ateliers, portant atteinte à notre liberté intérieure, s'immiscant jusque dans la direction de nos travaux, désorganisant, démembrant les ateliers? Il y a quelques années, déjà, les chambres syndicales des imprimeurs typographes, des entrepreneurs de maçonnerie et autres adressaient au Sénat et au Corps législatif une pétition dans laquelle ils montraient le patron désarmé par le fait de l'abrogation des articles 414 et suivants du Code pénal, et demandaient au Sénat de combler cette lacune légale. Ils invitaient le gouvernement à présenter une loi, laquelle, corollaire indispensable de celle du 25 mai 1864, aurait considéré les cas de grèves comme cas de force majeure donnant lieu soit à une augmentation dans les prix stipulés, proportionnelle à celle subie par l'entrepreneur, soit à une résiliation des marchés, le tout soumis à l'appréciation des tribunaux de commerce. Cette pétition, sur laquelle nous n'avons pas à nous expliquer, n'eut pas de suite. La liberté n'est pas violée seulement dans la personne des patrons; l'association ouvrière ne la respecte pas davantage dans celle du travailleur auquel elle impose sa loi si les intérêts des patrons sont en souffrance, les ouvriers y perdent davantage encore. Nous arrivons au dernier point: Quel effet ont produit les grèves sur le taux des salaires? Le prix de la main-d'œuvre s'est toujours élevé sans jamais descendre; d'où il suit que les prix de construction, comme de fabrication, ont dû subir à Paris une augmentation toujours croissante depuis vingt ans. L'augmentation de la main-d'œuvre est : Pour la peinture et la vitrerie, de..... 38 p. 100 La menuiserie... 40 id. 35 id. 30 id. 45 id. 35 id. 30 id. 30 id. Les chambres syndicales auxquelles nous nous sommes adressés ont fait suivre leurs réponses de considérations sur la loi du 25 mai 1864 et de vœux formulés d'une manière plus ou moins précise sur la législation qu'il conviendrait d'adopter pour remédier à la situation actuelle. La principale demande qui semble se dégager de la plupart des opinions émises, tendrait à l'abrogation de la loi du 25 mai 1864; elle y est sinon formellement exposée, du moins implicitement contenue. La Chambre de commerce, se conformant à l'avis de la majorité des chambres syndicales consultées, et s'inspirant aussi du sentiment des intéressés, exprime de son côté, à la majorité de neuf voix sur sept, le vœu que la loi du 25 mai 1864 soit abrogée. Elle estime que cette mesure sera de nature à mettre fin aux funestes divisions qui s'élèvent entre les pafrons et les ouvriers. M. Bachelin-Deflorenne a fait, dans le dernier numéro de la Chronique illustrée, un appel à l'organisation à Paris d'une exposition internationale de bibliophiles, destinée à réunir tous les produits de la manifestation matérielle de la pensée humaine. L'espace nous manque aujourd'hui pour reproduire avec tous les détails nécessaires le plan fort bien conçu que développe M. Bachelin-Deflorenne. Mais nous tenons à dire dès maintenant que nous nous associons de grand cœur à une idée qui sera certainement accueillie par tous les bibliophiles, et qui répond à une préoccupation ardente des esprits, si l'on considère la faveur chaque jour croissante dont jouissent les anciens livres. Nous différons seulement avec M. Bachelin-Deflorenne quant à l'époque de cette exposition. M. Bachelin-Deflorenne semble désirer une ouverture en quelque sorte immédiate, pour profiter du passage des étrangers se rendant à Vienne. Nous croyons que