raisonnement et par l'expérience, ib., 1719, in-12. PRT. DEPERE (le comte MATHIEU), né à Mézin, en Languedoc, le 12 oct. 1746, d'une famille honorable, s'oca de lui un Manuel d'agriculture, cupa dans sa jeunesse d'études et de travaux agronomiques. Lorsque l'on organisa l'administration centrale de son département, il en fut nommé membre et bientôt président; il s'op posa autant qu'il put au débordement révolutionnaire. Elu député à l'assemblée législative, en 1791, il y siégea constamment parmi les défenseurs des principes monarchiques, ce qui l'exposa plus tard aux pé. rils qui frappèrent la plupart de ses collègues; mais, s'étant retiré dans son département, il trouva son salut dans l'obscurité. Après le 9 thermidor, Depère fut nommé membre du conseil des anciens. Il s'y occupa particulièrement de finan

ce,

et concourut au rétablissement de la loterie. Il fut nommé secrétaire du conseil des anciens le 28 oct. 1798, et président le 25 mars 1799. Au 18 brumaire, il fut élu sénateur; et fut compris, le 14 juin 1804, dans la première promotion des officiers de la Légion-d'Honneur; il reçut plus tard le titre de comte (1). Il adhéra à la déchéance de Napoléon, en 1814, et se prononça pour les Bourbons, qui l'élevèrent à la dignité de pair de France. Pendant les cent-jours, il vécut dans: la retraite, refusant de servir le gouvernement impérial. Le comte Depère ne prit, après la seconde restauration, que très-peu de part aux (1) Il fut du nombre des membres du sénat dont les opinions religieuses étaient le plus fortement prononcées.

D-A-A.

DEPERTHES (JEAN-BAPTISTE), fils d'un avocat distingué (Voy. ce nom, XI, 121), naquit à Reims le 25 oct. 1761. Au lieu de suivre la profession de son père, Deperthes s'appliqua à l'étude du dessin, ensuite à la peinture, et spécialement à celle du paysage, pour la quelle il montra un goût tout parli culier. Partout où il se trouvait, il cherchait et étudiait les effets de la nature. Ne voyant pas dans son pays tout ce qui lui était nécessaire pour se perfectionner, il se rendit à Paris, et s'attacha à Valenciennes, célèbre paysagiste. Il profita si bien des leçons de ce maître, qu'il parvint, comme ille dit lui-même, à bien connaître la pratique du paysage. Il en était là, quand des circonstances impérieuses le forcèrent à suivre une autre car rière. Deperthes alors quitta le pin ceau comme artiste et ne s'en servit plus que pour son agrément : il entra dans un des bureaux da gouvernement, passa ensuite dans ceux de la préfecture de la Seine, et il venait d'être mis à la retraite quand la mort le frappa subitement le 25 oct. 1833. Deperthes avait fait une étude tellement approfondie des productions des grands maîtres, qu'il était impos sible de le tromper. Au premier

(2) Il s'occupait activement de travaux d' mélioration agricole ; et il était dans sa contree le bienfaiteur de la classe indigente. D—2—1.

coup-d'œil it distinguait une copie d'un original. Musicien, il jouait fort bien de l'alto, et se faisait remarquer dans les grands concerts de la capitale. Attaché comme amateur à l'orchestre du théâtre de la rue de Thionville, il y fit représenter, le 13 déc. 1806, la Cassette de bijoux, ou la fuite de Jules du toit paternel, mélodrame en trois actes, qu'il retira à la troisième représentation. Après la seconde invasion des armées alliées, qui enlevèrent du Muséum la plus grande partie des chefsd'avre que nous avions rapportés des pays conquis, Deperthes présenta lui-même à Louis XVIII une adresse sur la destination qu'on pouvait donner au Muséum et sur les avantages qui en résulteraient pour les arts. Ine la fit pas imprimer; mais, peu de temps après, il donna au public une brochure in-8 de 16 pages (Paris, 1815), ayant pour titre: Opinion sur la destination qu'il conviendrait de donner au Muséum pour favoriser l'encouragement des artistes et le perfectionnement des beaux-arts en France. Sur la fin de l'année 1818, Deperthes fit imprimer la Théorie du paysage, ou Considerations générales sur les beautés de la nature que l'art peut imiter, et sur les moyens agréables à l'amateur, et qui manqu'il doit employer pour réussir quaient à la littérature des beauxdans cette imitation, avec cette « arts. Dans le Journal des savants épigraphe: Observez; connaissez, (déc.1822), M. Quatremère de Quincy, imitez la nature, Paris, 1818, en rendant compte de cet ouvrage, in-8°. Il en fit hommage à l'académie lui donna encore de grands éloges. des beaux-arts, et en reçut deux let- Deperthes se disposait à faire imtres flatteuses. Plusieurs journaux ont primer un troisième ouvrage sur fait l'éloge de cet ouvrage, dont la la peinture, qui, au rapport de M. lecture ne saurait être trop recom- Quatremère de Quincy, était supémandée, non seulement aux artistes qui se mêlent de peinture, mais encore aux personnes de goit. C'était déjà beaucoup pour la

