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»sement ou la division du sol en planches bombées, fut >> reproduit textuellement; enfin, la description de la for»mation d'un pré au moyen d'irrigation, exécuté par » l'un de nos collègues.

» Depuis, nous n'avons pas cessé de suivre avec intérêt » les divers essais qui se pratiquaient sur plusieurs points » du département, dûs en partie à différents membres de » notre compagnie.

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» Enfin, le 5 janvier dernier, la Société, s'occupant » d'un remarquable mémoire de l'un de nos correspon» dants d'Italie sur des irrigations dans la province de » Trévise, la Société, disons-nous, fut initiée à quelques » travaux de ce genre, déjà exécutés avec succès, notam»ment par huit de ses membres et beaucoup d'autres >> propriétaires du pays.

» C'est alors que notre compagnie sentit la nécessité » de se faire renseigner sur les résultats déjà obtenus, et » de suivre attentivement le progrès qui se manifestait » dans plusieurs parties du département, tant sous le rap» port des irrigations que sous celui du drainage.

» Pour atteindre ce but et encourager en même temps » ces utiles pratiques, elle chargea l'un de ses membres, >> familiarisé avec les travaux de cette naiure, de lui faire » connaître l'importance de ceux déjà accomplis.

» Une première communication ayant été faite à la » Société dans sa séance du 15 novembre dernier, elle » s'empressa de la soumettre à son comité spécial d'agri>> culture.

» Ce comité s'occupa avec sollicitude des travaux sur » lesquels on appelait son attention. Ils étaient dus à l'in» telligente direction de M. Lebannier, entrepreneur de drainage et d'irrigation.

>>

» Fils de cultivateur et cultivateur lui-même, ce jeune » homme est parvenu, à force d'expérience et par l'opi» niâtreté de ses études, à pouvoir se charger d'exécuter >> ces opérations à des prix extrêmement modérés. Ainsi » il entreprend presque tous les travaux d'irrigation à » 25 fr. l'hectare, et ceux de drainage avec fourniture de » tuyaux en terre cuite, à 200 fr. aussi l'hectare : les » bassins et les prises d'eau se payant en sus, d'après 20 XXIII ANNÉE. Je de la 2e Série.

» leur importance et les difficultés du terrain. Ces condi>>tions, fixes pour ainsi dire, ont pour le propriétaire l'a» vantage très important de savoir à l'avance le prix que » lui coûteront les améliorations qu'il se propose de faire >> exécuter, et par conséquent pouvoir toujours propor» tionner ses projets à ses ressources; les facilités offertes » par M. Lebannier, ainsi que la manière loyale avec la» quelle il a rempli ses engagements à l'égard de tous les » propriétaires qui ont été à lieu de reconnaître l'intelli»gence de ses procédés d'irrigation et de drainage et la >> simplicité des moyens qu'il emploie; mais encore que » ne se bornant pas à travailler à prix réduit et à bien » faire, il existe une considération qui milite en sa fa» veur, c'est le soin qu'il prend d'initier à ses travaux les » simples paysans chargés de leur entretion.

» Aussi le résultat que nous avons à enregistrer en » moins de trois ans nous offre plus de 130 hectares d'ir>> rigation, 9 hectares et demi de drainage et la création de » 23 hectares de prairies nouvelles pour 32 propriétaires, » dans les seuls arrondissements d'Angers et de Segré.

» Par suite de ces diverses considérations, la Société » industrielle, sur la proposition de son comité d'agri» culture et dans le but d'encourager M. Lebannier à per» sévérer dans ses travaux et récompenser en même » temps les services qu'il rend à l'agriculture de notre » contrée, la Société, disons-nous, veuille bien décider » que, joignant ses vœux à ceux exprimés par les chambres d'agriculture d'Angers et de Segré, M. le Ministre de » l'intérieur, de l'agriculture et du commerce soit solli» cité de vouloir bien accorder à ce jeune et utile entre» preneur, une médaille d'or, dont il est digne à tous » égards. » L'assemblée adopte unanimement les conclusions de l'exposé de M. le Président et lui exprime ses remerciements pour cette communication.

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Sur la présentation de MM. L. Cosnier et Guillory aîné, M. Émile Grippon, professeur de sciences physiques au lycée de cette ville, est proclamé membre titulaire. Le bureau demeure chargé de notifier au récipiendaire, cette partie de la délibération.

La séance est levée à neuf heures.

QUINZIÈME CONCOURS DÉPARTEMENTAL D'ANIMAUX
DOMESTIQUES EN 1852.

Programme.

Le comité d'agriculture de la Société industrielle, réuni par convocation spéciale, à l'effet de donner suite à l'institution des concours annuels pour l'encouragement de diverses races d'animaux domestiques, et assurer l'exécution de celui de 1852, a arrêté les bases du 15o concours départemental comme suit, savoir:

ARTICLE PREMIER. Le quinzième concours départemental d'animaux domestiques aura lieu à Angers, place du Champ-de-Mars, le dimanche 3 octobre prochain, à neuf heures précises du matin.

