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DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES.

Novembre 1876.

Kowalewski. - Du male planariforme de la Bonélie, par Alex. Kowaleswski. Traduit du russe par J.-D. Catta, rofesseur d'histoire naturelle au lycée de Marseille. In-8", 8 p. et pl. Montpellier, imp. Boehm et fils.

(Extr. de la Revue des sciences natur., décembre 1875.) Lacroix. Ganga unibande. Pterocles arenarius (Femm. ex Linn.). Canard Cazarca. - Anas Cazarca (Linn.), observés dans les environs de Toulouse, par M. A. Lacroix. In-12, 4 p.

(Extrait du Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Toulouse, t. 10; séance du 23 février 1876.) Lacroix. Causerie ornithologique, par M. Adrien Lacroix. In-12, 3 p.

(Extrait du Bulletin de la Société d'Histoire naturelle de Toulouse, t. 9; seance du 11 août 1875.) Lamotte. Prodrome de la flore du plateau central de la France, comprenant l'Auvergne, le Velay, la Lozère, les Cévennes, une partie du Bourbonnais et du Vivarais, par Martial Lamotte, directeur du Jardin botanique de ClermontFerrand. 1re partie. In-8°, 355 p. Clermont-Ferrand, imp. Thibaud; Paris, lib. G. Masson.

(Extrait des Mémoires de l'Académie de Clermont.) Lataste. Description d'un genre nouveau et d'une espèce nouvelle de Scincoïdien saurophthalme, originaire du Japon (Allodactylus de l'Oslei), par F. Lataste. In-8°, 8 p. et 1 pl. lith. Paris, imp. V. Bouchard-Huzard.

(Extrait du Journal de zoologie, t. 5, 1876.) Magnin. Sur les mousses et lichens de la partie supérieure de la vallée de l'Uraye (Basses-Alpes), par M. Antoine Magain. In-89, 2 p. Paris, imp. Martinet (27 juillet).

(Extrait du Bulletin de la Societe botanique de France, t. 23, séance du 11 fevrier 1876.)

Maillot. De l'éclosion des graines de vers à soie par le frottement, l'électricité et l'hivernation artificielle. Revue des travaux les plus récents, par E. Maillot. In-8°, 23 p. Montpellier, imp. Ricateau, Hamelin et Cie; lib. Coulet. (Publications de la Station séricicole de Montpellier.) Marion. Sur les annélides de Marseille, par A.-F. Marion. In-8, 12 p. et p. Montpellier, imp. Boehm et fils. (Extr. de la Revue des sciences naturelles, décembre 1875.) Morice. - Quelques mots sur l'acclimatement des races humaines et des animaux dans la Basse-Cochinchine, par le docteur A. Morice. In-8°, 8 p. Paris, imp. Hennuyer; lib. Leroux (1er septembre).

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(Extrait de la Revue d'anthropologie.)

Parenteau Fouilles du lac de Grand-Lieu. Les acs de Paladru et de Grand-Lieu, par F. Parenteau. In-8°, 4 p. Nantes, imp. Forest et Grimaud.

Plateau. Recherches sur les phénomènes de la digestion et sur la structure de l'appareil digestif chez les myriapodes de Belgique, par Felix Plateau, membre de l'Aradémie royale de Belgique, etc. Bruxelles, 1876, imp Hayez. In-40, 96 p. et 3 pl.

(Extr. du t. 13 des Mém. de l'Acad, royale de Belgique, 1876.) Plateau.. Note sur les phénomènes de la digestion chez la blatte américaine (Periplaneta americana), par Félix Plateau. In-8°, 32 p. Bruxelles, imp. Hayez, 1876.

(Extrait du Bulletin de l'Académie royale de Belgique, 2e serie, t. 12, n° 6, juin 1876.)

Poulin. Lépidoptères. Procédé pour fixer sur le papier les couleurs des ailes du papillon et principalement pour obtenir les couleurs bleues, par H. Poulin. In-8°, 24 p. Tours, imp. Bousserez. Paris, lib. Deyrolle.

