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se servir de la table, il faut remplir la citerne d'eau à la hauteur de nenf lignes par dessus le fond. Une planche, de la largeur de cinq pouces, traverse la citerne de niveau avec le fond. Cette planche est mobile, et susceptible d'être avancée ou reculée sur la citerne, de sorte qu'on peut la placer à la distance convenable, pour faire usage de l'appareil de la lampe, ou de tout autre vase duquel on veut transvaser le gaz.

Vers le bord de cette planche on pratique des trous, par dessous lesquels on place de petits tuyaux courts de fer-blanc; la planche sert à soutenir les récipiens par dessous les trous, par lesquels entrent les gaz. Comme cette planche est placée de niveau avec le fond, et qu'on peut l'en approcher ou l'en éloigner, les récipiens peuvent être glissés de l'un à l'autre, et, par ce moyen, on en peut mettre plusieurs de côté, sans qu'il soit nécessaire de les retirer du baquet.

Les avantages de cette construction sont d'éviter le désagrément qu'on éprouve dans le baquet de Priestley, d'être obligé de retirer le vase sur lequel on a opéré, ce qu'on ne peut faire sans verser de l'eau, et sans risquer de perdre du gaz.

On peut aussi remplir des vases d'un plus grand volume, ce qu'on ne peut pas faire dans l'autre appareil, sans en rendre la construction trop massive; autrement, on est obligé de remplir les récipiens d'un autre baquet, et de les porter sur une assiette dans celui où l'on fait l'opération. On évite aussi l'incon

ténient d'avoir trop ou trop peu d'eau; dans le premier cas, l'eau remonte sur la tablette, et quelquefois renverse les vases qui contiennent du gaz; et, dans le second, elle descend trop bas, et le laisse échapper. Ces deux désagrémens se rencontrent lorsqu'on remplit un grand vase, ou lorsqu'on le vide.

Cette construction est très-commode pour les séances publiques; car le démonstrateur n'est point gêné dans ses expériences, et ne se trouve pas obligé de retirer ses vases de dedans l'appareil. (Annales des Arts et Manufactures, cahier 131.)

Expériences pour déterminer la quantité de soufre que quelques métaux peuvent absorber par la voie sèche, par M. VAUQUELIN.

M. Vauquelin a emploié dans toutes ses opérations, autant qu'il a été possible, le degré de chaleur nécessaire pour fondre les combinaisons, et les tenir assez long-temps en fusion pour que le soufre surabondant s'en séparât. Le contact de l'air a été soigueusement écarté en opérant dans des cornues., et quelquefois dans des creusets, lorsque le cas l'exigeait.

Chaque combinaison d'un métal avec le soufre a été faite trois à quatre fois ; et, lorsqu'une d'elles, par son résultat, s'éloignait trop des autres, l'auteur ne l'emploiait point pour en tirer la moyenne. Celles dont il a fait usage n'ont jamais différé entre elles de plus de deux centièmes.

Pour opérer plus facilement ces combinaisons, on

a eu soin de diviser les métaux autant que possible, et de les mêler avec trois fois autant de soufre qu'on présumait qu'il en pouvait entrer en combinaison. Non-seulement on mêlait le soufre avec les métaux, mais on mettait dessus et dessous le mélange.

Quant aux métaux dont les sulfures sont difficiles à fondre, tels que ceux de fer et de cuivre, l'auteur les a refondus jusqu'à trois fois, après les avoir pulvérisés avec de nouvelles quantités de soufre.

Les résultats suivans, obtenus par M. Vauquelin, se rapprochent en général de ceux de M. Proust, et n'en diffèrent que pour le fer.

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Ce travail, en confirmant celui de M. Proust, peut être très-utile aux chimistes, et surtout aux métallurgistes, dont les travaux s'exercent le plus souvent sur les métaux à l'état de sulfure. (Annales de Chimie, décembre 1811.)

Analyse du mucilage de la graine de lin, par M. VAUQUELIN.

M. Vauquelin, ayant examiné cette graine, pense que tous les mucilages végétaux qui sont visqueux, et qui épaississent l'eau à un haut degré, contiennent,

6o. Ce nouveau gaz est le plus dense de tous les gaz, à l'exception du gaz fluorique.

7°. Son caractère acide est très-prononcé; il rougit la teinture de tournesol, et se combine avec l'ammoniaque.

8. Il condense jusqu'à quatre fois son propre volume de gaz ammoniac.

9o. Il peut se combiner avec des oxides métalliques.

On ne peut donc douter que ce gaz ne soit une nouvelle substance. L'action de la lumière dans la production de ce gaz est très-remarquable.

Tous ces faits ne permettent pas de douter que le gaz oximuriatique ne contient point d'oxigène. C'est une nouvelle preuve que l'oxigène n'est point le principe des acides. (Journal de Physique, janvier 1812.)

Sur la précipitation des métaux par l'hydrogène sulfuré, par M. GAY-LUSSA C.

Pour décomposer les combinaisons du manganèse, du fer, etc., avec des acides faibles, l'auteur a préparé des acétates, des tartrates et des oxalates de ces métaux ; et, en y versant de l'hydrogène sulfuré, il a constamment obtenu des précipités semblables à ceux que produisent les hydro-sulfures. Cependant la précipitation n'a pas été complète, et on devait s'y attendre.

En emploiant des dissolvans plus faibles encore

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