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La Bibliothèque de Strasbourg n'existe plus. Le souvenir du désastre qui l'a anéantie est présent à tous les esprits. Ces richesses littéraires et scientifiques, ces précieuses collections, œuvre des siècles, ont été la proie des flammes pendant le siége de 1870; tout a péri.

La municipalité de Strasbourg s'efforce, dans l'intérêt des lettres, des sciences et des aris, de réparer, dans la mesure du possible, les pertes causées par l'incendie. Elle fait appel aux sentiments généreux de la France, en dehors de toute action gouvernementale, pour créer une nouvelle Bibliothèque essentielle. ment municipale.

Un comité s'est constitué, au Cercle de la Librairie de Paris, pour recueillir les dons et les faire parvenir à la ville de Strasbourg. Il s'adresse à vous avec la certitude que vous tiendrez à concourir à cette œuvre dont vous ne méconnaîtrez pas le caractère. Les envois d'ouvrages relatifs aux lettres, aux sciences et aux arts seront accueillis par nos anciens et chers compatriotes avec une vive reconnaissance, quelle qu'en soit l'importance.

Les dons sont reçus :

A Paris, au Cercle de la Librairie, rue Bonaparte, no 1, et chez les libraires;

Dans les départements, chez MM. les libraires correspondants du Cercle; à moins que le donateur ne préfère les adresser directement, et franco, au Cercle de la Librairie, rue Bonaparte, no 1, à Paris.

Les dons doivent être accompagnés de la mention suivante : Pour la reconstitution de la Bibliothèque municipale de Strasbourg.

Veuillez, Monsieur, agréer à l'avance l'expression de notre vive gratitude pour le concours que vous voudrez bien nous prêter, et recevoir l'assurance de notre parfaite considération.

Les Membres du Comité :

MM. PATIN, secrétaire perpétuel de l'Académie française, président;

GUIGNIAUT, Secrétaire perpétuel de l'Académie des inscriptions et belles-lettres;

MM. DUMAS, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences;

BEULE, secrétaire perpétuel de l'Académie des beaux-arts;

MIGNET, secrétaire perpétuel de l'Academie
des sciences morales et politiques;
LEGOUVÉ, membre de l'Académie française;
LITTRÉ, membre de l'Académie des instrip-
tions et belles-lettres;

WURTZ, membre de l'Académie des sciences;
HIMLY, professeur à la Faculté des lettres de
Paris;

A. CHAIX, F. DIDOT, G. HACHEtte, G. Mas-
SON, libraires-éditeurs.

Il a été envoyé un certain nombre de volumes au Cercle de la Librairie pour la destination indiquée par cette circulaire.

Nous insérons, en outre, la note suivante que la commission de la Bibliothèque muni cipale de Strasbourg adresse aux amis des arts et des lettres, pour obtenir des renseignements sur une publication importante qu'elle recherche dans l'intérêt de la reconstitution de: fragments artistiques du plus précieux manuscrit de l'ancienne bibliothèque.

NOTE SUR QUELQUES MINIATURES DU Hortus Deliciarum DE HERRAD DE LANDSPERG.

Le célèbre manuscrit de la Bibliothèque de Strasbourg, le Hortus Deliciarum de l'abbesse Herrad de Landsperg, connu dans le monde artistique par ses nombreuses et curieuses miniatures, fut envoyé, sous le règne de Louis Philippe, à Paris, afin d'y servir à des travaux sur l'art au moyen âge que dirigeait alors M. le comte de Bastard, pair de France. Le gouvernement envoya dans la suite les livrai sons du grand travail artistique auquel étaient destinées ces copies, à la Bibliothèque de Strasbourg, mais personne ici ne peut se rappeler quel était le titre de cette publication, quel en était l'éditeur. On sait seulement qu'il y avait plusieurs planches avec des reproductions du Hortus Deliciarum. La commission de la Bibliothèque municipale de Strasbourg étant occupée en ce moment à réunir toutes les copies, calques, etc., faits jadis sur des miniatures originales, serait très-heureuse d'obtenir par l'intermédiaire obligeant d'un am des arts et des lettres des renseignements sur cette publication.

Strasbourg, le 12 janvier 1873.

