Il fallait donc chercher un moyen qui présentât assez de résistance à ce gaz pour l'obliger à se dépouiller des principes essentiels qu'il entraînait, et pour que cette résistance pût néanmoins aider à une force d'action qui facilitât la fermentation et qui garantit la cuve de tous les accidens de rupture, c'est pour exécuter cette double fonction que les tubes plongeurs et les soupapes ont été appelés à faire partie du procédé de vinification.

Le tube plongeur c, fig. 1re., qui part de la partie latérale de l'appareil et qui, par son extrémité, plonge profondément dans un liquide, est le seul conduit que le gaz puisse trouver pour son expulsion; si son intérieur et son ouverture étaient libres, cette expulsion du gaz serait trop facile, et l'appareil se trouverait alors d'un faible avantage. Toutes les personnes qui ont quelques connaissances en chimie et en physique savent que les gaz, par leur élasticité, se dégagent en très grande abondance par l'ouverture la plus petite, et que le trou de la bonde d'un tonneau serait plus que suffisant pour laisser perdre, à mesure de sa formation, tout le gaz que produirait une cuve en fermentation d'une capacité de huit à dix fois plus grande. Il était donc nécessaire que, sans trop forcer les gaz, le tube plongeur leur offrit une résistance douce, graduée et permanente, telle qu'elle résulte de l'effet de la colonne d'eau qui remplit l'extrémité du tube plongeur, et que celui-ci reçoit du vase ou du vaisseau dans lequel on le fait plonger pour opérer la condensation mécanique par le jeu et les fonctions que l'on va décrire.

A mesure que la fermentation a lieu, le gaz qui en est le produit, et qui a été observé et calculé par Sabrony, s'élève à environ quatorze fois la valeur de la masse qui fermente, cherche à se répandre lorsqu'il a rempli le vide qu'il trouve entre le couvercle et le liquide; mais comme il n'a d'autre issue que celle du tube, il arrive par son conduit jusqu'à l'eau qui remplit son extrémité; mais lorsque ce liquide a été saturé de gaz, il s'oppose

à son expulsion et le force à s'accumuler dans le vide de la cuve, d'autant que la résistance rend la compression plus ou moins forte.

Mais pendant que le gaz s'accumule par l'effet de cette résistance, les vapeurs spiritueuses et aqueuses qu'il entraîne se rapprochent et s'entassent; leurs molécules s'unissent, et par leur agrégation elles forment comme une pluie, dont la pesanteur spécifique détermine la chute et le retour dans le vin..

Cependant, comme l'opposition que fait au gaz la colonne du liquide que renferme le tube plongeur n'est pas très considérable, il arrive que le gaz comprimé, augmenté par l'arrivée du nouveau gaz que produit la fermentation, obtient une force d'action supérieure à la résistance qu'il éprouve, et alors il prend son essor, triomphe de la difficulté qu'il rencontre à traverser le liquide, et c'est ainsi qu'il s'échappe en laissant continuellement le même degré d'accumulation dans le vide de la cuve qui donne lieu à cette condensation appelée mécanique, pour la distinguer de celle qui est produite par les fonctions du réfrigérant.

C'était aussi pour exécuter les mêmes fonctions qu'une soupape avait été ajoutée au tuyau de sûreté qui se trouve énoncé dans le brevet du 30 novembre 1818. Mais ces moyens seraient bien loin de justifier le mérite de ce procédé sans le secours et les fonctions de la condensation physique.

De la condensation physique pour la réfrigération des vapeurs.

Il a été reconnu que le réfrigérant était l'ame du procédé. La condensation mécanique est bien avantageuse sans doute, comparativement à la dissipation totale que le gaz exerce sur la cuve découverte ; mais ces produits n'arrivent pas même à la moitié de ceux qui résultent du réfrigérant ou de la condensation phy

sique; cette condensation, qui a été mal appréciée par les personnes qui ont voulu la trouver exclusivement dans le chapiteau, mérite de trouver ici une explication qui la fasse mieux. connaître.