l'organisation serait trop longue pour espérer utiliser ce grand courant, et d'ailleurs il ne faut pas trop demander à l'attention de visiteurs de passage; quant à nous, nous préférerions voir coïncider cette solennité avec la clôture de l'Exposition de Vienne et avec la rentrée à Paris des amateurs et du public le plus apte à goûter cette fête de l'esprit. Peut-être même vaudrait-il mieux encore la remettre au mois de mars prochain, époque où a eu lieu, croyonsnous, l'Exposition rétrospective dont M. Bachelin-Deflorenne rappelle à juste titre le succès et l'heureuse influence sur l'art en France. BIBLIOGRAPHIE. M. ANATOLE FRANCE. Il y a quelques semaines, les lecteurs du Journal de la Librairie applaudissaient les poétiques inspirations de notre bien-aimé confrère M. J. Claye. Nous saluerons aujourd'hui un autre poëte appartenant au monde de la librairie. M. Anatole France, fils de M. France, libraire, successivement commis chez son père et chez M. Bossange, désormais simplement poëte, débutait il y a quelques années dans la littérature par un travail sur Alfred de Vigny; après s'être essayé dans divers recueils tels que Sonnets et Eaux-Fortes où il publiait, sous le titre de Un sénateur romain, un sonnet inspiré par le tableau de Gérôme, la Mort de César; dans le Parnasse, 1869, où il donnait la Part de Madeleine, M. Anatole France se présente maintenant avec les Poèmes dorés. L'austérité de ce recueil ne me permet pas de m'appesantir comme j'aimerais à le faire aux remarquables débuts de M. Anatole France. Il montre dans plusieurs poëmes, tels que les Cerfs et le Chéne abandonné, un sentiment vrai de la nature. Je voudrais transcrire les vers adressés à M. Etienne Charavay, citer encore Homai, et dire que, poëte à ses heures, M. France donne souvent ses soins à des publications utiles qu'il a la modestie de ne pas signer. Au risque d'être indiscret, je dirai qu'il est l'auteur des notes qui terminent l'Anthologie des poètes français publiée par M. Alph. Lemerre, son éditeur et ami, l'éditeur de Leconte de Lisle, de Coppée, de France et de bien d'autres poëtes. M. Alph. Lemerre prépare sous le titre Du livre un petit ouvrage dont chacun de nous tirera profit. Ce sont des conseils et des indications sur les soins à prendre pour l'établissement des textes; sur l'impression, sur le choix des caractères qui doivent être fondus sur les plus purs modèles de l'époque, sur la mise en pages, le tirage, le satinage et le brochage; sur l'ornementation, pour laquelle un éditeur de goût s'inspirera toujours du xvie siècle; et enfin sur le papier et la reliure. Le juste renom que s'est conquis M. Lemérre par les soins apportés à ses éditions fera lire avec intérêt et profit ses utiles conseils sur la forme à donner au livre. E. B. LA PRODUCTION LITTÉRAIRE EN ALLEMAGNE. Le relevé des ouvrages nouveaux allemands officiellement enregistrés par les soins du Borsenverein, de 1851 jusqu'à 1872 inclus, donne un total de près de 200,000 articles, tant livres que cartes. De 1851 à 1859, le chiffre annuel varie de 8,000 à 8,900. A partir de 1860, l'échelle va croissant de 9 à 10,000. En 1866, on revient à l'ancien chiffre de 1857; le nombre de 10,000 est dépassé pour la première fois en 1868. C'est CHRONIQUE DU JOURNAL GÉNÉRAL DE L'IMPRIMERIE ET DE LA LIBRAIRIE. Paris, au Cercle de la Librairie, de l'Imprimerie et de la Papeterie, rue Bonaparte, 1. › groupe XII de l'Exposition universelle de Vienne (arts graphiques et dessins industriels) abdivise en 9 sections: Typographie. B. Gravure sur bois. C. Gravure sur métal. D. Lithographie, auphie, chromographie. - E. Photographie et impressions photographiques.