VARIÉTÉS.

(Suite et fin.)

« Un des torts de notre éducation moderne a toujours été de nourrir exclusivement la jeunesse de souvenirs étrangers. Les généra

is élevées par l'Université impériale doivent è nourries avec notre propre histoire; c'est surtout qu'elles puiseront les sentiments Imiration, d'amour et de fidélité qui doit les attacher à l'empereur et à son aute race. C'est ainsi et ainsi seulement que iversité remplira le but de son institution. 0.) »

uand un gouvernement désire fortement in livre soit fait, il se trouve toujours quelin pour le faire :

Un manuscrit intitulé: Epitome rerum arum a Neapoleone Magno. Cet ouvrage, iné aux jeunes gens qui apprennent le , est remarquable par le choix du sujet et érite de l'exécution. L'auteur a rempli partie des vœux que nous avons exprimés sieurs fois, en nous donnant un livre élétaire et vraiment national, que l'on rra mettre entre les mains des enfants à de l'Appendix de Diis et de l'Epitome regestarum a viris illustribus.

L'ouvrage commence à la guerre d'Italie, 796, et finit au mariage de l'empereur. miration la plus franche pour le héros qui s gouverne se manifeste à chaque instant. faits, d'ailleurs, sont en général bien choibien racontés. Le latin est presque tous pur et même élégant. Il présente de heureuses imitations de Tite-Live. Les ections qu'on a exigées tiennent à queltraits un peu trop forts contre la Révolu,à quelques expressions trop avantageuses Anglais, au retranchement de quelques inutiles ou inconvenants. L'auteur de cet age est M. Blancvillain; il mérite encoument et récompense. (1810.) »

1 se proposait de susciter des génies pour r l'empereur; les génies ne venant pas, se contentait des autres sans enthoude:

La Muse normande, par M. Baudin, frère audin des Ardennes, député à la ConvenLes vers sont mauvais, mais l'esprit est L'auteur adresse, jusque dans de plates s, de fervents hommages au héros de la ce et à son auguste épouse. On peut être Français et faire mal des vers; mais me ceux-ci ne contiennent rien d'inconnt ou de répréhensible, on a pensé qu'il it laisser exhaler à M. Baudin ses louables ments en méchantes rimes. »

inconvenant ne manquait pas toujours, et trouvait quelquefois qu'en provoquant lâtrie pour l'empereur, on avait trop si; on n'avait pas assez présumé de la tude humaine :

Le manuscrit dont le directeur général a ndu l'impression est intitulé: Panégyrique mpereur. L'auteur est un prêtre allemand

qui paraît, avec de bonnes intentions, avoir recueilli dans l'Ecriture tous les passages qui lui semblaient propres à louer Sa Majesté, mais qui l'a fait avec si peu de discernement, que son ouvrage n'est propre qu'à le couvrir d'un ridicule qui rejaillirait, si la chose était possible, sur les Livres saints et sur la personne sacrée de l'empereur. (1810.) »

Quelquefois encore on faisait mieux que de supprimer un ouvrage; on poussait le mépris jusqu'au point où il paraît dans la note suivante, d'un si joli tour:

« Un manuscrit intitulé: Raccolta di rime sacre e profane dell' abbate Anton. Benigno Galli. Ce recueil contient tout ce que l'auteur a composé dès sa première jeunesse il y a du très mauvais et du médiocre. Ce sont, pour la plupart, des traductions de psaumes, des hymnes et des sonnets pour solenniser la fête de quelques saints. Une telle collection doit se ressentir et se ressent en effet des changements politiques qui ont eu lieu en Italie. Le bon abbé a dit selon les temps, comme le sage de La Fontaine : Vive le roi! vive la ligue! Quand les Autrichiens dominaient, les Français étaient des brigands; mais quand ils étaient vainqueurs, l'abbé Galli chantait l'empereur. Le directeur général de la librairie a ordonné que l'on mît l'auteur d'accord avec lui-même en faisant disparaître tout ce qu'il avait composé dans le temps contre les Français. (1810.) »