Ramey. Essai de culture chauffe des glaïeuls hybrides du Gandavensis, par M. Ramey. In-8°, 4 p. Paris, imp. Donnaud (23 août).

(Extrait du Journal de la Société centrale d'horticulture de France, 2e série, t. 9, 1876.) Roze. Essai d'une nouvelle classification des Agaricinées et catalogue des Agaricinées observées aux environs de Paris, par Ernest Roze. In-8°, 17 p. Paris, imp. Martinet (1er septembre).

(Extr. du Bulletin de la Société botanique de France, 1. 23, séances des 11 fevrier et 10 mars 1876). Tissot. Les mouvements des montagnes, par Eugène Tissot, iugénieur civil. In-16, 84 p. Annecy, imp. Niérat et Cie; lib. Abrv. 1 fr.

Van Tieghem. Sur les Absidia, genre nouveau de la famille des Mucorinées, par M. Ph. van Tieghem. In-8°, 12 p. Paris, imp. Martinet (26 juillet).

(E. tr. du Bulletin de la Societé botanique de France, 1. 23, séance du 14 janvier 1876.)

Van Tieghem. Sur le rôle physiologique et la cause déterminante de la courbure en arcades des stolons fructifères dans les Absidia, par M. Ph. van Tieghem. In-8°, p. Paris, imp. Martinet (27 juillet).

(Extr. du Bulletin de la Societé botanique de France, 1. 23, séance du 11 fevrier 1876.)

Van Tieghem. - Observations au sujet d'un nouveau travail de M. Brefeld sur les Mucorinéees et en particulier sur les Pilobolus, par M. Ph. van Tieghem. In-8°, 6 p. Paris, imp. Martinet 26 juillet).

(Extr. du Bulletin de la Société botanique de France, t. 23, seance du 28 janvier 1876.]

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Van Tieghem. Nouvelles observations sur le développement du fruit et sur la prétendue sexualité des basidiomycètes et des ascomvcètes, par M. Ph. van Tieghem. In-8°, 7 p. Pa is, imp. Martinet (1er septembre).

(Extr. du Bulletin de la Societe botanique de France, 1. 23, séance du 10 mars 1876.) Viennot. Origine de la caine à sucre et ses migrations, par M. Viennot. In-8°, 10 p. Paris, imp. Martinet (27 juillet). (Extrait du Bulletin de la Société d'acclimatation, numero de juin 1876.)

Vital. Les merveilles de la mer, histoire naturelle, pêche, par J. Vital. In-8°, 239 p. Rouen, imp. et lib. Mégare et Cie.

(Bibliothèque morale de la jeunesse.)

Zeller. Précis élémentaires d'histoire naturelle (minéralogi, botanique, zoologie) l'usage des institutions et autres établissements d'instruction publique, par M. Zeller. Orué de 4 planches contenant près de 100 sujets. 16° édition, revue et corrigée. In-18, 342 p. Saint-Cloud, imp. veuve Belin; Paris, lib. Belin.

Bélèze (G.). L'histoire naturelle mise à la portée des enfants, avec questionnaires. 45° édition, ornée de gravures dans le texte. In-18, 352 p. Paris, imp. et lib. Jules Delalain et fils. 1 fr. 50 (13 septembre).

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Bonnet (Edmond). Essai d'une monographie des Canelles. In-8°, 62 p. Paris, imp. Parent (7 septembre). Boudier. Du parasitisme probable de quelques espères du genre Elophomyces et de la recherche de ces tubéracés. In-8°, 5 p. Paris, imp. Martinet (26 août). (Extrait du Bulletin de la Société botanique de France, t. 23, seance du 10 mars 1876.)

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Collot. Compte-rendu sommaire de la réunion de la Societ géologique de France dans les Alpes en 1875. Ia-4°, 10 p. Montpellier, imp. Boehm et fils.

(Extrait de la Revue des sciences naturelles, 1. 4, décembre 1875.)

Dalmas (J.-B.). Mémoire sur l'organisation et la vie des végétaux et des animaux, lu à la Sorbonne le 1er avril et à la Société botanique de France le 2 avril 1875. In-8°, 18 p. Lyon, imp. Storck.