A mesure que les gaz se forment par la fermentation, la résistance qu'ils éprouvent à leur sortie par le tube plongeur les oblige à séjourner davantage dans le chapiteau et dans le vide de la cuve couverte, si leur première tendance a été de s'élever vers le sommet de l'appareil, l'impression du poids qu'ils ont éprouvé les a forcés d'abord à se dépouiller de ce qu'ils possédaient en vapeurs aqueuses et spiritueuses, et ensuite de s'affaisser. Il résulte de là que le gaz qui a été refroidi sous les parois du chapiteau communique à celui qui s'élève de la cuvée la réfrigé ration qu'il a subie, de telle manière que les gaz ascendans sont déjà rafraîchis et condensés avant d'arriver jusqu'aux parois de l'appareil par les gaz descendans qu'ils traversent dans leur as

cension.

L'exposé du jeu de ces fonctions doit suffire pour expliquer comment il se fait qu'il arrive quelquefois, dans les petites cuvées, que l'action de l'appareil a tellement refroidi l'atmosphère qui forme le vide de la cuve, que la condensation des vapeurs est faite avant que ces vapeurs arrivent jusqu'aux parois de l'appareil; ce qui fait qu'alors le robinet ni la rainure ne peuvent donner aucune liqueur condensée.

De la condensation chimique du gaz acide carbonique.

La condensation chimique est la combinaison du gaz acide carbonique retenu par l'effet des deux autres condensations.

Les auteurs les plus recommandables en oenologie ont trop bien observé le mérite de la conservation du gaz acide carbonique dans le vin, pour ne pas rechercher tous les moyens d'opérer cette

conservation; mais il était bien difficile de s'opposer à la dissipation de ce gaz, ainsi qu'à la perte de l'autre principe essentiel qu'il entraîne.

Cependant l'appareil, en condensant les vapeurs spiritueuses et aqueuses, à l'avantage de condenser d'une manière chimique une grande quantité de gaz acide carbonique, par l'affinité qu'a ce corps de se combiner avec la partie aqueuse.

De sorte qu'à mesure que les vapeurs se condensent, celles-ci se chargent du gaz acide carbonique jusqu'à saturation et en le ramenant dans le vin elles lui rendent un des principes les plus essentiels pour sa durée et sa bonté.

Des modifications et perfectionnemens de l'appareil.

Après avoir justifié les avantages du procédé de vinification et décrit les fonctions importantes qui résultent de son couvercle, du chapiteau, de son réfrigérant et du tuyau latéral plongeant dans un liquide, il a été reconnu que la rainure, son échancrure et le robinet doivent être supprimés, parce que leurs fonctions ne sont point essentielles aux résultats du procédé et qu'ils augmentent inutilement le prix de l'appareil.

Le tuyau latéral de l'appareil peut également être perfectionné en le faisant toujours partir du même point latéral de l'appareil et en plaçant sa sortie aux trois quarts de la hauteur du réfrigérant, après avoir traversé l'eau qu'il contient. De cette manière, on peut le faire plonger dans un vaisseau placé à côte du réfrigérant; ce qui le rend plus avantageux, plus commode et moins dispendieux.

Pour un instrument de musique appelé forté-campano, rendant des sons doux et sonores, et pouvant imiter parfaitement le son des grosses cloches,

Ausieur LEMOINE (François-Marie), horlogermécanicien, à Paris.

Explication des figures.

P. 17., fig. 1re., Plan de l'instrument.

Fig. 2., Coupe verticale faite suivant la ligne ponctuée A B fig. 1., pour montrer les deux modes de marteaux.

Fig. 3o., Élévation latéralé du côté droit de la fig. 1re.

Fig. 4o., Autre élévation latérale du côté gauche de la fig. 1.

Description de l'ancien système de rouage appliqué au fortécampano ou clavier sonore.

a, Deux platines en cuivre portant le rouage à ressort.

b, Barillet à ressort, avec ses accessoires,