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BREVET D'INVENTION DE DIX ANS

(Déchu par Ordonnance du Roi du 25 mars 1838),

Au sieur GALY-CAZALAT (Antoine), professeur de physique, à Paris,

Pour une nouvelle lampe.

Description.

Une des figures de la Pl. 7° représente, en coupe verticale, cette lampe dans laquelle l'huile est élevée par la force élastique de la vapeur.

a, Petit réservoir contenant le liquide à vaporiser (ce liquide est de l'éther sulfurique, par exemple ).

b, Veilleuse destinée à chauffer l'éther : la vapeur produite, s'écoulant par le tuyau c, va presser, dans le réservoir d, l'huile, qu'elle fait monter en e dans le bec de la lampe. La flamme de la veilleuse est réglée de manière à produire un léger dégorgement : l'huile, dégorgée par le bec e, tombe dans la veilleuse b, qu'elle alimente. Quand le dégorgement, qui tend à s'augmenter, devient trop abondant, le niveau s'élève dans la veilleuse; la partie non plongée de la mèche fixe ƒ devenant plus courte, le calorique émis par elle diminue, ainsi que le dégorgement : l'excès de l'huile qui tombe dans la veilleuse se déverse dans le réservoir g, par une ouverture faite au-dessous du niveau convenable.

On pourrait diminuer de plusieurs manières l'action de la veilleuse sur le réservoir a, par exemple en employant un flotteur. L'huile, en montant, pourrait interposer un écran au-dessous du réservoir a; la mèche de la veilleuse, portée par le flotteur, donnerait une combustion plus faible en s'approchant trop près du réservoir, ou bien encore elle pourrait passer à côté du réservoir sans y toucher, en montant obliquement.

Quand on éteint la lampe et la veilleuse, la vapeur de l'éther se condense,

et l'huile du réservoir g entre dans le réservoir d en ouvrant la soupape h. Pour remplir le réservoir a, il suffit de dévisser le raccord i qui l'unit à l'extrémité du tube c.

La vapeur qui élève l'huile à brûler pourrait être produite par l'échauffement de l'éther emprisonné autour ou au-dessus du bec : la régularité de la combustion serait moins facile à obtenir et l'économie serait nulle; car l'huile brûlée dans la veilleuse est en petite quantité, et d'ailleurs elle éclaire comme celle qui brûle dans le bec e.

Perfectionnement du bec de la lampe.

Ce bec, que l'on va décrire, s'applique, avec grand avantage, à toutes les espéces de lampes, excepté aux lampes mécaniques.

Ce perfectionnement consiste en une enveloppe de toile métallique entourant extérieurement la mèche, plongeant avec elle dans le bec, s'élevant de quelques lignes au-dessus de ce dernier, et à quelques lignes au-dessous de l'anneau de combustion de la mèche.

Cette enveloppe métallique est comme une seconde mèche qui empêche la carbonisation de celle de coton :

1o En élevant considérablement au-dessus de son niveau l'huile qu'elle fait dégorger, comme dans les lampes mécaniques;

2o En absorbant le calorique, ce qui fait jaunir, puis charbonner la partie blanche de la mèche située au-dessous de l'anneau de combustion.

Ce calorique, enlevé à la mèche, est transmis, par le tissu de métal, à l'huile du bec, qui est ainsi rendue plus fluide, plus propre à la combustion et plus aspirable par la force capillaire de l'espace très-étroit compris entre les deux mèches.

Ces trois effets produits sont tellement favorables à une bonne combustion de l'huile, qu'une lampe médiocre devient bonne. L'aspiration de l'huile est tellement grande, qu'elle permet de construire des lampes-chandeliers ayant un seul réservoir inférieur d'huile; une partie du bec plonge dans ce réservoir, qu'on peut faire transpercer. Le courant d'air intérieur traverse ce dernier," pour s'introduire dans une douille portée par le pied de la lampe du chandelier.. Il est inutile de placer une deuxième méche métallique autour du courant d'air intérieur, et d'indiquer la meilleure manière de faire le tissu de métal, qui doit être le plus inaltérable par l'action du calorique, et en même temps le plus capillaire possible: des filets verticaux formant un cylindre, une mince feuille métallique percée ou non percée d'un grand nombre de petits trous, ne rempliraient pas aussi bien les conditions requises. Il en serait de même

des tissus végétaux collés à des tissus métalliques, ou de mèches formées par des fils de métal et de coton entrelacés.

3517.

17 juillet 1835.

BREVET D'INVENTION DE CINQ ANS

(Déchu par Ordonnance du Roi du 25 mars 1838),

Au sieur CÔTE (George), mécanicien, à Lyon, département du Rhône,

Pour une machine propre à la fabrication du velours uni, au moyen d'une seule marche.

Description de la carette et du métier.

Pl. 7, fig. 1, Vue, en perspective, du métier.

Fig. 2o, Vue, en perspective, de la carette attenant au métier.

