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PRÉSIDENCE DE M. BOUCHARDAT.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

CORRESPONDANCE OFFICIELLE.

M. le ministre de l'agriculture, du commerce et des travaux publics transmet à l'Académie :

I. Un mémoire de M. le docteur POULET, de Plancher-lesMines, intitulé: Recherches expérimentales et cliniques sur la cause prochaine de l'épilepsie. (Renvoi à l'examen de M. Jolly.)

II. Une note de M. le docteur JULIEN (de Vauconcourt), ayant pour titre : Considérations sur l'importance de la vaccine; des moyens de se procurer un bon vaccin. (Commission de vaccine.)

III. Un échantillon de vaccin conservé dans la glycérine, et adressé au gouvernement français par M. le docteur MULLER. (Même commission.)

IV. Un rapport de M. le docteur REVERCHON, sur une épidémie de dysenterie qui a régné dans le canton de Nogentle-Roi. (Commission des épidémies.)

V. Les recettes et échantillons de remèdes proposés comme ayant les propriétés de guérir les maux de dents, les maladies des yeux et diverses autres maladies. (Commission des remèdes secrets et nouveaux.)

VI. Les comptes rendus des maladies épidémiques qui ont sévi, en 1865, dans les départements de la Dordogne, de la

Nièvre, de la Drôme et de la Haute-Savoie. (Commission des épidémies.)

VII. Les tableaux des vaccinations pratiquées, en 1865, dans les départements des Basses-Alpes, du Puy-de-Dôme, de la Mayenne, de l'Orne, de Maine-et-Loire et du Tarn. (Commission de vaccine.)

CORRESPONDANCE MANUSCRITE.

I. M. PIORRY annonce en ces termes la mort de M. BALLY: L'Académie vient de faire une déplorable perte; notre vénérable collègue M. le docteur Bally, le médecin qui faisait partie de l'expédition de Saint-Domingue, celui que la France honora d'une pension comme souvenir de son dévouement, lors de la fièvre jaune de Barcelonne, le médecin honoraire des hôpitaux et de l'Hôtel-Dieu; votre ancien président vient de succomber dans la ville de Salon, à quatre-vingtdouze ans, comme âge; mais à quarante ans, comme valeur intellectuelle et en conservant les sentiments généreux et les forces morales des jeunes années. J'aurai l'honneur de lire plus tard, dans cette enceinte, une notice sur sa vie, aujourd'hui je puis seulement vous parler de ma douleur que vous partagerez. »

II. MM. les docteurs P. BROCA, DEMARQUAY et Alphonse GUERIN, informent chacun l'Académie qu'ils se portent candidats à la place vacante dans la section de médecine opératoire. (Renvoi à la section.)

III. M. ALLIOT, officier de santé à Jouy-sur-Morin, prie l'Académie de vouloir bien accepter un pli cacheté en dépôt dans ses archives. (Accepté.)

IV. M. le docteur TRIBES, chirurgien en chef des hôpitaux de Nîmes, prie l'Académie de vouloir bien porter son nom sur la liste des candidats correspondants nationaux. M. Tribes offre en même temps en hommage à l'Académie un exemplaire de son ouvrage intitulé: Historique et statistique sur les épidé

mies de cholera qui ont régné à Nîmes en 1854 et 1865. (Commission des correspondants nationaux.)

V. M. GALANTE Soumet à l'examen de l'Académie le pulvérisateur qu'il vient de perfectionner avec les conséils de M. le docteur Sales-Girons. Cet appareil se compose: 1° d'un flacon gradué qui contient l'éther; 2° d'un tube particulier qui träverse le bouchon E; 3° d'un ballon en caoutchouc C; 4° d'un petit corps de pomp A.

GALANTE

a

Lorsqu'on fait jouer le piston de cette pompe, le ballon intermédiaire se remplit d'air comprimé. Cet air arrive bientôt au tube d'embouchure et provoque l'ascension du liquide qu'il pulvérise en le soufflant par l'extrémité:

Il en résulte un jet de poussière d'éther poussée par l'air de la pompe, et qu'on peut diriger sur la surface de l'opération. L'éther ainsi divisé et soufflé produit sur l'organe une ĕvaporation rapide qui produit elle-même un refroidissement intense. Il suffit d'une minute de projection sur un thermomètre pour le voir baisser jusqu'à 16 ou 47 degrés.

C'est sur cette réfrigération qu'est fondée l'anesthésie locale.

VI. M. le docteur THIEDMMANN, bibliothécaire de l'Acadêmie royale des sciences en Bavière, accuse réception des

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tomes XXVIII, XXIX et XXX du Bulletin de l'Académie, ainsi que du volume XXVII des mémoires (1 partie).

VII. M. Ch. TELLIER informe l'Académie qu'il est parvenu à préparer en grand l'éther méthylique, qu'il propose comme étant préférable au chloroforme, pour opérer l'anesthésie. (Commissaires: MM. Wurtz et Gavarret.)

VIII. M. LANOIX écrit à l'Académie pour demander un tour de lecture mardi prochain. (Accordé.)

IX. M. MATHIEU soumet à l'Académie deux instruments

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qu'il a construits sur les indications de M. le docteur Guinier (de Montpellier).

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Le premier est un insufflateur du larynx et des fosses nasales.

Le but de cet instrument est de diriger exactement dans la cavité du larynx ou dans celle des fosses nasales un nuage pulvérulent. Cet instrument se compose d'un tube en deux parties, auquel s'adapte une poire en caoutchouc agissant comme soufflet. Le tube est coudé à son extrémité gutturale et son orifice est oblique de manière à diriger le nuage pulvérulent obliquement d'arrière en avant, en haut dans les fosses nasales, en bas dans le larynx, latéralement derrière les piliers du voile du palais.

La portion gutturale est fixée à frottement sur la portion porte-poudre, de manière à être mobile sur l'axe de cette dernière et à diriger ainsi son ouverture oblique sur tel point déterminé. La portion porte-poudre est munie d'une cupule ouverte dans la paroi même du tube; la poudre est introduite par cette ouverture; l'instrument étant chargé, la pulpe de l'un des doigts ferme l'orifice de la cupule et le soufflet en caoutchouc pousse l'air. Celui-ci frôlant la surface de la poudre, en entraîne une partie et l'éparpille en nuage à l'orifice de l'instrument dans la direction déterminée.

Le deuxième est un porte-caustique du larynx.

En prescrivant la forme de cet instrument, M. le docteur Guinier a voulu réaliser le résultat suivant: porter à volonté, avec le même instrument, un caustique solide ou bien (au moyen d'une éponge préparée) un caustique liquide dans les parties profondes du larynx et de la trachée. Il se compose de deux parties essentielles : 1° une tige porte-caustique coudée à angle droit; 2° une gaîne métallique mobile sur la tige qu'elle enveloppe et susceptible de suivre toutes les courbures.

La tige porte-caustique est métallique, elle se termine d'un côté par un manche dans lequel un curseur à frottement permet d'imprimer un mouvement de va-et-vient à la gaîne enveloppante, et d'un autre côté par un pas de vis auquel on peut adapter une pince porte-éponge ou bien un porte-caustique. La gaîne également métallique se termine du côté du caustique

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