Drion (Alfred). - Les cieux, la terre, les eaux et les secrets de l'univers. Excursions à travers les mystères de la nature. 2e édition, augmentée. In-8°, 303 p. Limoges, imp. et lib. Eug. Ardant et Cie.

Dumas (Emilien). Statistique géologique, minéralogique, métallurgique et paléontologique du département du Gard. Ouvrage accompagné de planches et d'une carte géologique en cinq grandes feuilles. 20 partie. In-8°, 735 p. Niees, imp. Clivel-Ballivet; lib Peyrot-Tinel; Alais, lib. Brugueirolle et Cie; Paris, A. Bertrand.

Duval-Jouve. Note sur quelques plantes dites insectivores. In-8°, 5 p. Paris, imp. Martinet (13 septembre). (Extrait du Bulletin de la Societe botanique de France, t. 23, seance du 21 avril 1876.) Filachon (J.-Emile).

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La classification rationnelle et la géologie (avec planche). In-8°, 96 p. et pl. Montpellier, imp. Boehm et fils; lib. Seguin; Paris, lib. Durand et Pedone-Lauriel.

(Études de philosophie naturelle, 2o série, no 7). Gauthier-Lacroze. Flore d'Auvergne. Extrait du catalogue de l'herbier de Gauthier-Lacroze, pharmacien à Clermont-Ferrand. In-8°, 63 p. Clermont-Ferrand, imp. et lib. Petit.

Grandeau (L.). Le Dorvphora en Europe. In-8° à 2 col., 4 p. Paris, imp. Chamerot (24 août).

(Extrait du Journal d Agriculture pratique, no du 3 août 1876.)

La Brulerie (Ch.-P. de). Catalogue raisonné des coléoptères de Syrie et de l'île de Chypre, famille des Cicin

FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES

Nous avons l'habitude de remercier ici chaque année les amis de la Feuille de leur concours et des témoignages de sympathie qu'ils veulent bien nous donner; ils ne nous ont pas moins aidés cette année que les précédentes, et nous leur en sommes reconnaissants.

On trouvera jointe à ce numéro la Table des articles parus dans les six premières années de la Feuille des Jeunes Naturalistes. Il est inutile d'insister sur l'utilité de ce travail, qui épargnera bien des recherches; nous préparons la Table des communications parues dans le même laps de temps.

Les numéros des premières années ayant été épuisés, nous les avons fait successivement réimprimer et nous les tenons à la disposition de ceux de nos abonnés qui voudraient les acheter, soit par collection complète, soit par années séparées (1).

Nous les prions aussi de bien vouloir, autant qu'il leur sera possible, nous renvoyer remplies les Cartes d'abonnement ci-jointes.

Les Rédacteurs :

ADRIEN DOLLFUS,
JULES DE GAULLE,
CHARLES LANGRAND,
GUSTAVE WEISS.

LES CHENILLES CONNUES DES PSYCHIDES.

NOTES RECUEILLIES D'APRÈS LES AUTEURS.

Unicolor.

(Ordre du catalogue Staudinger).

PSYCHE.

La chenille a la tête d'un noir luisant, avec plusieurs taches d'un jaune pâle placées ainsi qu'il suit au centre de chaque écaille, une ligne descend du bord du premier anneau jusqu'au milieu de la tête; entre ces deux lignes et vers leur extrémité inférieure se trouve une tache centrale surmontée d'un petit point de la même couleur; on voit au-dessus des mandibules une raie assez courte, avec un point à chaque extrémité; enfin, deux autres lignes viennent aboutir latéralement, l'une, la plus longue, vers le bas de la tache centrale que nous avons signalée, l'autre vers le dessus de cette même

(1) Les six années reliées en trois volumes.....

Les six années non reliées....

(21 fr. pour la France.

