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Idem de l'ancienne église de S'-Walburge, démolie dans l'année 1780.

Idem de l'érection du couvent des jésuites.

Idem de l'église paroissiale de St-Jacques.

Idem des églises paroissiales de S'-Gilles et de Ste-Anne. Idem d'un grand nombre de couvents et hôpitaux, par M. Patrice Beaucourt. ·

Petits opuscules détachés, format in-4°, sur papier.

25° Recueil des inscriptions et armoiries de toutes les tombes, épitaphes, sépultures, qui se trouvaient encore, en 1691, dans l'église cathédrale à Bruges, tirés des manuscrits de M. Corneille Gaillaert, et des mémoires de M. Casetta, chanoine de cette église.

26° Verzaemeling van d'epitaphien ende grafschriften liggende in de kercken der vrouwe cloosters, zoo abdyen als andere, mitsgaders hospitalen en capellen der stede van Brugghe, by een vergadert door Mher Ignace de Hooghe.

27o Description historique de l'église de St-Donat, et de l'ordre de la Toison d'or, créé en cette église en 1432, et un recueil d'inscriptions sépulcrales.

Idem de l'église de S'-Basile ou chapelle du Saint-Sang, par Beaucourt.

Tels sont les manuscrits de la bibliothèque de la ville de Bruges qui concernent l'histoire de la Belgique ou plutôt de la Flandre particulièrement, et dont pas un n'est cité par M. Hænel.

Quant aux autres qui ont également été oubliés et qui portent le chiffre de 480 à 536, ce sont pour la plupart des ouvrages théologiques, qui feront partie du catalogue raisonné général des manuscrits que nous préparons, et dans lequel seront rectifiés quelques autres erreurs de moindre importance qui se sont glissées dans le travail du savant Allemand.

OCTAVE DELEPIERRE

De l'existence de l'Ogive

DANS

LES MONUMENTS DES TEMPS LES PLUS RECULĖS.

Rechercher l'origine de l'ogive serait un travail inutile; apparemment existait-elle avant que les hommes fussent en état de rédiger leurs annales. Plusieurs opinions ont été émises sur la question de savoir dans quel pays on employa d'abord l'ogive: les uns soutiennent que ce fut dans le Nord de l'Europe; que l'emploi de l'arc en tiers-point y provint de la nécessité d'élever les toitures, pour les opposer avec avantage aux pluies et aux neiges du climat; que l'exhaussement des toits, qui exigeait l'exhaussement des voûtes, donna naissance à l'arc à ogive. D'autres écrivains prétendent, au contraire, que l'ogive fut primitivement employée dans l'Orient. C'est pour jeter quelque lumière sur cette intéressante question que nous allons indiquer un grand nombre de monuments de long-temps antérieurs au XII° siècle, où l'arc en tiers-point se trouve clairement formulé. Toutefois qu'on ne s'attende pas à voir sur ces monuments l'ogive élégante et élancée telle que nous l'admirons dans nos beaux monuments gothiques des XIIIe et XIV siècles: nous n'avons cherché à constater sur ces monuments qu'un fait, l'existence de l'arc ou du cintre, dont les lignes forment une pointe aigue par leur inter

section diagonale. Que cet arc se soit diversifié dans ses contours, qu'il se soit relevé en spirale par le haut, qu'il se soit évasé vers le milieu pour se retrécir sur les impostes, il n'en est pas moins certain que c'est un arc en tiers-point, mais diversement modifié. Venons aux faits (1).

C'est dans l'Indoustan que l'on voit les plus anciens monuments où l'arc en ogive se trouve tracé la pagode de Jagrenat, située vers le haut de la côte d'Orixa, est le plus ancien temple du pays; la tradition lui prête une antiquité toute fabuleuse : il aurait onze mille ans de date! Sa tour (haute de 340 pieds), qui surmonte une des entrées, est formée de divers étages, soutenues par des colonnes, qui sont couronnées par des arcs en ogive, relevés par le haut (2).

La pagode de Chedambaram ou Chalambron, située au même endroit, est faite sur le même plan; ses voûtes sont en ogive: on dit que ce temple existe depuis cinq mille ans (3). La plupart des plus anciens temples de Pagahm, dans le royaume d'Ava ou l'empire des Birmans, ont un dôme cintré, surplombant une lourde bâtisse, dans laquelle est placée l'image de Gaudma assis. « Quatre passages de forme gothique conduisent sous ce dôme; » ce sont les expressions du major Michel Symes dans sa relation (4). Le même voyageur dit plus loin (5) : « Les ruines de Mavalipouram, le Maliarpha de Ptolémée, ville détruite de

D

(1) Il eut été intéressant d'avoir pu placer sous les yeux des lecteurs tous les monuments que nous allons passer en revue: mais le cadre du Messager s'oppose à ce qu'un article soit accompagné d'un trop grand nombre de gravures.

