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sirop de salp, cette dercertain quarpoitrine, ou de prable campagne

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DIXMANORE !" JANVIER 1832.

On S'ABONNE au Bureau du Journal, place de la Boucherie des Terreaux, à l'angle de la rue Lanterne, n° 7, au 2o étage.

Chez M. BARON, libraire, rue Clermont, n. 5; Arnaud, cab. lit., g. rue de la Croix-Rousse! au café du Grand-Orient, allée Morand; aux 4 Saisons et au Passage du Rhin, à la Guillotière; au café du Soleil-Levant, rue Tramassac; au café de l'Union, place Bellecour ; au café des Trophées, à Vaise; chez M. FALCONNET, rue Tholosan, n. 6; chez MM. BONNARD et ROYERDuras, papetiers, rue Fromagerie, n. 5, et rue Longue, n. 14; et à l'imprimerie du Journal.

L'ÉCHO

Ce J

Le p

ce, est

Et

On

par nu du dép

Les

DE LA FABRI

Journal Industriel

DE LYON ET DU DÉPARTEMENT DU I

Les personnes dont l'abonnement expire le 1" janvier, sont invitées à venir le renouveler pour ne pas éprouver de retard dans l'envoi du Journal.

Une souscription est ouverte au bureau de l'Echo de le Fabriqué en faveur des blessés, des veuvès et des orphelins des trois journées de novembre. Nous en appelons à toutes les ames généreuses, à ces cœurs philantropes qui ont secouru l'infortune jusques sur des rives étrangères et dont l'humanité ne manquera pas de venir au secours de leurs concitoyens malheureux.

n'est

LYON.

LB 1" JANVIER.

Ce jour, lorsque nos manufactures prospéraient, était an jour de fête pour chaque famille; aujourd'hui il ne leur reste plus que de tristes souvenirs. Cependant tout pas perdu, et nous pouvons, ouvriers, chefs d'ateliers et négocians, nous livrer à l'espérance. Avec les institutions qui nous régissent, la France manufacturière peut être encore sans rivale, comme elle peut être, avec le trône des barricades et son drapeau, la première et la plus puissante des nations. Nous croyons, au commencement d'une nouvelle année, pouvoir répéter co que nous avons dit tant de fois : Il faut que tous les hommes se tendent la main; que le passé s'oublie; que l'ouvrier, le chef d'atelier et le fabricant, dont les intérêts sont liés, fassent le sacrifice de tout ressentiment

Les petits o

personnel pour l'intérêt d corde et la confiance sex lement entre des classes d

Pour nous, empruntar a consacré, nous allons s'accomplir pour le bien

Nous souhaitons à M. 1 nistres qu'il connaisse le des ouvriers de Lyon, et

Nous souhaitons à tous glorieux que M. Du Mola

DES OUVRIERS.

Nous souhaitons à M. 1 tialité que commande le surtout que si on lui den blique de la justification il ne la refuse pas; car reil cas on permit la ve que nous ne lui souhaiton peut compter sur la stab

Nous souhaitons au d peut vivre avec ringtpour lui cette somme et nus aux malheureux do doute la misère.

Nous souhaitons que l spéculent point, sur la nattre, afin que chacun

Nous souhaitons que le hontés, vrais parasites et flétris par la réproba

Nous souhaitons aux ouvriers que, par le tarif ou la mercuriale, ils voient enfin cesser cet état de détresse vù l'égoïsme les a plongés.

Nous souhaitons aux philantropes qui, dans des jours de deuil, ont tendu une main bienfaisante aux infortunés ouvriers, que leurs noms nous soient connus, afin que nous puissions les publier et les transmettre à nos neveux comme des modèles d'humanité.

Nous souhaitons que toutes les ames généreuses, dans quelque classe qu'elles se trouvent, se réunissent pour faire cesser toutes les dissensions civiles; dussent les ennemis de la France et de nos institutious en mourir de dépit.

Nous souhaitons que le commerce reprenne toute sa splendeur; que Lyon redevienne, pour la soierie, le magasin du monde, et fasse, par son industrie, la gloire de la France.