27 fr. pour l'Étranger. (18 fr. pour la France. 24 fr. pour l'Étranger.

tache, en partant toutes deux du bord du premier anneau. Les trois premiers anneaux ont leur partie supérieure comme cornée ou écailleuse; cette portion écailleuse est jaune, avec six raies longitudinales d'un brun noir, trois de chaque côté, dont l'inférieure est placée immédiatement au-dessus des stigmates; les pattes écailleuses sont annelées de brun et de jaune sale, avec l'extrémité rougeâtre et transparente; les pattes membraneuses sont extrêmement courtes et peu distinctes, comme chez toutes les Psychides; la partie ventrale est noirâtre aux trois premiers anneaux ; tout le reste du corps est d'un gris livide ou brun peu foncé, avec plusieurs rides sur chaque anneau. Sur la tête et les anneaux antérieurs, on remarque quelques poils gris très-fins (Bruand). Se nourrit de diverses graminées, préfère les Poa annua et perennis, se trouve principalement contre les arbres, les murs, les barrières, les hautes graminées, etc. Fin avril, mai.

Villosella. Ordinairement sur la bruyère, le prunellier et, dit M. Doubleday, sur le saule. Fourreau fait de pailles quelquefois assez grosses et assez longues, et de quelques fragments de feuilles sèches; atteint toute sa taille en novembre; passe l'hiver et ne se transforme qu'en avril. Je crois bien avoir trouvé cette espèce aux environs de Lyon, sur les graminées, dans un endroit inculte et semé de ronces. Éclosion le soir.

Febretta. La chenille a le corps plissé, épais, et la tête grosse, rugueuse, noirâtre, ayant sur le premier segment trois bandes, et sur les autres quatre séries de taches d'un blanc jaunâtre, et le ventre rougeàtre; les parties noires des premiers segments plus foncées; fourreau souvent très-grand et très-gros, couvert de brins de graminées, bruyères ou genêts, coupés à peu près d'égale longueur et placés parallèlement (P. Rambur). Vit sur les scorsonères dès les premiers beaux jours du printemps (Bruand). Éclosion en août, de 7 heures à 8 heures du matin (P. Millière).

Viciella. -- Fourreau composé de pailles placées transversalement, courtes et entrelacées avec régularité. Ils sont tous à peu près de même longueur et offrent cinq pans presque uniformes. La chenille est voisine de celle de Constancella (Bruand).

Constancella. La chenille est assez grosse pour sa longueur; quant au dessin et à la couleur, elle tient le milieu entre celle de Graminella (Unicolor) et de Calvella (Hirsutella); tête presque semblable à Unicolor. Les trois premiers anneaux sont jaunatres, avec des raies longitudinales qui affectent des dessins presque hieroglyphiques comme chez Hirsutella; mais Constancella diffère en ce que l'on distingue sur le bord antérieur des deuxième et troisième anneaux quatre points noirâtres de chaque côté, trois entre la dorsale et la sous-dorsale, et un entre celle-ci et la stigmatale, puis sur le troisième anneau, la ligne vasculaire est brune et les deux bandes supérieures sont trèslarges. Le reste du corps est brun, fortement plissé, et chaque anneau offre sur ses côtés quatre petites saillies verruqueuses. Les points trapézoïdaux sont un peu plus oblongs. Cette chenille est parsemée çà et là de poils fins, courts, d'un gris brun. Le fourreau est construit comme celui d'Apiformis, mais moins allongé et plus gros; il est recouvert d'une soie plus épaisse (Bruand). Vit sur la Vicia sepium et aussi sur le Poa annua (G. Rouast); se chrysalide du 15 au 30 mars; éclosion à partir des premiers jours de mai. Je n'ai jamais trouvé cette espèce que dans des champs de bruyères ou parsemés de bruyères. Apiformis. La chenille a seize pattes; les membraneuses sont à peine développées, mais les écailleuses sont robustes, d'un jaune rougeâtre, avec le dernier article noir. Le corps est très-plissé, à peine caréné sur les flancs et d'un blanc jaunâtre. Les trois premiers segments qui s'emboîtent l'un dans l'autre sont recouverts d'une large plaque écailleuse ambrée, avec de nombreuses taches noires. La tête, également d'un jaune ambré, est maculée de

