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Le goût de l'auteur pour la France, qui est presque son séjour de prédilection, ses relations avec la meilleure société de toutes les capitales européennes, les fonctions diplomatiques qu'il a remplies pendant de longues années dans l'ancien et dans le nouveau monde, tout cela l'a conduit à élargir son horizon et à étudier la vie, le caractère et le rôle de certains hommes politiques du continent, et particulièrement de ceux qui ont dirigé les affaires de la France depuis 1792.

Les principaux acteurs des grands drames de la Révolution, ceux qui ont disparu dans ses orages, il a fait connaissance avec eux dans les Mémoires laissés par les contemporains. Pour ceux qui ont survécu à ces luttes et qui, à divers titres, ont laissé leur trace dans l'histoire de l'Empire, des deux Restaurations et de la monarchie de Juillet, il en a, jeune encore, approché plusieurs des plus illustres; il les a fréquentés avec une respectueuse curiosité; il a pu souvent interroger leur complaisante et fidèle mémoire sur les héros disparus de la génération précédente, sur les causes secrètes des événements inexpliqués, sur les épisodes les plus obscurs de ces luttes auxquelles ils avaient été mêlés. Dans le volume que nous avons traduit sont souvent citées des conversations de MM. Molé, Pozzo di Borgo et autres vétérans de la politique et de la diplomatie européennes. M. Bulwer les appelle en témoignage et invoque les confidences qu'il a lui-même recueillies de leur bouche. De cette enquête ainsi poursuivie sous diverses formes, de ses lectures et de ses entretiens, est sorti le premier des Essais de M. Bulwer, le plus développé et le plus complet, celui qui à lui seul remplit tout un volume, l'Essai sur Talleyrand.

Nous nous contenterons, pour le moment du moins, d'offrir aux lecteurs français cet Essai sur Talleyrand; il est principalement consacré à l'un des plus célèbres et des plus discutés parmi les acteurs de la grande pièce commencée en 1789 et non encore achevée, à ce personnage que l'on peut appeler le premier parmi les hommes de second ordre; mais nécessairement à côté de lui, dans l'étude d'une vie publique qui s'ouvre avant 1789 et ne se termine qu'après 1830, l'auteur rencontre presque tous les politiques qui, de Mirabeau à M. Guizot, ont marqué dans l'histoire de nos révolutions; il a l'occasion de les définir et de les juger, de donner son avis sur les hommes et sur les choses qui passionnent encore le plus les esprits. Ainsi, par exemple, on se figure aisément quelle place tiennent dans ces tableaux l'empereur Napoléon, son règne, son génie, son système, ses fautes, les désastres où il a précipité la France.

MOEURS ROMAINES

DU

RÈGNE D'AUGUSTE

A. LA FIN DES ANTONINS

PAR L. FRIEDLÆNDER

PROFESSEUR A L'UNIVERSITÉ DE KENIGSBERG

TRADUCTION LIBRE FAITE SUR LE TEXTE DE LA DEUXIÈME ÉDITION ALLEMANDE Avec des considérations genérales et des remarques

PAR CH. VOGEL

2 volumes in-80, 1865-1867...

......

Prix, 14 fr

:

Dans ces derniers temps, aussi bien en France qu'en Allemagne, et même en Angleterre, on a beaucoup écrit sur les mœurs romaines au temps de l'empire. Mais nous croyons que personne avant M. Friedlænder n'avait tracé un tableau aussi complet et aussi animé de la vie publique et privée des Romains que celui qu'il nous présente dans ce livre, et dont nous annonçons la traduction française. L'ouvrage original n'est point encore terminé, et déjà cependant il a eu deux éditions en Allemagne. Nous devons notre traduction très-méritoire et très-intelligente à M. Vogel, auteur de travaux importants sur le commerce et la statistique. Les Mœurs romaines, de M. Friedlænder, forment aujourd'hui, en français comme en allemand, deux volumes qui comprennent sept livres la ville; la cour; les trois ordres (sénat, ordre équestre, prolétaires : patrons et clients); les relations de société; les femmes; les spectacles (cirque, amphithéâtre, théâtre, stade, gladiateurs, animaux servant aux exercices du cirque); voyages sur terre et sur mer, motifs et direction de ces voyages, avec un appendice sur le sentiment de la nature. Qui voudrait connaître ce qu'était une grande ville aux premiers temps de l'empire n'a qu'à lire le premier livre de M. Friedlænder : on y entend le bruit incessant du jour, on y voit les épaisses ténèbres de la nuit quand la lune ne vient pas l'éclairer, on y entend les cris discordants des marchands, les chants peu harmonieux des enfants qui épélent; de toutes parts on est heurté, coudoyé par les piétons, menacé par les roues des chariots, et, pendant qu'on se gare d'un manant qui vous heurte ou d'une boutique qui envahit une partie de la largeur de la rue, quelque adroit filou trouve le temps de vous dévaliser. La nuit même est troublée par les vagabonds ou par les sérénades, par les débauchés du grand monde ou par les voitures d'approvisionnement. En somme, peu de police et mal faite, beaucoup de règlements et mal exécutés : c'est Paris sous Louis XIV, ou Londres sous les Stuarts. Cependant, au milieu de ce désordre et de ces embarras, de ces rues étroites et de ces maisons peu confortables, il y avait des salons ornés, une société brillante, des repas somptueux, des fêtes splendides, des réunions littéraires, des conférences, des lectures publiques, même des clubs où la discussion des questions politiques était, bien entendu, soigneusement évitée ! Nous aurions bien des secrets ou gracieux ou terribles à surprendre si nous pénétrions à la suite de M. Friedlænder dans l'appartement des femmes, mais nous voulons ménager ces découvertes au lecteur; nous pourrions assister aussi aux divers spectacles sans crainte de nous ennuyer un seul instant, pourvu cependant que nous ne redoutions pas trop les vives émotions, pourvu que nous ne soyons pas des philanthropes trop sensibles.