Nous souhaitons, enfin, aux journalistes moins de procès et surtout point d'incarcération; car ils ont à souffrir assez d'autres petites tracasscries.

En nous vouant aux intérêts de la classe ouvrierc. en embrassant sa cause, nous nous sommes dit: Elle ne peut rien donner, ni places, ni grandeurs, ni or; nous serons abreuvés de dégoûts, parce que notre voix ne sera pas écoutée; parce que, sortis du sein de cette classe que nous défendons, une réputation éblouissante ne nous aura point devancés. On dira, si nous voulous signaler l'égoïste qui aura forfait à l'honneur, que nous provoquons à la haine; et si, ne consultant que nos cœurs, nous en appelons à l'humanité, à l'oubli du passé, à la reconciliation, on dira que nous sommes pales, sans force, et que la crainte nous inspire. Fidèles à la route que l'honneur nous a tracéc, nous serons les défenscurs courageux des ouvriers, parce qu'ils ont été généreux, parce que nous croyons que cette classe est la plus utile, et peut-être la plus vertueuse de la société.

Nous ne croirons point être påles et sans force, quand en vrais citoyens, en bons patriotes, nous déplorerons les crrcurs qui ont plongé notre cité dans le deuil, quand nous jetterons un voile sur le passé, et quand nous fléchirons le genou sur une tombe renfermant une victime des dissensions civiles, sans nous informer si c'est la dernière demeure d'un prolétaire ou d'un financier........

Nous ne croirons point provoquer à la haine, cu signalant parmi les négocians une minorité insatiable qui sacrifierait les intérêts généraux et ceux même de la patrie à ses intérêts privės; en signalant quelques homines déhontés qui, pour nous servir de l'expression du poète, boivent la sueur au front du proletaire ; hommes avides que la inasse des négocians repousse, et qui ont causé tous les maux dont nous avons été les témoins.

Nous n'avons cessé de réclamer une amélioration du sort de cette classe trop long-temps malheureuse et vraiment digne qu'on s'occupe d'elle : nous l'avons fait avec modération, parce que la menace est toujours illégale, et que nous ne l'emploierons jamais que contre les ennemis de la patric et des institutions qui nous régissent. On nous a répondu que l'ouvrier se créait des besoins fuctices, et un honorable député a dit, à la tribune nationale, que ce n'était pas la misère qui avait poussé les ouvriers de Lyon, puisque la plus mince journée y est de 28 à 33 sous.............. Eh bien ! malgré que nous ayons prouvé le contraire, uous acceptons que la journée soit telle que l'honorable député l'a annoncé, et c'est à nous, pères de famille, que l'on viendra dire qu'on n'est pas dans la misèro avec un parcil gain ! et ce sont des hommes qui, nés dans l'opulence, mènent une vic déli

ciense et engloutissent 100.000 fr. de revenu qui nous tiennent un pareil langage! Nous allo attacher à eux ; notre main va les saisir, ct ce main de fer................ Ils ne nous échapperont poi allons les trainer, malgré eux, dans l'intérieur nage d'un ouvrier: nous allons les traduire à la la misère.......

Ici vous ne trouverez point à la porte une n essuyer les pieds, on serait très-heureux si da rieur on en avait une pour coucher des enfa un coin est un peu de paille, c'est là où ces pauv tures passent les nuits. Onvrez ce meuble, vou y trouver quelques hardes pour préserver ces reux de la rigueur des saisons, ou le pcu de l la propreté exige ? il est vide.............. vous n'y trouve Oh! nous nous trompons, vos yeux ont découv ques papiers épars; ce sont des billets de Piété..... C'est là que tout s'est englouti! c'est a porté pièce à pièce les hardes pour avoir un de pain; mais ces billets ont vieilli, et tout est

Et cet homme, jeune encore, mais pâle et d qui lève sur vous des yeux éteints par l'agonie sere? Il est malade; que ne va-t-il à l'hôpit doute il y serait à sa place. Chez lui un travai huit heures augmente, il est vrai, ses souffrance lui faut gagner de vingt-huit à trente-deur sous pe ter quelques alimens grossiers que ses enfans s' entre eux et dont il se passe, parce qu'il aime r durer la faim que de voir souffrir les innocentes auxquelles il donna le jour.