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taches noires disposées de chaque côté en deux groupes dont le supérieur est le plus grand. Les mandibules, les ocelles et les palpes sont noirs. Le fourreau ressemble assez à celui d'Atribombycella (Graslinella), bien que plus petit et moins épais; il est composé de pailles ténues placées en travers et recouvertes d'une soie blanchâtre (Millière). La chenille vit sur la ronce frutescente, selon Ochsenheimer, Vicia (Bruand), Berberis vulgaris (Lederer); elle se nourrit très-bien de Vicia sepium (G. Rouast). Commencement de mars et d'avril. Præcellens. Erica arborea ou arborescens en mai (Staudinger).

Graslinella. Le fourreau, comme celui de Viciella, dit l'auteur de la Monographie des Psychides, est composé de pailles placées transversalement et recouvertes d'une soie assez épaisse, d'un blanc sale, ochreux; au lieu d'offrir des pans à peu près réguliers, comme celui de Viciella, il est fusiforme, comme celui d'Apiformis, mais plus renflé dans son milieu; il est plus long et garni d'une soie plus épaisse que celui de Constancella. La chenille est polyphage et vit sur diverses plantes basses; elle ne sort guère que la nuit pour manger. D'après M. Heylærts, de Breda, psychidiste distingué, elle vit sur les Salix alba, Capræa, Calluna vulgaris et diverses graminées; sa durée est de deux ans, comme j'ai pu le vérifier moi-même.

Opacella. Chenille trouvée au printemps dans un bois de sapins; se nourrit-elle de cette essence? Je puis à peu près assurer que cette espèce est polyphage et qu'elle se prend sur le tronc des arbres.

Zelleri. Fourreaux trouvés sur des buissons qui rampent et qui végétent sur une pelouse.

-

Pyrenælla. Le fourreau ressemble un peu à celui de Plumosella: forme presque globuleuse, mais pailles très-grêles, implantées plus à angle droit, formant davantage la pelote; leur base est garnie de soie (Bruand).

Albida. La chenille est grosse pour sa longueur; elle a la tête noire et très-luisante, les premiers anneaux d'un brun noirâtre, avec le bord blanchâtre ou plutôt d'un lilas très-clair; le reste du corps d'un brun clair, un peu vineux. Les pattes, écailleuses, sont noires. Vit de graminées: Poa annua et trivialis, dans les localités montagneuses. Mars, avril et mai; fourreau de mousse ou de paille. Je l'ai trouvé même en plaine dans des localités arides.

Millierella. Je ne l'ai jamais trouvé avec le type; vit aussi de graminées. Fourreau plus gros.

Leschenaulti.Chenille cylindrique, atténuée postérieurement, d'un blanc tirant un peu sur le jaunâtre, sans lignes, si ce n'est cependant un très-mince filet grisâtre, placé à la hauteur de la stigmatale et qu'on ne distingue pas toujours bien. Tête petite, globuleuse, rétractile et d'un noir de jais. Il existe sur les trois premiers anneaux un écusson corné, luisant, qui occupe plus de la moitié de leur longueur respective. Les écussons sont divisés en deux par un profond sinus, plus large sur le premier anneau que sur les deux autres; celui-là a, en outre, des taches blanchâtres, placées diagonalement. Le dernier segment porte aussi un écusson corné; mais il est petit et d'un noirmat. Les pattes, écailleuses, sont longues, concolores, marquées deux fois de noir longitudinalement, avec le dernier article également noir. A la place des pattes ventrales, on ne voit que de très-petits points verruqueux bruns. Les pattes anales sont aussi mal développées que les membraneuses; les stigmates sont d'un gris foncé et fort peu visibles, quoiqu'assez gros. La chenille ne se nourrit que de graminées. Fourreau tubuliforme, un peu courbé, très-atténué postérieurement et assez peu antérieurement; de plus, il est recouvert de parcelles de terre noirâtre et de grains de sable fins et serrés. Passe l'hiver. En mars et avril, se fixe pour se chrysalider (Millière).

Lyon.

G. ROUAST.

(A suivre.)

