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Frisch. Germ., 9, p. 10, f. 8. Papilio Eruca Tithy mali secundæ.

Phal. pectinicornis elinguis; alis deflexis griseis; fasciis duabus obliquis albidis ; inferioribus prominulis. Cette espèce est-elle la même que la noctuelle de l'Euphorbe, n.° 8?

16. CÉCIDOMYE DE L'EUPHORBE. NOB. Pendant l'été, on trouve souvent, au sommet des rameaux stériles de l'Euphorbe Cyprès, de fausses galles rouges formées par des feuilles élargies, se recouvrant exactement, et imitant un globule; Tournefort en avoit fait une espèce, sous le nom de Tithymalus Cyparissias, capitulo rubente. (Tournefort, inst. rei herb., p. 86 ).

Au centre de cette galle, et entre les feuilles qui la forment, existent des larves apodes, blanchâtres, qui se filent des coques soyeuses blanches, d'où sortent, en juillet, des insectes parfaits, qui sont des Cécidomyes.

N. B. Les galles en moisissure, AUT. sont les plantes cryptogames parasites, appelées aujourd'hui Ecidium de l'Euphorbe. Vid. p. 33, n.o 3.

17. GALLE DES RACINES. On trouve quelquefois, sur les côtés de la racine, une galle grosse, ligneuse noueuse contenant une larve dans l'intérieur.

Malpighi, Anat. plant., pars alter., p. 42, f. 66. EUPHORBIA PURPURATA. Dec. Fl. fr., tom. 3, p. 342, sp. 2168.

La fausse galle qui se remarque au sommet de cette plante, et qui est comme celle de l'Euphorbe Cyprès (n.o 16), contient plusieurs espèces d'insectes. J'y ai remarqué les suivans, au milieu de septembre :

a. Une larve hexapode, à deux antennes et deux filets

à la

queue. Le corps est ovale, et recouvert d'un duvet extrêmement blanc.

Je pense que cet insecte est le Dorthezia Characias, Bosc., que j'ai trouvé depuis aux environs de Dijon, sur plusieurs espèces de plantes; mais à l'époque où j'ai fait l'observation, j'ignorois que la Dorthésie existât en Bourgogne, c'est pour cela que je me suis contenté de tenir note de l'insecte, sans le déterminer.

B. Le centre de la galle étoit occupé par des larves en société, apodes et pointues à chaque extrémité. Ce sont les larves de la Cécidomye de l'Euphorbe. Voy. 16.

7. Il y avoit au centre de la galle une chrysalide que je soupçonne être celle d'un Ichneumon, dont la larve avoit dévoré celles de la Cécidomye.

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Ces deux articles, extraits, l'un de la Cryptogamie parasite, l'autre de l'Insectorum incunabula, démontrent que la Botanique peut présenter un intérêt nouveau dont on ne s'est point encore occupé jusqu'à ce jour. On voit en effet les rapports qui existent entre les différens êtres : et chaque plante devient un centre autour duquel se groupent des objets qui en rendent l'étude bien plus attrayante. Cette nouvelle méthode complette l'Histoire naturelle des Végétaux qu'il faut connoître, non-seulement d'après les avantages que nous en tirons, mais encore d'après le rang que chacun d'eux tient dans le grand plan de la création.

De plus, ce travail donne l'état actuel de la science; il désigne les observations déjà faites, et détermine en conséquence si celles auxquelles on se livre, sont nouvelles. S'il eût été publié, M. Hubert n'auroit pas donné comme nouvelle à l'Institut, (an 1813), l'histoire de la

Chenille à hamac, qui a été publiée il y a plus de quarante ans par Goeze (Naturf., 5 stuck, p. 1—18, tab. 1, f. 3-11).

Le désir de connoître l'origine des contes fabuleux faits sur les plantes, a déterminé M. VALLOT à rédiger des recherches, dont il a communiqué les résultats à l'Académie (2 déc. 1818, 13 janv. 1819 ). Il démontre que tous les contes fabuleux, faits sur les plantes, ont leur source dans des faits réels mal observés, ou altérés, soit par l'amour du merveilleux, soit par le désir de piquer la curiosité; l'auteur fait observer qu'il est bien surprenant que tous ces contes aient été répétés successivement par tous les auteurs, sans qu'ils se soient occupés de déterminer le degré de confiance que l'on devoit accorder à des assertions aussi étranges.

