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seconde, dans deux autres genres de cébiens; la troisième,

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Fig. 14. Section verticale et antéro-postérieure de la face et du cou (figure empruntée à la Physiologie de M. Huxley. Trad. franç.).

a, série des corps vertébraux de la région cervicale de la colonne; m, apophyse basilaire ou corps de l'occipital; n, plancher des fosses cérébrales antérieures; o, p, q, cornets supérieur, moyen et inférieur des fosses nasales; 1, voûte palatine; f, voile du paiais; k, muscles génio-glosses de la langue, s'attachant en avant aux tubercules geni, situés à la face postérieure de la mâchoire inférieure; b, œsophage; c, trachée-artère conduisant dans le larynx; d, cartilage thyroïde; 'e, épiglotte; i, os hyoïde servant de points d'attache à des muscles importants de la langue et du larynx. La fente transversale, que l'on voit dans ce dernier et dont les bords forment les cordes vocales, est l'un des ventricules du larynx, dans lequel s'ouvre l'arrière-cavité de Morgagni.

chez un lémurien, un cébien, deux pithéciens et un gibbon. La quatrième variété existe, à l'état de vestige, chez l'homme

sous le nom d'arrière-cavité des ventricules du larynx (1), et acquiert, chez les trois anthropoïdes supérieurs, un énorme développement avec l'âge, spécialement chez le mâle; elle y est connue sous le nom de sac aérien. Chez un jeune chimpanzé disséqué par M. Broca, elle revètait la forme de deux petites saillies latérales, à peine du volume d'un pois, qui débordaient au-dessus du bord supérieur du thyroïde. Sur le gorille et l'orang âgés, elles grandissent, s'allongent sous les muscles sterno-mastoïdiens, sous les trapèzes, enveloppent la clavicule et atteignent les deux aisselles. Ce sont alors de véritables hernies. Au point de vue de la morphologie, ces singuliers organes établissent une grande différence entre l'homme et les anthropoïdes en question. Mais, au point de vue anatomique, la différence est nulle. C'est le même organe ayant un volume différent. Ajoutons enfin que le véritable sac aérien manque absolument chez tous les autres singes, en sorte que ce caractère, qui semble établir une caractéristique entre l'homme et l'anthropoïde, montre, au contraire, leur parenté et la distance de ce dernier aux autres singes.

Les caractères tirés des organes de la reproduction sont de ceux auxquels on a attribué le plus de valeur dans les diverses parties de l'histoire naturelle. La classe des mammifères est, en effet, fondée sur eux; tous sont vivipares, c'est-à-dire mettent leurs petits au monde vivants; tous ont des mamelles. Ces glandes y varient par leur nombre, généralement égal à celui des petits de chaque portée, et par leur situation. La chatte en a huit; la chienne, dix; l'agouti, quatorze; la femme, deux, quoiqu'elle n'ait, généralement, qu'un enfant à la fois.

(1) M. Sappey la décrit sous le nom de portion verticale des ventricules du larynx. Elle s'élève, dit-il, jusqu'au bord supérieur du cartilage thyroïde, même jusqu'à l'os hyoïde et, dans des cas plus rares, atteint la base de la langue et s'étend sous la muqueuse linguale.

Elles sont abdominales chez les carnassiers, les marsupiaux; inguinales, chez les solipèdes et les ruminants; ou pectorales, chez la femme, l'éléphant, le lamantin. A ce double point de vue, les singes, y compris les anthropoïdes, sont construits sur le type de l'homme; plusieurs lémuriens ont quatre mamelles : deux pectorales et deux inguinales; quelques makis ont quatre pectorales; tous les autres ont deux mamelles attachées à la poitrine.

