Oeuvres complètes: avec notes et variantes

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Roux-Duort, 1824 - 366 pages
 

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Popular passages

Page 74 - C'est là qu'un soir j'osai prendre sa main Et la baiser d'un air timide et sage : C'est là qu'un soir j'osai bien davantage : Rapidement je fis battre son sein, Et la rougeur colora son visage. C'est là qu'un soir je la surpris au bain. Je vois plus loin la grotte fortunée Où, dans mes bras, soumise, abandonnée^ Les nœuds défaits et les cheveux épars, De son vainqueur évitant les regards, Mon Eucharis, heureuse et confondue, Pleura longtemps sa liberté perdue. Le lendemain, de ses doigts...
Page 92 - Si vous voulez que je l'oublie, 0 mes amis, partons; ôtez-moi de ses yeux; Pour de lointains climats abandonnons ces lieux; Courons interroger les champs de l'Italie, Et lui redemander ses héros et ses dieux. Fuyons. Adieu, remparts, superbe promenade, Dont les ormes touffus environnent Paris ; Adieu, bronze adoré du plus grand des Henris; Adieu, Louvre immortel, pompeuse colonnade; . Adieu surtout, adieu, trop ingrate Eucharis! Je le verrai, ce beau ciel de Provence, Ces vallons odorants tout...
Page 165 - Dans les bois, dans les airs, sur le bord du rivage, Les oiseaux, deux à deux, se baisent devant moi : Seul ici, je languis dans un triste veuvage. Faut-il sans toi fouler cette mousse sauvage? Dans ces détours secrets faut-il errer sans toi?
Page 171 - Et cultivant l'amour, la nature et les arts. La fortune a détruit ma plus chère espérance. A mes dieux protecteurs il me faut recourir: Je n'ai plus, désormais étranger dans la France, De retraite où chanter, ni d'asile où mourir.
Page 247 - Reine des fruits , a les vives couleurs , Le doux parfum de la reine des fleurs. Mais comment peindre ou compter tes richesses. Ces fruits, du Gange orgueilleuses largesses, Qui , sans honneur étonnés de vieillir. Cèdent aux mains qui daignent les cueillir ? Ce luxe heureux est ton moindre partage.
Page 29 - II faut mourir, lorsqu'au milieu de nous Eucharis , vers le soir, nouvelle Terpsichore , Danse , ou , prenant sa harpe entre ses beaux genoux, Mêle à ce doux concert sa voix plus douce encore. Que de légèreté dans ses doigts délicats ! Tout l'instrument frémit sous ses deux mains errantes ; Et le voile incertain des cordes transparentes, Même en les dérobant , embellit ses appas. Tel brille un astre pur dans le mobile...
Page iv - Elevé dans l'orgueil du luxe asiatique, La pourpre, le satin, ces cotons précieux Que lave aux bords du Gange un peuple industrieux, Cet émail si brillant que la Chine colore, Ces tapis dont la Perse est plus jalouse encore, Sous mes pieds étendus, insultés dans mes jeux, De leur richesse à peine avaient frappé mes yeux. Je croissais, jeune roi de ces rives Fécondes; Le roseau savoureux, fragile amant des ondes, Le manguier parfumé, le dattier nourrissant, L'arbre heureux où mûrit le café...
Page 242 - Aux doctes Sœurs , nourrisson réservé, Sous d'autres cieux cherchant un autre monde. J'ai vu tes bords s'enfuir au loin dans l'onde! Que de regrets ont suivi mes adieux! Combien de pleurs coulèrent de mes yeux! Que j'aime encore, après quinze ans d'absence. Ce Gol, témoin des jeux de mon enfance!
Page 347 - Il faudra donc bientôt quitter ces antres verts, Ces prés, ces bois touffus, ma tendre et douce amie !... Qu'elle remplisse au moins le reste de ma vie ! Pinde, adieu pour toujours ! Voici mes derniers vers.
Page 123 - En voilà trente, en voilà cent en sus; Est-ce assez ? - Non. - Je t'en donne encor mille. Es-tu content? - Las! je brûle encor plus! - Et combien donc, ingrat, pour apaiser ta flamme, Te faut-il aujourd'hui de baisers amoureux? - Autant, répondis-je, ô mon âme! Que septembre mûrit sur les coteaux pierreux De...

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