On trouvera à la fin de la brochure dont nous nous occupons l'opinion de la censure sur l'Allemagne de Mme de Staël; elle penchait à croire qu'il valait peut-être mieux laisser l'ouvrage circuler en France, sauf les corrections nécessaires, attendu qu'il paraîtrait infailliblement à l'étranger, et que les phrases dangereuses qu'il renferme « et les mauvaises intentions qu'on a pu y cacher n'en auraient que plus de succès. » Pendant que la censure lisait en conscience et peut-être avec quelque plaisir, une main plus impatiente tranchait la question :

« Le directeur général de la librairie, ayant appris que Son Exc. le ministre de la police générale avait fait saisir les feuilles imprimées de l'ouvrage, a suspendu sa décision. L'examen de l'ouvrage n'était pas terminé quand la saisie a eu lieu. (1810.) »

Nous avons essayé de donner une idée de l'intérêt qu'offre la publication de M. Thurot; elle excitera dans l'esprit de tous les lecteurs les mêmes réflexions qui nous sont venues. En comparant le premier et le second empire, nous sommes frappés de voir combien, de l'un à l'autre, la police littéraire a baissé. Sous le premier empire, c'est un système complet, admirable on a tout prévu, on a pourvu à

tout; la pensée est hermétiquement murée, on a bouché toutes les fentes, il n'en reste pas une, si mince qu'elle soit, par où elle puisse s'échapper; il s'agit d'enlever à chaque citoyen l'âme qu'il a et de mettre à la place une âme officielle. Les idées dangereuses sont étouffées dans le germe. Quelqu'un a bien pu, en dépit de la censure, se permettre de penser : on ne saurait l'empêcher; mais personne n'en saura rien et lui-même, voyant que c'est inutile, que d'ailleurs personne ne pense autour de lui, finira par regarder cela comme une anomalie, par en perdre l'habitude et le besoin. Et il n'y a pas à dire qu'on puisse s'échapper de la politique dans l'histoire ou dans la religion; non, rien n'est indifférent, tout est politique, même les prédictions en apparence les plus inoffensives des almanachs. Ne sentez-vous pas que, s'ils prédisent une grande révolution dans un Etat voisin ou la mort de quelques grands princes», cela risque de laisser croire qu'il y aura encore des révolutions dans le monde et que de grands princes sont capables de mourir; que ces prophéties sont dictées par la « malveillance » ou au moins par « l'irréflexion ». Sous le second empire, la bonne intention est encore là, mais il n'y a plus de système : on n'a plus assez de force d'esprit pour suivre un principe jusqu'au bout, ni assez de courage pour l'appliquer en grand; on livre imprudemment l'histoire et la religion, croyant sauver la politique; on a du décousu: on permet tout à coup ce qu'on avait obstinément défendu; on supprime un beau matin la salutaire nécessité de l'autorisation pour les journaux, on autorise les réunions publiques, on a des fantaisies de despote ennuyé, on s'amuse à jeter son pouvoir par la fenêtre, comme ces filles qui se mettent, par un coup de tête, à vendre leurs meubles et leurs bijoux. On aurait fait pitié au premier empire. Pourtant on avait quelquefois d'heureuses inspirations : par exemple, la saisie de l'Histoire des princes de Condé, par M. le duc d'Aumale, et les Vues sur le gouvernement de la France, par le feu duc de Broglie. Car, enfin, que pouvaient dire les amis des libertés de 1789 et de la charte de 1830? Avait-on rétabli la censure? avait-on entravé le droit d'imprimer: un droit imprescriptible? Pas le moins du monde : on s'était contenté d'empêcher le livre imprimé de paraître. La censure est odieuse; ceci est une simple saisie administrative. Vous concevez la différence. C'est ainsi qu'un certain parti religieux qu'on accuse souvent d'être intolérant se défend avec justice. Il admet pleinement la liberté de conscience; il vous permet de croire au dedans de vous même tout ce que vous voudrez, pourvu que vous

vous absteniez d'en laisser rien paraître au dehors.