Parmi les mammifères, un petit nombre, comme les marsupiaux, n'ont pas de placenta, c'est-à-dire de corps charnu, servant d'intermédiaire entre l'embryon et l'utérus; les autres en possèdent un, dit en zone, lorsqu'il occupe une surface considérable de la paroi interne de l'utérus; ou en disque, lorsqu'il n'en occupe qu'une petite partie. L'homme et les singes sont dans ce dernier cas, avec les rongeurs, les insectivores et les cheiroptères. Mais une différence apparaît. Sur l'homme, le placenta est unique et son cordon ombilical se compose d'une veine et de deux artères. Sur les cébiens, il est simple encore, mais il fournit deux veines et deux artères. Sur les pithéciens, il est double, et néanmoins n'a qu'un cordon, formé d'une veine et de deux artères. De quelle disposition se rapprochent les anthropoïdes? Le gibbon, qui fait habituellement la transition aux pithéciens, a un placenta double, comme eux; le chimpanzé, au contraire, n'en a qu'un, comme l'homme (Owen). L'orang et le gorille n'ont pas été examinés à ce point de vue.

Après la migration du testicule dans le scrotum de l'homme, la communication péritonéale s'oblitère; chez les autres mammifères, elle persiste. Le fait est à examiner chez les anthropoïdes, il en est de même du suivant. L'utérus est bicorne et partagé en deux cavités chez les quadrupèdes; celui de la femme est toujours uniloculaire, sauf anomalie; celui des singes ordinaires tiendrait le milieu.

Citons enfin, comme particuliers à l'homme, la présence de la membrane hymen (Linné), la direction voisine de la verticale du vagin et de l'urèthre (Lawrence) et le diamètre du gland égal au corps du pénis (Broca).

Arrivons au système nerveux.

Chez les invertébrés, il se compose de petits amas de substance grisc jetés autour des viscères et reliés entre eux par des filets nerveux. Chez les vertébrés, il s'y ajoute un appareil tout autre et symétrique, formé d'un axe dit cérébro-spinal et de nerfs les uns centrifuges pour le mouvement, les autres centripètes pour les impressions. Les différences essentielles portent sur l'extrémité supérieure ou antérieure de l'axe ou encéphale qu'il s'agit de faire connaître tout d'abord chez l'homme.

La moelle, appelée bulbe rachidien au niveau des premières vertèbres cervicales, franchit le trou occipital, passe au-dessous des fibres transversales qui réunissent les deux lobes du cervelet sous le titre de pont de varole et se partagent en deux faisceaux dits pédoncules cérébraux, l'un droit, l'autre gauche. Dès lors ceux ci s'écartent et se portent en haut et en dehors pour s'épanouir en deux gerbes de fibres blanches qui se recourbent sur les bords à la façon d'un champignon autour de son pédicule, et donnent naissance aux hémisphères cérébraux, à la surface desquels s'ajoute une couche de substance grise. Les parties blanches sont la matière conductrice; les parties grises, la matière pensante et réagissante. Sur les bords internes contigus des hémisphères s'échangent des fibres blanches transversales qui ont pour objet d'établir leur solidarité, c'est le corps calleux. Autour de chacun règne un canal formant une série de cavités dont les principales sont les ventricules latéraux, lesquelles offrent trois cornes ou prolongements, l'une antérieure ou corne frontale, l'autre inférieure ou temporo-sphénoïdale, la troisième

postérieure ou occipitale, cette dernière présentant un petit relief

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Fig. 15.

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Face inférieure de l'encéphale (figure empruntée à la Physiologie de M. Huxley. Trad. franç.).

A, lobe antérieur ou frontal; B, portion temporo-sphénoïdale du lobe postérieur; A et B sont séparés par un sillon courbe à concavité regardant en arrière, qui est la scissure de Sylvius; Cb, cervelet; M, section de la moelle, là où commence le bulbe rachidien; VI, protubérance annulaire, de son bord antérieur on voit se dégager les deux pédoncules cérébraux; CC, corps calleux; la ligne ponctuée elle-même occupe la grande scissure médiane ou interhémisphérique; I à XII, les douze paires de nerfs encéphaliques à leurs origines; I, nerf olfactif et son bulbe; II, nerf optique qui, en se réunissant avec celui du côté opposé, forme le chiasma; III, IV, VI, nerfs présidant aux mouvements du globe oculaire; V, nerf trijumeau ramenant les impressions de la face; XII, nerf hypoglosse présidant aux principaux mouvements de la langue, etc.

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