On a dit que les Grecs et les Romains entreprenaient rarement des voyages; le septième livre des Mœurs romaines prouve surabondamment le contraire, au moins pour l'époque impériale; il y a des voyages de plaisir ou d'affaires, des expéditions de touristes, des tournées politiques, des excursions lointaines pour la santé; on trouve à sa disposition des vaisseaux mal équipés et des auberges mal tenues ou tenues par des fripons, et pis encore; rappelez-vous le voyage d'Horace. Du moins vous n'aurez pas à vous plaindre du prix; dans l'albergo, pour vingt-cinq centimes vous serez hébergé toute une journée, et même vous aurez à discrétion le vin du maître (vino padronale), le délicieux petit vin d'Orvietto.

Reposons-nous donc, mais un instant seulement, en attendant que M. Friedlander nous reprenne en chemin et nous introduise en d'autres lieux mieux famés et plus agréables. (Extrait du Journal des Débats.)

LES

JEUX DES ANCIENS

LEUR DESCRIPTION,

LEUR ORIGINE, LEURS RAPPORTS AVEC LA RELIGION,
L'HISTOIRE, LES ARTS ET LES MOEURS,

PAR

L. BECQ DE FOUQUIÈRES

Ouvrage accompagné de gravures sur bois d'après l'antique, dessinées
et gravées par M. LÉON LE MAIRE.

1 vol. grand in-8° raisin. (1869.) Prix : 10 francs.

Le même ouvrage, grand in-8° jésus, papier de Hollande (tiré à 50 exemplaires Prix: 25 francs,

numérotés).

Ce livre, par le sujet qu'il traite, s'adresse également aux gens du monde et aux érudits. Les premiers y trouveront, dans un récit que ne viennent point embarrasser des textes grecs et latins, un tableau fidèle et varié de la vie privée des anciens; les femmes elles-mêmes' y pourront recueillir, de la bouche de Platon, quelques conseils salutaires sur la direction à donner aux jeux des enfants, et peut-être l'esquisse que l'auteur a tracée de l'éducation de la jeune fille dans l'antiquité leur sera de quelque utilité; les jeunes gens enfin s'y familiariseront avec des croyances et des usages de la Grèce ancienne que l'historien n'a pas toujours le loisir d'étudier.

Quant aux érudits, ils savent combien ce sujet présentait de difficultés et d'obscurités. L'auteur espère avoir réussi à résoudre les unes et à éclairer les autres. Après avoir décrit, dans plusieurs chapitres, les jeux des enfants et des jeunes filles, et donné une description détaillée du cottabe et des combats de coqs et de cailles, si célèbres dans l'antiquité, l'auteur, abordant d'importants problèmes archéologiques, considérés jusqu'ici presque comme insolubles, a développé une théorie nouvelle de l'astragalisme ou jeu d'osselets et présenté une restitution complète du jeu des douze lignes et du jeu des latroncules.

Tout le monde d'ailleurs comprendra l'intérêt que peuvent offrir ces recherches, si nous ajoutons que M. Becq de Fouquières a éclairci non-seulement le sens de plusieurs monuments de l'antiquité, tels que médailles, bas-reliefs, vases peints, etc., mais encore de nombreux passages d'auteurs grecs et latins dont quelques-uns se trouvent expliqués pour la première fois. Nous citerons entre autres un chapitre entier d'Oribase sur le jeu de boules, l'épigramme célebre d'Agathias sur la partie de tric-trac de l'empereur Zénon, les vingt vers du poëme de Saleius Bassus sur les latroncules et enfin plusieurs autres passages, moins considérables, mais non moins importants, d'Ovide, de Martial, d'Athénée, de Pollux, des Comiques grecs, etc.