peinture du paysage que d'en avoir présenté la théorie; mais ce n'était pas assez pour son auteur. Aussi, en 1822, Deperthes, voulant ne rien laisser à désirer sur ce genre, s'empressa-t-il d'en publier l'histoire sous ce titre: Histoire de l'art du paysage, depuis la renaissance des beaux-arts, jusqu'au XVIIIa siècle, ou Recherches sur l'origine et les progrès de ce genre de peinture, et sur la vie, les ouvrages et le talent distinctif des principaux paysagistes des différentes écoles, Paris, 1822, in-8°. Comme de son premier ouvrage, Deperthes en fit hommage à l'académie des beaux-arts qui lui écrivit par l'organe de M. Quatremère: « Qu'elle a arrêté que « son procès-verbal fera mention de « l'intérêt quelle porte à un ouvrage « dans lequel l'auteur s'est plu à « recueillir par de longues recher« ches, avec un jugement sûr, le « goût le plus exercé, un ensemble

el à tous ceux

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de matériaux qui, réunis à ceux de « sa Théorie du paysage, doivent «former sur cette partie intéres<«<sante de la peinture, un corps «< complet d'observations, de pré«ceptes, d'exemples, de notions his« toriques et biographiques aussi « utiles pour l'artiste qu'elles seront

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rieur aux deux premiers. Le manuscrit ne s'est pas trouvé dans ses papiers: nous n'y avons vu que deux manuscrits de la Théorie et de

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nier de La Brousse, son neveu (Voy. BROUSSE, VI, 43). Ce volume, orné du portrait de l'auteur (1), contient ses poèmes et des mélanges de poésies, le Misogyne, et enfin ses œuvres chré tiennes et pieuses. L'abbé Goujet en a donné l'analyse dans la Bibliothèque française, XIV, 171-79. Os trouve un article sur Deplanches dans la Bibliothèque du Poitou de Dreux de Radier, III, 56-58.

W -→→S. DEPUNTIS (FRANÇOIS-JoSEP), poète dramatique, né le 8 février 1771 à Montauban, acheva ses études à l'université de Toulouse, et se fit recevoir avocat. Atteint, en 1793, par la réquisition, il fut enrôlé dans un des bataillons envoyés sur la frontière d'Espagne; mais ayant aucun goût pour les armes il profita de la première occasion pour obtenir son congé. A la formation de la bibliothèque de Montauban, il en fut nommé conservateur, et chercha dans la culture des lettres un adoucissement aux infirmités précoces qu'il avait contractées à l'armée. En 1806, il fit imprimer une comédie en cinq actes et en vers, l'Ecole des ministres, jouée avec quelque succès en province, mais qui ne put obtenir les honneurs de la représentation à Paris. Plus heureux en 1811, il donna à l'Odéon l'Entremetteur de mariages, comédie en 3 actes et en vers, dans laquelle la critique trouva des scènes bien filées, un dialogue naturel, mais qui, par malheur, rappelait un peu trop les Projets de mariage de M. Al. Duval. Depuntis venait d'achever, en

(1) Ce portrait est gravé sur bois. Les auleurs de la Bibliothèque de France l'ont pris pour telui de Jean DESANCHES, imprimeur de Di an, et non de Rouen, comme on le dit dans

1813, une tragédie de Clovis, dont les évènements politiques empêchèrent la représentation. Il fut du nombre des poètes qui saluèrent avec enthousiasme la restauration. Le 3 avril 1816 il fit jouer, sur le théâtre de Toulouse, Henri IV et Sully, comédie en 3 actes et en vers qui dut au nom de Henri la plus grande partie de son succès. Deux ans après il célébra par une ode le rétablissement de la statue de ce monarque. En 1819 it donna le Protecteur supposé, petite comédie en un acte. Doué d'une grande facilité, Depuntis s'exerçait dans plus d'un genre; il avait sous presse les Mémoires du comte de Montmiran, composition romanesque, lorsqu'il mourut à Montauban le 28 janv. 1820. Il était membrede l'académie de cette ville. Outre les ouvrages déjà cités, on a de lui trois tragédies: Turnus, Pygmalion, Athamir; une comédie, le Tiers-Arbitre, et enfin Projet sur l'organisation du théatre en France. Ces derniers ouvrages sont inédits.

W-8. DERBY. Voy. FARREN, au

Supp.

DEREQUELEYNE (BALTHA ZAR-ANTOINE), né à Dijon le 27 juin 1663, mort le 27 fév. 1734, a fait imprimer dans les Mémoires de Trévoux de 1721, page 1673, une lettre au P. Lempereur, jésuite, sur le Dyptique de M. de Lamare. Il a laissé en manuscrit : I. Eclaircissements sur les endroits les plus obscurs del Ecriture-sainte, in-fol. II. Apollodore, traduit en français, avec des remarques, in-4°. III. Traduction française du Traité du cardinal Bona, intitulé: Manuductio in cælum. IV. Traduction des méditations latines, attri

In Desionnaire universet à la fin de l'art. De butos par quelques-uns à saint

planches, to padto,

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