Et cette femme couverte de haillons? C'est l gue de sa misère; son front est couvert de larmes ont affaibli sa vue ; elle est jeune pourt les souffrances l'ont épuisée, et chaque jour elle vers le tombeau......

Maintenant, hommes stoïques qui, couverts teau, assis à une table splendide, insultez à 1 en disant qu'on peut vivre avec ringt-huit sous vous pouvez nous échapper! Allez oublier au festius l'impression du tableau que nous venons mais ne vous plaignez pas si nous vous appelon

·

Le Constitutionnel du 28 décembre, dans intitulé: Causes politiques des troubles de Lyon passage de la Gazette du Lyonnais, où il est drapeau blanc a paru en effet ; mais qu'il n'en a seul, comme signe de pair, comme drapeau parlen qu'une méprise a produit un massacre. Nous pou mer que ce fait est faux. Nous avons dit, d numéro du 27 novembre, l'exacte vérité ; ce n un drapeau qui parut, mais un mouchoir bl homme sortit de sa poche et agita pour fair combat ; il faillit être victime de cette imprud lontaire, car les ouvriers firent pleuvoir sur lu de tuiles et de balles.

Nous voyons avec peine que le Constitutionne généralement estimé et surtout très-répandu, la publicité de la consistance à des assertions treraient les ouvriers de Lyon comme les i d'un parti qu'ils détestent, et avec lequel il jamais aucun rapport.

Le nommé Fillière, ouvrier en soic, âgé avait été blessé au genou dans les déplorable de novembre. Ce malheureux a succombé à le 27 decembre, et laissé en proie à la plus lation une mè:c chéric et des frères avec

venu par an, us allons nous ct ce sera une

at point; nous érieur du mére à la barre de

une natte pour = si dans l'intés enfans; dans

Es pauvres creae, vous croirez er ces malheueu de linge que trouvez rien.... lécouvert quelIs de Mont-de! c'est là qu'on oir un morceau Hout est perdu... ile et décharné, agonie de la mil'hôpital? Sans n travail de dixffrances; mais il sous pour achefans s'arrachent I aime mieux enocentes créatures

O C'est la compaert de rides; les e pourtant, mais our elle se courbe

ouverts d'un manultez à la misère, uit sous par jour, plier au milieu des us venons de faire ; appelons égoïstes.

e. dans un article de Lyon, cite un ù il est dit qu'un I n'en a paru qu'un mu parlementaire, et Nous pouvons affirus dit, dans notre té; ce ne fut point choir blanc qu'un pour faire cesser le e imprudence invopir sur lui une grèle

titutionnel, journal épandu, donne par assertions qui monme les instrumens lequel ils n'auront

pic, âgé de 22 ans, déplorables journées ccombé à sa blessure à la plus vive désores avec lesquels i

vivait dans la plus étroité amitié. Ce qu'il y a de plus
triste dans cette malheureuse affaire, c'est que cet infor-
tuné, au rapport de la multitude rassemblée aux Bro-
teaux, en face du pont Morand, était sans armes lors-
qu'il fut atteint d'une balle partie de la maison Oriol; ce
qui causa l'irritation spontanée de ses amis qui venaient
déjà d'être témoins de plusieurs faits semblables.

Ses obsèques ont eu lieu à l'église de l'Hôpital, le
28 décembre, à trois heures de l'après-midi. Plus de
quatre cents personnes ont accompagné le convoi, qui
a traversé religieusement la ville pour se rendre au ci-
metière de Loyasse.