(2) Voyez Histoire et Essai sur l'Indoustan, par Legoux-Deflaix, 1807; tome I, pag. 118, pl. II.

(3) V. ibid., pag. 118 et 120.

(4) Relation de l'ambassade anglaise, envoyée en 1795 dans le royaume d'Ava ou l'empire des Birmans. Paris, 1800; tome II, pag. 112. (5) 1bid., tome III, pag. 234.

puis plusieurs siècles, est connue sous le nom des sept pagodes: leur architecture diffère totalement de celle qu'on voit dans les temples des idoles, qui ont été bâtis depuis: ces derniers sont tous dans le goût égyptien, ayant des tours pyramidales, des portes sans cintre et des toits plats. Mais l'architecture des pagodes de Mavalipouram approche beaucoup de la gothique. L'espèce de voûte qui la couvre n'est pas régulièrement cintrée, mais composée de deux portions de cercle tronqué, qui en se réunissant par le haut, forment une pointe. L'origine et la décadence de cette ville se perdent dans la nuit des siècles : ce que les Brahmes en disent est puisé dans le poème de Mahabharit, mais leurs récits sont enlacés de tant d'événements fabuleux, qui ne se rattachent à aucun fait historique avéré, qu'il est impossible d'en tirer aucune induction propre à fixer l'époque de la fondation de ces monuments.» Quoique cette description ne soit point accompagnée de plans ou de vues, il n'en résulte pas moins évidemment que la voûte de ces monuments ne soit en ogive (1).

Les célèbres grottes de Karli, situées sur la route de Bombay à Poonah, aux Indes anglaises, portent aussi des traces évidentes de l'ogive (2). Ces grottes sont creusées dans le roc à une élévation d'environ trois cents pieds au-dessus

(1) Tous les écrivains font la description la plus pompeuse de cet endroit. La montagne, disent-ils, vue d'une certaine distance, offre l'aspect d'un édifice antique et majestueux : vers la base on remarque une pagode d'un seul bloc; elle parait avoir été taillée dans un rocher détaché. Un peu plus loin, il y a un groupe de figures humaines en bas-relief: un escalier tournant conduit au haut de la montagne à un autre temple creusé dans le roc: dans d'autres endroits on trouve divers morceaux de sculpture qui ont rapport à la mythologie hindoue, tels qu'un éléphant de grandeur naturelle, des pagodes, etc. Il a fallu des siècles pour tailler et creuser tant d'objets étonnants. Voyez Recherch. Asiat., tome I; Daniell Antiquities of India, pl. I et II.

(2) Voyez Views in the East, comprising India, Canton, and the shores of the red sea, etc., by captain Robert Elliot, 1831.

de la mer. Les portes d'entrée sont surmontées d'ogives, légèrement relevées en spirale: un vaste cintre surhaussé et entouré d'une platte bande, qui s'élève en pointe vers le milieu, couronne ce magnifique péristyle, dont les parois sont couvertes de bas-reliefs en ronde bosse (1).

L'intérieur d'une des caves d'Ellora, nommée Bisma Rurm, a complètement une forme ogivale : la roche est taillée en rainure, et offre l'image de la charpente d'un navire. Au fond du temple, une énorme divinité hindoue est assise sur une espèce de trône, dont le sommet se relève légèrement en tiers-point.

Les relations des voyageurs nous ont manqué pour continuer des recherches à l'égard de l'ogive, sur l'antique territoire de l'Asie : Kanage, au confluent du Gange et du Kalini, Mathra, Bendrabad, Hastinapour, Audeh, sur la Dewa, et son vaste temple nommé Swergedrari, Sumboul, Prag ou Allahabbad, Gajah, Gour, Ruttumpour, Kalberge ou Ahssenabad, capitale du plus ancien royaume indou, connu sous le nom de Décan, Seringham, Maduré, la Modura de Ptolemée, capitale il y a deux mille ans de la dynastie des Pandys, toutes villes de l'Indostan de la plus haute antiquité et remarquables par les pagodes, les ruines des palais et d'autres monuments, doivent offrir, à

(1) Enjavant des rochers où ces grottes sont creusées, on a taillé un parvis d'environ cent pieds quarrés. Sur la gauche se trouve une colonne haute de 25 pieds sur 11 pieds de diamètre : son sommet a la forme d'une cloche où sont sculptés trois lions couchés : la colonne correspondante du côté opposé a été enlevée, pour y bâtir un petit temple dédié à la déesse Bowannée (divinité bramine). Un vestibule précède les salles : trois énormes éléphants sont taillés en haut-relief sur les côtés des parois. Les salles s'étendent à 126 pieds de profondeur, sur une largeur de 46 pieds anglais; elles sont élevées de 50 à 60 pieds. Un rang de colonnes polygonales règne autour des salles : les chapiteaux forment un tambour, surmonté d'éléphants, portant sur le dos trois personnages: tout y est d'une exécution parfaite. Ces caves sont de construction Bhouddiste.

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