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de 1674 à la fin (c'est notre 1673 A, distinguée ainsi du recueil des Œuvres de 1673). A cette édition ont été jointes neuf planches d'Israël Silvestre, qui manquent à la première ou qui n'ont pu être réunies à certains exemplaires de celle-ci que quelque temps après sa publication: voyez les inscriptions de ces planches dans notre tome IV, p. 262 et 263.

La Princesse d'Élide, comédie du sieur Mollière. Ensemble les Plaisirs de l'Ile enchantée.... Suivant la copie imprimée à Paris, 1674; petit in-12, à la Sphère (Amsterdam, Daniel Elzevier). Édition insérée par D. Elzevier dans le recueil de 1675 (notre 1675A), et reproduite par lui en 1679; reproduite encore par Henri Wetstein en 1684 et en 1693, et insérée par lui dans le recueil de 1684 (notre 1684 A) et celui de 1693.

Le Tartuffe voyez pour cette comédie, représentée d'abord en 1664, plus loin, p. 33-35, le numéro 28, sous lequel elle est rangée, à la date de son impression.

14.

Sonnet et Lettre à la Mothe le Vayer sur la mort de son fils, qu'on peut dater de septembre 1664. Une ancienne copie s'en trouve à la page 327 du tome XIII in-folio des papiers Conrart conservés à la bibliothèque de l'Arsenal.

Imprimés d'abord dans le Recueil de pièces galantes, en prose et en vers, de Mme la comtesse de la Suze, d'une autre Dame, et de Monsieur Pelisson, augmenté de plusieurs élégies. Paris, Gabriel Quinet, 1678 (?); in-12 seconde partie, p. 270 et 271; et Amsterdam, Jean Rips, 1695; in-12: aussi dans la seconde partie et aux pages 270 et 271 (d'autres éditions de ce recueil n'ont pas le sonnet).

Nous n'avons point vu du Recueil de pièces galantes que nous citons comme daté de 1678, une édition authentique de Paris, mais seulement une belle contrefaçon, venue de Hollande ou plus probablement de Rouen, et dont le titre porte, avec une Sphère, l'indication suivante : « Sur la copie | A Paris, | chez Gabriel Quinet1. | M DC LXXVIII | Avec Privilege du Roy. » Le contrefacteur s'était-il empressé de reproduire le recueil de Quinet l'année même où une nouvelle édition en avait paru, ou bien réimprimait-il en 1678 une édition parisienne plus ou moins ancienne? Cela semble difficile à décider.

1. Ce qui, d'une manière assez équivoque mais qui ne trompait sans doute que peu de gens, veut dire : Suivant la copie imprimée qui a été publiée à Paris chez G. Quinet. Charles Nodier (p. 21 et 22 de ses Mélanges tirés d'une petite bibliothèque, 1829) et M. Alphonse Willems (p. 433 et 434, note, de ses Elzevier, 1880), assurent que ce joli volume, qui a longtemps passé pour un elzevier, a été imprimé à Rouen. Un exemplaire s'en trouve à la bibliothèque Cousin.

A la verité, il a joint aux trois parties de son volume (qui d'ailleurs est d'une seule pagination) les Achevés d'imprimer qu'il trouvait mentionnés sur son original deux Achevés d'imprimer pour la troisième fois, datés du 2 janvier 1668, qui accompagnent la première et la seconde partie, et un Achevé d'imprimer pour la première fois, daté du 30 mars de la même année 1668, qui accompagne la troisième partie. Mais on ne saurait conclure de là avec certitude que la copie imprimée à Paris dont s'est servi le contrefacteur hollandais ou rouennais fût précisément celle ou l'une de celles de 1668; car Quinet, à l'exemple de plusieurs de ses confrères, a dû pour mainte réimpression, même exactement datée sur le titre, garder, à la suite de l'extrait de privilège, l'achevé d'imprimer primitif ou l'Achevé d'une réimpression antérieure.

Réunis pour la première fois aux OEuvres par Auger en 1825 (p. 503-505 de son tome IX). Voyez notre tome IX, p. 577, note 1. Quelques-uns des vers de ce sonnet se retrouvent dans la bouche du Roi, père de Psyché, à la scène de l'acte II de Psyché (imprimée en octobre 1671): voyez tome VIII, p. 300 et 301, et tome IX, p. 579, note 1.

