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A nons, par exemple, après nous avoir cautuleusement donné un tarif, on l'a ravi; je ne dirais pas de force, car on ne le prétendra pas, sans doute!

Nous avions rendu nos armes, et ce n'était pas faute de savoir

nous en servir.

Aussi, ne croyez pas qu'on vous le pardonne jamais.

Citoyens trop confians, il ne nous reste qu'un moyen de salut, c'est de nous unir ensemble par les voies légales, d'une manière indissoluble.

Nous n'avons tous qu'un intérêt, eh bien, tous ensemble ne faisons qu'un!

L'on nous craindra et nous ne craindrons personne.
En uous craignant on respectera nos droits.

Nous avons toujours le même drapeau :

VIVRE EN TRAVAILLANT.

Citoyens, acceptez-vous mon toast?

A la prospérité, avenir du commerce! - A l'amélioration du sort de la classe ouvrière! - Au gouvernement qui fera naître et protégera l'un et l'autre !

Pour être historiens exacts, nous devons dire que ce discours a été interrompu plusieurs fois par des acclamations unanimes. Le sieur Buffard a eu peine à reprendre sa place, chacun se précipitait autour de lui; un des commissaires lui a même sauté au cou, et l'a embrassé avec un enthousiasme indicible.

M. BOFFERDING, chef d'atelier.
A l'union des travailleurs!

Ils se souviennent qu'ils sont hommes, et qu'en cette qualité ils ont droit de faire partie du corps 'social, et d'y tenir une place bonorable. La raison, qui chaque jour fait des progrès, nous promet bientôt ce résultat, lequel contribuera, d'une manière efficace, à améliorer lear position.

Espérons qu'à sa voix puissante les préjugés ́, l'orgueil et l'égoïsme tomberont. L'égalité sociale que l'Echo de la Fabrique a proclamée, ne plus une chimère.

sera

'A l'union de la classe des travailleurs! Elle est ennemie du désordre, car le désordre ne profite qu'aux intrigans, et non aux hommes laborieux qui composent cette classe dont je m'honore de faire partie. Elle sait aussi que le désordre dégrade, avilit et ronge la société, et que point de prospérité, point de bonnes lois ne peuvent avoir lieu en sa présence.

Encore une fois, à l'union des travailleurs! Ce sont eux qui font la force et la richesse des empires; pourtant on les dédaigne tout en admirant leurs immenses et magnifiques travaux. Honte à ces hommes qui feignent ne point comprendre ce qu'ils doivent faire pour ceux qu'ils exploitent! Houte à ces hommes qui ne voient les qualités que dans la fortune, et qui méprisent celui qui n'a que des vertus pour richesse.

L'union fait la force! la force a pour base la modération!

M. MARTIN, compagnon.

A l'union des chefs d'atelier et des ouvriers!

Ils n'ont tous qu'un même but, qu'un même espoir, celui de vivre en travaillant, ainsi ils doivent se rappeler que l'union fait la force, et que la plus grande intelligence, l'accord le plus parfait doivent régner entr'eux; s'il veulent conserver l'espoir d'un avenir plus prospère. Je porte un toast à l'union des maîtres et des compagnons. M. BOUVERY, chef d'atelier.

Messieurs,

Je vous propose un toast:

A la concorde!

Les anciens peuples libres de Rome et de la Grèce, avaient mis la concorde au nombre de leurs divinités, parce qu'ils avaient senti combien il était difficile que cette vertu habitât avec la liberté s'ils n'en eussent fait un devoir religieux; tant que cette divinité bienfaisante régna sur eux, leurs succès tinrent du prodige; aussitôt qu'elle cessa de présider à leurs destinées, leurs malheurs commencerent pour finir qu'après leur entière destruction. Que les terribles exemples du passé nous servent de leçon pour le présent, Messieurs,

que cette fête civique et industrielle que nous célébrons aujourd'hui, nous soit un signal de resserrer d'avantage les liens qui nous unisTM sent. Faisons sur l'autel du bien public le sacrifice de nos haines et de nos répugnances, afin que fortement serrés et compactes, nous puis sions marcher ensemble à la conquête de notre émancipation, c'est alors, Messieurs, mais seulement alors, que nous en serons dignes et que nous l'obtiendrons.

