Mémoires et documents, Volume 1

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Libr. Droz, 1896 - France

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Page 224 - De sa mort fu la renommée, 3370. Qu'elle ot esté empoisonnée. Ne sai s'il fu de cui séu ; Mais un moine noir mescréu En fu : c'est l'évesque de Trois En Champaingne : si fu des roys Cel évesque mal arrivé ; De son temporel fu privé, Et grant tems en fu en prison. Je ne sai se ce fu raison ; Mès s'il avoit fet tel mesfet...
Page 110 - ... ladite Agnès et tous ceux qui demeuraient avec elle, au point que personne ne pouvait ni ne voulait rester dans la maison, et qu'aucune servante, aucun domestique ne voulait la servir. A la supplication d'Agnès et sur le commun bruit qu'elle était infestée, Nicolas, évêque de Troyes, se rendit à sa maison pour chasser le Démon. Ladite Agnès conçut l'évêque pendant qu'elle était ainsi infestée, et Jean Guichard, le mari de la demoiselle, connaissant comment l'enfant était né, et...
Page 225 - ... fet l'avoit, Et de ses secrez il sa voit, Et estoit aussi son compère. Or ne sai par quelle manière Ce fu fait ; mais de grant ennui Li a l'en fet, et contre lui Mainte chose a l'en proposé ; N'encor n'est-il pas desposé De son office espiritel, 339o.
Page 62 - Et finalement, voyant que la reine tardait longuement à mourir, il était revenu à l'ermitage, et, comme il tenait la figure près du feu, il avait dit en lui brisant les membres : — « Que diable? elle vivra « donc toujours cette femme ! », puis l'avait foulée sous ses pieds, jetée dans la flamme et brûlée : et la reine était morte. Non content d'un crime pareil, et pensant qu'il n'aurait rien fait tant qu'il n'aurait point délivré, de ce monde, comme il avait fait de la reine, les...
Page 117 - Christ; ils opéraient sans le secours de sorciers et de sorcières, ils n'exigeaient ni les maléfices, ni les « crimes énormes » et ce coït diabolique que les malins esprits réclamaient des possédés. C'étaient des esprits animaux dont les actes lascifs n'étaient point une souillure et ne pouvaient être regardés comme un délit plus grave que la bestialité ou la sodomie.
Page 235 - Guichard, et. quel qu'en fût le fondement, dans l'ébauche d'une deuxième série d'accusations il essaya de l'introduire : « Il est bougres et mescreans en la « foy, quar quant il chantoit la messe, il tenoit le cors Notre » Seigneur en sa bouche sanz user et gitoit jus • ». Après ce crime horrible de cracher l'hostie, cette injure sanglante à la face divine qui liait doublement l'homme à l'Esprit mauvais, Guichard pouvait s'attendre...
Page 14 - ... une créature des deux reines, et que sa fortune, attachée à celle des deux femmes. l'avait suivie et avait grandi avec elle. On savait, dans l'entourage de Guichard. que la reine de Navarre l'avait voulu pour...
Page 117 - c'est une opinion confirmée par les témoignages de personnes absolument dignes de foi que les Sylvains et les Faunes, vulgairement appelés incubes, ont souvent tourmenté les femmes, sollicité et obtenu d'elles le coït...
Page 5 - Saint-Ayoul, dont il fit poser les verrières, blanches à deux images de couleur, pareilles à celles des Frères Prêcheurs de Provins. Guichard était prieur de Saint-Ayoul lorsqu'éclata la fameuse révolte de Provins, où les ouvriers drapiers, à l'occasion de l'augmentation des impôts et de la prolongation des heures de travail, s'insurgèrent et massacrèrent le maire, Guillaume Pentecôte (29janvier 1280) '.Quels furent son attitude et son rôle au moment de cette sédition?
Page 111 - Au temps où il était prieur de Saint-Ayoul, se trouvant seul avec un petit moine, comme il enlevait son capuchon et le lui remettait, des démons en foule sortirent de la capuce et de ses cheveux, sous forme de cendres ; ce voyant, le petit moine, effrayé et comme hébété, se prit à pousser les hauts cris ; le prieur s'efforça de le réconforter en lui disant :

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