ART. 2. Les propriétaires, agriculteurs et éleveurs du département qui désireront faire concourir leurs animaux, devront les présenter au lieu indiqué, ledit jour, avant l'ouverture du concours, pour être enregistrés; les animaux qui n'auraient pas été présentés et inscrits avant neuf heures, ne seront pas admis.

ART. 3. La distribution des primes se fera sur l'avis d'un jury formé dans le sein de la Société industrielle. ART. 4. Les primes seront décernées dans l'ordre et aux conditions qui suivent, savoir:

8 PRIMES.

RACES BOVINES.

Taureaux de 2 ans et au-dessus.

1 prime de 1re classe de 80 fr. 1 prime de 2e classe de 60 fr. 1 prime de 3o classe de 50 fr. 1 prime de 4 classe de 40 fr.

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1 prime de 5o classe de

- 3 primes de 6 classe de 20 fr.

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Taurillons de 1 à 2 ans.

1 prime

6 PRIMES. 1 prime de 1re classe de 40 fr. de 2e classe de 30 fr. 2 primes de 3e classe de 20 fr.

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2 primes de 4e classe de 10 fr.

Génisses de 2 ans et au-dessus.

10 PRIMES. 1 prime de 1re classe de 40 fr.

1 prime

de 2e classe de 30 fr. 2 primes de 3o classe de 20 fr.

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2 primes de 4 classe de 15 fr.

4 primes de 5e classe

de 10 fr.

8 PRIMES.

Génisses de 1 à 2 ans.

1 prime de 1re classe de 30 fr.

1 prime de 2e classe de 20 fr. 2 primes de 3o classe de 15 fr. 4 primes de 4e classe de 10 fr.

5 PRIMES.

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RACE PORCINE.

Verrats de 6 mois et au-dessus.

1 prime de 1re classe de 30 fr. 1 prime - 1 prime de 3e classe de 15 fr. 2 primes de 4e classe de 10 fr.

de 2o classe de 20 fr.

ART. 5. Les animaux qui ont obtenu des primes au concours régional qui a eu lieu à Angers en avril dernier, ne seront pas admis à concourir de nouveau. Leur présence pourra néanmoins donner lieu au rappel de la prime obtenue.

ART. 6. Les primes qui, faute de sujets, ne seraient pas décernées aux classes auxquelles elles sont affectées, pourront être réparties par le jury entre les autres classes.

ART. 7. Toute prime devra être retirée dans le délai de 15 jours, sous peine de déchéance contre celui qui l'aura obtenue.

ART. 8. Le présent programme sera soumis à l'approbation de la Société, en séance générale, puis à celles de M. le Maire de la ville d'Angers et de M. le Préfet de Maine et Loire.

Arrêté en séance du Comité d'agriculture de la Société industrielle, le 5 juin 1852.

Le Président du Comité,

BOUTTON-LÉVÊQUE.

Le Secrétaire du Comité, L. TAVERNIER.

Approuvé en séance générale de la Société, le 7 juin 1852.
Le Président de la Société, GUILLORY AINĖ.

Le Secrétaire de la Société, A. BOREAU.

Vu et approuvé par le Maire de la ville d'Angers. Angers, le 11 juin 1852.

P. LE MOTHEUX, adjoint.

Vu et approuvé par nous, Préfet de Maine et Loire, Angers, le 12 juin 1852.

VALLON.

CONCOURS DE TAILLE ET DE CULTURE DE LA VIGNE, A LIBOURNE ;

par M. A. PETIT-LAFITTE, membre correspondant de la Société industrielle, à Bordeaux.

Le concours solennel de taille et culture de vigne, institué par le comice agricole de l'arrondissement de Libourne, a eu lieu le 12 décembre 1852.

Favorisé par un temps magnifique et par tous les avantages que pouvait lui offrir une localité si bien choisie pour ces luttes utiles, ce concours, qui avait attiré une nombreuse population, a complètement répondu aux intentions du comice et à celles de tous les hommes qui savent ce qu'il y a d'heureux, ce qu'il y a de profitable, pour l'agriculture, dans ce genre de manifestation.

Soixante-dix concurrents ont pris part au concours; presque tous faisaient usage, comme instrument de taille, du sécateur, qu'ils manient avec beaucoup d'aisance et d'habileté. Leur travail, suivi avec la plus scrupuleuse attention par un jury spécial composé de deux membres du comice et de trois praticiens de la localité, a été ensuite revu et comparé de manière à dresser la liste des dix concurrents définitivement admis au concours, et dont le même jury, pour prononcer définitivement son jugement, devra, dans le courant de l'été, examiner à domicile les travaux habituels.

Si l'on joint à cela le certificat d'aptitude et de moralité dont doit être muni chaque concurrent, on reconnaîtra qu'il y a, dans ces sortes de concours, des garanties de justice et d'équité que l'on ne retrouve pas ailleurs, surtout dans les concours de charrues.

Nous ne saurions trop le répéter, ce rendez-vous solennel du propriétaire et du cultivateur, sur le champ mème où viennent se confondre leurs communs intérêts, est plus propre à entretenir l'harmonie entre les différentes classes sociales, à donner des gages à la paix publique, que les pages les mieux écrites, que les discours les plus éloquents.

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