Quelque légitime que fût ce procédé de saisie administrative, encore faut-il reconnaitre que le second empire n'en a pas abusé. [] était, il est vrai, impossible de pardonner an duc d'Aumale, puisqu'on l'avait dépouillé, et le respect universel qui s'attachait au nom du duc de Broglie risquait de séduire des esprits à ses doctrines. Mais de telles mesures furent des exceptions; elles avaient d'ailleurs l'inconvénient d'exciter un grand bruit et de causer presque autant de mal que les livres, et le premier empire disait au second que, lorsqu'on en veut à ses ennemis, il faut les étouffer sans les faire crier. Aussi, en verta de cette maxime, en vertu de cette bonté naturelle et d'une profonde indulgence pour les vices utiles, au lieu de tourmenter mécham. ment les écrivains, on les payait pour avoir de certaines idées; ce qui satisfait tout le monde, est infiniment plus pratique et mon tre la douceur des temps. On n'a pas nourri des ingrats. La subvention a certainement cessé et la reconnaissance dure encore, ce qui réconcilie avec la nature humaine. Du reste, le bonapartisme s'est extrêmement modifié, et le troisième empire promet beaucoup. A en juger par l'attitude de ses principaux repré sentants, il est permis de croire qu'il a renoncé à la police littéraire de ses deux devanciers, et qu'éclairé par le malheur, renonçant à des duretés ou à des habiletés inutiles, il essayera de la liberté et de la vertu. Nous le voyons depuis deux mois combattre le despotisme de M. Thiers, s'unir à la droite de l'Asemblée pour réclamer le gouvernement par lementaire et la responsabilité ministérielle. N'est-ce pas un spectacle édifiant?

(Journal des Débats.)

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CHRONIQUE

DU JOURNAL GÉNÉRAL

DE L'IMPRIMERIE ET DE LA LIBRAIRIE.

Paris, au Cercle de la Librairie, de l'Imprimerie et de la Papeterie, rue Bonaparte, 1.

SOMMAIRE: Faits divers.

Nécrologie. Ventes publiques. - Bibliographie étrangère.

Sur la demande de la commission de la Bibliothèque municipale de Strasbourg, nous avons inséré dans notre dernière Chronique une note concernant le Hortus Deliciarum de Herrad de Landsperg. Cette note nous a valu deux lettres, l'une de M. O. B., attaché à la Bibliothèque nationale, nous informant que la réponse à la question posée se trouve dans la 5e édition du Manuel du libraire, t. I, p. 696; l'autre, de M. Claudin, libraire-expert et paléographe, que nous publions ci-après :

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tant de mettre sur la voie des investigations à faire.

Agréez mes salutations.

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« A. CLAUDIN.

« P: S. L'ouvrage du comte Aug. de Bastard dont votre correspondant ne se rappelle ni le titre ni le nom d'éditeur, et où se trouveraient des miniatures du manuscrit en question, est intitulé: Peintures et ornements des manuscrits, classés dans un ordre chronologique, pour servir à l'histoire des arts du dessin, depuis le ive siècle de l'ère chrétienne jusqu'à la fin du XVI. (Paris, 1835 et années suivantes. In-fol. max.) Il était édité par le comte de Bastard lui-même. »

Un de nos lecteurs de Saint-Pétersbourg a bien voulu nous communiquer la note suivante concernant l'état de la librairie en Russie :

Comme en France le centre des librairies de fonds et d'assortiment doit être cherché à Paris, ainsi en Russie la production des articles littéraires et scientifiques se limite surtout à Saint-Pétersbourg et à Moscou.

Pendant toute la durée de l'hiver, la cour impériale réside à Saint-Pétersbourg. A son exemple, l'aristocratie et la plupart des riches propriétaires s'y réunissent pour jouir des divertissements de la capitale. Tous les prépa. ratifs sont faits pour cette saison, et les nouveautés russes comme celles de l'étranger apparaissent alors aux étalages des libraires.

La différence qui existe entre l'organisation des librairies russes, françaises et allemandes y est facile à distinguer.

Le libraire russe, n'ayant pas l'occasion d'échanger ses articles de fonds pour ceux dont il a besoin, doit acheter avec un rabais de 15 à 20 p. 100, sans se réserver le droit de retourner ce qu'il n'aura pas réussi à vendre, tandis que le libraire allemand reçoit la plupart des livres en commission avec un rabais de 25-33 1/3 p. 100; celui-ci a, de plus, l'avantage de n'être tenu de payer ce qu'il vendu qu'une fois dans l'année, et pour éviter les frais de transport, il lui suffit d'envoyer aux éditeurs étrangers une liste de tout ce qui lui reste et d'en porter le montant à nouveau compte.

