Page images
PDF
EPUB

L'ACTION RÉPUBLICAINE

Trois ans de législature

PARIS

IMPRIMERIE E. CAPIOMONT ET Cie

57, RUE DE SEINE, 57

-

1902

DC 375 .A62

AVANT-PROPOS

En rédigeant ce tableau impartial de l'œuvre accomplie depuis trois ans par les républicains, nous avons voulu leur offrir un moyen commode et décisif de répondre par des faits aux attaques de leurs adversaires.

En énumérant les réformes législatives ou administratives, que le ministère Waldeck-Rousseau, grâce à l'appui d'une majorité compacte, a pu mener à bien, et qui témoignent, on peut le dire, d'une activité parlementaire sans précédent, nous avons voulu fournir à ses partisans le répertoire exact des progrès réalisés sous sa direction.

Ceci n'est point une œuvre de polémique. C'est un bilan. Ce n'est pas un commentaire. C'est un

catalogue. Nous ne discutons pas des doctrines. Nous enregistrons des résultats. Il appartient aux candidats républicains, à qui nous dédions ce guide pratique, d'en tirer, au profit de leurs idées, les conclusions qu'il comporte.

Nous avons dú, pour être complets, soulever trop de questions et aborder trop de détails pour que notre travail puisse s'adresser à tous. Il sera du moins, si nos vœux se réalisent, l'instrument nécessaire des hommes politiques, qui, à la veille des élections, ont la charge d'exposer au pays, dans son principe et dans ses conséquences, l'œuvre de la législature et l'action de notre parti.

Nous leur préparons des armes, c'est à eux de les employer.

3 mars 1902.

L'ACTION RÉPUBLICAINE

CHAPITRE Ier

POLITIQUE GÉNÉRALE

Ι

La défense républicaine.

La situation en 1899. Quand, le 22 juin 1899, après une crise de plus de quinze jours, M. WALDECK-ROUSSEAU accepta la mission de former un Ministère, la situation n'était pas tentante et, comme devait le dire quelques mois plus tard le Président du Conseil, les avenues du pouvoir ne présentaient pas leur coutumière animation.

La revision de l'affaire Dreyfus prononcée par la Cour de cassation et la réunion imminente du Conseil de guerre de Rennes entretenaient dans le monde politique des passions que le pays ne partageait certes pas à un égal degré, mais qui rendaient néanmoins l'opinion nerveuse, défiante et divisée.

« PreviousContinue »