15.

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Quatrains mis au bas d'une image dessinée par F. Chauveau, gravée par le Doyen, et publiée vraisemblablement dès 1665 en souvenir d'une confrérie de l'esclavage de Notre-Dame de la Charité, instituée cette année-là. Cette estampe se trouve au tome Ier, fo 23, de l'OEuvre de F. Chauveau rassemblé à la Bibliothèque nationale. Elle a été signalée et les deux quatrains ont été reproduits pour la première fois, dans le Journal des Artistes de 1837 (no du 12 mars, p. 172 et 173), par Robert Dumesnil. Aimé-Martin, dans sa 3e édition (1845), les a réunis aux OEuvres. Voyez notre tome IX, p. 580, et l'Album joint à notre édition.

16. - Dom Juan ou le Festin de Pierre1, comédie représentée au Palais-Royal le 15 février 1665. Privilège du 11 mars 1665, présenté à la Chambre des libraires le 24 mai suivant, accordé à Louis Billaine pour sept ans. Mais la pièce ne fut point imprimée du vivant de Molière; elle ne le fut pour la première fois que dans le recueil de 1682, au tome VII, le Ier des OEuvres posthumes (voyez plus loin, p. 68-74, le numéro 7).

Là Dom Juan ne parut qu'après avoir subi beaucoup de corrections, entre autres suppressions, le retranchement d'un long passage de la scène i de l'acte III et le retranchement de presque tout ce que les éditeurs avaient d'abord conservé de la scène du Pauvre (la seconde du même acte). Le volume était achevé d'imprimer, peut-être déjà mis en vente, quand il fut ainsi corrigé par ordre; des cartons y durent être introduits : le feuillet 133-134, le cahier M 1. Sur ce second titre, voyez tome V, p. 9, note 3.

de 4 feuillets, p. 137-144), le feuillet 145-146, le cahier P (de 8 feuillets, p. 169-184), les feuillets 203-204 et 207-208, le cahier S (de 4 feuillets, p. 209-216), le feuillet 217-218, - en tout 21 feuillets, ou 42 pages, furent réimprimés1. Néanmoins on connaît trois exemplaires qui furent soustraits aux exécuteurs de la censure officielle, et c'est le texte primitif que nous avons pu reproduire. Voyez tome V, p. 39, p. 46 et 47, p. 70.

« Le Festin de Pierre, comédie. Par J. B. P. de Molière. Édition nouvelle et toute différente de celle qui a paru jusqu'à présent. A Amsterdam. мM DC LXXXIII. » Avec la marque de la Sphère : petit in-12, désigné dans nos notes par 1683A.

Ce précieux volume est sorti de l'officine de Henri Wetstein, le successeur de Daniel Elzevier il porte au titre une sphère toute pareille à celle qui marque le titre du Festin de Pierre ou l'Athée foudroyé de Dorimond, encore inséré par H. Wetstein, avec la date de 1683 et à la place du Dom Juan de Molière, dans le recueil de 1684 A, comme il l'avait été dans les recueils de 1675 A et de 1679 (plus loin, p. 74, p. 66, p. 67, no 8 et 5); il est aussi orné de l'estampe, copie de celle de l'édition de 1682, qui se voit au-devant et du Festin de Pierre de Dorimond, inséré dans le recueil de 1684 A, et du vrai Festin de Pierre de Molière, enfin inséré par H. Wetstein, mais avec des retranchements, dans le recueil de 1693 A (plus loin, p. 77, no 10).

Le texte en a été établi sur une copie différente de celle qu'avaient suivie les éditeurs de 1682; les fautes de détail y sont nombreuses, mais il complète en maint passage, et particulièrement dans la scène i et dans la scène II (celle du Pauvre) de l'acte III, le texte même que donnait, avant les cartons, l'édition de 1682. Voyez tome V, p. 70 et 71.