La classe instruite en Russie, connaissant également bien le français et l'allemand, lit les originaux français et allemands de préférence aux traductions dont se compose une partie de sa littérature. Il en résulte que les affaires des libraires étrangers sont très-prospères dans ce pays.

Outre les librairies bien organisées, on voit dans les rues des bouquinistes, gens sans éducation, sachant à peine lire, qui achètent au poids des bibliothèques entières à la suite de décès et vendent les livres selon le format.

Une entreprise officielle a commencé, il y quatre mois, la publication d'un journal de nouveautés littéraires, comprenant tous les articles qui ont subi l'inévitable censure. Suivant une liste donnée par ce journal, le nombre des librairies bien organisées dans toute la Russie européenne et asiatique s'élève à 185, dont 36 à Saint-Pétersbourg et 21 à Moscou; celui des bouquinistes à 339, dont 37 à Saint-Pétersbourg et 64 à Moscou; et enfin celui des bibliothèques et cabinets de lecture à 248, dont 21 à Saint-Pétersbourg et 17 à Moscou.

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FAITS DIVERS.

Le Commerce de la librairie en Angleterre.

Le commerce de la librairie avec les pays étrangers et les colonies a pris en Angleterre, dans ces dernières années, une grande extension. Les exportations et les importations de livres ont été, l'une et l'autre, de plus du double de celles de 1861 en quantité, mais l'augmentation de la valeur déclarée n'a pas été aussi forte.

Les exportations de librairie, dans le Royaume-Uni, étaient en 1855 de moins de 25,000 quintaux de livres; en 1860, la quan

tité avait augmenté jusqu'à 35,000 quintaux; l'exportation a diminué ensuite, mais elle s'est relevée largement après la guerre civile d'Amérique; en 1866, elle dépassait 48,000 quintaux; en 1868, elle était de plus de 61,000 quintaux; une diminution suivit, mais poar peu de temps, car, en 1871, l'exportation des livres dans le Royaume-Uni a atteint 62.210 quintaux, d'une valeur déclarée de 719,042 livres sterling, et ces chiffres sont au-dessous de l'exportation en 1872.

Les importations de livres se font principalement d'Europe. En 1871, il a été importé en Angleterre de l'Allemagne, de la Hollande et de la Belgique, 7,257 quintaux, de la valeur de 71,625 livres sterling; de la France, 3,939 quintaux, de la valeur de 54,324 livres; de l'Espagne, 402 quintaux, de la valeur de 5,672 livres; des Etats-Unis, 1,166 quintaux, de la valeur de 11,632 livres.

L'importation des livres est toujours de beaucoup inférieure à l'exportation. En 1855, les importations dépassaient à peine 5,00 quintaux. En 1860, elles ont été de plus de 6,500 quintaux; en 1864, elles ont dépass 8,000 quintaux, et se sont accrues depuis au delà de 11,000 quintaux; en 1871, elles montaient à 14,507 quintaux, de la valeur de 158,429 livres sterling.

L'Amérique est la contrée qui achète le plus de livres à l'Angleterre; en 1871, il lui a été fourni 22,611 quintaux, de la valeur de 244,665 livres sterling, pour les Etats-Unis; 7,243 quintaux, de la valeur de 71,465 vres, pour l'Amérique anglaise du Nord; de sorte que la moitié de l'exportation anglaise a eu le nouveau monde pour destination.

A l'Australie, il a été livré 13,280 quintaux, de la valeur de 125,530 livres; à l'Inde, 2, quintaux, de la valeur de 41,916 livres; à l'Egypte, 5,078 quintaux, de la valeur de 77,812 livres; à la France, 1,457 quintaux, de la valeur de 23,555 livres; à l'Allemagne, Hollande et la Belgique, 2,781 quintaux, de la valeur de 48,599 livres; à l'Afrique du Sad, 1,945 quintaux, de la valeur de 19,501 livres (Times.)

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