Les convives étant au moment de quitter la salle, M. Falconnet a prononcé le discours suivant :

Messieurs,

Nous ne pourrions terminer dignement cette fête, si nous oublions de soulager les victimes de nos dissentions; elles sont peu nombreuses, mais le plus pressant besoin les accable, leurs infirmités, suites de leurs blessures, les ayantlaissées dans l'impossibilité de travailler pour gagner leur vie.

Messieurs, si nous célébrons aujourd'hui l'anniversaire de l'Echo de la Fabrique, que ce jour soit aussi l'époque de la FONDATION d'une société de bienfaisance qui assurera, pour leur vie, une pension à nos collègues infirmes, des secours aux veuves et aux orphelins.

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Je ne suis ici, Messieurs, que l'organe d'un grand nombre d'entre en proposant qu'une commission soit choisie le plus tôt possible parmi ceux qui voudront bien concourir à cette œuvre philantropique, à l'effet d'en régulariser les travaux, mes collègues et moi nous en appelons à votre humanité. Nous espérons que notre xoix sera entendue et que chacun de vous voudra bien, dès ce jour, déposer son offrande. Ce discours a été écouté avec une attention religieuse. Un triste retour sur le passé a préoccupé un instant l'imagination des convives: des larmes ont sillonné des visages d'hommes. Ces larmes sont précieuses pour l'humanité. L'orateur lui-même était excessivement ému, de nombreux applaudissemens lui ont bientôt prouvé qu'une vive sympathie existait entre ses camarades et lui. Nous avons lieu d'espérer que le vœu émis par M. Falconnet sera réalisé, et qu'il n'aura pas en vain plaidé la cause des victimes d'une époque déplorable.

Immédiatement après, la salle du banquet a été évacuée dans le plus grand ordre. La collecte, au profit des victimes de novembre, a été faite par deux des commissaires; elle a produit la somme de 64 fr.. qui a été remise à M. LADORY, président, pour en faire la distribution. M. Labory a prié MM. Perret et Moine de s'adjoindre à lui pour cette mission, ce qu'ils ont accepté avec empressement.

Ainsi s'est terminée cette fête prolétaire. Un grand enseignement en ressort. Le peuple est digne de la liberté; et s'il la réclame avec force, il en use avec sagesse. Le peuple sait obéir aux hommes de son choix, et ceux-ci n'oublient pas qu'ils sont les égaux de ceux qui les ont élus. Point de morgue, une franche cordialité, le besoin de l'anion, l'attente d'un meilleur avenir, une soif d'instruction, voila les sentimens qui animaient cette réunion d'ouvriers. Mais il faut le dire, ceux qui croiraient qu'un bien-être matériel satisferait le vœu de la population, se tromperaient gravement. Les intérêts moraux sont mis par elle sur la même ligue; et pour être vrais, nous devous ajouter que nous avons entendu réclamer avec autant d'énergie peut-être l'exercice des droits politiques inhérens à la qualité de citoyen. C'est une idée platement aristocratique d'avoir dit que le peuple avait donné sa démission, nous pouvons assurer qu'il ne nous est rien apparu de semblable.

Nous devons nous féliciter de la conduite prudente de l'autorité qui n'a fait aucun déploiement de force insolite, des dragons seulement étaient prêts à monter à cheval mais ils n'en ont pas eu besoin. Au moment de potre séparation un maréchal-des-logis "de gendarmerie est venu demander le nom du président du banquet, on s'est empressé de lui le donner, et sur son observation que cette fête avait eu lieu avec beaucoup d'ordre et s'était terminé de même, il lui a été répondu « que partoit où la force armée n'intervenait pas et laissait le peuple user librement de son droit de souveraineté, aucun désor dre n'avait lieu.» M. le maréchal-des-logis n'a rien répondu et s'est retiré pour aller sans doute méditer la vérité de cette maxime.