Arrivés au lieu du repos, un ancien ami du défunt allait prononcer le discours suivant, lorsque, ému jusqu'aux larmes, il fut forcé de remettre cette tâche à un des assistans, qui ne s'en acquitta pas sans faire partager les sentimens dont il était pénétré lui-même :

<Dans la vive douleur qui m'accable, je fais un grand effort pour prononcer sur la tombe de notre brave et généreux ami Fillière os derniers adieux, et pour témoigner en votre présence les justes et sincères regrets que nous cause sa perte prématurée. Vous savez tous combien sa société était agréable, son caractère doux et paisible, ses manières franches; que son père, sa mère et ses frères sont plongés dans un désespoir d'autant plus cruel qu'il était bon fils, bon ami; qu'en un mot, il possédait toutes les qualités qui sont l'apanage d'un excellent cœur et d'un vrai Français. Des larmes amères me suffoquent quand je songe que c'est pour ainsi dire dans mes bras que cet intime ami a reçu le plomb fratricide qui l'a conduit, après des souffrances aiguës, dans le champ de l'éternel repes où nous viendrons souvent semer de fleurs et arroser de nos pleurs la froide terre qui le couvre.

M. le maire de Lyon, ayant été sollicité pour accor der la permission de crier et vendre dans les rues de cette ville la justification de M. Du Molart, extraite de divers journaux de Paris, a refusé son autorisation, en alléguant que cette justification de l'ex-premier magistrat de notre département n'était propre qu'd rallumer l'incendie. Or, nous demandons à toute personne franche et loyale, où se trouve, dans la défense de M. Du Molart, le germe prétendu d'incendie ? Est-ce que la vérité mise à nu et dévoilée au grand jour ferait peur à M. Prunelle ? Un magistrat quelconque, comme aussi le dernier des administrés, n'ont-ils pas le même intérêt à la connaitre tout entière? Si M. le maire se trouvait sous le poids d'une accusation semblable, relativement à sa gestion administrative, ne serait-il pas satisfait de recourir aux moyens qu'il refuse à l'honneur attaqué d'un premier fonctionnaire dont il a été à même, plus que tout autre, d'apprécier la noblesse, la générosité, le patriotisme, et par-dessus tout, les dangers imminens qu'il a encourus par sa sagesse et sa fermeté? M. Prunelle devrait se rappeler qu'on n'a pas eu besoin de solliciter son autorisation pour débiter dans les rues certain Extrait de Courrier de l'Ain, adressé aux amis de l'ordre et de l'industrie, sur les événemens de Lyon ; on l'a distribué gratis, à la mairie, aux crieurs publics, pour le répandre avec profusion. Cet imprimé, qui est plutôt pour induire en erreur la population que pour l'éclairer sur ce qui s'est passé, n'est qu'un mensonge publié. L'imposture aujourd'hui serait donc seule permise au grand jour, et la vérité forcée de se cacher dans l'ombre !....

3

Le Journal du Comme tient un article dans que la concurrence ét le commerce de Lyon. de soie recues en Ang que, depuis cette deri liennes au marché de qu'en prenant le terme par an; que, pendan qué 2,350,000 livres ; 4,200,000 livres de ce de la soierie n'est pl fields, mais s'étend de l'ile; qu'au moyen droits d'entrée des so accapare les soies de que, par ses inventi forces productrices d qui emploie deux cent pital de 300,000,000 ces mots : « L'indu l'ordre et la paix, ell l'une et l'autre.

Nous prions nos le sur la note suivante d du commerce, et nous ticle ci-dessus que no d'un négociant intére LOND

Une assemblée no nufacturiers en soie d'hui dans Basingha dération la détresse d fisante protection qu contre l'importation Plusieurs orateurs, les droits de pr que fleurir le commerce

sorte qu'en février 18 merce un capital d moins 500 mille ho dustrie à Manchester Yarmouth et d'autre tème du libre comm industrielle. A Noël depuis lors, 47 on importations avec l au commerce angla de la France; la F commerce libre, s' merce de gants n'e plus brillante.

L'assemblée s'est pellera l'attention s actuelle du commer

On lisait dans le

La fabrication tarif entre les fabric

Or, le tarif an nais de travailler e tarif ne le leur perm tien de l'ancien tar

Nous devons dir ce langage, qu'il a

bricans étaient loin d'accepter l'ancien tarif qui était tombé en désuétude et portait les prix des façons presqu'au double de ceux portés au nouveau. L'intérêt des fabricans u'était donc pas d'en réclamer le maintien, puisqu'ils se sont opposés à l'adoption du dernier, quoiqu'ils y eussent apposé leurs signatures. Nous pensons que M. Stéphane Flachat voudra bien revenir d'une erreur que l'éloignement de la localité a seul pu lui faire com

mettre.