Il vient d'être dit que cette édition de 1683 A ne fut pas comprise dans le recueil des OEuvres de Molière que Henri Wetstein publia l'année suivante, recueil que nous désignons par 1684 A, et qu'il y laissa, à l'exemple de son prédécesseur, sous le nom de Molière, le Festin de Pierre ou l'Athée foudroyé de Dorimond. Il paraît cependant peu probable que la vraie pièce de Molière n'ait pas été substituée à la fausse (le format des deux est absolument le même) dans quelques-uns des exemplaires du recueil factice. Quoi qu'il en soit, lorsque H. Wetstein réimprima son recueil en 1693, il mit bien le Festin de Pierre de notre poète à la place de celui de Dorimond; seulement, tout en 1. Au feuillet 133-134 réimprimé a été introduite la variante, relevée tome V, p. 83, note I, où Diable est substitué à loup-garou. Au cahier M sont remarquables la variante de la note 4 de notre page 90 (mystère sacré remplacé par mariage et changement de deux phrases du dialogue), et les variantes de la note 8 de la même page, des notes 2 et 4 de notre page 91. Au feuillet 145-146 a été retranché ce passage de notre page 99: « Sganarelle, le Ciel! Vraiment oui, nous nous moquons bien de cela, nous autres. Au cahier P a été supprimée toute la seconde partie de la scène i de l'acte III, entre Dom Juan et Sganarelle (voyez tome V, p. 138, note 4), puis, sauf quelques lignes insignifiantes, toute la scène du Pauvre. Au feuillet 203-204 a été corrigée la faute d'impression indiquée tome V, p. 180, note 3. Au feuillet 207-208, il y a les corrections indiquées tome V, p. 185, note 6, et p. 186, note 5. Au cahier S, à signaler les changements relevés, tome V, p. 192, dans les notes 4 et 5; p. 193, dans les notes 6 et 7; p. 194, dans les notes 1, 4 et 6; p. 195, dans les notes 1 et 2. Au même cahier encore, à la fin de la scène ií de l'acte V, a été supprimé le dernier tiers environ de la longue réplique de Sganarelle qui remplit onze lignes de notre page 196. Au haut du feuillet 217-218, l'article le a été ajouté à l'exclamation ironique de Dom Juan (milieu de notre page 196) : « O beau raisonnement ! »

»

le donnant, en général, d'après son texte de 1683, moins quelques grosses fautes, il crut devoir supprimer certains passages qui donnent tant d'intérêt à ce même texte : la scène du Pauvre et la fin de la scène qui précède; il les réduisit toutes deux (du moins l'avons-nous constaté pour deux exemplaires que nous avons vus de sa réimpression de 1693) au peu qu'en avaient laissé subsister les cartons de l'édition de 1682. D'autres passages, adoucis ou supprimés dans les cartons de 1682, sont restés, par exemple: celui dont la note 1 de notre page 83 donne les variantes (Wetstein a reproduit là le texte de 1683 A); les trois premiers couplets de notre page 90; l'exclamation de Dom Juan et la réplique de Sganarelle au haut de notre page 99; les onze lignes de notre page 196 qui terminent la longue réplique de Sganarelle à la fin de la scène п de l'acte V. Des corrections n'ont point été faites; ainsi on lit encore la faute choquante relevée dans la note i de notre page 89 : « Vous parlez tout comme un Sire», au lieu de « tout comme un livre ».

L'édition précédente (1683 A) fut reproduite, sous un titre identique, « à Brusselles, chez George de Backer..., 1694 », en un volume in-12, et insérée au tome II du recueil factice des OEuvres de Monsieur Molière publié par ce libraire en cette année 1694 (plus loin, p. 78, no 11). Cette réimpression est désignée dans nos notes par 1694 B.

J. Simonnin, dans le recueil de notices et de remarques qu'il a publié en 1813 sous le titre de Molière commenté d'après les observations de nos meilleurs critiques, inséra, d'après l'édition d'Amsterdam 1683, toute la seconde partie de la scène i de l'acte III, et en entier la scène du Pauvre, qui suit, mais des autres variantes ne transcrivit que le cri plaintif de Mes gages! qui commence et termine le dernier monologue de Sganarelle. Pierre Didot en 1817 (voyez plus loin, p. 90, le numéro 26 des Recueils) donna, à la suite du texte expurgé de Dom Juan, les variantes relevées dans l'édition d'Amsterdam 1683. Auger, le premier, en 1819, rétablit dans le texte même de 1682 toutes les leçons primitives qu'un exemplaire à demi cartonné, qui venait d'être acquis par la Bibliothèque royale, put lui faire connaître, et y ajouta les principaux passages qui ne se trouvent que dans l'édition hollandaise de 1683, notamment la fin de la scène du Pauvre.