Cette fête fera époque dans l'histoire du prolétariat; elle servira aussi à placer le journalisme au rang qu'il mérite et qu'il obtiendra; enfin, comme nous l'avons dit dans le programme, ELLE OUVRIRA UNE ÉRE NOUVELLE, car un caractère particulier et original_ne saurait lui être dénié; le banquet des actionnaires de l'Echo est le premier qui a lieu sous les auspices du journalisme et de l'industrie unis ensemble, se prétant un mutuel secours.

IMPRIMERIE DE PERRET, RUE ST-DOMINIQUE, N. 13,

BERGER.

LYON.

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DE LA FABRIQUE,

Journal Industriel et Littéraire de Lyon.

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De quelques propriétaires contre les ouvriers de Lyon. Nous vimes cette pétition dimanche dernier sur le Procurseur, mais nous y fimes peu d'attention. Le lendemain l'ayant encore vue dans le Courrier de Lyon, nous conçumes quelques doutes sur son innocuité, et bientôt nos doutes furent levés en lisant quelques lignes plas haut une note ironique et ensuite la pétition ellemême. Le Précurseur a ait été victime d'un guet-à-pens et le Courrier s'en applaudissait, ainsi qu'on rapporte que satan s'applaudit du mal qui arrive aux hon mes, Nous nous empressons de prémunir tous les propriétaires sages et honnêtes contre cette pétition incendiaire. Nous appelons aussi sur elle l'attention des vriers, afin qu'ils sachent ce qui se machine contre eux et puissent faire entendre leur voix lorsque le débat sera ouvert.

Le but de cette pétition est de demander un changement dans la répartition de l'impôt des portes et fenêtres; 2o dans la procédure au recouvrement de loyers et expulsion de lieu.

La première partie n'a été mise en avant que pour servir de passeport à la seconde, ou peut-être parce que les propriétaires se sont apperçus que cet impôt

vexatoire (1) était presque toujours à leur charge quoique inis par la loi à celle des locataires.

Le rédacteur de la pétition se hâte d'arriver au second point, le seul qu'il avait en vue, et voici comment il débute :

On s'est plaint vivement de la lenteur et de la cherté des poursuites, double abus qui les rend inefficaces. Mais nulle ville peut-être n'en a souffert plus que Lyon. Les maisons occupées par les ouvriers y sont divisées en plusieurs petits appartemens lonés à des prix modiques, et garuis par le mince mobilier du locataire. Le terme expire, celui, ci refuse-t-il de payer? Il fant l'y contraiudre par les voies ordinaires, c'est-à-dire perdre un délai de six semaines ou deux mois, dépenser cent quatre-vingts à deux cents francs pour un loyer qui, la plupart Ju temps, est d'une bien moindre valeur. Les meubles vendus, dont le locataire fait d'avance disparaitre la meilleure partie, couvrent à peine le quart des frais, en sorte que le propriétaire est frustré de sa créance, et donne encore au gens de justice deux fois plus qu'elle ne vaut. Aussi, reenle-t-il presque toujours devant cette série de sacrifices qui l'auraient bientôt ruiné. Ne pouvant obtenir le paiemeut qu'il réclame, il demande au locataire de lui rendre son appartement; mais, fort des vices de la loi, le locataire exige une quittance définitive, quelquefois une indemnité de déplacement. Il en est qui s'obstinent à conserver les lieux loués, et se moquent par d'ironiques promesses de l'impuissance du proprietaire : ou, s'ils lui cèdent, c'est pour profiter ailleurs de l'impunité dont la loi couvre la violation du contrat de bail.

