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ment scientifique, dus au crayon de l'auteur, puis les enseignes de

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pèlerinage ont été cataloguées et figurées.

Mais la conservation des originaux eux-mêmes était fort désirable et à l'aide des doubles, M. Forgeais a pu, en dehors de sa propre collection, former plusieurs séries précieuses, dont l'une, achetée par la ville de Paris, a malheureusement été anéantie dans l'incendie de l'Hôtel de ville.

Notre chercheur commence désormais, avec un format un peu différent, la publication d'une catégorie nouvelle : Les Crayons, les Écritoires et les Am

or wwwh al eferent and poules. M. Vallet de Viriville avait, dès b. 1866, communiqué à la Société des An

tiquaires de France une note sur les crayons en plomb de la collection Forgeais. Nous n'avons aucune remarque à ajouter; le texte relatif aux crayons est d'une précision complète, et la meil

diaperamledanceolata leure manière de les faire apprécier de Ish nos lecteurs est d'emprunter à M. Forgeais plusieurs de ses dessins.

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Quant aux écritoires et aux ampoules, les questions nous semblent moins élu

Phatda ucidées. Ainsi, à propos de l'encre, nous

lisons toute une série d'hypothèses éty

goo esmologiques sur les mots Calmar et Gallimard. Or, il nous souvient que dans

og is notre enfance, aux dernières années du règne de Charles X, les petits éco

in fliers qui comme nous apprenaient à écrire, appelaient galimard un étui à

coulisse qu'ils construisaient en repliant

adroitement une feuille de papier partagée en deux et dans le

quel ils serraient les plumes d'oie fraichement taillées, car les plumes métalliques n'avaient pas encore cours. Je soupçonne fort qu'aujourd'hui le galimard n'est pas tout à fait oublié dans quelques écoles de village en Normandie.

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Les ampoules ne sont pas nettement distinguées des écritoires.

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M. Forgeais leur suppose une origine religieuse; il les regarde comme des souvenirs de pèlerinage, que l'on suspendait par leurs anses sous les vêtements. Nous pensons comme lui que certains de ces sachets de plomb ont pu renfermer de l'huile de la lampe d'un sanctuaire vénéré, de la terre du tombeau d'un pieux personnage. Mais il nous semble qu'il ne faut pas trop étendre cette supposition.

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Il reste encore au fond des sacristies de couvents et d'églises non rhabillées à la moderne, sur les gradins poudreux de chapelles abandonnées, dans le mobilier des vieilles familles, et parmi le bric-àbrac des collectionneurs et des marchands une infinité de petits reliquaires, d'images et de souvenirs pieux, en cristal, en verroterie, en cuivre estampé, en papier doré et enroulé, etc., et parmi ces antiques vestiges, jamais nous n'avons vu d'ampoules en plomb. Sans doute la vilité de la matière a pu les faire détruire. Mais nous n'en croyons pas moins que ces sachets ont pour la plupart une origine profane, que les uns ont renfermé des odeurs et des aromates, les autres des panacées pharmaceutiques. Comme celles qui les ont précédées, les générations actuelles sont de temps en temps subitement prises d'engouements bizarres pour des remèdes à tous maux. En 1844 ou 1845, la médecine Raspail eut un succès inoui, au grand profit du richissime marchand de camphre: une foule de gens portaient sur eux un sachet de camphre ou roulaient entre leurs lèvres un tube de plume bourré du fameux ingrédient.

Les ampoules ont reparu à l'époque contemporaine dans les boîtes à couleur de nos artistes. Je ne sais quel marchand de couleurs à l'huile imagina, vers 1840 ou 1842, de remplacer les petits sacs en vessie de porc, où l'on conservait les fournitures de palette, par des

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sachets en étain. Ces tubes métalliques ont une analogie parfaite avec les ampoules retrouvées dans la Seine; seulement, notre prosaique époque n'a pas su leur donner les formes élégantes, ni les revêtir des ornements variés et amusants que la féconde imagination de nos pères semait avec une profusion inépuisable.

R. BORDEAUX.

NOTICE

SUR LE

RECUEIL DE CHARTES
Publié par M. DE BRÉQUIGNY (1).
Paris, 1843-1849, 2 vol. in-folio.

En 1762, une décision royale ordonna de rassembler dans un dépôt central, pour en préparer la publication ultérieure, la copie

(1) Diplomata, charta, epistola, leges, aliaque instrumenta ad res gallofrancicas spectantia, prius collecta a V. V. C. C. de Bréquigny et La Porte du Theil. Nunc nova ratione ordinata, plurimumque aucta, jubente ac moderante Academia inscriptionum et humaniorum litterarum, edidit J.-M. Pardessus.

des documents relatifs à l'Histoire de France qui, n'étant ni des chroniques, ni des biographies, ni des œuvres purement littéraires, n'avaient pu prendre place, ni dans la grande collection des ordonnances, ni dans celle des historiens de la France.

La Table chronologique des chartes et diplómes, commencée en 1746 par Secousse, fut mise à contribution, et l'impulsion donnée aux recherches si rapide que, vers l'année 1779, on se trouva en mesure de commencer la publication des documents de l'époque mérovingienne. Le chancelier Maupeou réunit alors un comité de savants qui, après de longues discussions arrêta, en 1782, que la collection serait divisée en deux séries. La première était réservée aux chartes et aux diplômes. La seconde devait comprendre les lettres émanant des souverains, des papes, des évêques, des grands personnages, même de simples particuliers. L'ordre chronologique était adopté pour les deux séries.

Bréquigny, chargé de la première, suivit exactement le plan qui lui avait été tracé. La Porte du Theil, au contraire, à qui avait été confiée la seconde série, rassembla un nombre considerable de lettres du pape Innocent III, et leur importance le décida à en composer le premier volume de cette série.

Le 14 août 1790, lorsque l'Assemblée nationale rendit le décret qui suspendait tous les grands travaux historiques publiés sous les auspices du gouvernement, le commencement de chaque série était achevé, et l'ouvrage parut l'année suivante sous ce titre : Diplomata, chartæ, epistolæ et alia documenta ad res Francicas spectantia, ex diversis regni exterarumque regionum archivis ac bibliothecis, jussu Regis christianissimi, multorum eruditorum curis, plurimum ad id conferente congregatione Sancti Mauri erudita. Notis illustrarunt et ediderunt L.-G.-O. Feudrix de Brequigny et F.-J.-G. La Porte du Theil. Le volume publié par Bréquigny était intitulé: PARS PRIMA, quæ diplomata, chartas et alia id genus instrumenta, quotquot ab origine regni Francici repetita supersunt, vel hucusqué anecdota, vel ad fidem manuscriptorum codicum diligenter recognita, complectitur. On y trouvait les diplômes mérovingiens depuis 475 jusques et y compris l'année 751. Le travail de La Porte du Theil, destiné surtout à servir de supplément à l'édition des lettres d'Innocent III, donnée en 1682 par Baluze, formait deux volumes et portait ce titre : PARS ALTERA, Innocentii papæ III epistolas anecdotas, quotquot in archivis Vaticanis hucusque delitescentes, in collectione Baluziana olim desiderabantur, exhibens.

Bien que l'utilité d'un recueil semblable fût généralement reconnue, celui-ci ne prit pas tout d'abord sa place parmi les grands travaux historiques du siècle dernier. A trois reprises, La Porte du Theil s'efforça de le faire comprendre au nombre des publications

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