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ger d'autre soin que celui d'alimenter la machine et de tourner l'unique moteur, qui peut agir par la force des bras, par manége ou au moyen d'une à feu.

pompe

Ce mécanisme opère par sept mouvements différents produits par le même moteur. Voici l'ordre de ces mouvements:

1. Introduction du fil; 2° action de la fraise qui fait la pointe; 3. action de la cisaille qui coupe le fil; 4° la trémie reçoit le clou aussitôt qu'il est coupé et le porte entre les mâchoires; 5° action des mâchoires qui serrent le clou et le rendent immobile pour recevoir le coup de marteau; 6° jeu du marteau ou mouton qui frappe la tête; 7° enfin action du chasse-pointe qui vient attaquer le clou par la pointe, au moment où s'ouvrent les mâchoires, et le renvoie dans un entonnoir qui communique à une boîte placée sous la machine où tombe le clou entièrement fini.

La machine est disposée de manière à recevoir indifféremment un mouton ou un marteau, selon la force du clou que l'on fabrique.

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Description du mécanisme.

Pl. 3o, fig. 1, Plan ou vue, par-dessus, de la machine.

Fig. 2, Elévation latérale, côté droit.

Fig. 3, Elévation latérale, côté gauche.

Le fil de fer est placé dans une gouttière qui le soutient, et dont l'extrémité communique au centre d'un encliquetage a, dit dobo; cette pièce avance à chaque opération d'une longueur égale à celle dont on veut faire le clou, et porte cette longueur dans la machine.

b, Levier brisé qui fait avancer et reculer l'encliquetage; il porte à son extrémité un galet qui repose sur un arc de cercle c, rompu dans une partie, et monté sur l'arbre moteur.

d, Fraise recevant le fil de fer quand il est entré dans la machine; cette fraise est en acier, ronde, et taillée en croix au milieu. Chaque entaille conique est selon la force de la pointe à son extrémité est un chapeau percé d'un trou de la grosseur du fil.

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:

pour

e, Levier brisé imprimant à la fraise le mouvement nécessaire former la pointe et celui de recul: ce levier, comme le levier 6, porte à son extrémité un galet qui repose sur un arc de cercle fixé sur l'axe moteur.

f, Pignon fixé sur la tige de la fraise, et lui communiquant le mouvement au moyen du mécanisme suivant.

g, h, Deux roues dentées tournant sur un axe fixé au bâti. La roue supérieure h engréne avec le pignon f, et l'inférieure g avec une grande roue dentée i.

1

k, Fig. 3, Roue dentée fixée sur l'axe de la grande roue i.

1, Chaine dont les anneaux sont en rapport avec les dents du pignon k. m, Grande roue fixée sur l'axe moteur, et sur laquelle passe la chaîne: 4, qui s'engrène aussi avec elle.

L'axe moteur imprime le mouvement de rotation à la roue m, qui le communique à la chaîne 4, et par elle au pignon k et à la grande roue i, et enfin, par le moyeu des roues g, het du pignon i, à la fraised.

n, Cisaille à levier qui coupe le fil quand la pointe est formée; le fil passe dans une lanière en acier, et est maintenu par une gouttière portant une rainure de la grosseur du fil; l'extrémité du levier de la cisaille appuie sur un excentrique o fixé sur l'axe moteur, ce qui la fait, monter et descendre. Sitôt que ce fil est coupé, il tombe, au moyen d'une paillette placée audessus, dans une trémie p, fig. divisée en deux parties. La supérieure 4, fig. 2o, est fixée au bâti, et l'inférieure rest mobile et conduite par un levier communiquant à l'arbre moteur; cette pièce va recevoir la pointe et la porte entre les deux mâchoires.

s, Mâchoires, dont l'une est fixée au bâti, dans une forte pièce de fonte, l'autre est mobile; elle est tenue à sa partie inférieure par deux coulisses, et à sa partie supérieure par deux joues; au centre de la mâchoire est un arbre rond t, au bout duquel est une chape et un galet u.