Non seulement ces faits menacent les propriétaires d'un désastre prochain, mais ils corrompent les mœurs publiques, en accoutumant une classe jusqu'ici LABORIŁUSE ET HONNETE, å se jouer de sa parole et à dissiper en folles dépenses le prix d'un loyer qui ne lui appartient point. La pratique du mal est contagieuse. S'il est permis de ne point payer de loyer, pourquoi acquitterait-on davantage les autres dettes? Il est bien plus commode d'employer son salaire en parures et en plaisirs; et puis, le travail n'est plus indispensable, ou peut donc en secouer le fardeau. Peu à peu, des habitudes de mauvaise foi et d'oisiveté remplacent le respect des engagemens et l'activité, et ces habitudes n'enfantent que le désordre et la misere. De tels malheurs eussent eté préveaus par une législation plus ferme qui, en permettant au proprié taire d'obtenir ce qui lui est dâ, cût forcé le locataire à ne point oublier ses devoirs.

Il faut s'arrêter un instant après cette longue diatribe contre la classe ouvrière.

Tant de fiel entr -t-il dans l'ame d'un banquier Sans doute il faut que le loyer soit payé comme toute auire dette, en vérité, si les pétitionnaires s'étaient borués à demander un changement dans la procédure, nous aurions été de leur avis, mais pourquoi ces déclamations furibondes. Si trop souvent le loyer n'est

(1) L'Echo a traité la question de l'impôt des portes et fenêtres

dans son numéro 29.

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pas payé, on en trouve sans chercher bien loin, deux
causes, 1 la cherté des locations; 2° la misère du
peuple.

La CHERTÉ DES LOYERS; personne ne niera que les
propriétaires pour augmenter leur fortune ont établi
les prix de loyer de leurs maisons sur un tau exagéré.
Tant pis pour eux si ce taux exagéré est devenu factice, le
mal porte ordinairement en lui-même son remède: pro-
priétaires commencez par réduire vos prix exhorbitans,
vous pourrez alors choisir vos locataires et vous serez
plus sûrs du recouvrement. L'humanité vous en faisait
un devoir, votre intérêt va vous en faire une nécessité;
louez à tel prix que bon vous semblera ces maisons de
campagne où la richesse insulte la nature elle-même
en contemplant oisivement le laborieux agriculteur.
Louez encore à haut prix ces magasins où le luxe s'étale
avec complaisance; mais ne loue qu'à un prix juste et
raisonnable, la boutique de l'honnête industriel, l'appar-
tement du chef d'atelier dont l'existence est précaire, la
mansarde du prolétaire dont la vie est déjà déplorable.
C'est dans le taux trop élevé des locations que se trouve
le mal, l'un des plus grands qui rongent la société. Aveu-
gle qui ne le voit pas! Une loi de 1807 a bien pu fixer
l'intérêt auquel le capitaliste devait prêter son argent
au commerçant, au simple particulier, et une loi ne pour-
rait pas fixer le taux des loyers, et pourquoi pas ? Le lo-
gement, si je puis m'exprimer ainsi, est une denrée de
première nécessité, il en faut à tout prix, et dès lors la
loi doit intervenir comme elle intervient dans les espè-
ces semblables et peut-être avec plus de raison (1). Les
prolétaires attendent cette loi, et la pétition à laquelle
nous répondrons, en appelant l'attention du législateur
sur cette question déconomie sociale, hâtera peut-être
cette loi bienfaisante, ainsi le mal qu'a voulu vous faire
la classe propriétaire tournera à votre avantage, malheu-
reux prolétaires!

