Page images
PDF
EPUB

nicos, Jovi, Junoni, Minerva, triduom, majore parte diei, quot ejus fieri poterit, et unum diem in circo, aut in foro Veneri, faciunto, inque eis ludis eoque munere, unusquisque eorum, de sua pecunia, ne minus HS ∞∞ consumito, deve publico, in singulos ædiles HS sumere liceto, eamque pecuniam Ilvir, præf(ectus), dandam, adtribuendam curanto, idque eis s(ine) f(raude) s(ua) c(apere) liceto.

LXXII. Quotcumque pecuniæ, stipis nomine, in ædis sacras datum inlatum erit, quot ejus pecuniæ eis sacriis (sic) superfuerit, uti h(ac) l(ege) d(are) oportebit, ei deo, deæve, cujus ea ædes erit, facta, it ne quis facito, neve curato, neve intercedito, quominus in ea æde consumatur, ad quam ædem ea pecunia, stipis nomine, data, conlata erit, neve quis eam pecuniam alio consumito, neve quis facito quo magis in alia re consumatur.

LXXIII. Ne quis, intra fines oppidi, coloniæve, qua aratro circumductum erit, hominem morluom inferto, neve ibi humato, neve urito, neve hominis mortui monimentum ædificato. Si quis adversus ea fecerit, is c(olonis) c(oloniæ) Genetiva) J(ulia) HS LƆƆ d(are) d(amnas) esto; ejusque pecuniæ cui volet petitio, persecutio, exactioque esto; itque quod ædificatum erit Ilvir(i), ædil(es)ve demoliendum curanto. Si atversus ea mortuus inlatus positusve erit, expianto uti oportebit.

LXXIV. Ne quis ustrinam novam, ubi homo mortuus combustus non erit, proprius (sic) oppidum passus D facito. Qui atversus ea fecerit HS LƆ c(olonis) c(oloniæ) Jul(ix) d(are) d(amnas) esto, ejusque pecuniæ cui volet petitio persecutioque ex h(ac) lege) esto.

LXXV. Ne quis in oppido col (oniæ) Jul (iæ) ædificium detegito, neve demolito, neve disturbato, nisi si prædes IIvirum arbitratu dederit se rerædificaturum (sic), aut nisi decuriones decreverint, dum ne minus Ladsint cum ea res consulatur. Si quis adversus ea fecerit, q(uanti) e(a) r(es) e(rit) i(d) populo) colonis) c(oloniæ) G(enetivæ) Jul(iæ) d(are) d(amnas) e(sto); ejusque pecuniæ qui volet petitio, persecutioq(ue) ex h(ac) l(ege) esto.

LXXVI. Figlinas teglarias, majoris tegularum CCC, tegulariumque in oppido col (onia) Jul (ix) ne quis habeto. Qui habuerit, it ædificium, isque locus publicus colon (ix) Jul(iæ) esto. Ejusque ædificii quicumque in colonia) Genetiva) Julia loco) d(ato) p(ublice) s(ine) d(olo) m(alo), eam pecuniam in publicum redigito.

LXXVII. Si quis vias, fossas, cloacas, IIvir ædil(is)ve publice facere, immittere, commutare, ædificare, munire, intra eos fines qui colon (iæ) Jul(iæ) erunt, volet, quot ejus sine injuria privatorum fiet, eis facere liceto.

LXXIIX. Quæ viæ publicæ, itinerave publica sunt, fuerunt, intra eos fines qui colon (ia) dati erunt, quicum (que) limites, quæque viæ, quæque itinera per eos agros sunt, erunt, fueruntve, eæ viæ, eique limites, eaque itinera publica sunto.

LXXIX. Qui fluvii, rivi, fontes, lacus, stagna, paludes sunt, in agro qui colonis ejus coloniæ divisus erit, ad eos rivos, fontes, lacus, aquasque, stagna, paludes, itus, actus, aquæ haustus, iis item esto qui eum agrum habebunt, possidebunt, ut iis fuit qui eum agrum habuerunt, possederunt, itemque iis qui eum agrum habent, possident, habebunt, possidebunt, itineris aquarum lex jusque esto.

LXXX. Quot cuique negotii publice in colon (ia), de decurionum sentential datum erit, ejus rei rationem decurionib(us) reddito, refertoque, in diebus CL proxumis it negotium confecerit, quibus ve it negotium gerere desierit, quot ejus fieri poterit s(ine) d(olo) m(alo).

