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REVUE

GERMANIQUE.

TOME TREIZIÈME.

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GERMANIQUE

PUBLIÉE PAR

MM. CH. DOLLFUS ET A. NEFFTZER

TOME TREIZIEME.

PARIS

BUREAUX DE LA REVUE GERMANIQUE
7, passage Saulnier

DEFOT PRINCIPAL

LIBRAIRIE A. FRANCK

67, RUE RICHELIEU

1861

AP
20

R714

V. 13-14.

85689

L'AME DE LA PLANTE.

DEUXIÈME ARTICLE1.

Les faits que nous avons observés dans la vie des végétaux, en les voyant pencher ou redresser leurs tiges, ouvrir ou fermer leurs feuilles et leurs fleurs, constituent un ensemble d'actes évidemment spontanés, mais qui tous se rattachent aux influences qu'exercent sur les plantes les agents terrestres et solaires. Ces mouvements nous ont fait comprendre combien ces créatures, que nous avions crues immobiles et insensibles, sont au contraire agitées et affectées par les changements atmosphériques; combien surtout elles ressentent les influences cosiniques, le retour du printemps et de l'hiver, du jour et de la nuit. Nous allons les voir maintenant réagir contre toutes les influences hostiles qui troubleront leur paisible existence, et révéler ainsi leur sensibilité par des mouvements soudains, plus ou moins accentués, selon la sensation qu'elles auront éprouvée.

Si l'on touche avec la pointe d'une épingle les filets staminaux de l'épine-vinette, l'arbrisseau si commun dans nos haies, on les voit s'agiter et se ruer, pour ainsi dire, sur le pistil, puis reprendre la position normale au bout de quelque temps. Le style des gratioles, des mimules, des bignonia, se divise, à son extrémité, en deux grandes lames presque égales, et qui forment un stigmate aux lèvres largement ouvertes. Si l'on chatouille avec la barbe d'une plume le pistil de ces plantes, ou si l'on y laisse tomber une goutte d'eau, on les voit aussitôt rapprocher précipitamment les deux bords de leur stigmate, puis, après quelques instants, les écarter de nouveau.

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