Le second motif de la difficulté du recouvrement des
loyers EST LA MISÈRE. Ai-je besoin d'insister là-dessus.
La crise commerciale qui depuis trois années a diminué
la prospérité de la France, a vivement froissé notre cité
qui doit sa richesse à ses manufactures. La classe ou-
vrière n'a lutte contre le besoin qu'a force de travail, etc. »
Voila ce que les auteurs eux-mêmes, de la pétition, ont
dit en commencant, mais ils se sont lassés bientôt de
ce langage juste et modéré, et pour satisfaire leur
haine aristocrate ils ont cessé d'être vrais, ils ont
abordé le champ de l'injure. Le prix d'un loyer qui ne
lui appartient pas, disent-ils, en parlant de la classe ou-
vrière, est dissipé en folles dépenses, en parures, en plai-
sirs, et cette classe, JUSQU'ICI laborieuse et honnête; ap-
prend à se jouer de sa parole jusqu'ici. Pesez bien ce
mot, lecteurs, c'est le pendant d'inhabiles et tracassiers
(3). On comprend de quelle officine, de quel cloaque
sort cette pétition, nous savons maintenant d'où est venu
le commissionnaire furtif qui l'a jetée dans la boîte du
Précurseur ou déposée dans ses bureaux. Ah! laissez,
hommes riches, le pauvre se débattre contre la misère
qui l'accable, cessez d'insulter à cette misère. Le prix
de ce loyer qui vous est dû, on le sait, n'a point été
dépensé follement en parures, en plaisirs, mais il a été
porté au boulanger dont la dette est encore plus sacrée

(1) On pourrait prendre pour base l'étendue des lieux loués. Cette loi serait plus juste que celle précitée de 1807 qui n'a été conçue que dans un intérêt d'aristocratie ainsi que nous l'établirons dans un article paochain.

(3) Voyez Echo n.° 51 du Courrier de Lyou incorrigible.

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Nous avons reçu de M. FRANCOIS, Masson, n° 29, une lettre qui hea et par laquelle il propose que, pr des victimes de novembre, il soit tion de 60 centimes par métier, p

(4) Partout, dans nos lois, le pauvre est trie à la propriété. On voit bien que d propriétaires, et qu'aucun prolétaire ne fa Les auteurs du code civil ne s'en sont nume disait au tribunal: Le riche est cet arbre de remparer d'une triple haie. L'industrie est m sa part; qu'elle n'oublie pas le proletaria, temps plus ou moins éloigné, subir le sert s possédées.

nées. Il souscrit pour six métiers, au cas que sa proposition soit occeptée.

Nous croyons que cette proposition, que du reste nous soumettons à nos lecteurs, éprouverait des difficultés dans son exécution. C'est pourquoi le comité de surveillance de l'Echo, dans sa séance du 30 octobre dernier, a adopté le projet de souscription présenté par M. Falconnet, au banquet du 28 dudit, et qu'on trouvera ci-après.

PROJET DE SOUSCRIPTION MENSUELLE

EN FAVEUR DES VICTIMES DE NOVEMBRE 1831.

Le comité de surveillance de l'Echo a pris en considé.. ration l'appel fait par M. Falconnet, à la suite du banquet de dimanche dernier, en faveur des victimes de la lutte déplorable qui cut lieu l'année dernière, entre les négocians et les ouvriers. Assurer des secours à des citoyens mutilés, devenus incapables de gagner leur vie, rendre plus douce la condition des veuves et des orphelins privés de leurs appuis naturels, telle est la seule pensée qui l'anime, et dont nous nous rendons avec empressement l'organe. Cette pensée n'a pas besoin d'être développée ni revêtue des formes oratoires du langage; nous l'exprimons simplement de la même manière que nous la concevons; nous faisons un appel à tous les hommes généreux dans quelque classe de la société qu'ils soient placés, à quelque opinion qu'ils ap

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propositon; ces deu mes du concours pu aucune des condition

En cet état il ne r miner et à verifier condition du concou mots sont les suivan

N. 3. Tissericier arachnéen; n.° 7 pol

soyer; n. 15 bombi rien; n.o 19 pamph socrinier; n.° 25 soi seritisseur; n.o 38 b

De ces divers mot dition dont s'agit d travaux de l'ouvrier

N." 4 tisseur; n." 12 tissutier; n.° 191

Trois de ces mots (arachnéen et pamp d'une étymologie sa

pas pouvoir être ad en dehors des idées que d'une manière s tique. Je crois qu'i dans la langue vulg

Arachnéc fut une défier Minerve et n la changea en araig

particument. En conséquence, à compter de ce jour, Pamphila, de Pli

nous ouvrons un registre sur lequel seront inscrits tous ceux qui voudront se soumettre à une cotisation mensuelle de vingt-cinq centimes, dont le mode de recouvrement, la durée et l'emploi, seront réglés par une future commission.

