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Bachaument. Mémoires secrets pour servir à l'histoire de la république des lettres, 1780-89, in-12, petite lettre (tomes 13, 15, 19, 21, 22), brochés ou non rognés,

Bartsch (Adam). Le peintre graveur. Vienne, 1802, in-12. (Les grandes planch.) Buchon. Collection de chroniques nationales françaises. Paris, Verdière, 1824. (Tomes 1, 2, 3, 4.)

Buffon, OEuvres. Paris, Pillot, 1834, in-8, br. (Tome 19.)

Collé. Journal, 1807, in-8. (Tome 1, broché.)

Crébillon fils. Œuvres, 1777, in-12. (Tomes 9-10.)

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Dangeau. Abrégé des mémoires ou Journal du marquis de Dangeau, avec notes, par Mme de Genlis. Paris, Treuttel et Würtz, 1817. (Tome 1.)

David et d'Hancarville. Antiquités étrusques, grecques et romaines. Paris, 1787, 5 vol. in-8. (Tome 1 non rogné.)

Journal des chasseurs. Revue littéraire. (Livraisons du 15 et 31 octobre 1857. La Petite Revue, publiée par René Pincebourde. Numéros du 30 décembre 1864 et du 17 juin 1865, et les tomes 12 et 13 (1866-1867).

Lober. Collection des meilleures dissertations, notices et traités particul. relatifs à l'histoire de France, 1838, in-8. (Tomes 19 et 20.)

Marmontel. OEuvres complètes. Nouv. édition. Paris, Verdière, 1818. (Tome 13.) Mionnet. Description de médailles antiques, grecques et romaines, avec leur degré de rareté, etc. (Tomes 2, 4, 5.)

Montpensfer (Mlle de). Mémoires publ. par A. Cheruel. Charpentier, 1833. Tome 1.)

Raynouard. Lexique roman. Paris, Silvestre, 1838, 6 vol. in-8. (Tomes 3, 4, 5, brochés ou non rognés.)

Romancero de Champagne, publié par P. Tarbé. Reims, in-8, br. (Tome 2.) Scarron. OEuvres. Amsterdam, Wetstein, 1737, 10 vol. pet. in-12. (Tome 3 ét pages 504 à la fin du même tome.)

Voltaire. OEuvres complètes. Paris, Lefèvre et Deterville. 1818, in 8. (Tome 27. Walter Scott. Œuvres complètes, trad, nouvelle, Paris, Sautelet 1827 in-12 br. (Tomes 2, 61, 79, 81, 82, 83, 84).

Werdet (Edmond). Histoire du livre en France. (Tomes 2 et 4.)

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N.-B.-Adresser les offres à M. AUG. AUBRY, 18, rue Séguier.

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Rendant pleine justice au magistral et très-consciencieux travail de M. Alfred Franklin sur les Anciennes Bibliothèques de Paris, je suis tout surpris d'y avoir trouvé une lacune, et plus étonné encore qu'un heureux hasard me permette, aujourd'hui, de venir la

combler.

En effet, quand un auteur auquel on doit tant de curieuses communications, fruits de ses incessantes recherches, vous dit que le collége du cardinal Lemoine (1) ne marquait ses livres d'aucune

(1) Jean Lemoine, alias le Moine, rangé à tort parmi les évêques de Meaux, né

estampille, en ajoutant qu'il n'a pas même rencontré d'inscriptions manuscrites au nom de cet établissement (1), » comment, supposer qu'un fer frappé sur plusieurs volumes, et qu'une page, signée par un préfet des études, viendront en révéler l'existence? C'est cependant ce qui m'est arrivé, il y a peu de temps, à la vérité.

J'étais à la campagne chez un oncle, M. de Denainvilliers (2), héritier de l'intéressante bibliothèque formée par ses devanciers dans la vie comme dans la science, MM. Du Hamel (3) et MM. de Fougeroux. Ce que m'apprenait le bon châtelain me prouvait de nouveau, que tous les ducatons du monde auraient moins fait son affaire que les beaux livres placés sous mes yeux, lorsqu'un petit bouquin in-12, en veau brun, vint fixer mon attention, en raison de l'écusson doré et cidessus gravé, qui décorait sa reliure.

Pour n'avoir pas à revenir sur l'ouvrage, j'en dirai simplement le titre Abrégé du Catéchisme du concile de Trente, à Paris, rue Saint-Jacques, chez François Matthey, à Saint-Augustin, vis-à-vis Saint-Yves, et chez Louis Dupuis, à la Fontaine-d'Or, près la fontaine Saint-Séverin, M.DCCXXXVI; là n'est pas l'intérêt. Mais, comme je croyais découvrir la marque d'un collége que je n'avais

à Cressy (comté de Ponthieu), au xe siècle, auquel on doit un savant commentaire sur le sixième livre des Décrétales, qui lui valut le chapeau de cardinal. Nommé légat en France, par le pape Boniface VIII, il chercha à rétablir la pair entre le Saint-Siége et le roi Philippe le Bel.

Ce prince de l'Église mourut à Avignon en 1313, mais on l'enterra à Paris, dans le collége qu'il avait fondé, en 1302, et où le corps de son frère, André Le Moine, évêque de Noyon, fut placé près du sien, en 1315.

