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pre, fleurs très-larges entièrement gaufrées d'une fraicheur et d'un effet ravissants, joli feuillage; plante assez vigoureuse, mais qui s'allonge facilement.

Edite, rose vineux maculé de pourpre, centre blanc, beau feuillage peu découpé, arbuste vigoureux.

Elegans, pét. sup. fortement maculés, marron noir, les inf. rose veinė et tacheté cramoisi, rameaux un peu diffus; très-belle variété.

Forget-me-not, pét. sup. entierement couverts par une large macule cramoisi foncé; les inf. d'un blanc pur, feuillage découpé, bonne tenue, arbuste vigoureux.

Flavium (Hoyle), cerise vif maculé marron, centre blanc, variété magnifique.

Magnificens (Foster), fleur grande, cerise maculée marron et noir, centre violet clair, beau feuillage, arbuste vigoureux.

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Madame Lesage, fleur grande, rose clair, maculée de pourpre et légèrement gaufrée; charmante variété assez vigoureuse et d'une bonne tenue.

None Such (Hoyle), rose vif, pét. sup. maculés de noir, les inf. légèrement marqués d'une tache rouge foncé, beau feuillage, belle tenue.

Prince of Orange, fleur grande, orange foncé, pét. sup. maculės noir et feu, superbe variété; mais les rameaux et le feuillage sont un peu grêles.

Rubens (Foster), pét. sup. cramoisi maculés marron, les inf. rose orange; très-belle plante assez vigoureuse.

Splendidum (Turner), pét. sup. marron noir, les inf. cerise vif, feuillage découpé, plante vigoureuse, belle tenue.

Vesuvium, fleur grande, rouge feu, pét. sup. maculés ou plutôt fortement striés de noir, plante assez vigoureuse d'un grand effet.

Virginalis, fleur blanc pur sans macules, quelquefois légèrement striée de rose; arbuste assez vigoureux, variété précieuse pour mêler dans les massifs et pour trancher sur les couleurs vives et foncées des autres plantes.

Vulcan (Beck), pét. sup. marron et carmin; les inf. rose orange; feuillage gracieux; la plante s'allonge un peu.

F. BONCENNE.

De la serre froide.

Le goût de la culture des fleurs s'est emparé de toutes les classes.

de la société.

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Depuis l'humble artisan qui n'a pour parterre que l'appui de sa fenêtre, jusqu'à l'homme opulent qui possède des serres et de vastes jardins, tout le monde s'en occupe plus ou moins. L'homme

retiré des affaires ou des emplois y trouve une foule de jouissance aussi vives qu'innocentes. Le petit rentier, surtout, en fait ses délices et son bonheur.

La culture des fleurs, comme la musique, est un excellent moyen d'adoucir les mœurs, parce qu'elle ouvre l'âme aux plus douces sensations. Il est à remarquer qu'elle n'a fait de véritables progrès que chez les nations les plus polies et les plus civilisées.

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Celui qui veut se livrer à la culture des fleurs doit avoir un jardin contigu à sa maison d'habitation, afin de pouvoir en tout temps donner à ses plantes les soins qu'elles exigent et jouir de leur vue. En admettant que l'amateur possède ce jardin, s'il n'a pas une serre, il ne pourra cultiver que des plantes de pleine terre. Dans le nombre de celles qui décorent nos parterres, il en est d'admirables et de bien dignes des soins qu'on leur donne,

mais leurs fleurs disparaissent à l'arrivée des premiers froids d'automne, et, jusqu'au printemps, nos jardins sont dépouillés. Avec une serre, on a des fleurs en toute saison. D'octobre en novembre, on a les Fuchsias, les Chrysanthèmes, les Justicia, les Tropoolum, etc. Décembre voit commencer la floraison des Camellias, qui ne s'arrête qu'à la fin d'avril. Viennent ensuite les Rhododendrons, les Azalées de l'Inde, les Calcéolaires et enfin les Pélargoniums dont les éclatantes corolles rivalisent avec tout ce que la floriculture peut montrer de plus beau.

Il faut donc qu'un amateur ait une serre. Si elle était adossée à un des murs de sa maison et qu'il pût y aller sans sortir de chez lui, ce serait une chose fort commode. On considère, avec raison, comme un grand luxe d'avoir une serre communiquant avec un salon, au moyen d'une porte vitrée qui permet de voir les fleurs. Il conviendra d'adopter cette heureuse disposition toutes les fois que cela sera possible.

Il y a différentes espèces de serres, appropriées aux genres de plantes qu'on veut cultiver. Les plantes intertropicales veulent la serre chaude, où la température est constamment maintenue de 15 à 20 degrés. D'autres exigent la serre tempérée et une chaleur de 6 à 8 degrés.

Enfin il y a la serre froide, où il suffit d'empêcher la gelée de pénétrer. Cette dernière serre, qui convient au plus grand nombre des végétaux, remplace la plupart du temps la serre tempérée. Elle exige beaucoup moins de soins que les deux autres et fort peu de dépense, car on n'y allume du feu que dans les plus grands froids de l'hiver.

Nous conseillons donc aux amateurs de s'en tenir à la serre froide, qui sert en même temps d'orangerie.

Une bonne serre froide doit être exposée au midi, afin de recevoir l'action des rayons solaires le plus longtemps possible, sauf à donner de l'ombre lorsqu'ils sont trop ardents. Le soleil, comme on l'a dit, est le père de la vie, autant pour les végétaux que pour les êtres animés. Quand on n'est pas horticulteur-marchand, mais simple amateur, on n'a pas besoin d'une très-grande serre. Il faut que la culture des fleurs soit un amusement, un délassement, et

non un travail.

Une serre de 12 mètres de long, sur 7.50 de large et 4.50 de hauteur sera bien suffisante pour le plus grand nombre des

amateurs.

On peut même lui donner un peu moins de longueur, mais la largeur et la hauteur ci-dessus indiquées sont de rigueur.

Beaucoup d'ouvrages d'horticulture ont donné la description et la figure de différentes serres. On pourra les consulter.

Nous donnons le plan (fig. 20) et la coupe (fig. 21) d'une excellente serre froide, dont la construction est on ne peut pas plus facile.

LÉGENDE.

Plan de la serre et disposition intérieure.

AAA murs de la serre;

B place des orangers;

CCC Chemins;

DD deux rangs de Camellias;

E sentier;

F gradins;

GG place des Rhododendrons, Nerium, etc.;

I petite pièce où est le foyer du thermosiphon;

Kmur antérieur et tablette sur laquelle sont placés les Pélargoniums;
Il porte de la serre de 4 mètres de hauteur à quatre battants.

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I hangard au-dessus de la serre où les paillassons sont à l'abri de la pluie; BJ plancher incliné, couvert de carton bitumé, sur lequel reposent les paillassons lorsqu'ils sont roulés;

KL toit en planches recouvert de carton bitumé.

Pour la partie vitrée de la serre, il vaut mieux employer le fer laminé que le bois. Le fer a une solidité à toute épreuve et une durée illimitée. Le bois, au contraire, quel qu'il soit, est toujours sujet à se déjeter et à pourrrir.

Pendant les temps humides il se gonfle, et pendant les temps secs il se retire. Il en résulte que les carreaux éclatent et que le mastic se fend et se détache. Avec des châssis en bois, les eaux pluviales pénétreront toujours dans la serre; inconvénient qu'on n'a pas avec les châssis en fer. Quant à la dépense, le fer ne coûte pas tout à fait le double du prix du bois et dure dix fois plus.

On ne saurait se dispenser de couvrir la serre de paillassons pour

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