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,elle se leva, قامت و تنحنحت ودعت الخادم : 183 .l'attention, dans M suite il ثم تنحنح ونادى قائلا : 279 .toussa et appela l'eunuque. Ibid »

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signifie narines, fosses nasales, et aussi, خاشيش .plur, نخشوش Le mot

<< toussa et appela à haute voix.

les ouïes chez les poissons comme l'indique le diction. fr.-ar. de M. Caussin

فطلع دخان البنج ودخل في نخاشيشهم : de Perceval. On lit dans II4 la fumée du benjoin monta et entra فرقدوا جميعهم وتبنّج جميع العسكر

dans leurs narines. Alors tous s'endormirent et toute la troupe fut nar

ثم انه ذبحها (السمك) بسكين كانت معه فعلقت السكين : 4 1 5 .cotisée . » Ibid » -alors il eventra le pois », في نخشوشها فرأى خاتم الملك فيه لانها كانت ابتلعته

«son, et le couteau ayant été retenu dans l'ouïe, il vit l'anneau du roi, " que le poisson avait avalé. »

Le verbe, à la 3° forme, signifie chanter, gazouiller, dans M. II,

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,

il entendit aussi les voix des oiseaux qui وسمع ايضا اصوات طيور تناغی : 3 il vit فراى فيه طيور تنافى بسائر اللغات والاصوات : 259 .chantaient. » Ibid »

dans le jardin des oiseaux qui chantaient sur tous les tons. » Ibid. 327:

les oiseaux sur les arbres الاطيار على الاشجار تناغى وتسبح الله الملك القهار

«chantaient et louaient Dieu, le Roi tout-puissant. » Cette acception du verbe est indiquée dans le diction. ar.-fr. du Père Cuche.

Le verbe, secouer, joint à b, collier, proprement secouer le collier, signifie se déclarer incapable de, renoncer à, dans M. II, 198: al

;déclare-toi incapable devantlui » طوقك قدامه فيقول الخليفة من يتعهد بها »,

"alors le khalife demandera qui est-ce qui veut se charger de l'affaire. » Joint à, le même verbe semble signifier congédier, renvoyer,

و اقام معروف ملكا وصار يتعاطى الاحكام فاتفق له : 616 ,comme dans M. II في بعض الايام انه نقض المنديل فانفضت العساكر من قدامه الى اماكنهم ودخل il installa Ma'rouf sur le trône, et celui-ci s'appliqua a » هو قاعة الجلوس ,

«rendre des arrêts. Or il arriva qu'un jour il congédia tous les assis<«<tants (il secoua son mouchoir), et les troupes qui se trouvaient en sa «présence se dispersèrent et rentrèrent dans leurs quartiers. Pour lui, il se retira dans son salon de réception. >>

doit avoir le sens de s'enfuir, errer, dans M. I, 109: s Jlb ul

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w

si et état de choses se prolonge a la charge du jeune الامر على الولد في -laisse, فدعني حتى الج في البراري والقفار : 303 .homme, il s'enfuira. » Ibid»

:

« moi aller errer au loin dans les campagnes inhabitées. »

وامرة ان يأخذ : 406 ,s'applique a un dromadaire dans M. I مجین الجارية على نجيب سابق ويتوجه بها الى دمشق ويسلمها الى امير المؤمنين وكتب

له كتابا وقال له اعطه هذا الكتاب وخذ منه الجواب واسرع الى بالرجوع فتوجه il lui ordonna de faire monter » الحاجب واخذ الجارية على هجين وسافر بها

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la jeune fille sur un coureur léger et de se diriger avec elle sur Damas « pour la remettre entre les mains du commandeur des croyants, auquel «il écrivit un message. Tu le lui donneras en mains propres, ajouta<«<t-il, tu en recevras la réponse, et hâte-toi de revenir. Le chambellan fit <«< donc monter la jeune fille sur un dromadaire', et partit avec elle. » zest aussi une sorte de bandeau ou d'ornement de tête, comme on

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وكان على راس زين المواصف وشاح من الديباج الازرق : 379 ,le voit dans M. II

« sur la tête de Zeïn el-Mawâcif était un bandeau de brocart bleu de « ciel. >>

à la 5° forme, signifie aussi s'agiter, se démener, dans Antar, 96:

,توهج -elle pleurait, s'agitait et re وصارت تبكي وتتوقج وتحت التراب على رأسها

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« pandait de la poussière sur sa tête. >>

Je ne poursuivrai pas plus loin ces citations, que j'ai peut-être trop multipliées. Mon intention, en produisant des mots que le dictionnaire a omis ou n'a pas suffisamment expliqués, n'a pas été de faire une critique de M. Cherbonneau. Lui-même reconnaît que son livre n'est qu'un abrégé, et, tel qu'il est, on ne peut s'empêcher de dire bien haut que non-seulement les élèves, mais encore les maîtres, trouveront du profit à le consulter. Il ne faut jamais oublier d'ailleurs, quand il est question de dictionnaire arabe, que les plus grands ouvrages ne sauraient être sans lacunes, tant la matière est vaste, et qu'il est, pour ainsi dire, impossible de dresser un inventaire complet d'une langue qu'on ne peut mieux comparer, dans sa richesse désordonnée, qu'à un océan sans limites.