QUINZE JOURS DANS LES ALPES DE SAVOIE.

Je crois être agréable aux lecteurs de la Feuille des Jeunes Naturalistes en leur communiquant la note de mes captures botaniques et entomologiques pendant un séjour de deux semaines dans les Alpes de Savoie, du 8 au 22 août de l'an dernier.

Fixé à une altitude de 2,000 m., dans un châlet de la montagne des Glaciers, près de Bourg-Saint-Maurice, entre le col des Fours (2,710 m. d'altit.) et le col de la Seigne, bien connus des touristes qui passent de France en Italie, j'ai exploré ces deux riches stations, ainsi que la vallée de Beaupré, en passant par le col des Eillons. J'ai fait aussi une excursion au pic ou aiguille de Belleval, et une autre du côté du hameau du Chapin (1,516 m.), au pied du col du Bonhomme.

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Bon nombre de plantes alpines se trouvaient dans tous les endroits humides, sur le bord des ruisseaux. J'y rencontrais surtout Primula farinosa L., aux charmantes têtes roses; Pedicularis verticillata L.; Veronica alpina L., et Saxatilis Jacq.; Pinguicula grandiflora Lam.; Alchemilla vulgaris L., et pentaphylla L., formant quelquefois tapis; Gentiana Bavarica L., d'un bleu éclatant, et sa sœur la Nivalis L., à corolle blen de ciel; Bellidiastrum Michelii Cass.; Campanula linifolia; Epilobium alpinum Auct., et Origanifolium; Saxifraga aizoides L.; Stellaris L., et Muscoïdes Wulff.; Cardamine alpina D. C., et Resedifolia L.; Sisymbrium pinnatifidum D. C.; Ranunculus aconitifolius L.; Polygonum viviparum L; Triglochin palustre L; Juncus trifidus L., et alpinus Vill.; Scirpus cæspitosus L., et Schoenus ferrugineus L.

Les pelouses, spécialement celles qui s'étendent au pied du col des Fours, étaient émaillées d'Anemone sulfurea L.; Trollius Europaus L.; Hypericum quadrangulum L., vulgairement appelé thé de montagne; Viola calcarata L.; Geranium phoum L.; Oxytropis cyanea Bieb., et Campestris D. C.; Potentilla alpestris Hall.; Libanotis montana, All.; Centaurea Phrygia D. C.; Leucanthemum maximum D. C., et Alpinum Lamk.; Arnica montana L.; Trifolium badium Schrib., et alpinum L.; Campanula barbata L.; Phyteuma hemisphæricum L.; Leontodon aurantiacus K.; Polygala alpestris Rchb. Les Gentianes y abondaient: lutea L.; ciliata L.; acaulis L.; verna L., et campestris L., à fleurs violettes et à fleurs blanches. J'y trouvais aussi Betonica hirsuta L.; Calamintha alpina Lamk; Bartsia alpina L.; Alchemilla alpina L.; Veratrum album L.; Allium schoenoprasum L.; Luzula spicata D. C.; Aira variegata; Botrychium lunaria Sw.

Les rochers offraient presque partout Gypsophila repens L., el Silene rupestris L.; Arenaria ciliata L.; Cotoneaster vulgaris Lind.; Sedum atratum L.; annuum et alpestre; Sempervivum arachnoideum L.; Saxifraga aizoon L.; Gnaphalium dioïcum, et Erigeron alpinus L.

Les rocailles humides des sommets entre 2,200 et 3,000 m. étaient parsemées de Ranunculus alpestris L., et glacialis L.; Iberidella rotundifolia D. C.; Dryas octopetala L.; Geum montanum L.; Saxifraga oppositifolia L., et biflora All.; Gnaphalium supinum L.; Cacalia alpina Jacq.; Aronicum scorpioïdes D. C; Senecio doronicum L.; Linaria alpina L.; Androsace imbricata Lam.; Salix reticulata, retusa, et herbacea L.; Carex foetida Vill., et nigra All.

A cette même altitude se trouvaient émaillant les pelouses: Gentiana tenella

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