Fig. 3, 4, 5, etc., Pièces détachées du mécanisme.

a, fig. 2o, Bandes de la carette auxquelles sont attachés les pendants et les

traverses.

b, Pendants fixés aux bandes a ; ils sont au nombre de quatre.

c, Traverses fixées aux bandes a, chacune d'elles porte deux tenons.

d, Ressorts en acier, à deux branches, fixés aux bandes a par deux broches en fer, dont une e est enfilée dans le talon du ressort, et l'autre ƒ sert à supporter l'extrémité de la branche inférieure du ressort ils sont au nombre de cinq.

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g, Grille fixée aux pendants b: elle a six barreaux entre lesquels passent les cordages qui supportent la remise.

Cette carette est attenante au métier dont la description suit :

a, fig. 1oo, Deux pièces de bois parallèles, appelées bandes de la mécanique, auxquelles sont adaptés les pieds et les traverses.

b, Quatre pieds adaptés aux bandes a.

c,d, Traverses fixées aux bandes a; la traverse d porte une mortaise.

e, Goussets en cuivre fixés aux pieds b par deux vis.

Broche en fer entrant dans les deux goussets e.

g, Bascule fixée au bâti de la machine par la broche de fer ƒ placée à son talon.

h, Griffe à deux lames de fer placées obliquement et en sens inverse l'une à l'autre; elle est fixée à la bascule e par deux vis, dans une entaille pratiquée sur la bascule.

i, Équerre à tête fixée par deux vis à la bascule, du côté opposé à sa base f.

k, Ressort fixé par des vis à l'équerre i: il fait tourner un rouleau que nous décrirons plus loin.

l, fig. 1re et 3°, Poulie à laquelle est fixé un ressort m plat, en acier, dont le centre est fixé à l'axe de la poulie et l'extrémité à la poulie: elle porte une rainure dans laquelle s'enroule et se déroule une courroien, dont une extrémité est attachée au crochet o placé à la pointe de la bascule.

p,

Pièce à épaulement fixée par des vis sur le bâti a.

7, Roulette portant deux crochets, dont l'un r reçoit l'œil du tirant h' décrit plus bas, et l'autre s un bouton pour renvoi.

t, fig. 4, Planchette inférieure dont les deux extrémités sont taillées de manière à entrer dans les jumelles u, fig. 1re et 6°, fixées par leurs tenons au bâti a. La planchette & porte deux entailles sur deux rangs, dans lesquelles passent des crochets.

t

v, fig. 5o, Planchette supérieure dont les extrémités entrent aussi dans les jumelles u; elle a dix trous dans lesquels passent les collets.

T

x, fig. 1re et 8°, Retour à ressort faisant tourner le rouleau en arrière.

y, fig. 7, Glissant du retour fixé sur lui; cette pièce est garnie d'un boudin élastique pour remonter le ressort.

z, Ressort fixé sur le retour x.

a', Gousset placé à la partie supérieure des jumelles pour recevoir la tête du glissant.

b', Gousset inférieur recevant la pointe du glissant y.

c', Volet à roulette dont la tête est reçue par le gousset b' et la pointe par le gousset a'; cette pièce porte un élastique pour tenir le cylindre fixe.

d, fig. 9, Deux roues à huit dents fixées l'une sur l'autre au cylindre dont on va parler.

e', Cylindre à huit pans portant cinq trous en ligne sur chaque face.

f, fig. 10, Crochets de travail passant dans les entailles de la planchette t et dans les trous de la planchette v.

g', fig. 11, Crochet faisant baisser le poil et servant à chercher les pas.

h', fig. 12, Tirant à double crochet pour faire baisser le poil à volonté et chercher les

pas.

i, Levier pour imprimer un mouvement rétroactif au moyen d'un bouton placé à volonté.

k', Support du levier entrant dans la mortaise pratiquée sur la traverse d. l', Roulettes pour faire glisser la machine; il y en a une à chaque pied. Des chevilles plates entrent dans les trous du cylindre e', et font mouvoir les crochets de travail.

Le moteur de cette machine est la bascule à griffe g, que l'on meut avec un seul pied.

3518.

27 juin 1835.

BREVET D'INVENTION DE CINQ ANS

(Déchu par Ordonnance du Roi du 25 mars 1838),

Au sieur BOUCHÉ (Alexandre), architecte, à Paris,

Pour une machine rotative à vapeur.

Ce nouvel appareil rotatif continu est applicable à une infinité d'usages à faire le vide, comme pompe foulante, comme pompe à eau aspirante et foulante, comme moteur à vapeur, etc.; c'est sous ces différents points de vue que nous allons d'abord le décrire, ainsi que son mouvement et son effet nous ferons connaître ensuite quelques autres applications dont il est susceptible.

:

Description des figures.

Pl. 7o, fig. 1, Coupe verticale de l'appareil.

a b c d, Boîte dont l'intérieur est sphérique à la paroi, et dont les fonds a ef c, bg dh sont deux surfaces coniques semblables : elle est coupée sur un diamètre de la sphère, et les deux parties sont réunies par des boulons, au moyen de bords saillants.

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