DE LA SOCIÉTÉ D'ENCOURAGEMENT POUR L'INDUSTRIE NATIONALE. Publié avec l'approbation de S. Exc. le Ministre Secrétaire DIX-NEUVIÈME ANNÉE. BODLE A PARIS, DE L'IMPRIMERIE DE MADAME HUZARD, (NÉE VALLAT LA CHAPELLE), Rue de l'Éperon-Saint-André-des-Arts, No. 7. 1820. DIX-NEUVIÈME ANNÉE. (N°. CLXXXVII.) JANVIER 1820. DESCRIPTION d'un moulin à broyer le chocolat, mu par un "manége et employé à Barcelonne; par M. le comte de Lasteyrie. J'ai dessiné ce moulin dans une grande fabrique de chocolat à Barcelonne, où il y en avait six de semblables à celui-ci. Une seule mule, attelée à un manége, mettait en mouvement trois moulins, dont chacun fournissait par jour cinq moutures, composées de 22 à 24 livres de cacao l'une : cette quantité était broyée en deux heures et demie, de sorte que les trois moulins réduisaient en pâte, terme moyen, 345 livres de cacao par jour, tandis qu'un bon ouvrier ne peut en faire pendant le même temps que 20 à 25 livres. Ce moulin, placé au premier étage, est mu par un manége établi au rezde-chaussée. L'arbre vertical A du manége (voyez fig. 1, Pl. 184) traverse le plancher, le massif de maçonnerie BC et BCDE, fig. 2, et le centre de la meule dormante F, sur laquelle se broie le chocolat; il fait tourner la table supérieure chargée d'une pierre et entourée de cercles de bois G H, et par suite les six rouleaux en fer III, qui roulent sur la meule dormante dont la surface est légèrement conique. |