LXXXI. Quicumque II vir, ædil (is) ve colon (ix) Jul(iæ) erunt, ii scribis suis, qui pecuniam publicam, colonorumque rationes scripturus erit, antequam tabulas publicas scribat, tractetve in contione, palam luci, nundinis in forum, jusjurandum adigito, per Jovem, deosque penates, sese pecuniam publicam ejus colon (ia) concustoditurum, rationesque veras habiturum esse v(el) q(uod) r(ecte) f(actum) e(sse) v(idebitur) s(ine) d(olo) m(alo), neque se fraudem per litteras facturum esse s(ine) c(ausa) d(oli) m(ali), uti quisque scriba juraverit in tabulas publicas referatur facito. Qui ita non juraverit, is tabulas publicas ne scribito, neve as apparitorium, mercedemque ob e(am) r(em) kapito. Qui jusjurandum non adegerit, ei HS LƆƆ multæ esto; ejusque pecuniæ cui volet, petitio, persecutioque ex h(ac) 1(ege esto.

LXXXII. Qui agri, quæque silvæ, quæque ædificia c(olonis) c(olonia) G(enetiva) Julia), quibus publice utantur, data, adtributa erunt, ne quis eos agros, neve eas silvas vendito, neve locato, longius quam in quinquennium, neve ad decuriones referto, neve decurionum consultum facito, quo ei agri, eæve silvæ veneant, aliterve locentur, neve si venierint, itcircol minus colonia) G(enetivæ) Jul(iæ) sunto; quique iis rebus fructus erit, quot se emisse dicat, is, in juga singula, inque annos sing (ulos) HS CCC colonis) coloniæ) Jul(ia) d(are) d(amnas) esto.

(Le commentaire à un prochain cahier.)

CH. GIRAUD.

LETTRES INÉDITES DE M DE SÉVIGNÉ A Mm DE GRIGNAN, sa fille, extraites d'un ancien manuscrit ... par Charles Capmas, 1876, 2 vol. in-8°.

Si l'on découvrait demain une tragédie inédite de Corneille ou de Racine, ne fût-elle pas meilleure qu'Agésilas ou la Thébaide, les lettres françaises seraient en juste émoi, et la critique empressée chercherait, par une curieuse analyse, à démêler dans la pièce nouvelle les germes ou les dernières traces du talent des deux plus beaux génies qui aient illustré la littérature et la langue nationales.

Une pareille émotion n'est-elle pas permise, en certaine mesure, à l'annonce de deux volumes de lettres inédites de Me de Sévigné; de cette femme incomparable qui nous a laissé dans des chefs-d'œuvre inimitables de naturel, d'esprit et de délicatesse, le tableau le plus piquant, le plus intime, le plus vrai, des mœurs, des idées et des sentiments d'une époque à la fois si brillante et si attachante de la société française au XVII siècle? Tout le monde voudra connaître l'histoire singulière de cette découverte, se rendre compte de l'authenticité des pièces et de la valeur qu'elles ajoutent à la richesse acquise du trésor que nous possédions déjà dans la correspondance de la cousine spirituelle de Bussy-Rabutin, de la mère admirable de Me de Grignan. Tout, dans cette affaire, excite l'intérêt et la curiosité, jusqu'à la personne de l'éditeur heureux de ces lettres si longtemps égarées, retrouvées et publiées par un grave professeur de l'une de nos Facultés de droit.

En un temps où les journaux ne suffisaient pas à l'aliment quotidien de la curiosité publique, les esprits fins et actifs remplaçaient par la correspondance privée les communications qu'ils ne recevaient point alors de la presse périodique. Ces correspondances n'étaient point un pur étalage d'esprit, un vain exercice littéraire, une satisfaction stérile de l'intelligence individuelle. C'était la conversation des salons transformée en lettres missives; le charme de la causerie transplanté dans le commerce épistolaire; la peinture naturelle et vraie des mœurs publiques, l'échange aimable et sincère des sentiments, des surprises, des opinions et des nouvelles qui circulaient dans le grand et dans le petit monde; et, lorsqu'une telle habitude de la société polie avait pour organe quelqu'un de ces esprits supérieurs, fins et délicats, qui honorent une société civilisée, il en sortait la correspondance de Bussy-Rabutin, de M de Sévigné, de Voltaire ou de M du Deffand.