Situés sur le quai Saint-Bernard, paroisse Saint-Nicolas-du-Chardonnet, les bâtiments de cette institution, qui cessa d'exister après la révolution française, devinrent des propriétés particulières. Ils ont été démolis, récemment, pour le percement d'une rue qui porte maintenant le nom du Cardinal Lemoine.

(1) Les anciennes Bibliothèques de Puris, tome Ier, page 391.

(2) Hippolyte du Hamel de Fourgeroux de Denainvilliers, géologue distingué. (3) Les nombreux ouvrages laissés, entre autres par l'abbé du Hamel, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences, ué en 1624, et par H.-L. du Hamel du Monceau, savant agronome, né en 1700, sont bien connus.

Dans l'Espion anglois, de Pidansat de Mairobert (tome IX, page 22), il est question de la terre de Denainvilliers (près Pithiviers, Gâtinais), à l'occasion d'an prétendu dialogue qui aurait eu lieu entre M. du Hamel, membre de l'Académie des sciences, inspecteur général de la marine, et MILORD ALL'EYE, l'un des corres pondants supposés que l'auteur fait écrire. L'article, du reste, est très-intéressant.

encore vue nulle part, bien vite, j'ouvris le volume et j'acquis la conviction que c'était effectivement un livre donné en 1745, comme premier prix de thème, à Auguste-Denis de Fougeroux, élève de troisième au collège du cardinal Lemoine; le tout signé par M. de Racques, sans doute le préfet des études.

Disons, en passant, que ce Denis de Fougeroux, né en 1731 et mort le 1er janvier 1790, devint aussi académicien. Son ex libris, que j'ai sous les yeux, l'apprendrait au besoin. Il représente un cartouche rocaille surmonté d'une couronne comtale et chargé d'un écusson d'azur à trois genettes passantes d'or (1), l'une sur l'autre; au-dessous duquel on lit: M. Fougeroux de Bondaroy, de l'Académie royale des sciences. Cruet fecit.

Avant d'inscrire définitivement le nom du collège én question, au bas d'un dessin que j'avais pris, j'allai à la Bibliothèque Nationale consulter l'Armorial manuscrit des Généralités, et dans le vingt-troisième volume de ce curieux recueil (Paris, 1 partie, p. 599), je lus: College du cardinal le Moine: d'argent à trois clous (de la Passion) de sable, au chef de gueules à trois bandes d'or; c'est-à-dire la description parfaitement exacte, avec l'indication des couleurs héraldiques, de l'écusson que j'avais relevé à Denainvilliers et qui est posé sur une croix fleurdelisée accompagnée de quatre clous appointés en cœur et surmontée d'un chapeau de cardinal garni de cordons retombant des deux côtés; chaque cordon lié en lacs d'amour, ayant quinze houppes.

On le comprendra facilement : cette preuve irrécusable d'attribution qui n'est pas souvent accordée, par surcroît, à ceux auxquels la foi ne fait jamais défaut, m'a causé un plaisir extrême, et rien, maintenant, ne peut m'être plus agréable que de faire goûter ce genre de jouissance bibliographique aux amis des livres qui savent encore mieux que moi l'apprécier.

LONGPERIER-GRIMOARD.

(1) Les autres membres de sa famille portaient et portent encore les trois genettes passantes d'argent, ainsi qu'elles sont gravées, particulièrement sur l'exlibris de M. Fougeroux de Secval, chevalier de Saint-Louis, ancien capucaine des vaisseaux du Roi, inspecteur des forges, fonderies, manufactures d'armes de la Marine, brigadier des armées navales.

LA PRESSE POLITIQUE

SOUS RICHELIEU

Et l'Académicien JEAN DE SIRMOND PAR M. RENK KERVILER

Ancien élève de l'École polytechnique (1).

M. Kerviler est infatigable, et la série de ses études sur l'histoire de la vie et des ouvrages des académiciens au XVII° siècle formera bientôt l'un des monuments les plus considérables élevés à la gloire de cette illustre compagnie, la seule des institutions du passé qui ait survécu au naufrage général de presque toutes les autres. Il s'agit cette fois de l'un des plus inconnus parmi les quarante premiers immortels: son nom est cependant parvenu à la mémoire de la postérité, bien connu de tous les érudits et de tous les bibliophiles; mais quand on parle de Sirmond, on ne songe qu'au père Jacques, le jésuite, l'un des premiers savants du xvir® siècle, l'auteur de la magnifique collection des conciles et de tant d'oeuvres impérissables. L'académicien est aujourd'hui complétement oublié, et pourtant il eut une heure de célébrité véritable, lorsqu'aidant son confrère Hay du Chastelet dans les travaux polémiques entrepris sous la direction de Richelieu, pour réfuter les libelles incendiaires sortis des officines de Bruxelles, il mit au jour un grand nombre de brochures apologétiques très-lues par les contemporains et qui eurent les honneurs d'un grand nombre d'éditions en peu d'années. Les deux académiciens furent les véritables fondateurs de la presse politique; presse non périodique, il est vrai, mais intermittente, armée de pied en cap, attentive à l'attaque et prompte à la riposte, toujours prête à rompre des lances contre les brochures antiministérielles de la France ou de l'étranger: presse

(1) Paris, 1876, in-8. Prix: 2 fr. 50.

Se trouve chez A. Aubry.

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