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pratiqué convenablement, et ne pas oublier qu'en pareille occurrence, on ne saurait faire peser sur le médecin la responsabilité d'un accident dont l'impuissance de l'art doit seule être comptable.

OUVRAGES OFFERTS A L'ACADÉMIE.

1. Remarks ou deformities from burns; with a successful operation on a formidable case, by Alexander B. Mott.

2. De la version par manœuvres externes, et de l'extraction du fœtus par les pieds, par le docteur Wigaud. Traduit de l'allemand par le docteur Hergost.

3. Recueil de mémoires et observations sur l'hygiène et la médecine vétérinaires militaires, tome VII.

4. Bulletin de l'Académie impériale de médecine de France, t. XXII,

D. 17.

5. Recueil de médecine vétérinaire. Mai.

6. L'Abeille médicale, n. 18.

7. Statistique de la France, 2o série, tome III, 1" partie. Mouvement de la population en 1831, 1852 et 1853.

8. Gazette médicale de Paris, n. 26.

9. La France médicale et pharmaceutique, n. 26.

10. L'Union médicale, n. 76 à 78.

11. Gazette des hôpitaux, n. 74 à 78.

12. Moniteur des hôpitaux, n. 76 à 78.

13. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des

sciences, t. XLIV, n. 25.

PRÉSIDENCE DE M. BUSSY.

CORRESPONDANCE OFFICIELLE.

M. le ministre de l'agriculture, du commerce et des travaux publics transmet à l'Académie :

I. Les rapports de MM. DELISSALDE et DARCET sur le service des eaux minérales de Cambo et de Saint-Christau, pendant l'année 1855. Plus, un rapport de M. le docteur AFFRE sur le service des bains de mer de Biarritz pour les années 1854 et 1855. (Commission des eaux minérales.)

II. Des observations du propriétaire des eaux de SaintAlban, relatives au rapport général sur le service des eaux minérales de France pendant l'année 1853. (Même commission.)

III. Le compte-rendu des maladies épidémiques qui ont régné dans le département de la Marne pendant l'année 1856. (Commission des épidémies.)

IV. Un rapport de M. Mutru sur une épidémie de fièvre scarlatine qui a régné dans la commune de Salinelles (Gard). (Meme commission.)

V. Un rapport final de M. PHILBERT, sur une épidémie de variole qui a régné à Dombrot-sur-Veur (Vosges). (Même commission.)

VI. Un rapport de M. BOCAMY sur une épidémie de diphthérite qui a régué dans la commune de Theza en 1856. (Même commission.)

VII. Un nouveau mémoire de M. MORITZ de Coblentz sur

l'emploi du phosphore et de la créosote pour le traitement des fièvres intermittentes. (Commission nommée: MM. Bouvier et Michel Lévy.)

CORRESPONDANCE MANUSCRITE.

I. Mémoire sur la différence de composition des tumeurs fibreuses, par M. le docteur L. SANDRAS. (Commissaires: MM. Robert, Cruveilhier et Barth.)

II. Note et observations sur le traitement des fièvres intermittentes par les ventouses sèches, par M. le docteur MISSA, de Soissons. (Commissaires: MM. Mêlier, Barth et Grisolle.)

III. Études hydrologiques sur les eaux minérales naturelles alcalines gazeuses de Condillac, par M. le docteur TAMPIER. (Commission des eaux minérales.)

IV. M. FORGET, secrétaire des commissions réunies du Congrès médical de 1845 et du monument de Bichat, adresse à l'Académie un certain nombre de lettres d'invitation, pour assister à la cérémonie d'inauguration de la statue de Bichat, cérémonie qui aura lieu le jeudi 16 juillet, dans la cour de la Faculté de médecine, sous la présidence de M. le ministre de l'instruction publique.

LECTURES.

I. M. COLIN donne lecture d'un travail intitulé: De la formation du chyle. (Commissaires: MM. Bouley, Longet et Poggiale.)

L'auteur de ce travail s'attache à démontrer que le système chylifère n'est point, comme on l'a prétendu depuis quelques années, chargé d'absorber seulement les matières grasses introduites dans les voies digestives.