Une conversation écrite j'ai dit en deux mots, et au point de vue de l'art, la théorie et surtout les difficultés du genre; car n'écrit pas qui veut comme on jase, et d'ailleurs on ne recherche pas également la conversation de tout le monde; et tel est un brillant, un aimable causeur, qui n'a pas le don de transporter au bout de sa plume l'agrément ou l'intérêt de sa parole. On est médiocre, sot ou pédant, par écrit, hélas! comme on l'est de vive voix. Au xvi1° siècle, lorsque se forma le salon, cette puissance que ne connut pas l'antiquité, qui a pris tant d'influence sur la société française, et sur la société européenne elle-même; lorsque la vie de château fut remplacée par la vie des capitales ou de la cour, on comprit parfaitement, et l'on saisit avec avidité le charme et l'occasion de la conversation. Il y eut d'admirables causeurs, recherchés dans toutes les compagnies, dont on voulut quelquefois avoir raison par la Bastille, mais dont il ne reste pas une ligne écrite. L'esprit s'exerça

même, dans les cercles choisis, à rédiger des conversations, comme il fut de mode de formuler des maximes, ou de faire des portraits'. Toutefois il n'a survécu de ces fantaisies de l'esprit français qu'un petit nombre d'ouvrages gardés par la postérité. la Conversation du maréchal d'Hocquincourt, les Maximes de La Rochefoucauld, et bien peu d'autres. Ce qui fait le prix et le mérite d'une lettre, c'est le premier jet. Une lettre relue et corrigée n'est plus une lettre, c'est un discours, un récit étudié, un mémoire d'affaires, une composition de rhétorique. Paul-Louis Courier a des lettres travaillées qu'on ne peut admirer qu'au collège. Celui qui s'exerce à faire des lettres, comme Voiture, n'en laissera pas une pour la vraie postérité. C'est la qualité contraire qui a fait la fortune de la correspondance de Mme de Sévigné, comme de celle de Voltaire.

Quoique M de Sévigné n'écrivit point pour la satisfaction de sa vanité, ses lettres qui passaient de main en main, comme une foule d'autres chefs-d'œuvre de l'art d'écrire, au XVII° siècle, savourés pendant longtemps dans les salons, avant d'être livrés au gros public; ces lettres de la belle et piquante marquise avaient de la réputation du vivant même de leur auteur, et Dieu sait si elle était avare des trésors de son esprit et de sa plume. Mais c'était surtout avec sa fille qu'elle épanchait son âme aimante et sa verve inépuisable. «Je vous donne avec plaisir, lui écrivait-elle, « la fleur de tous les paniers, c'est-à-dire la fleur de mon esprit, de ma tête, de mes yeux, de ma plume, de mon écritoire, et puis le reste va comme il peut. »

Il faut aussi le reconnaître, presque tous les mortels honorés de la correspondance de Mm de Sévigné, en apprécièrent la valeur littéraire, et, dans sa famille surtout, ces délectables chefs-d'œuvre furent conservés avec un culte véritable. Bussy donna l'exemple d'un zèle religieux à cet égard, et, par ce motif, il mérite absolution pour autre cause, du moins parte in qua. Mais la fille et la petite-fille de Marie de Rabutin s'honorerent surtout par le soin qu'elles prirent d'une mémoire qui leur était si chere, et par la conservation exacte, trop discrète même, des monuments inappréciables de l'esprit et du cœur de leur mère et de leur aïeule.

L'exploitation de la mémoire des hommes illustres, dans une période si féconde en grandeur, n'était point dans les pratiques du xvII° siècle L'indiscrétion de notre époque était étrangère aux mœurs de ce temps-là. La constitution même de cette société ne comportait pas l'abus de publicité dont nous gémissons quelquefois aujourd'hui. Ainsi ce n'est que trente ans après la mort de Mme de Sévigné qu'un premier échantillon de cette correspondance si admirée fut livré, par un spéculateur, à la curiosité publique, dans un volume petit in 12, de 75 pages, imprimé à Troyes, en 1725. Des éditions plus étendues, mais toujours renfermées en un seul volume, furent imprimées, en 1726, à Rouen et à la Haye; près de dix ans s'écoulèrent encore jusqu'au jour où un chevalier de Perrin publiait, sous l'œil de Mm de Simiane, six volumes in-12 de lettres plus ou moins pures d'altération, lesquels furent suivis de réimpressions augmentées, où le public prit grand goût, mais qui n'ont reçu de sérieux et considérables compléments que depuis cent ans environ. Dans notre siècle, un homme surtout s'est illustré dans cette voie nouvelle ouverte à l'érudition littéraire, un magistrat, homme de lettres, membre de l'Institut, M. de Monmerqué. Il s'était distingué par le soin qu'il avait pris de rétablir, dans la pureté possible, un texte que les éditeurs du xvII° siècle, par des considérations diverses, souvent par simple négligence, avaient corrompu de mille manières. Aidé par des ressources et