Sur l'embase de la chape est placé un ressort u agissant entre elle et le palier..

x, Levier dont le centre est à l'angle extérieur, et qui vient correspondre, en dehors du bâti, à un autre levier y qui agit sur l'extrémité..

z, Autre levier attaché à la partie supérieure du bâti et mû par un excentrique placé sur l'arbre moteur; ce système de leviers sert à ouvrir et serrer les mâchoires.

d, Marteau ou mouton qui tombe quand la pointe est serrée entre les mâchoires. Le marteau porte au centre un trou dans lequel s'ajustent des matrices en acier, faites selon la forme que l'on veut donner au clou; le centre de l'extrémité du manche est dans la partie supérieure du bâti et sur la même ligne que le centre moteur.

b', fig. 3, Levier rond en fer placé sous le manche et mobile, afin de donuer au marteau une impulsion ascendante nécessaire.

Cette double action de la levée et de la chute du marteau a lieu au moyen d'une poulie c' fixée sur l'arbre moteur, et au milien de laquelle est pratiquée une gorge profonde d', fig. 1, pour la chute du marteau.

Cette entaille n'est faite que sur une partie de la circonférence de la poulie c', et quand le levier b', qui glisse continuellement sur cette pièce,

arrive à la partie pleine, alors il fait lever le marteau a', qui retombe aussitôt que son levier quitte la partie pleine pour rentrer dans la rainure d'.

Quand on emploie le mouton, voyez fig. 2o, cette pièce glisse entre deux règles en fer et est mue par le mécanisme suivant.

e', Corde, dont une extrémité est attachée au mouton a' et l'autre à un manche semblable à celui du marteau; cette corde passe entre les poulies f' et celles g' qui guident sa direction, et elle est tendue ou détendue, et par conséquent fait lever ou abaisser le mouton, selon que le manche se relève ou s'abaisse au moyen du mécanisme décrit ci-dessous, c'est-à-dire du levier bet de la poulie c'.

La tête du clou étant frappée, la mâchoire s'ouvre, et une pompe h', qui sert à guider le clou lorsqu'il sort de la trémie, est conduite par les leviers i', k', dont le dernier pose sur un excentrique fixé sur l'arbre moteur.

Au moment où la mâchoire s'ouvre, cette pompe échappe et donne un coup de fouet qui envoie le clou dans l'entonnoir l', qui communique à une boîte placée sous la machine et destinée à recevoir les clous terminés.

BREVET DE PERFECTIONNEMENT ET D'ADDITION

8 janvier 1824.

Fig. 4, Plan ou vue, par-dessus, de la machine à faire les pointes.
Fig. 5, Elévation latérale de cette machine du côté où entre le fil.
Fig. 6, Vue debout.

Le fil, dans la machine précédente, était introduit par le moyen de l'encliquetage dit dobo; il est ici remplacé avec avantage par un laminoir placé à l'extérieur de la machine.

a, Cage en fer portant deux collets en cuivre pour soutenir le rouleau b, fig. 5, qui porte au milieu une rainure taillée pour amener le fil.

c, Galet placé au-dessus, tenu dans une chape mobile; entre cette chape et le chapeau de la cage a est un ressort qui fait pression sur le fil et le force à entrer dans la machine.

id, Pièce mobile placée à l'extrémité de l'arbre du rouleau; cet arbre se prolonge jusqu'à l'axe moteur: cette pièce mobile d tourne sur l'arbre, et porte un cliquet e engrenant avec une roue à rochet f qui est fixée sur l'arbre.

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Une pièce fixée sur l'axe moteur est représentée en particulier par la fig. 7; à chaque révolution de l'axe, elle attaque la pièce mobile d, et la conduit au -point voulu pour amener la longueur de fil que l'on désire; ce moyen est plus régulier et moins dispendieux que l'ancien.

Le fil introduit dans la machine est poussé dans une fraise, comme précédemment; mais, comme ce genre de fraise s'usait très-promptement, on l'a remplacé par les suivantes.

g, Fraise ronde en acier percée d'un trou au centre. A la circonférence, et près du trou, sont deux mortaises qui traversent et percent la pièce d'acier en croix; dans ces lanières sont quatre lames d'acier de la forme de la pointe, et chacune d'elles porte un biseau; à chaque mortaise est une ouverture pour le passage des copeaux. Les quatre lames sont maintenues à leur place par un manchon h serré par une vis sur le porte-lames: par suite de cette disposition, on peut facilement aiguiser ou changer les lames; cette fraise tourne au moyen des engrenages suivants.

i, Roue dentée de cent quatre-vingts dents fixée sur l'arbre moteur, engrenant avec une roue k, en rapport elle-même avec la roue dentée l.

m, fig. 6, Pignon placé sur l'axe de la roue, et lui communiquant le mouvement qu'il reçoit de la roue i par l'intermédiaire des roues k, l; cette grande rouen, de deux cents dents, est en rapport avec le pignon o, fig. Ge, de vingt-quatre dents, fixé sur le porte-fraise; dans cette nouvelle disposition la chaine est supprimée.

