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RAPPORT

DE

LA COMMISSION DES COURS PUBLICS,

PAR M. DE LÈRUE,

Vice-Président.

Parmi les institutions qui sont nées en cette ville de l'initiative de la Société d'Émulation et qu'elle tient à honneur de maintenir et de fortifier, on accueille avec sympathie les Cours publics gratuits que cette Compagnie fait professer chaque année. Ouverts aux jeunes gens du commerce, aux élèves des écoles élémentaires et professionnelles, aux ouvriers qui ont le bon esprit de préférer le plaisir de l'étude aux plaisirs de la dissipation, ces Cours n'ont pas la prétention d'offrir à la population des enseignements transcendants qu'elle reçoit, d'ailleurs, par les soins du département et de la ville: la tâche de nos professeurs, sans être aussi éclatante, n'en est pas moins acceptée avec zèle, accomplie avec succès. Leurs leçons élémentaires, qu'ils renferment à dessein dans un cadre modeste, jettent incessamment des semences profitables là où naguère se perpétuait malheureusement la stérilité.

L'auditoire n'est pas toujours très-nombreux; mais il est toujours assidu, attentif et plein de bon vouloir. J'ajoute que les

élèves se montrent reconnaissants envers leurs professeurs et savent apprécier ce qu'il faut à ceux-ci de patience et de véritable abnégation pour mettre la science utile à portée d'intelligences que l'âge n'a pas encore complétement développées.

La Société consacre cet honorable salaire, en assurant de sa gratitude ses collaborateurs de l'enseignement, et en venant chaque année proclamer ici les noms de ceux de leurs élèves qui ont le mieux mérité.

L'examen a donné de bons résultats qui eussent été plus remarquables encore si quelques élèves des plus âgés, également laborieux et assidus, n'avaient pas cru devoir, par un louable sentiment de délicatesse, laisser le champ libre aux plus jeunes de leurs condisciples. Nous les engageons, toutefois, à figurer au concours l'année prochaine. Ils s'y résoudront par deux motifs d'abord, le désir d'honorer l'enseignement de leur professeur; puis, la certitude de trouver dans la Société de justes encouragements pour toutes les énergies, des couronnes pour tous les mérites.

Sur la proposition de sa commission des Cours publics, la Société d'Émulation accorde aux élèves ci-après nommés les récompenses dont ils ont été reconnus dignes :

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RAPPORT

DE

LA COMMISSION DES MÉDAILLES

SUB LE CONCOURS DE 1853,

PAR M. BRUNIER,

Secrétaire de Correspondance.

MESSIEURS,

Des causes opposées produisent quelquefois des effets sinon parfaitement identiques, présentant tout au moins une frappante similitude. Cette vérité peut s'appliquer avec raison à deux époques bien distinctes du concours des médailles de la Société d'Emulation.

Après la révolution de février, alors que le travail avait cessé, nous ne pouvions avoir qu'un concours restreint; les circonstances mêmes furent telles que notre séance publique du 6 juin fut exceptionnellement reportée à l'année suivante.

En 1853, au contraire, tous les genres de travaux ont reçu une vive impulsion; par suite, nos concurrents habituels ne pouvant suffire aux commandes qui leur sont faites, se sont vus dans l'impossibilité de construire des machines en vue de cette solennité; les membres de cette commission, eux-mêmes, n'ont

pu qu'avec peine prendre le temps d'examiner les objets soumis à leur appréciation.

La situation qui nous est faite est trop satisfaisante pour dissimuler son influence; et encore bien qu'il soit incontestable que cette séance y perde quelque chose de son éclat, nous ne saurious cependant nous en plaindre. Ne sommes-nous pas, en effet, amplement dédommagés par la certitude que le travail fait circuler le bien-être au sein des classes laborieuses ?

Ce qui précède ne saurait en rien diminuer le mérite des concurrents qui se sont présentés; ils sont peu nombreux, il est vrai; mais plusieurs des objets soumis au concours n'en sont pas moins dignes de fixer votre attention d'une manière toute particulière; ce qui va suivre en sera la preuve, si je sais faire suffisamment ressortir les avantages des découvertes et perfectionnements qui nous ont été communiqués.

Notre collègue, M. E. Burel, secrétaire du bureau, a soumis à l'examen de la commission divers objets dont l'application pratique est destinée à rendre de grands services à l'industrie.

C'est, en premier lieu, une lampe construite dans des conditions telles, qu'elle peut servir de type d'unité de lumière.

Dans les expériences photométriques faites jusqu'à ce jour, on était généralement convenu de prendre la flamme d'une bougie pour point de comparaison. A l'époque où la bougie de cire était la seule connue, des expériences faites sur une flamme brûlant librement dans l'air devaient présenter bien des incertitudes. Aujourd'hui que l'admirable invention de la bougie stéarique est venue supplanter, détruire même la bougie de cire, il était indispensable qu'un nouveau type d'unité servît de point de départ dans les expériences ayant pour but de constater l'intensité d'un corps éclairant.

La lampe de M. E. Burel a été soumise à de premières séries d'expériences qui seront complétées ultérieurement; la commission ne doute pas qu'elle ne soit alors amenée à reconnaître que son emploi serait un nouveau progrès dans la science photométrique.

Nous avons visité une charpente en fer destinée à une usine à

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