Voy. mon Hist. de la vie et des ouvrages de Saint-Évremond, en tête de l'édition des OEuvres mêlées publiée chez Techener, 3 vol. in-12.

des communications qui avaient manqué à ses prédécesseurs, et doué d'une sagacité critique remarquable, il avait publié (1818), en dix volumes in-8°, la première édition, à laquelle il a donné son nom.

Mais à peine avait-il terminé son œuvre qu'il en reconnut les imperfections, et qu'il appliqua ses loisirs à de nouvelles études, à des recherches plus exactes, pour réunir les éléments d'une édition nouvelle, qui fut, de sa part, l'objet d'une longue et assidue préparation. Il est mort sans y avoir mis la dernière main, et c'est M. Adolphe Regnier, de l'Académie des inscriptions, son légataire à ce sujet, qui a livré au public, avec les travaux de M. de Monmerqué, la grande et belle édition de la maison Hachette, l'un des plus beaux ouvrages de la collection si estimée des Grands écrivains de la France.

me

C'est le cas de parler maintenant des sources où les divers éditeurs de MTM de Sévigné, et surtout MM. de Monmerqué et Ad. Regnier, ont puisé les éléments de leurs compilations, ce qui doit nous conduire à la publication des lettres inédites dont on est redevable aux soins de M. Capmas Les principales sources sont les lettres originales mêmes adressées à divers personnages en commerce avec MTM de Sévigné, lettres qu'on a pu retrouver dans diverses archives privées, ou dans les cabinets des curieux; puis, et en grande partie, des copies dignes de confiance, provenant de la famille de la marquise, copies qui nous ont livré spécialement la correspondance de Me de Grignan, dont Mme de Simiane ne s'est jamais dessaisie qu'avec beaucoup de scrupules et d'hésitation. Chacune de ces sources a son histoire particulière.

Les lettres de M de Sévigné circulaient déjà, de son temps, nous l'avons dit, et les curieux en recherchaient la possession. On sait avec quel empressement quelques grands amateurs du XVII siècle s'appliquèrent à collectionner les pièces manuscrites de correspondance littéraire, politique, ou de société privée. Louis XIV avait lu avec intérêt celles qui furent trouvées dans les cassettes de Fouquet, après la disgrace du surintendant. Me de Coulanges nous apprend, en 1673, qu'on se prêtait, dans la haute société parisienne, les lettres que la marquise écrivait à ses amis. Heureusement pour les lettres françaises, il est resté de cette correspondance disséminée des épaves précieuses réunies aujourd'hui pour ne plus s'égarer, grâce aux peines de M. de Monmerqué et des autres éditeurs qui l'avaient précédé, parmi lesquels il faut distinguer Grouvelle et M. Gault de Saint-Germain. La plus riche collection aujourd'hui existante des lettres de Mm de Sévigné se trouve au château d'Époisse, chez M. le comte de Guitaut; elles avaient été publiées en 1814, avec négligence; M. de Guitaut les a mises de nouveau à la disposition des derniers éditeurs. L'inventaire de toutes ces lettres diverses se peut lire dans la grande édition Hachette, à la table générale des sources manuscrites et imprimées de la collection, table rédigée avec une exactitude qui fait honneur à ses auteurs habiles et consciencieux.

Quant aux sources provenant de la famille de Sévigné, elles sont de deux espèces. Bien avant que le public fût admis à la connaissance des lettres de la célèbre marquise, Bussy-Rabutin, qui, malgré ses démêlés avec sa cousine, rendit toujours hommage à son esprit, avait recueilli toutes les lettres qu'il avait reçues d'elle, et en avait fait prendre des copies qu'il avait distribuées dans sa famille. Une de ces copies est encore aujourd'hui en la possession de M. le marquis de la Guiche, et M. de Monmerqué en a eu la communication'. Presque toutes les lettres provenant de Bussy ont été livrées à la publicité dès l'an 1697, date de la première édition de la Correspondance de Bussy-Rabutin. Quelques-unes avaient été publiées dans les Mé

Voy. l'édition Hachette, XI, p. 429.

« PreviousContinue »