Cette souscription sera close le 1er janvier proch...n. A cette époque nous convoquerons les souscripteurs pour prendre les déterminations qu'ils jugeront convenables. Lo gérant, BERGER.

Suite du rapport de M. Marius CHASTAING,

Sur le concours etc. (v. no 53). Pour vous fixer sur l'adoption du mot que vous cherchez pour remplacer celui de Canut, il convient ce me semble, vu le grand nombre de ceux qui vous sont proposés, de procéder par voie d'exclusion afin de ne délibérer, que sur celui ou ceux qui vous paraîtront propres à remplir le but que vous vous êtes proposé.

:

Pour marcher avec ordre dans cette investigation il faut bien se pénétrer que le mot qui doit remplacer celui de Canut doit avoir les qualités suivantes et dans cet ordre 1° être simple; 2 cuphonique; 3° complet: simple il doit n'être qu'un mot composé de peu de syllabes; cuphonique, il doit être agréable et facile à prononcer: complet, il doit désigner suffisamment l'ouvrier en soie actuel qui tisse alternativement toutes sortes de matières. Parlant de ces bases, je vous propose d'exclure les mots cotés sous les n"s 11, 16 et 22 proposés par MM. Cheneval, Charnier et Topin pour défaut de simplicité je pense devoir aussi vous proposer de repousser pour défaut d'harmonie les mots cotés sous les no 1. 2, S, 9, 10, 13, 21, 27, 28, 29, 30, 31, 32: 33, 31, 35. 37, 39 et 40 et proposés par MM. Meziat, Cornillon, Cl. B.... t, Leborgne; anonyme, veloutier, Thevenin et Gulliot.

Quant à M. Labory, qui a proposé le mot de Cunut. enregistré sous le n° 23; et M. Correard qui a fait la même

d'ouvrer la soie. Voila les bases su fils, se sont appuye mots.

Le nom de polym Bitry, qui le propos tre qui est sous vo tissu, trame, brodo emploie tont cela traite divers sujets,

Si vous n'adoptez tera à comparer le

omnitisseur propos par N. Renigu, le 3 mandez mon avis je Enfin, Messieurs. des combinaisons q au sens complet du phonie; si vous po s'occuper de la dés l'ouvrier en soie fa classe des ouvriers cercle s'agrandit. V tous se rapportent logies à peu-près j La soie en latin se dont le nom latin Voici ces douze

No 5, tissoie
No 14, tissoye
No 17, tissoye
No 18, tissoiri

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J.. H.. Guillot.

N° 20, bombitisseur idem N° 38, bombycinaire idem Une dernière combinaison s'offre, c'est celle qu'un anonyme qui signe un veloutier a détaillée avec esprit dans la lettre ci-jointe, et qui consiste à prendre pour racine du mot nouveau, à former le mot technique et connu de soie, et de lui donner une désinence également connue et en usage, et d'appeler par conséquent l'ouvrier er soie: soix rinier, soix rineur, soIz riniste. (N° 24, 25 et 26).

En résumé j'appellerai votre attention spécialement sur les mots suivans:

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N° 26, soieriniste seritisseur.

N° 36,

Quant au mot de polymithe, trop savant pour être adopté, la langue française devrait se l'approprier pour s'en servir dans le langage poétique; je pense qu'avant de prendre une détermination aussi grave que celle que la grande majorité de vos collègues attend de vous, vous voudrez entendre les concurrens eux-mêmes et recevoir les lumières d'une commission que je vous propose de nommer à ce sujet. (1)

Je vous demanderai la permission de faire insérer dans le journal, à la suite de ce rapport, 1o la lettre de M. Labory sur le mot canut; 2° celle de M. Bitry sur celui de polimythe; 3° celle de M... veloutier sur les divers mots qu'il a proposés de soierinier etc. Je pense que l'impression des autres lettres serait inutile. Votre commission aura à cet égard son libre arbitre.