Il cherche à établir que les vaisseaux lactés absorbent une partie de tous les principes solubles des aliments, car l'expérimentation prouve que le chyle se présente sous trois

aspects différents, suivant la nature des matières alimentaires.

1o Le chyle des carnassiers à leur régime ordinaire, des herbivores à la mamelle ou de ceux dont les aliments sont très riches en graisse, est épais, opaque et d'une blancheur qui souvent ne le cède pas à celle du lait.

2o Celui des herbivores dans les conditions habituelles est jaunâtre, jaune verdâtre, très légèrement opalin ; il a beaucoup d'analogie par son aspect avec la lymphe un peu trouble.

3o Enfin, le chyle des animaux chez lesquels la digestion intestinale est depuis longtemps suspendue et dont l'intestin ne contient plus guère que des liquides, est limpide, transparent; il a perdu sa coagulabilité, tant il est pauvre en fibrine; c'est une espèce de solution saline, très peu albumineuse, que l'on peut recueillir dans le canal mésentérique des ruminants affaiblis par des mutilations graves et des pertes sanguines abondantes.

Ces trois espèces de chyle peuvent se voir successivement sur le même animal herbivore ou carnassier s'il est placé tour à tour dans les trois conditions qui viennent d'être indiquées. Quand le contenu de l'intestin est riche en matières grasses, celles-ci passent en forte proportion dans le chyle et le rendent laiteux; lorsque ce contenu présente peu de graisse, le chyle, tout en conservant ses autres caractères, se montre à peine trouble et opalin ; dès que les graisses et les matières protéiques manquent à la fois dans le tube digestif, le liquide des chylifères devient très aqueux, transparent, peu ou point coagulable. Évidemment les vaisseaux lactés ne sauraient prendre dans les voies digestives que ce qui s'y trouve; et avec des éléments si variables il leur est impossible de fabriquer un produit toujours semblable à lui-même.

En résumé d'une part la turgescence des villosités, le gonflement des ganglions mésentériques, la réplétion considérable des vaisseaux lactés et du canal thoracique pendant la digestion, la grande quantité de liquide que donnent

alors les fistules établies à ce canal; d'autre part, la rétraction des villosités, l'affaissement des chylifères, leur vacuité presque complète quand les matières susceptibles d'être absorbées font défaut dans l'intestin indiquent très manifestement que c'est par le travail de l'absorption que le système chylifère se remplit du fluide réparateur connu sous le nom de chyle.

La composition intime de ce liquide, les quatre ordres de substances qu'il renferme, l'analogie de sa nature avec celle de la matière alimentaire, les variations qu'il éprouve, la coïncidence de celles-ci avec les modifications que subit le contenu de l'intestin, montrent clairement que le chyle provient de l'aliment lui-même. Il en dérive en entier, par sa fibrine comme par son albumine, par sa graisse aussi bien que par son sucre, son eau et ses substances minérales. En un mot, il est chyle par l'ensemble de ses éléments constitutifs et non par un seul ou par quelques-uns d'entre eux.

L'absorption des principes dont il se compose est effectuée collectivement; c'est un phénomène forcé qui porte fatalement et indistinctement sur tous à la fois pourvu que, par le fait de leur dissolution, ils soient susceptibles d'imprégner le tissu des villosités et de traverser des parois vasculaires.

Les matériaux du chyle, une fois parvenus dans les villosités, s'engagent indifféremment partie dans les radicules des veines mésaraïques et partie dans les lactés, car ces deux espèces de vaisseaux ont à leur origine des parois également minces et perméables; aussi doit-on reconnaître deux chyles distincts, l'un pris par les mésaraïques et aussitôt mêlé au sang qui l'emporte dans son mouvement rapide, l'autre tout à fait isolé, saisi par les chylifères qui, avec un peu de plasma, le conduisent au canal thoracique.

II. M. GUIBOURT lit un rapport à propos d'une lettre communiquée par M. le ministre de l'agriculture et du commerce, lettre relative aux mesures à prendre pour obvier à la cherté croissante du sulfate de quinine, et au manque plus ou moins prochain de cette substance.

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