Une collecte faite à la manufacture de la Sauvagère, a produit la somme de 71 fr. 15 ceut. Cette somme, rcmise il y a huit jours à notre bureau, a été immédiatetement distribuée aux malheureux blessés des trois journées de novembre.

Une souscription dont le produit est destiné à donner du travail pendant l'hiver aux ouvriers de Lyon, vient d'être ouverte chez M. Laruaz-Tribout, fabricant de dentelles et de blondes, passage des Petits-Pères, n° 9, à Paris. Pour une souscription de 40 fr. le souscripteur aura une robe de dix aunes de gros de Naples. Cette étoffe a été choisie de préférence, parce qu'elle est fabrignée par les ouvriers les plus malheureux. Le souscripteur a le choix des nuances; il trouvera à cet effet des échanges chez M. Laruaz-Tribout. (National.)

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Dans une précédente lettre que j'ai eu l'honneur de vous adresser, j'ai examiné quelle pouvait être, pour la France, l'importance de la fabrique de Lyon, et j'ai indiqué l'établissement d'une prime de sortie pour ses articles, comme pouvant être le seul remède efficace aux maux qui l'accablent depuis si long-temps.

Aujourd'hui, Monsieur, si vous voulez bien encore m'ouvrir vos colonnes, je me propose de présenter quelques nouvelles considérations, et de prouver, à l'appui de mon opinion, que le moyen dont j'ai parlé est également indiqué par le système qu'ont universellement adopté, dans la direction de leur commerce extérieur, toutes les nations commerçantes de l'Europe, sans en excepter la France.

Mais auparavant, je dois enregistrer uu fait qui s'est produit au milieu des débats que vienuent de provoquer encore, à la chambre des députés, les malheureux événemens de notre ville.

M. le président du conseil avait d'abord essayé, dans un premier discours, d'expliquer les souffrances de notre industrie par de vagues généralités, qui cependant n'ont que peu ou point de rapport avec elles, et par des citations qui n'ont point assez d'exactitude. Mais plus tard, dans une occasion où il n'eut pas le temps de préparer ses phrases, cessant d'en dissimuler ainsi la véritable cause, il a enfin consenti à la voir plus simplement, comme tout le monde, dans la concurrence des soieries étrangères. C'est ce fait ou cet aveu qu'il importait à mon desseiu de constater d'abord.

Puisque M. le président du conseil a reconnu que nous avons à l'étranger des concurrens qui nuisent considérablement à l'écoulement de nos soieries, il n'ignore pas, uon plus, quel est l'avantage qu'ils ont sur nous. Il sait, sans doute, que la main d'œuvre chez eux coûte moins que chez nous, parce que leurs ouvriers peuvent vivre à meilleur marché que les nôtres.

Il sait encore qu'ils doivent cet avantage à le vreté, l'argent ayant plus de valeur là où il est p et il doit en conclure nécessairement qu'à é procédés il y a pour nous impossibilité absolu duire au même prix qu'eux.

Dans cet état de choses, il doit lui être évid sans la protection d'une prime, nous ne pouvo avec eux sur les marchés étrangers. Les Ang mêmes, nonobstant leurs machines économi peuvent s'y soutenir antrement, ponr un grand d'articles ; car sans cette ressource qui leur es les nations riches, vaincues successivement på tions pauvres, dans toutes les branches de l'i s'y verraient, à la longue, infailliblement su par elles.

L'on peut donc s'étonner que le gouvernem doit veiller à la couservation des sources de la du pays, n'ait point encore songé à appliquer de la fabrique de Lyon le seul remède qui soulager. Ce remède cependant, qu'il trouve une prime de sortie, lui est manifestement in le système commercial qu'il a adopté, et don ainsi que les droits d'entrée, l'un des grands

La prime et les droits d'entrée, quant à le tats, sont parfaitement identiques; ils ne diff dans leur application, la première devant ag exportations, et les seconds sur les importatio quons cela par un exemple.