PAVET DE COURTEILLE.

1

par

par

Le sens de dromadaire est donné le Diction. ar.-fr. du Père Cuche, le Dict. fr.-ar. de M. Caussin de Perceval et par le Diction. fr.-ar. de feu M. Solvet, vice-président de la cour d'appel d'Alger. Son travail, qui n'est malheureusement pas complet, puisqu'il

s'arrête au milieu de la lettre P, offre d'utiles renseignements à ceux qui veulent étudier la langue arabe dans sa forme élégante et cultivée. Il serait à souhaiter qu'il fût terminé et livré à l'impression.

Bibliotheca GrECA medii avi nunc primum edidit C. N. Sathas, vol. V. Pselli Miscellanea. Venise, 1876. Paris, Maisonneuve, in-8° de 84-605 pages.

TROISIÈME ARTICLE1

M. Constantin Sathas poursuit avec le même zèle et le même soin la publication de sa Bibliothèque grecque du moyen âge. Le voici arrivé au cinquième volume, qui complète la première moitié de la collection entière. Ce volume est, comme le précédent, entièrement consacré à Psellus. Il est la continuation, sinon le complément2, des ouvrages inédits d'un écrivain qui peut être considéré comme le représentant politique et philosophique de la période la plus obscure de l'hellénisme byzantin. Une édition complète de ses œuvres formerait une véritable encyclopédie, d'autant plus remarquable que les innombrables monographies de toutes sortes qu'il a composées sont des épitomés des ouvrages des anciens philosophes, médecins, grammairiens, musiciens, jurisconsultes, et d'une foule de traités qui ne sont pas parvenus jusqu'à

nous.

Les écrits de Psellus nouvellement publiés sont de différents genres. Nous trouvons d'abord plusieurs oraisons funèbres. La première est celle de sa mère, dont il fait le plus grand éloge. Elle se nommait Théodote. Les détails les plus circonstanciés sur la beauté physique et morale de celle-ci, sur ses vertus, sur sa vie pieuse et charitable, occupent la plus grande partie de cette longue composition, qui est d'un style assez clair, élégant, sans être trop recherché. Il y parle des années de son enfance, de son père, qui comptait parmi ses ancêtres des consuls et des patrices, et de ses deux sœurs, qui vinrent au monde avant lui. Il raconte ensuite la maladie et la mort de sa mère, et donne, en terminant, quelques renseignements sur ses études, sur ses occupations et sur ses leçons littéraires, qui nous font connaître le mode d'enseignement pratiqué à l'académie de Byzance au x1° siècle, et les matières qu'on y traitait. Ces renseignements ne manquent pas d'intérêt.

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«Je sais l'art sacerdotal, dit-il, autant qu'on peut le savoir, et j'ai « tissé des bandelettes de laine; je connais à fond les vertus mystérieuses <<< des pierres et des herbes, mais j'en ai complétement repoussé le vain « emploi; j'ai horreur des talismans, de l'usage du diamant et du corail; «je me moque des statues qui sont tombées du ciel; je tiens pour ima«ginaire la prétention de changer l'ordre de l'univers, qui a été si bien réglé par la Providence divine; je regarde comme outrageant l'emploi «des conjurations, des purifications, des signes, des noms [magiques], <«< la consultation de ce qu'on appelle les mouvements inspirés par Dieu, « des conjonctions célestes, de la flamme, de la source léonine, du pre«mier père, du second père, des anges, des cosmagogues, d'Hécate, « des figures d'Hécate, du cercle infernal, de toutes ces choses où tout « est ridicule jusqu'au nom qu'on leur donne. Tandis que je regarde « comme une occupation digne d'un philosophe ce qui concerne la con«naissance de l'éternité et du temps, de la nature, l'étude de l'unité, « de l'entendement et de la mémoire, du mélange et de l'association « des contraires, et la question de savoir si la pensée est dans l'esprit ou « lui est extérieure. >>

Plusieurs expressions de ce curieux passage seraient restées inintelligibles pour moi sans le secours de mon savant ami M. Maury, qui connaît à fond l'histoire et le vocabulaire de la magie. Il a bien voulu non-seulement m'en donner la traduction, mais même y ajouter quelques éclaircissements complémentaires. Dans son dédain pour la magie, Psellus parait faire allusion à la magie pratique et à la kabale. Le λεον τούχῳ πηγῇ est la source de toute vie, quelque chose comme le Brahm des Hindous, représenté chez les gnostiques par le Cnéphas ou Cnouphis à tête de lion 2. De cette source mystérieuse découlent le premier père