Les Fragments de Molière, comédie (en deux actes, de Champmelé1), représentée à Fontainebleau en 1677, à Paris en 1681. Paris, Jean Ribou, 1682 in-12. : Réimprimés en Hollande, sous le nom du comédien Brécourt: la Haye, A. Moetjens, 1682, in-12.

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On trouve là, aux scènes III, IV et v de l'acte I, et à la scène v de l'acte II, le texte plus ou moins altéré des scènes I, II et de l'acte II et de la scène III de l'acte IV de Dom Juan. Nous avons donné en appendice ces scènes des Fragments (tome V, p. 205-216). Voyez même tome V, p. 53 et 54, P. 72. Voyez encore tome VI, p. 147 et 148.

L'Amour médecin, comédie représentée à Versailles, avec un Prologue, deux entr'actes et un divertissement final de musique et de danse, le 14 septembre 1665, puis au Palais-Royal,

1. Le nom du mari de la célèbre actrice se lit sous cette forme au volume qui a

mais, ce semble, sans les ornements, le 22 septembre suivant. Privilège du 30 décembre 1665, accordé pour cinq ans à Molière, et transporté à Pierre Trabouillet, Nicolas le Gras et Théodore Girard (l'adresse de l'un ou de l'autre de ces libraires peut donc se rencontrer sur le titre des éditions).

ÉDITION ORIGINALE: Paris, 1666, achevée d'imprimer le 15 janvier; in-12. Voyez tome V, p. 291. Elle est ornée d'une gravure représentant Sganarelle et les Médecins qu'il se dispose à payer, à la fin de la scène i de l'acte II.

Il y a une contrefaçon de cette édition, reconnaissable au titre, qui porte sur l'imprimé, et à l'en-tête de la préface, qui a la faute d'impression Au lecter (no 11 de la Bibliographie moliéresque).

« Les airs et les symphonies de l'incomparable M. Lully » qui furent exécutés aux représentations de la comédie-ballet données à la cour ont été recueillis en 1692 par Philidor, et forment, avec la copie du texte de Molière, le tome XXIX de sa collection manuscrite. Les feuillets de la partition ont fourni à notre édition quelques variantes de vers et tout un couplet inédit. Voyez tome V, p. 294, note 1.

Sur l'imprimé à Paris, se vend à Amsterdam; avec la marque du Sphinx; (Abraham Wolfgang), 1666 : petit in-12. — Cette édition, dit M. Willems, a été réimprimée, page pour page, par Daniel Elzevier, avec le même titre, mais avec la marque de la Sphère et la date et 1673; et la réimpression, quoique faite en caractères un peu plus gros que ceux des autres pièces, a été insérée dans les premiers exemplaires du recueil publié par Daniel Elzevier en 1675 (notre 1675 A): voyez ci-après le dernier alinéa du présent numéro et plus loin, p. 67, le 2a alinéa et la note 2.

Seconde édition: Paris, 1669 (achevé d'imprimer pour la seconde fois du 20 novembre 1668); in-12. Nicolas le Gras n'est plus nommé dans l'extrait du privilège. Elle est insérée au tome III, factice, du recueil de 1673 (plus loin, p. 63, 2a alinéa). Paris, Claude Barbin, 1674. La composition typographique de cette édition paraît être identique avec celle de l'Amour médecin qui est inséré au tome IV du recueil de 1674 (plus loin, p. 65); seulement les pages des exemplaires détachés sont un peu plus courtes.

Suivant la copie imprimée à Paris, 1675, petit in-12 (Amsterdam, Daniel Elzevier). Cette édition a été insérée dans les derniers exemplaires du recueil que Daniel Elzevier publia en 1675

été publié de ses OEuvres en 1702: on écrivait aussi, comme probablement on prononçait, Chammelé ou Chammelay.

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