Supposez que les draps étrangers entrassent en France; ils y obtiendraient, sans doute , rence sur les nôtres, vu leurs bas prix. Eva millions la somınc qu'ils pourraient alors nous les droits d'entrée, en les repoussant, nous donc celte somme; et la faisant refluer sur n factures, là d'abord elle se distribue par le tra nos fabricans ct nos ouvriers drapiers, puis mains passe successivement dans celles d'a vailleurs, crée par colte circulation une som venus particuliers plusieurs fois égale à elleaugmente proportionnellement les revenus d

Or, tous ces mêmes effets sont exactemen par la prime. Aiusi, appliquée à nos soieri baisserait les prix à l'étranger, en augmen conséquent l'écoulement; et il se pourrait augmentation fût bientôt portée à 10 millio gent entrant donc dans le pays, y suivrai chemin que je viens de décrire, et dans sa menterait aussi de la même manière les rever et particuliers.

Ainsi, dans l'un et dans l'autre cas, pa comme par les droits d'entrée, eTet tout aus produit sur la balance de notre commerce, vité communiquée au travail et à la circulati augmentation apportée dans la richesse et d venus des particuliers et de l'état, enfin iden d'heureux résultats.

La prime est donc un moyen au moins au aussi nécessaire à la prospérité du commerc et à l'accroissement de la richesse publique vent l'être les droits d'entrée. Quoique la beaucoup plus rarement employée, plusieu de commerce en sont cependant favorisées donc en refuserait-on le secours à notre indu sa détresse ? Serait-ce parce qu'elle exige u de la part de l'état ? Mais il est évident, co prouvé, qu'elle lui en rendrait le montant el delà, , par l'augmentation de ses revenus, rés accroissement de capitaux et de travail qu'

à leur pan st plus rare, à égalité de olue de pro

Evident que, uvons entrer Anglais euxOmiques, ne rand nombre ar est offerte, nt par les na

- l'industrie, t supplantées

-nement, qui le la richesse quer aux maux qui puisse les Fouverait dans mt indiqué par dont elle est, nds moyens. à leurs résule diffèrent que nt agir sur les rtations. Explissent librement oute, la préféK. Evaluez à 10 s nous enlever ; nous conservent sur nos manur le travail entre , puis de leurs es d'autres trae somme de reà elle-même, et enus de l'état. ctement produits soierics, elle en ugmenterait par Durrait que cette millions. Cet arsuivrait le même ans sa roule auges revenus publics cas, par la prime out aussi favorable merce, égale acticirculation, même esse et dans les refin identité absolus

moins aussi utile et ommerce extérieur publique que peuique la prime soit plusieurs branches avorisées. Pourquol otre industrie, dans e exige une dépense dent, comme je l'ai ontant et même auenus, résultant d'un ravail qu'elle procu

rerait au pays. Elle ne serait donc véritablement qu'un
prêt momentané à l'industrie.

Ce prêt d'ailleurs serait naturellement à imputer sur
des fonds qui, par leur origine, semblent devoir lui
être spécialement affectés. Tels sont les droits imposés
aux marchandises étrangères. En effet, le gouverne -
ment, dans la proposition qu'il en fait aux chambres,
ne manque jamais de leur dire qu'il n'a point alors en
vue les intérêts du fisc, mais uniquement ceux de l'in-
dustrie.

De ce principe, dont la justesse est incontestable,
rive, ce me semble, l'obligation d'appliquer par privi-
lège le produit de cet impôt aux besoins de l'industrie.
Voilà donc le fonds privilégié des primes, qui est bien
elles.
loin toutefois d'étre absorbé par

Le système commercial suivi par la France indique
donc manifestement au gouvernement une mesure pro-
pre
à relever notre industrie abattue; l'efficacité n'en
est point contestée; elle n'exigerait qu'une simple
avance de l'état, puisque, en augmentant ses revenus,
dans
elle lui rendrait ce qu'elle lui aurait coûté ; enfin,
tous les cas, des fonds lui sont assignés par privilége sur
une certaine branche d'impôts.

