du livre, a écrit une introduction; nous ne saurions trop le remercier de nous avoir ainsi prêté son concours.

Dans un appendice, on trouvera quelques-unes des adresses envoyées à M. CHEVREUL, par des Universités ou des Académies étrangères, à l'occasion de son centenaire. Elles prouvent une fois de plus que les services qu'il a rendus à la science et à l'industrie sont appréciés hautement, non-seulement en France, mais dans tous les pays civilisés.

Ce travail est orné d'un splendide portrait de M. CHEVREUL, que M. Champollion, l'habile aqua-fortiste, a gravé spécialement pour notre volume. Nous lui adressons ici nos plus vifs remerciements.

Ce volume a été imprimé à Rouen, chez M. J. Lecerf, qui a tenu à honneur d'apporter tous ses soins à la bonne exécution de cette œuvre.

Nous terminerons cette préface en répétant quelques phrases que le professeur A.-W. Hofmann écrivait à la fin de la biographie de mon oncle vénéré J.-B. Dumas, phrases qui peuvent admirablement s'appliquer à M. CHEVREUL: « On éprouve un plaisir égal à << savoir que l'auteur jouit d'une santé physique et « d'une vigueur intellectuelle sans affaiblissement.

Puisse le noble vétéran de la science contempler << avec un légitime orgueil, durant de longues années << encore, la glorieuse carrière qu'il a parcourue, et ajouter de nouveaux fleurons aux richesses d'une « couronne déjà si belle. »

Paris, le 1er décembre 1886.

CHARLES BRONGNIART,

PRÉSIDENT DU COMITÉ DU CENTENAIRE.

INTRODUCTION

Après les hommages unanimement rendus à M. CHEVREUL, en commémoration du centenaire de sa glorieuse carrière scientifique, il pouvait sembler superflu de rien ajouter qui pût mieux honorer et plus vivement éclairer la mémoire de tant de services rendus aux sciences et à l'industrie. Cependant une réunion de jeunes gens, sous la présidence de M. Charles Brongniart, voulant participer à la manifestation de tous ces hommages, a pris l'initiative d'une souscription, dans le but de faire exécuter une médaille commémorative', dont le premier exemplaire a été remis à M. CHEVREUL dans la séance de la Société d'Agriculture du 30 août 1886. L'empressement des souscripteurs a dépassé les espérances, et le Comité a trouvé encore les ressources nécessaires pour élever à l'honneur de M. CHEVREUL un autre monument qui sera apprécié par tous les amis des sciences, c'est-à-dire une liste complète et détaillée de tous ses travaux, de ses études et de ses opinions scientifiques. Cette liste a été consciencieusement rédigée par M. Malloizel,

1. OEuvre de O. Roty.

Sous - Bibliothécaire du Muséum, qui avait déjà réuni une partie des matériaux de ce long travail bibliographique, et qui les a vérifiés et complétés par une analyse rigoureusement détaillée de tous les recueils académiques et périodiques dans lesquels sont disséminées les innombrables études de M. CHEVREUL sur les plus importantes questions scientifiques. C'est, pour ainsi dire, lui-même qui expose, sans commentaires, ses études, ses découvertes, ses opinions de tous les jours, justifiant ainsi ce titre modeste qu'il a aimé à se donner de Doyen des Etudiants de France. La brièveté de nombreuses communications à des Sociétés savantes n'en diminue point l'importance. Souvent, en effet, des résumés succints de longues discussions scientifiques offraient à M. CHEVREUL l'occasion d'en démontrer le caractère et l'intérêt. C'est, entre autres, ce que rend évident l'analyse très-détaillée des procèsverbaux de la Société centrale d'Agriculture de France, dont M. CHEVREUL est depuis longtemps Président.

La liste bibliographique, rédigée par M. Malloizel, a déjà été publiée, mais non intégralement et sans la mention des sources consultées, si utile pour des études ultérieures, à la suite de l'éloquent discours dans lequel M. Frémy, Directeur du Muséum d'Histoire naturelle, a exposé et apprécié, avec sa légitime compétence, le caractère et les mérites des travaux de son illustre prédécesseur. C'est, en effet, au Muséum dont M. CHEVREUL a été longtemps Directeur, que s'est écoulée et se continue sa longue et infatigable carrière, dont il n'a pas été distrait un seul jour, même pendant la douloureuse période qui lui a fourni l'occasion de revendiquer les privilèges les plus légitimes de

la science contre les erreurs aveugles de l'invasion étrangère.

J'ai eu moi-même, depuis plus de cinquante ans, l'honorable devoir et d'incessantes occasions, dans mes fonctions de Bibliothécaire, de constater et d'admirer les consciencieuses études de M. CHEVREUL, dont les principaux résultats étaient seuls publiés.

J. DESNOYERS

Membre de l'Institut,

Bibliothécaire du Muséum d'Histoire naturelle.