Page images
PDF
EPUB

certains phénomènes à la suite desquels la malade voit les objets irisés et vacillants.

Bientôt après, les objets lui apparurent si petits, qu'elle se fatiguait à les considérer et finit même par ne plus les apercevoir.

A quelque temps de là elle vit double.

La vue s'opéra ainsi, jusqu'au terme de la grossesse; après la parturition, tout rentra dans l'ordre; elle eut deux enfants. OBS. VI. Madame C... vient d'accoucher, il y a quelques semaines, de trois enfants, dont deux sont vivants et bien portants; déjà, précédemment, elle a eu deux grossesses multiples ou à deux enfants.

Jamais elle n'a souffert pendant ces différentes grossesses, et jamais elle n'a subi le plus léger embarras, même vers les organes les plus sympathiquement prédisposés.

à

Seulement, elle déclare qu'à chacune de ses grossesses, partir du sixième mois, il lui paraissait qu'elle avait comme une toile d'araignée au-devant des yeux; et que, très souvent, elle y portait les doigts, croyant ainsi se débarrasser de quelque chose qui gênait sa vue.

Elle n'a jamais vu double; seulement, elle n'y voyait pas distinctement.

Après chaque grossesse sa vue s'améliorait et reprenait, au bout d'un temps plus ou moins long, son entière netteté. Elle a quarante ans et continue à avoir bonne vue.

OBS. VII. Dubessey a eu quatre grossesses et un enfant seulement à chacune des trois premières, deux enfants à la quatrième.

Chaque grossesse s'est compliquée d'accidents de la vue. Aux deux premières, les accidents de diplopie ont disparu complétement après la partuition.

A la troisième, les accidents ont persisté pendant toute la durée de la gestation et après. L'enfant née, c'est une fille, est myope autant qu'on peut l'être.

La mère a perdu la faculté de voir nettement les objets, qu'elle n'aperçoit plus, maintenant, qu'à une très faible distance.

La quatrième et dernière grossesse a encore été suivie d'accidents de la vue, bien que celle-ci eût paru s'améliorer pendant les sept premiers mois; mais à cette époque la diplopie se manifesta nettement, avec des alternatives de fatigue profonde à certains moments de la vision.

Les deux enfants qui naquirent à la suite de cette dernière grossesse ont bonne vue.

La vue de la mère est et demeure courte; l'iris est immobile et presque complétement insensible.

Jamais, avant son mariage, elle ne s'était plainte de la vue. Cette femme me paraît, en somme, affectée de mydriase, car la pupille reste, désormais, dilatée d'une manière permanente. (Commissaires: MM. Danyau et Cazeaux.)

M. le docteur PETIT donne lecture d'une Note sur le typhus contagieux. (Commissaires: MM. Londe, Lecanu et Collineau.)

OUVRAGES OFFERTS A L'ACADÉMIE.

1. Traité pratique des maladies du testicule, du cordon spermatique et du scrotum, par Curling, traduit de l'anglais, par M. Gosselin. Paris, 1856. Un volume.

2. Nouvelle théorie de la circulation du sang, par M. le docteur Wanner.

3. Manuel du baigneur à Bagnères-de-Bigorre, par M. A. Pambrun, avocat.

4. Philosophie médicale, de la maladie et de la force vitale, par M. le docteur Fallot.

5. Opuscule sur la vaccine, par M. le docteur E.-P. Morlanne. 6. Notice sur le commerce du lait, destiné à l'alimentation de la population parisienne, par M. A. Chevallier, membre de l'Académie.

7. Théorie de la fièvre typhoïde dothinentérique et du typhus, par M. le docteur A. Netter.

8. Rapport inédit de Parmentier sur le pain des troupes, annoté par M. Poggiale.

9. Interrogatoires du docteur J.-B. van Helmont sur le magnétisme animal, publiés pour la première fois par M. C. Broeckx.

