BULLETIN DU Bouquiniste PUBLIÉ PAR AUGUSTE AUBRY Paraissant le 1e et le 15 de chaque mois. PARIS 18, Rue Ségnier-Saint-André-des-Arts. ber Publications noitelles en vente chez A. AUBRYOSA THEATRE DE MARIVAUX données par l'auteur Pan M. A. POULET-MALASSIS Marivaux a laissé neuf comédies au répertoire du Théatre français : apres ont été résolues dans ce travail, qui va devenir le guide des - DICTIONNAIRE DES Noms, Surnoms et Pseudonymes LATINS PAR ALFRED FRANKLIN que le Manuel du Libraire, doit il est un complément. 10 fr. LE SAINT GRAAL PRENØRE BRANCHE DES Bouis DE LA TABLE RONDE PAR EUGENE HUCHER 3 VOLUNES IN-18 JÉSCS Le prix de ce premier volume de 534 pages avec couverture rappelant les vignettes 7 50 LE PÉRIGOED LITTÉRAIRE! Né à Bergerac en 1820. - Mort en 1655.. PAR FOURGEAUD-LAGRÈZE 1 fr. 50 Il y a quinze jours, à cette même place, M. A. Chassant, conservateur du musée d'Evreux, consacrait des pages émues à la perte que venait de faire la ville de Louviers en la personne de M. Leopold Marcel, membre de la Société des Bibliophiles hora mands. : Les morts vont vitel.cdb, ou plutôt le sombre moissonneur accomplit sa tâche, sans trêve ni merci... Il fauche ici, là, au loin, sous nos yeux, sans répit, sans pitié ! Après Millet, Corot; après Corot, Pils; après Pils, Marbeau, l'homme de bien, l'instituteur des crèches en France ..... Hier c'était Carpeaux qui mourait dans des souffrances horribles ; aujourd'hui c'est M..Albert Jacquemart, dont la brusque mort frappe de stupeur et de chagrin ses amis; c'est Cambon, l'éminent peintre décos sateurs. Lequel sera+ce demain? Aht le rude faucheur ne serit pas son bras se lasser, il frappe de tous côtés, mais c'est şuantout la phalange artistique sur laquelle il frappe sans retâche: 1018: Parmi ceux qui liront ces lignesy il y en a bien peu, je crois, qui ne connaissaient pas M. Albert Jacquemart. En effet, s'ils ne le connaissaient pas personnellement, ses ouvrages du moins (qui résterönt) 'ne" leur sont pas étrangers, Ses livres font loi dans certaines questions, et loin de s'eri enorgueillir, il cachait sa science profonde, résultat de mûres études et de réflexions sérieuses, sous une modestie que nous tous qui l'avons conna savions être sincère et vraie. A propos de son premier mémoire sur les faïences françaises, il écrivait : « Ces pages soulèvent plus « de questions qu'elles n'en résolvent, elles mettent des doutes cou d'autres posaient des affirmations), N'est-ce pas là l'écrivain modeste et sincère, se méfiant pour ainsi dire de lui-même tout en apportant sa pierre au monument dont elle sera une des assises les plus solidesa Que de fois nous l'avons entendu soit dans une promenade dans les rues de Paris, soit au Palais de l'Industrie aux Expositions de l'Union centrale (1), faire, pour ainsi dire, un cours complet de céramique à ses amis ou aux nombreux amateurs qui l'entouraient, jaloux d'entendre les observations faites pièces en main, et heureux de remporter de nouvelles connaissances dans cette étude si intéressante de l'art céramique qui réserve encore, malgré les patients travaux de ce maître regretté (qui cherchait continuellement, comme s'il n'était jamais satisfait de son quyre), bien des surprises peut-être à ceux qui lui succéderont. .... Que de fois nous l'avons entendu discuter avec un autre. savant bien connu des amateurs, le bon et excellent conservar teur de Sèvres, M. Riocreux, une question douteuse de fabrica tion ou une fausse attribution d'origine. Que de fois nous les avons entendu tous deux charmer, notre oreille, par la divul 1. , gation de ces trésors de science et de jugement que bien d'autres plus jaloux qu'eux, auraient renfermés pour en jouir seuls, en avares. 13:50 CE 29. 23!) *SLA Albert Jacquemart, au contraire, se faisait un plaisir, extrême de répondre aux (questions, d'élucider les points douteux qu'on lui soumettait souvent; c'était avec bonté, esprit et simplicité, aussi laissait-il toujours ses auditeurs ou ses questionneurs sous le charme de sa parole si aimable et si fine. 19 (1) Les conférences sur la Céramique que fit M. Alb. Jacquemart dans les salles de PUnion centrale, le soir, à la Place-Royale, étaient suivies par une foule aussi nombreuse qu'attentive, IS از دهان، یزد ، بل Comme nous le disions, ses écrits sur la céramique (nous parlerons des autres tout à l'heure) resteront et seront pendant longtemps encore le guide sûr, intelligent et surtout savant de l'amateur ou tout au moins de celui qui se sent porté vers l'étude de cette branche de la curiosité. Que de richesses scientifiques, que de renseignements prés cieux sont répandus dans ses différents écrits! Il est à souhaiter qu'un éditeur intelligent recueille, en un faisceau, toutes ses publications importantes, ses articles détachés, ses notices éparses qu'il ne cessait de publier sur tout ce qui intéresse l'art (1). Albert Jacquemart'était né à Paris, en 1808. Il avait con sacré ses premières années à l'étude du dessin. Elève de l'Ecole des beaux-arts, il prenait part, avec succès aux concours de l'année 1824. Cette science du dessin qu'il avait acquise ne compte pas dans les moins sûrs moyens d'études dans toutes les branches d'art qu'il a explorées. "Il entra au Ministère des Finances, à la direction des Douanes, vers 1826 ou 1828. Avant de se livrer avec une 'ardeur fiévreuse à cette étude dě la céramique qui devait illustrer sõn nom, – car c'est en ' furetant sur les quais, en se livrant d'abord à la recherche des coquilles et des médailles, que son attention se porta sur les porcelaines qui devaient être plus tard le sujet de si utiles et de si beaux travaux, il s'était adorné de préférence à l'étude de l'anatomie et des sciences naturelles : l'entomologie et la botanique. Il publia, en 1839. De la peinture d'histoire naturelle, in-80; en 1840, la Botanique à l'usage des Dames et des Jeunes personnes, in-8o; et la Flore des 'Dames, botanique à l'usage des dames, avec planches. En 1841, parut son Nouveau langage des jleurs, puis dans un tout autre ordre d'idée l'Opi i nion exprimée, au nom de la Société libre des Beaux-Arts, à propos de l'Exposition de 1841. Pendant une période de vingt 1836 bu (1) Nous croyons savoir que depuis qu'il avait quitté, le Ministère des Finances, Albert Jacquemart se consacrait à un livre d'ensemble sur toutes 1ės branches de la Curiosité, livre qui serait le résumé de toutes ses, se cherches, le but de ses dernières aspirations. Espérons que nous le VATSARS bientôt paraître. |