Cependant privée d'un secours qu'il serait si facile
de lui donner, la fabrique de Lyon s'affaiblit de plus
en plus dans la lutte inégale qu'elle soutient au dehors.
Voudrait-on donc, au milieu de tant d'autres causes
d'appauvrissement pour le pays, laisser encore tarir ainsi
l'une des sources les plus abondantes de sa richesse ?
Que dans une telle nécessité la fabrique tout entière
élève donc sa voix pour réclamer la seule mesure qui
puisse la préserver elle et la France de cet irréparable
malheur. Qu'oubliant leurs funestes divisions, franche-
ment reconciliés, et déjouant ainsi de perfides combi-
naisons, fabricans et ouvriers réunissent leurs efforts
dans une circonstance où il ne s'agit pour eux tous de
rien moins que de leur ruine.

Qu'ils ne craignent point de voir assimiler leur demande à ces mesures reclamées par l'égoisme des localités contre les intérêts du pays tout entier. Ce n'est point à eux que s'appliquent ces paroles de M. le président du conseil. Plus de 150 millions de revenus, que leur relations extérieures seulement procurent encore à la France dans leur décadence, prouvent suffisamment que tous les intérêts généraux du pays sont ici parfaitement d'accord avec les leurs. Qu'ils montrent donc une juste confiance dans leur cause; qu'ils ne s'abandonnent point eux-mêmes dans un moment décisif, où ils se voient menacés de perdre, avec le plus important de leurs articles, la moitié de leur travail et de leurs affaires. Car ils se tromperaient s'ils se résignaient à cette perte dans l'espérance que ce fût la seule qu'ils auraient à craindre de la même cause. L'on ne peut en effet se dissimuler qu'après avoir enlevé l'uni à la fabrique de Lyon, les pays plus pauvres, qui produiront toujours à meilleur marché qu'elle, attireraient encore à eux insensiblement les divers genres de façonnés; et il n'en saurait être autrement, si l'on persistait ▲ se refuser la seule défense à laquelle, en pareil cas, puissent recourir les pays riches.

La violence de la crise va s'augmenter chaque jour. Nos rivaux qu'avec tant d'imprévoyance, nous avons d'abord laissé grandir si paisiblement, et qui nous sont enfin devenus si redoutables, ajoutent encore sans cesse de nouvelles forces à celles qu'ils ont déjà. Dans ce pressant danger, la fabrique de Lyon se manquerait à ellemême de rien négliger qui puisse l'en garantir. Qu'elle invoque dono l'appui de la ville entière et du départe

ment, qui participent à où tout languit, ou bien en avons un exemple fr la ville, dont la fortune commencement de ses doute, se récupérerait périté.

Que tous les vœux groupant autour d'ellc cours celle dont ils på sort, heureux ou malhe vernement les cham une demande légitime, nimité de tant de voi néraux ne trouveraient térêts de notre malheu J'ai l'honneur d'être, considération,

Votre très-hum

CONSEIL

Séance

La séance a été pré L'auditoire était bien m précédentes; mais, en été appelées, ont génér

M. Gaillard, chef d'a verchon, négociant. Ce que 12 deniers ? ou 3 bourre de soie qu'il f a demandé au conseil très-long-temps, avait bricans. M. le présiden les membres du conseil moins, par suite d'une nion de négocians, le d article était de 18 deni damué M. Reverchon M. Gaillard selon ce q

Le sieur Gaillard s'es Reverchon lui avait fai que la couleur était pas la remplacer, ainsi qu' le dessin à un autre ma

Le sieur Gaillard, d clamé ses frais d'enlace torsage de la pièce cou

Le conseil, statuant a condamné le sieur F gnant les frais faits par Ont comparu ensuite pagne, fabricant.

Le sieur Boferding ava mandarines pour le sieu gnés dans un compte s'élevaient à 42 fr.; le montait à 66 f. Le sieu à l'ouvrier, n'avait plu dépensés pour le monta donc une indemnité.

Le négociant, de so nie par M. Boferding qu'il ne se refuserait adjugerait.

M. le président a ré connaissait l'état de la

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