Il est à regreter que le gouvernement belge n'ait pas pris l'initiative de l'honneur à rendre aux mânes d'un des premiers martyrs de nos libertés. Il paraît que le prince de Chimay, allié à la famille du comte, dispute au roi Guillaume l'honneur de contribuer aux frais du monument. L'ouverture solennelle aura lieu incessamment. En attendant le tout a été remis dans son état primitif, et l'urne soudée, a été triplement cachetée. Trois procès-verbaux ont été dressés: 1° pour les archives de l'église; 2° pour les archives de la commune; 3° pour l'évêque. UN MOT SUR LES GEOLIERS Il paraît que de tout temps ceux qui ont eu la garde des prisonniers, se sont montrés durs et impitoyables, et que ce n'est pas gratuitement que l'épithète de Geoliers est devenue une sorte d'injure. Aux XIVme et XVme siècles, l'on rencontre plusieurs documents, constatant que des mesures ont du être employées pour réprimer la rapacité des Cipiers, comme l'on disait alors. Nous avons sous les yeux des lettres patentes du duc Philippe de Bourgogne, par lesquelles est reglé ce qu'on peut exiger des prisonniers pour salaire, afin de mettre un terme au grand et excessif salaire qu'exigent les chatelains et chepiers et autres officiers, ayant garde des prisons au pays de Flandre. Les prisonniers pauvres paieront trois sols six deniers parisis, monnoie de Flandre, pour chaque jour naturel, de laquelle somme le chatelain aura deux sols, et sera tenu de délivrer aux prisonniers pain, potage et cervoise; les autres dix-huit deniers appartiendront au chepier ou garde des prisons pour le lit et les appartenances. Les prisonniers qui ne seront pas détenus aux dépens du prince, et qui auront de quoi payer, donneront six sols parisis par jour. Ils pourront en outre avoir un demi-lot de vin par jour pour deux sols. Cet acte est de 1401. - REDEVANCES DE VILLE A VILLE. Au moyen-âge, quantité de villes étaient tributrices d'autres villes plus importantes, pour certains objets en nature. C'était comme une sorte d'hommage féodal, qui servait à rappeler les obligations auxquelles l'une était tenue vis-à-vis de l'autre, en temps de guerre ou en d'autres circonstances, établies très-souvent par des chartes ou priviléges. Il paraît que de ce chef Bruges recevait annuellement une certaine quantité de vin de la ville de l'Ecluse. Une ordonnance du roi catholique de Léon, de Grenade, archiduc d'Autriche etc., de l'année 1519, statue que ceux de Bruges recevront immédiatement de ceux de l'Écluse, la quantité de vin qu'ils ont de toute anchienneté accoustumé avoir, prendre et lever sur la ville de Lescluze, en la fourme et manière que fait a esté le temps passé. ABOLITION DE LA CONFISCATION EN 1410. Bien souvent lorsque les comtes de Flandre accordaient des immunités ou priviléges aux villes, c'était dans leur propre intérêt plutôt que dans celui du bien-être des habitants. L'on sait que le duc Jean, en 1410, affranchit les habitants du Franc, de quelqu'état ou condition qu'ils fussent, de la confiscation de leurs biens, tant fiefs et héritages que meubles, pour quelque fait ou délit criminel qu'ils fassent ou commettent, excepté pour méfait, qui serait perpétré et commis en et sur la personne du comte, de sa femme et de ses enfants légitimes. Mais ce que l'on ne sait pas aussi généralement, c'est que pour reconnaître cette faveur, les bourgmestres et échevins du Franc accordèrent au duc, du gré et consentement des habitants: 1° Dix mille écus d'or, appelés couronnes de France, payés argent comptant; 2° remise de deux mille nobles, dûs par feu le père du duc, à ceux du Franc, pour cause de certain prêt à lui fait; 3o une rente perpétuelle de cinq cents livres parisis par an. Et afin que ces clauses fussent plus fermemeut observées et accomplies, Jean, abbé de St-André lès-Bruges, y a opposé son scel avec celui des bourgmestres et échevins, ainsi que le Franc avait coutume d'en user au temps passé en plusieurs cas, touchant obligations et choses perpetuelles. OCTAVE DELEPpierre. Erreurs et Rectifications. ANNÉE 1839, pag. 403. Nous avons dit que la chapelle de Nassau était affectée au Musée d'artillerie. Nous nous empressons de rectifier cette assertion. Ce local renferme les sculptures de Kessels. Pag. 407. Le diplôme de Charles-le-Gros a été publié dans le bulletin de l'Académie des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, par suite de la communication que lui en a faite M. le professeur Borgnet, à Liège, par qui cette pièce a été découverte. Nous renvoyons, au reste, nos lecteurs aux bulletins de l'Académie. ERRATA. Page 384, ligne 13, au lieu de au-dessous, lisez au-dessus. TABLE DES MATIÈRES. ANNÉE 1839. Notices et Dissertations. Pag. . 1 21 41 Sur les Monnoies frappées à Rummen, par Jean II, sire de La Confédération de Termonde, ou le 4 octobre 1566, par Notice historique sur le Notariat belge, par H. Du Trieu. Utenhovensteen, par Ph Blommaert. Bibliothèque manuscrite de la ville de Bruges, par Octave De l'existence de l'Ogive dans les monuments des temps A. Voisin.. 57 59 70 78 153 . . 161 171 196 Le Fils bourreau de son père, par Pr. Van Duyse. Anciens registres des monnoies de Belgique, par C. P. Ser- rure... Tour communale de la ville de Gand, par A. V. L. Manuscrits autographes de M. Lambin, archiviste de la Influence de la réforme à Louvain, par C. Piot. Sur Lucas de Leyde et Christophe de Cologne. Deux rois de France en même temps; par Lambin. . Tombeau de Henri de Witthem, à Beersele, près de Ruines de l'église de Saint-Nicolas, en Glain, par Ed. Additions et corrections aux listes chronologiques des an- 413 Analyses critiques. Verhandeling over de Nederlandsche Dichtkunst in Belgie, sedert hare eerste opkomst tot aen de dood van Albert en Isabella, door F. A. Snellaert, doctor in de genees- kunde. Par Ph. Blommaert . . . Oudvlaemsche Gedichten der XII, XIII en XIV eeuwen, Biographie universelle des Musiciens et Bibliographie géné- - De Leeuw van Vlaenderen, door H. Conscience. Richilde 108 255 263 |