Des perfectionnements ont été apportés aussi dans la formation des têtes.
Fig. 8, Vue, par-dessus, de la machine à former les têtes des clous.
Fig. 9, Coupe verticale.

Le mouton est amené à l'extrémité supérieure de sa course par une corde roulant sur une poulie; une des extrémités est attachée au centre du mouton, et l'autre à une poulie en bois mobile sur l'axe moteur.

P, Poulie tronquée mobile sur l'axe moteur, et sur laquelle roule la

corde q.

r, Roue en cuivre attachée à cette poulie; elle porte une dent s en acier qui est fixée sur l'arbre.

t, Pièce en fer placée contre la roue r, et portant le cliquet a, qui sert à enlever le mouton; arrivé à son point, la queue du cliquet attrape une pièce fixée au bâti, et qui fait désengrener la poulie et tomber le mouton; on a supprimé par ce nouveau mécanisme le levier du manche du marteau et son jeu.

Les leviers i', k', la pièce h' et l'entonnoir l' servant à guider et à recevoir le clou sont supprimés et remplacés par les pièces suivantes.

Quand la tête du clou est frappée et les mâchoires ouvertes, la pièce v, qui sert à guider le clou pendant sa chute entre les mâchoires, se retire et laisse tomber dans la boite, placée dessous la machine, le clou qui passe à travers un jour pratiqué entre les mâchoires.

La pièce v est mue par un levier qui tient à cette pièce par une de ses

extrémités, et, par l'autre extrémité, reçoit l'impulsion par un arc de cercle fixé sur l'axe moteur et est renvoyé par un ressort.

Dans les n° 19, 20, 21 et 22 du fil de fer, servant à fabriquer les clous d'épingle de 2 à 4 pouces, la grande quantité de matières à retirer pour faire la pointe ralentissant beaucoup l'opération, on a jugé convenable de diviser la fabrication en deux parties, savoir:

1o La machine qui fait la pointe et coupe le fil;

2o Celle qui frappe la tête.

Machine à pointes.

Cette machine, représentée par les fig. 4 et 5°, fait trois pointes à la fois : elle se compose du bâti et de l'axe moteur; de trois lanières sur la même ligne horizontale, et à 15 lignes l'une de l'autre, d'un laminoir, tel qu'il a été décrit précédemment, avec la différence qu'il porte trois entailles au lieu d'une; d'une cisaille et de trois fraises à côté l'une de l'autre, de la même forme, et conduites par les mêmes engrenages qu'il a été dit plus haut; ces engrenages se changent à volonté pour régler la vitesse de l'opération.

Cette machine opère seule; mais il faut remettre de nouveaux fils aussitôt que les fils précédents sont consommés; elle alimente deux machines à frapper les têtes.

Machine à tétes.

Cette machine est composée d'un bâti, de l'arbre moteur, du mouton des mâchoires et de la pièce v scrvant à guider les clous, toutes pièces décrites précédemment, avec cette seule différence que la partie supérieure de la trémie est composée d'une plaque ronde portée sur un rochet à sautoir; cette plaque porte trente tubes en fer, voyez fig. 8°, 9° et 10o, de la grosseur et de la longueur du clou; cette plaque est fixée sur le sautoir a portant trente dents. A chaque révolution de l'arbre moteur, la trémie vient attaquer le sautoir, qui tourne alors l'espace d'une dent et qui laisse échapper un clou qui tombe dans la trémie, et celle-ci le porte dans les mâchoires.

Le service de ces deux machines est extrêmement simple et facile. Un enfant place les clous dans la trémie supérieure, qui les porte dans celle inférieure, l'une après l'autre, ce qui donne à celui qui fait le service beaucoup de temps, puisqu'il y a vingt-neuf clous placés d'avance, et que la machine peut en frapper trente sans être alimentée.

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