Page images
PDF
EPUB

ΙΟ

Établissement d'une Bibliothèque

Pour les armoires à vitraux, l'une de 6 pieds et l'autre de 5 pieds 1/2; voici les divisions qu'il propose :

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][subsumed][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][graphic]

DU FORMAT DES LIVRES

[graphic]

A connaissance des formats n'est pas aussi aisée qu'on se l'imagine; car, on a vu des hommes instruits commettre des erreurs en ce genre qui ont fait naître des discussions assez sérieuses sur l'existence d'un ouvrage dont le format avait été mal indiqué.

Nous ne parlerons point ici du format du livre des anciens,qui dépendait souvent de l'étendue et de la forme de la matière subjective de l'écriture. Nous n'entendons parler que du format des livres depuis l'invention de l'imprimerie.

Le format est la résultante du nombre de feuillets contenus dans chaque feuille imprimée et pliée, quelle que soit d'ailleurs sa dimension. Il tire son nom du nombre de feuillets ou de la moitié du nombre de pages que renferme la feuille.

Il existe un grand nombre de formats dont il n'est pas facile à première vue de déterminer la dimension, l'imprimeur employant quel

quefois un papier plus grand ou plus petit et chaque format pouvant être en grand papier, en papier ordinaire ou en petit papier* on peut prendre un in-folio pour un in-quarto, un in-douze pour un in-octavo, un in-dix-huit pour un in-douze et réciproquement. Ces confusions ne sont point préjudiciables pour l'arrangement des livres sur les tablettes; mais il en résulterait des erreurs bibliographiques graves; si, dans un catalogue, on désignait un petit in-octavo sous le nom d'indouze. C'est alors créer des éditions qui n'ont jamais existé. Il y a aussi des petits formats qui offrent des doutes, alors il faut avoir recours pour les éditions en papier vergé, aux pontuseaux et aux vergeures ; pour les

**

[ocr errors]

* Il est bon d'observer aussi que les imprimeurs impriment quelque fois par demi-feuille, et qu'alors les signatures tombent dans l'in-octavo à la neuvième page, dans l'in-douze à la treizième, dans l'inseize à la dix-septième.

** Les pontuseaux sont des raies transparentes qui traversent entièrement le papier dans la distance de 12 à 15 lignes, ou de 27 à 33 traits selon la grandeur de la feuille; elles coupent, à angle droit, d'autres raies extrêmement rapprochées et moins sensibles que l'on nomme vergeures.

*** Il y a même quelques éditions du xve siècle, dans lesquelles on n'aperçoit aucune trace de pontuseaux; ce papier ressemble presque à du papier vélin ; mais, on découvre des vergeures qui peuvent servir à faire connaître le format. Le meilleur moyen

éditions en papier vélin, aux réclames* et aux

pour reconnaître le format avec ce papier consiste à chercher la marque de fabrique ou marque d'eau ; si elle se trouve au milieu du feuillet, le volumeest in-folio; si elle est au fond du volume, il est inquarto; et, si elle est en haut du feuillet, il est inoctavo. Il y a des bibliophiles qui ont prétendu qu'on ne voyait pas de format in-octavo et au-dessous, avant 1480; ils se trompent, Peignot nous en indique deux : le Diurnale seu liber precum, Venetiis, 1480, in-24, SUR VÉLIN ; et, un Psalterium Davidis, imprimé par Jean de Westphalie, vers 1480.

* La réclame (un mot ou quelques syllabes d'un mot) se trouve placée à droite sous la dernière ligne d'une page verso (le verso est la page qui est à la gauche du lecteur et le recto celle qui est à droite); ce mot ou ces quelques syllabes du mot sont les mêmes qu'on réitère au commencement de la page suivante, pour faire connaître l'ordre exact des pages et des feuillets. Cet usage qui est devenu inutile depuis qu'on a adopté celui des folios, n'en a pas moins persisté fort longtemps dans la typographie. Or en a fait même un abus. Le livre de Heinecke, par exemple, intitulé: « Idée d'une collection générale d'estampes », etc., imprimé en Allemagne, en 1777, porte des réclames à toutes les pages, ce qui est absurde; car il ne pouvait y avoir erreur d'une page à l'autre du même feuillet. La réclame se place ordinairement à la fin de chaque feuille ou bien à la fin de chaque cahier, quand la feuille est partagée en plusieurs cahiers.

Les réclames n'ont d'abord paru que dans le Confessionale sancti Antonini. Bononiæ (sans nom d'imprimeur), 1472, in-4. Magré de Marolles en avait vu dans le Tacite de Vindelin de Jean de Spire,

signatures *; à leur inspection on reconnaîtra sur le champ le format le plus douteux.

qu'il croyait de 1468 ou 1469; mais Rive (pag. 139) prouve que ce livre ne peut avoir été imprimé que vers la fin de 1472. On voit par là que dans les premiers temps de l'imprimerie il n'y avait pas de réclame; ensuite on les a beaucoup multipliées, maintenant elle ne sont plus guère en usage.

* On entend par signatures les signes particuliers qu'on emploie pour distinguer les différentes feuilles dont se compose un ouvrage. Autrefois on se servait des lettres de l'Alphabet, mais depuis longtemps on ne se sert plus que de chiffres. Si, par exemple, on veut s'assurer qu'un volume est in-8, on n'a qu'à regarder au bas de la 17 page, on y trouvera B (si l'in-octavo est imprimé par demifeuille, le B ou le chiffre 2 sera au bas de la ge page); à la 33°, C; à la 49°, D; etc. Si le volume est in-12, on trouve B à la page 25; C à la page 49; D à la page 73, etc., parceque la feuille étant pliée en douze, ce qui forme 24 pages, il est naturel que la seconde feuille commence par le nombre 25, et soit marquée de la lettre B ou du chiffre 2.On se sert aussi de signatures pour connaître l'ordre des cahiers et des pages qui les composent, surtout dans les petits formats au-dessous de l'in-12,où une feuille renferme plusieurs cahiers séparés et a plusieurs signatures. S'il y a plus de cahiers ou de feuilles que de lettres on multiplie l'alphabet par minuscules ajoutées à la majuscule, autant de fois qu'il est nécessaire; c'est-à-dire qu'après la 23. feuille, on recommence l'alphabet, ou signature A a; à la 47o, on reprend le troisième alphabet ou signature A aa, et ainsi de suite. Il est reconnu que les signatures ont paru pour la première fois dans le Johan. Nyder præceptorium divinæ legis. Coloniæ,

« PreviousContinue »