10. L'Abeille médicale d'Athènes.

11. Bulletino delle scienze mediche di Bologna. Septembre. 12. Journal des vétérinaires du Midi. Juillet et Août.

13. Bulletin général de thérapeutique. 30 septembre.

14. Revue de thérapeutique médico-chirurgicale de Paris, 1 octob. 15. Revue thérapeutique du Midi, 30 septembre.

16. L'Abeille médicale, n. 28.

17. Gazette hebdomadaire de médecine et de chirurgie, t. III, n. 40. 18. Gazette médicale de Paris, n. 40.

19. La France médicale et pharmaceutique, n. 40.

20. Gazette des hôpitaux, n. 116 à 118.

21. L'Union médicale, n. 119 à 121.

22. Le Moniteur des hôpitaux, n. 117 à 121.

23. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences, tome XLIII, n. 13.

24. Thèses de la Faculté de médecine de Paris, n. 77 à 202.

[merged small][merged small][ocr errors]

CORRESPONDANCE OFFICIELLE.

M. le ministre de l'agriculture, du commerce et des travaux publics transmet à l'Académie :

I. Une demande de M. REMPP, tendant à obtenir l'autorisation d'exploiter une source d'eau minérale, située à Soultz-sous-Forêts (Bas-Rhin). (Commission des eaux miné

rales.)

II. Un rapport de M. le docteur COMON sur une épidémie de fièvre typhoïde qui a régné dans la commune de Montignysur-Thiers (Moselle). (Commission des épidémies.)

CORRESPONDANCE MANUSCRITE.

I. Découverte des sources de l'ozone organique; mémoire envoyé par M. le docteur BILLIARD. (Commissaire: M. Bouchardat.)

II. M. le docteur ÉTOC-DEMAZY accuse réception de la lettre par laquelle on l'informait que son travail sur une épidémie de fièvre typhoide était renvoyé à l'examen de la Commission des épidémies.

RAPPORTS.

Anomalie du pavillon de l'oreille et procédé d'otomiosie, par M. GIUSEPPE DI MARTINO. (Rapport de MM. Poiseuille et Jobert de Lamballe, rapporteur.)

Dans la séance du 17 mai 1856, l'Académie a nommé M. Poiseuille et moi pour examiner le travail de M. Joseph Martin sur un cas d'anomalie du pavillon de l'oreille et sur un procédé d'otomiosie.

T. XXII. N° 1.

2

Le jeune homme dont on trace en peu de mots l'histoire, était affecté d'un vice de conformation consistant en un développement exagéré des deux oreilles. Il résultait de là une choquante difformité qui troublait l'harmonie physionomique.

Il eût été à désirer que le médecin italien ne se fût pas borné à indiquer l'élargissement excessif du pavillon de l'oreille, et qu'il eût insisté sur les diverses particularités que devaient offrir les saillies et les cavités qui s'y dessinent.

Notre confrère, consulté par le malade, pensa qu'on y pouvait remédier par une perte de substance.

Il mit à exécution son procédé d'exérèse, le 18 février 1856, sur l'oreille gauche.

Cette opération fut facilement exécutée sans qu'on eût besoin de chloroformer le sujet qui, d'ailleurs, s'y refusa. C'est dans la position assise qu'elle fut faite. En quelques mots, nous allons en rendre compte.

Elle fut exécutée en deux temps. Dans le premier, une perte de substance fut pratiquée au pavillon de l'oreille, et, dans le second, on rapprocha les lèvres de la plaie et on les maintint en contact par la suture.

Notre confrère, armé de ciseaux, divisa le pavillon de l'oreille de dehors en dedaus, du bord externe vers le centre de la conque et de haut en bas, et d'un second coup à la distance d'un demi-pouce de la première section, il intéressa l'épaisseur du pavillon en dirigeant la pointe de l'instrument vers l'extrémité centrale de la première. Il fit ainsi une perte de substance triangulaire. Quatre points de suture, comprenant la peau et le cartilage, maintinrent en contact les lèvres rapprochées de la plaie.

L'auteur ne dit pas quelle est l'espèce de suture dont il a fait usage. Quoi qu'il en soit, le premier point comprit le bord externe de l'hélix, et les trois autres occupèrent successivement le sommet et la base du triangle.

Des compresses d'eau froide furent appliquées sur la plaie, et un bandage simple maintint le tout.

« PreviousContinue »