-F. Ouvrages raveur et du guillocheur. G. Dessins industriels, dessins et peinture de décoration. latériel, instruments et appareils. I. Statistique de production. us sommes à même de donner, dès aujourd'hui, la liste exacte des exposants appartenant sections de la typographie, de la lithographie et de la taille-douce, et qui se sont réunis yndicat pour l'organisation de la salle qui leur a été attribuée. us y joignons la liste détaillée des exposants qui prennent part à l'exposition collective nisée par le Cercle de la Librairie. tte liste comprend 78 exposants. Quelques-uns d'entre eux exposant eux-mêmes à titre viduel ont cependant pris part à cette collectivité pour la rendre plus complète; certains es, notamment les fabricants de papiers et les relieurs, appartiennent au groupe XI par le ement officiel, mais n'ont pas voulu, en cette occasion, se séparer de leurs collègues du le. Nous sommes heureux de remercier ici tous ceux qui nous ont prêté leur concours augmenter l'importance d'une exposition qui sera, sans nul doute, très-remarquée par les visiteurs. MM. Exposants à titre individuel. udry (J.), libraire-éditeur, à Paris. ulant aîné, imprimeur lithographe, à Paris. lin, libraire-éditeur, à Paris. ëtzel, dessinateur-graveur, à Paris. gnard jeune, imprimeur lithographe, à Paris. rcle de la Librairie, éditeur propriétaire de la Bibliographie de la France, à Paris. iardon aîné, imprimeur en taille-douce, à Paris. aye (J.), imprimeur typographe, à Paris. rété, imprimeur typographe, à Corbeil. ejussieu, imprimeur typographe et lithographe, à Chalon-sur-Saône. Delagrave (Ch.) et C, libraires-éditeurs, à Paris. Ducher et C, libraires-éditeurs, à Paris. Ducrocq, libraire-éditeur, à Paris. Dumaine (J.), librairie militaire, à Paris. Dupuy, imprimeur lithographe, à Paris. Dusacq et C, éditeurs d'estampes, à Paris. Firmin Didot frères, fils et C, libraires-éditeurs, à Paris. Gauthier-Villars, libraire-éditeur et imprimeur typographe, à Paris. Gillot (Mme Ve) et fils, graveurs paniconographes, à Paris. Hamelin, imprimeur chromo-lithographe, à Paris. Ikelmer, éditeur de musique, à Paris. Jouaust, imprimeur-libraire, à Paris. Lefèvre (Th.), libraire éditeur, à Paris. Lemoine (Henri), éditeur de musique, à Paris. Lévy (A.), libraire-éditeur, à Paris. Mame (Alfred) et fils, imprimeurs et libraires-éditeurs, à Tours. Marc (A.) et C, éditeurs de l'Illustration, à Paris. Morel (Mme Ve A.) et C, libraires-éditeurs, à Paris. Omer Henry, imprimeur lithographe, à Paris. Perrin (L.) et Marinet, imprimeurs typographes, lithographes et en taille-douce, à l Roret, libraire-éditeur, à Paris. Rothschild, libraire-éditeur, à Paris. Testu et Massin, imprimeurs lithographes, à Paris. Wuhrer, graveur lithographe, à Paris. Yves et Barret, photograveurs, à Paris. Exposants de la collectivité. Aillaud (Mme Ve), Guillard et C°, libraires-éditeurs, à Paris. Bachelin-Deflorenne, libraire-éditeur, à Paris. Baillière (Germer), libraire-éditeur, à Paris. Baillière (J.