Cet ouvrage, imprimé avec soin, forme un beau volume de près de 500 pages, illustré de 63 gravures sur bois d'après l'antique, dessinées et gravées par M. Léon Le Maire.

ITHAQUE, LE PÉLOPONÈSE

TROIE

RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES

PAR

HENRY SCHLIEMANN

1 vol. in-8° avec 4 gravures lithographiées et 2 cartes. (1869.) Prix : 5 fr.

Le modeste auteur de cet ouvrage a visité personnellement ces lieux où sont encore si vivants les souvenirs poétiques de l'antiquité. Pourtant il n'avait pas l'ambition de publier une étude sur.ce sujet, et l'idée ne lui en est venue qu'en constatant les erreurs de presque tous les voyageurs archéologues sur la place occupée jadis par la capitale homérique d'lthaque, les étables d'Eumée, l'île d'Asteris, l'ancienne Troie, les tumulus de Batieia et d'Æsyétès, le tombeau d'Hector, etc.

De plus, outre l'espoir de redresser des opinions qu'il regarde comme erronées, l'auteur serait heureux de contribuer à répandre dans le public français le goût des belles et nobles études, qui ont soutenu son courage dans les dures épreuves de sa vie, dont la préface du livre nous trace le tableau naïf et attrayant.

FORCE ET MATIÈRE

ÉTUDES POPULAIRES

D'HISTOIRE ET DE PHILOSOPHIE NATURELLES

PAR

LOUIS BUCHNER
Docteur en médecine.

Ouvrage traduit de l'allemand avec l'approbation de l'auteur
TROISIÈME ÉDITION

REVUE ET AUGMENTÉE D'APRÈS LA NEUVIÈME ÉDITION ALLEMANDE
TRADUCTION NOUVELLE

1 vol. in-8° (1869). — 5 fr.

Ce livre a été bien souvent critiqué, attaqué. Tantôt élevé aux nues, tantôt traîné dans la fange; vanté par celui-ci comme la plus haute expression de la pensée humaine, taxé par celui-là de produit du plus insigne non-sens, il a fait, en Allemagne, le suprême désespoir de tous les adversaires de la libre pensée: théologiens, philosophes et savants. Il a atteint, d'année en année, sa neuvième édition, a été traduit dans presque toutes les langues vivantes de l'Europe, et a acquis une renommée qui s'étend bien au delà des limites de la patrie de l'auteur.

Celui qui a entrevu une fois, ne fût-ce que dans leur généralité, les résultats de la science actuelle, et compris les rapports naturels et nécessaires de l'ordre cosmique éternel, ne saurait désormais ramper sous les pieds du clergé ni retourner à la tradition de la discipline légendaire. Il est trop grand pour retourner à l'école; l'enfant est devenu homme. La nature nous a donné notre raison, non pour que nous l'assujettissions à une autorité boiteuse, mais pour que nous en fassions le meilleur usage possible, et que nous devenions meilleurs et plus sages.

CONFERENCES

SUR LA THÉORIE DARWINIENNE

DE LA TRANSMUTATION DES ESPÈCES

ET DE L'APPARITION DU MONDE ORGANIQUE
APPLICATION DE CETTE THÉORIE A L'HOMME

SES RAPPORTS AVEC LA DOCTRINE DU PROGRÈS ET AVEC LA PHILOSOPHIE MATÉRIALISTE
DU PASSÉ ET DU PRÉSENT

PAR LE Dr LOUIS BUCHNER

Traduit de l'allemand avec l'approbation de l'auteur
D'APRÈS LA SECONDE ÉDITION

PAR AUGUSTE JACQUOT

1 vol. in-8° (1869). — 5 fr.

Ces conférences ont été faites par l'auteur en Allemagne pendant les hivers de 1866 à 1868, à peu près telles qu'elles sont reproduites dans ce livre. L'auteur a conservé à l'impression la forme parlée, parce que d'abord la vivacité et l'immédiate compréhensibilité de la leçon orale ne se rencontrent pas autrement, et ensuite parce que cette forme lui paraissait le mieux répondre au but, qui était de livrer au grand public certains résultats et certaines recherches scientifiques, et d'élever le public à la hauteur de l'esprit de cette science.