AU RÉDACTEUR.

J'ai cru, Monsieur, que c'était une plaisanterie que

votre concours ouvert pour trouver un nom euphonique, dites-vous, à la classe générale des ouvriers en soie. Je vois avec peine que vous y persistez: pourquoi donc, enfans ingrats, rougirions-nous du nom que nos pères nous ont laissé! pourquoi cette susceptibilité, pour mieux dire, cette pruderie? Qu'a donc de désho norant le nom de canul? qu'importe que ce soit par raillerie ou autrement qu'on nous le donne? Par lui-même un mot n'a rien de fâcheux.

Appelons-nous CANUTS et soyons CITOYENS.

Votre concours à mon avis est inutile, et son but est oiseux; ce n'est pas de trouver un nom à notre profession qu'il faut vous enquérir, permettez-moi de vous le dire, mais bien des améliorations à notre état social. Je me suis laissé dire que dans une ville qu'on appelait Bydes sance, et qui était assiégée par une armée ennemie, moines qui l'habitaient discutaient gravement une question théologique; pendant ce temps l'ennemi prit la ville, et les moines allèrent en esclavage continuer leur lumineuse discussion. Sans remonter à une époque éloignée, sous le consulat de Bonaparte, on discuta beaucoup sur l'importance relative des mots citoyen et Monsieur; et pendant ce débat, la république périt (1). Serions-nous, par hazard, à notre insu, dans une position analogue.

(1) Cette commission a été nommée, (Voy. no 52.)

(1) Cela me rappelle également la querelle qui eut lieu entre Fenélon et Bossuet, au sujet de laquelle on lit ces vers que j'ai retenu :

Dans ces débats fameux, où deux prélats de France,
Semblent chercher la vérité :

L'un dit qu'on détruit l'Espérance,

L'autre que c'est la Charité;

C'est la Foi qui périt, et personne n'y pense.

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Le mot polymithes (urtos) polymitus ferrandinier, pour désigner la classe géné

Quoi qu'il n'y ait point de synonymes pa que deux langues se trouvent dans la mêm et les mots nouveaux d'une langue sont jusqu'alors Ferrandiniers a été regardé ce y ait une grande différ

en soi, quidéré mol collectif, a été adop

d'avoir plusieurs mots pour une idée, et des mots particuliers pour toutes les ide entre elles. On juge de la richesse d'une pensées qu'elle peut rendre, et non par de la voix. Or les mots : Ferrandinier, sc qu'il ne s'agit que de faire entendre l'idé sans en exclure les idées accessoires, peu tement, puisqu'ils sont tous propres à entendre. Mais ils ne peuvent être empl générale, puisque chacun d'eux a une ̊ftingue de l'autre.

La classe générale des ouvriers en soie gnée par le terme polymithes que je pro mot je trouve plusieurs significations, te broderie, et par cela même me paraît le p des ouvriers en soie, sous la dénominatio Cette expression est une synccdoque, o nymie, puisque je donne une significatio quatre particulières.

J'ai l'honneur d'être, etc.

Monsieur,

AU MÊM:

Désirant concourir pour la fixation d'u générale des onvriers en soie, voici ce q Puisque par le mot soieries l'on ente d'étoffes de soie, je pense que de ce ter ment dériver celui qui doit désigner en les fabriquent. Conséquemment, ou de soierineurs ou soierinistes. On dirait soi. dit spécialement satiniers, rubaniers, Soierineurs pourrait se dire comme on neurs, etc., et soierinistes comme on di etc. Les deux premières terminaisons sa adoptées dans les mots appellatifs des o eu ter me semble la plus euphonique ; et la plus noble.

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