· P. 57. Ιερατικὴν δὲ τέχνην οἶδα μὲν εἴ τις ἐστὶν, ἐρίῳ δὲ στέψας ἐξήλασα· λίθοις δὲ καὶ πόαις δυνάμεις μὲν ἀρρήτους καταμεμάθηκα, τὴν δὲ περίεργον τούτων χρῆσιν μακρὰν ἀπωσάμην· βδελύτ τεταί μοι τὰ φυλακτήρια ὁ ἀδάμας καὶ τὸ κουράλιον· καταγελῶ τῶν διοπετῶν ἀγαλμάτων· τερατώδες ἤγημαι τὸ τὴν τῶν ὅλων τάξιν μεταποιεῖν ἐπαγγέλλεσθαι πάντων τῇ τοῦ Θεοῦ προνοίᾳ τεταγμένων καλῶς· διαλοιδορούμαι ταῖς ἐξευμε νίσεσι, ταῖς καθάρσεσι, τοῖς χαρακτῆρσι, τοῖς ὀνόμασι, ταῖς λεγομέναις θεοφορή τοις κινήσεσι, τῷ αἰθερίῳ συνοχεῖ, τῷ

ἐμπυρίῳ, τῇ λεοντούχῳ πηγῆ, τῷ πρώτῳ πατρὶ, τῷ δευτέρῳ, ταῖς ἴυγξι, τοῖς κοστ μαγοῖς, τῇ Εκάτη, τοῖς Εκατησίοις, τῷ ὑπεζωκότι, τοῖς ληροῖς καὶ μέχρις ὀνόματος· αἰῶνος δὲ πέρι καὶ χρόνου καὶ φύ σεως, καὶ θεωρίας, καὶ τοῦ ἑνὸς, αἰσθή σεώς τε καὶ μνήμης, καὶ τῆς τῶν ἐναντίων μίξεώς τε καὶ κράσεως, καὶ εἰ ἐν τῷ νῷ τὰ νοήματα, ἢ ἔξωθεν ἔστηκεν, εί γε ζητοίην, φιλόσοφον οἶμαι δεῖν πράγμα

ποιεῖν.

Voyez la collection des abraxas, Matter, atlas de la 1" édit. de l'Histoire du gnosticisme.

ou principe générateur, puis le second. Les cosmages ou mieux cosmagogues jouent aussi un rôle dans la théogonie gnostique. Mais que faut-il entendre par le τ úπelwnóτi1? Là gît la difficulté. Il s'agit probablement dans cet ensemble de cercles concentriques qui représentaient, chez les gnostiques et les kabalistes, les émanations du premier principe, du cercle ou de la zone inférieure formant comme une ceinture inférieure et répondant aux êtres les plus mauvais; c'est le cercle infernal. Mais c'est là une pure supposition. Nous ne disons rien des tuyes (iynges) qui sont connus dans la magie, ni de l'emploi magique du fer, du diamant, du corail, des statues diopètes dont parle Pausanias, ni de celui des signes ou caractères magiques.

Et plus loin, en parlant de ses leçons académiques : « Mais, puisque <«< cette vie m'a été départie de telle sorte que je ne puisse pas me suf«fire à moi-même, mais qu'il faille me livrer aux autres et leur verser « ma science à plein bords, je m'occupe non-seulement de ce qui est << de pure théorie, mais même d'histoire et de poésie. Car je parle à <«< quelques-uns de mes auditeurs sur les poëmes, sur Homère, Mé<«<nandre, Archiloque, Orphée, Musée, et même sur les femmes poëtes « telles que les Sibylles, Sapho, Théano et la savante Égyptienne. Plu<«<sieurs mêmes m'ont questionné sur certains noms qu'on y rencontre; « ils ont voulu connaitre le sens des mots ἀκράτισμα, ἄριστον, ἑσπέρισμα, Sóρmis, etc... les noms de ceux qui ont écrit en vers, de ceux qui se sont << servis de la prose, la danse dans Homère, la vie héroïque, etc. » Nous nous arrêtons ici dans la citation, parce que nous reviendrons plus loin sur ce passage. Cet éloge de sa mère est peut-être le morceau où Psellus se soit montré le plus naturel, sans qu'il soit cependant complétement exempt de toute affectation.

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«Des leçons académiques de Psellus, dit M. Sathas2, nous ne con«naissons qu'une faible partie, qui toutefois est encore assez impor"tante. Ces leçons roulent principalement sur la philosophie et la théologie. En parlant à un auditoire si nombreux, Psellus réussissait «parfaitement à captiver l'attention par sa méthode d'exposition; il <«<amusait et instruisait ses élèves par des digressions toujours variées.

1 Peut-être ce mot a-t-il le sens de waρασκευάζειν appreter, παρασκευάζειν ἢ κατασκευάζειν συμπόσιον (Plat. Polit. 2). L'idée de ce sens se présente à cause de la place qu'occupe τῷ ὑπεζωκότι auprès de Εκάτη, Εκατησίοις, de telle sorte que cette expression signifierait celui qui ap

prête le festin d'Hécate. Elle doit même avoir un sens plus étendu, celui qui est employé généralement dans les fêtes, ainsi appelé parce que, dans ses fonctions, il portait la Cávy, ceinture.

2 Annuaire de l'Association, 1874, p. 192.

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