-B.) et fils, libraires-éditeurs, à Paris. Baudry (J.), libraire-éditeur, à Paris. Bécoulet (Ch.) et C, fabricants de papiers au Marchais et à l'Abbaye (Charente), et i Becquet, imprimeur lithographe, à Paris. Belin, libraire-éditeur, à Paris. Berger et C, éditeurs de l'Album de la Fabrique. Blanchet frères et Kléber, fabricants de papiers à Rives (Isère), et à Paris. Boyer (Jules), imprimeur typographe, à Boulogne-sur-Seine. Cambon, éditeur de l'Album des Villes d'eaux, à Paris. Canson et Montgolfier, à Vidalon (Ardèche) et à Paris. Chambolle-Duru, relieur, à Paris. Chardon aîné, imprimeur en taille-douce, à Paris. Claye (J.) et C, imprimeurs typographes, à Paris. Coblence, stéréotypeur et électrotypeur, à Paris. D'Almeida, directeur du Journal de physique théorique et appliquée, à Paris. Delagrave (Ch.) et Co, libraires-éditeurs, à Paris. Delahaye (Ad.), libraire-éditeur, à Paris. Delalain (J.) et fils, imprimeurs et libraires-éditeurs, à Paris. Dentu, libraire-éditeur, à Paris. Derriey (Ch.), graveur et fondeur en caractères, à Paris. Didier et Ce, libraires-éditeurs, à Paris. Ducrocq, libraire-éditeur, à Paris. Dumaine (J.), librairie militaire, à Paris. Dumont (L.), graveur et dessinateur sur bois, à Paris. Dupont (Paul), imprimeur et libraire-éditeur, à Paris. Firmin Didot frères, fils et Ce, libraires-éditeurs, à Paris. Garde, fabricant d'encres, à Paris. Garnier, imprimeur et libraire-éditeur, à Chartres (Eure-et-Loir). Gazette des Beaux-Arts, à Paris. Godchaux (Aug.) et C°, imprimeurs-éditeurs, à Paris. Hachette et C, libraires-éditeurs, à Paris. Hetzel (J.) et C, libraires-éditeurs, à Paris. Jacquemin, graveur-éditeur, à Paris. Jouaust, imprimeur typographe et libraire-éditeur, à Paris. Jules-Bernard et Ce, fabricants de papiers à Prouzel (Somme), et à Paris. Jurisprudence générale (Administration de la). Kuhff, professeur, auteur des Humanités modernes, à Paris. Laboulaye (Ch.), libraire-éditeur, à Paris. Lacroix (Eugène), imprimeur et libraire-éditeur, à Paris. Lacroix frères, fabricants de papiers à Saint-Cybard et à Saint-Michel (Charente), et à Paris. Lainé, imprimeur typographe, à Paris. Le Brument, libraire-éditeur, à Rouen (Seine-Inférieure). Lefèvre (Théodore), libraire-éditeur, à Paris. Lemercier et C, imprimeurs lithographes, à Paris. Lemerre (Alph.), libraire-éditeur, à Paris. Lemoine (Henri), éditeur de musique, à Paris. Lièvre (Ed.), auteur et éditeur d'ouvrages sur les beaux-arts, à Paris. Lorilleux (Ch.), fabricant d'encres, à Paris. Mame (A.) et fils, imprimeurs typographes et libraires-éditeurs, à Tours. Marc (Aug.) et C, éditeurs de l'Illustration, à Paris. Martin-Bottier (F.), libraire-éditeur, à Bourg (Ain). Masson (G.), libraire-éditeur, à Paris. Mayeur, fondeur en caractères, à Paris. Michel (Marius), dcreur à Paris. Morel (Mme Ve A.) et Ce, libraires-éditeurs, à Paris. Pagès Lheureux et C, éditeurs de l'Album du monde élégant et des châteaux, à Paris. Privat (Ed.), imprimeur et libraire-éditeur, à Toulouse. Reinwald (C.) et C, libraires-éditeurs, à Paris. Renouard et C (Loones successeur), libraires-éditeurs, à Paris. Roret, libraire-éditeur, à Paris. Rothschild (J.), libraire-éditeur, à Paris. Société de publications périodiques (P. Dalloz), à Paris. Staaff (lieutenant-colonel), auteur de la Littérature française depuis son origine, à Paris. Testu et Massin, imprimeurs chromo-lithographes, à Paris. Weill, relieur, à Paris. Wittershein et C (Journal officiel), à Paris. D'après le règlement autrichien (article 17), les expositions collectives sont considérées comme un tout, et les décisions du jury ont pour ces expositions toute valeur. Mais les exposants participant à une telle exposition peuvent, s'ils le désirent, être appréciés séparément. Ils doivent dans ce cas communiquer séparément les renseignements nécessaires |