, par

EXPLICATIO TION DES CONTES FABULEUX imaginés sur quelques singularités du règne végétal. (2 déc. 1818.) Tous les contes avancés, en histoire naturelle les anciens et répétés par les modernes, ont leur source dans des faits mal observés ou altérés par l'amour du merveilleux, ou par le désir de tromper les amateurs, ou d'inventer une mystification. Nous en avons déjà donné des preuves (V. Séance publ. 1817, 16-25; pag. 1818, pag. 32). On peut en lire une autre à l'article DAIC (Ornith), Dict. Sc. nat., tom. XII, p. 450. On en trouvera une nouvelle dans le ser

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pènt de mer d'Amérique, dont les journaux ont tant parlé en 1817 et 1818, qui n'est qu'un Scomber thynmus de 9 à 10 pieds; Bullet, soc. Philom, 1818, pag. 190; Journ. phys. 1819, janv. tom. 88, pag. 114.

Je me suis livré à ce travail avec d'autant plus de plaisir, que j'ai eu la satisfaction de trouver l'explication de tous les contes rapportés par Gaspard BAUHIN et par le docteur JoNSTON. Quelques-uns ont déjà été éclaircis par des savans; j'aurai l'attention d'indiquer leurs recherches.

.

C'est sous la rubrique,herbae et arbores admirandae, que C. BAUHIN a réuni tous les végétaux qui offrent des propriétés curieuses dans l'examen que je vais en faire, je suivrai l'ordre adopté par cet auteur dans son Pinax, pag. 512 et suiv.

de

Il parle d'abord d'une plante (1) qui a la propriété provoquer des sueurs de sang.

d

RAT (Hist. Plant., tom. 2, pag. 1795) range tort cette assertion parmi les fables, puisqu'elle n'est qu'un fait mal observé. La lettre écrite à MONARDÈS est claire et positive; elle dit « qu'un Indien, dans << la ville de Posto, guérissoit les malades, en frottant << avec le suc d'une plante, qu'il n'a jamais voulu << faire connoître, les membres affectés : le malade s'enveloppoit de couvertures, et le sang couloit des « parties qui avoient été enduites du suc. »

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Il n'y a rien d'étonnant dans cet effet que nous

(1) Planta sanguineos sudores excitans. C. B. Pin, p. 512. Arbor sanguineos sudores excitans. Joxsrox Dendrol. p. 468, 4 22.

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voyons journellement se répéter parmi le peuple; il croit en effet que des topiques de verveine ( verbena officinalis, LINN.), appliqués sur le côté douloureux, en attirent le sang; ce qui est confirmé, disent les bonnes femmes, par la couleur rouge des compresses employées.

Tous les médecins (GEOFFROY, Tract. de mat. med. tom. 2, p. 323), savent que l'apparence, qui séduit dans cette circonstance, ne dépend que du mélange de la matière de la transpiration avec le suc de la verveine, et qu'il n'y a pas plus de sang que dans les

urines colorées et imitant du sang, rendues par les per

sonnes qui mangent les fruits du cactier en raquette (1) ou figuier d'Inde, cactus opuntia.

PLUKENET (Amalt. botan., pag. 116) parle d'une plante (2) parasite des Barbades qui rend un suc rouge comme du sang.

(1) Jorst. Dendr., p. 7, §. xv. 4. Poma diuretica comesta urinam provocant et emittere cogunt ad sanguinis colorem. P. 56, 1.^ col. PanNETTI. Voy. aux lles Malouines, tom. 3,

P. 201.

(a) Herba parasitica barbadensis sanguineum liquorem fundens, N. B. L'insuffisance de cette description ne m'a pas permis de déterminer le genre et encore moins l'espèce de cette plante, qui n'est point la Patience sanguine (a) ( Rumex sänguineus, LINN), acclimatée dans quelques contrées de l'Europe, quoique originaire de la Virginie.

Je ne crois pas non plus que Plukenet ait voulu désigner le CROTON SANGUIFLUUM, KunTÉ, du tronc duquel il découle KUNTH, une liqueur rouge comme du sang.

Dict. sc. n. tom. 12, p. 55. Croton sanguinolent.

(a) Geoffroy, Tract. DE MATER. MEDICA. VENETIIS tom. 2, p. 35a §. IV. Lapathum sanguineum. Sanguíneo scatens

succo.

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