Ce qui nous frappe le plus chez les Allemands, nous, Français, dont l'enfance a été parquée dans l'obéissance aveugle aux dogmes du catholicisme, c'est la hardiesse des doctrines. Les Allemands discutent ces questions de science, de philosophie, de morale avec une liberté, et ils sont prêts à poursuivre les conséquences extrêmes de leurs principes avec une rigueur dont nous sommes loin d'avoir au même degré qu'eux l'habitude, sans qu'une aussi grande différence dans les allures des deux peuples soit suffisamment justifiée par le plus ou moins de libéralisme dans leurs institutions.

ÉCHINOLOGIE HELVÉTIQUE.

MONOGRAPHIE

DES

ECHINIDES FOSSILES DE LA SUISSE

Par E. DESOR et P. de LORIOL.

CONDITIONS DE LA PUBLICATION.

L'Échinologie helvétique paraîtra par livraisons de quatre feuilles de texte et quatre planches in-4°. L'exécution de ces dernières est confiée au crayon d'artistes distingués.

L'ouvrage sera complet en 8 à 10 livraisons, et nous espérons l'achever en deux ans. Le prix de chaque livraison est fixé à 10 fr.

La première livraison est en vente.

A mesure que les Échinides gagnent en popularité auprès des géologues, il devient en même temps nécessaire de les soumettre à une étude de plus en plus approfondie, en vue non-seulement d'étendre le nombre des espèces et de fixer leurs limites d'une manière plus précise, mais aussi d'apprécier les variations que peuvent subir leurs caractères et d'étudier avec une exactitude toujours plus grande leur distribution dans la série géologique. Un travail semblable est surtout urgent en Suisse, où les recherches géologiques se poursuivent avec une activité toujours plus grande, et où nous voyons les étages et sous-étages se multiplier sous l'œil scrutateur de nos géologues.

Le Synopsis des Échinides fossiles publié par M. Desor ne saurait répondre à ce besoin, attendu qu'il ne donne qu'une diagnose comparative des espèces avec un nombre relativement limité de figures. La Description des Echinides fossiles de la Suisse, par M. Agassiz, aussi complète que possible lorsqu'elle a été publiée, ne renferme plus que le tiers environ des espèces que nous connaissons maintenant, et les indications sur les gisements sont quelquefois erronées et le plus souvent incomplètes. Le Synopsis des Echinodermes fossiles des Alpes suisses, publié récemment par M. Ooster, ne renferme que les espèces des Alpes, c'est-à-dire une faible partie de celles qui sont connues en Suisse.

Nous ne pensons donc pas faire un hors-d'œuvre en offrant au public scientifique, dans notre Echinologie helvetique, une description avec figures de toutes les espèces d'Échinides qui ont été recueillies jusqu'à présent dans les terrains sédimentaires de la Suisse, sans toutefois nous en tenir rigoureusement aux limites politiques. Pour nous aussi la frontière n'est qu'une ligne invisible, nécessaire sans doute, mais que la science, comme l'oiseau, doit pouvoir franchir sans y toucher et sans même l'apercevoir. »

DE

LA SCIENCE EN FRANCE

PAR

JULES MARCOU

1 VOLUME IN-8° DE 5 A 600 PAGES, PUBLIÉ EN 5 FASCICULES

Le 1er fascicule, contenant le Corps des Mines et la Carte géologique de France, est en vente. Prix 2 fr. 50.

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Pour la première fois un savant va enfin exposer les besoins, les souffrances, les difficultés, es entraves et les aspirations de la science en France. Jusqu'à présent les journalistes avaient seuls fait entendre quelques plaintes; seuls ils avaient courageusement élevé la voix contre les priviléges et les abus de toutes sortes qui enlacent, étreignent et finalement arrêtent les progrès de la science dans notre pays.

Le travail de l'auteur embrasse toutes les parties principales de la science, tout en donnant plus de développement aux sciences naturelles, qui ont fait plus spécialement l'objet de ses études. Tous nos grands établissements scientifiques seront passés successivement en revue: l'Académie des Sciences, le Jardin des Plantes, la Sorbonne, le Corps des Mines, les Sociétés savantes à Paris et en province, les Facultés des Sciences, l'Observatoire de Paris, les Écoles spéciales, le Ministère de l'Instruction publique, etc.

Un fascicule paraîtra tous les deux mois, et l'ouvrage formera un volume de cinq à six cents pages. Le premier fascicule, contenant l'Introduction et le chapitre sur le Corps des Mines et la Carte géologique de France, a paru le 1er février; le second fascicule, comprenant l'Académie des sciences de l'Institut impérial, sera prêt le 1er avril; et le troisième fascicule, qui traite du Muséum d'histoire naturelle ou Jardin des Plantes, suivra le 1er juin.

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