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La Mode et l'Echo de la Fabrique.

La Mode est un journal légitimiste qui fait les délices du faubourg St-Germain, comme le Corsaire ceux du quartier latin. L'Echo de la Fabrique, journal des prolétaires, suit une ligne bien différente; il est mal vu an parquet et dans les salons; on l'accuse de tendance républicaine, voire même d'esprit anarchique; ceux qui Faccusent de la sorte sont de très braves gens qui, par ignorance, Dieu nous garde de dire par mauvaise foi, confondent la république qui est un gouvernement régulier avec l'anarchie qui est l'absence de tout gouvernement. L'Echo occupe, dans la mauvaise presse, une place qui s'agrandit chaque jour, ce dont le benin Courrier de Lyon enrage. Or, vous qui ne croyez pas à l'alliance de la république et du carlisme, vous demandez ce qu'a de commun l'Echo de la Fabrique avec la Alode! Vous allez voir les actionnaires de l'Echo, ayant cru devoir célébrer, par un banquet, l'anniversaire de la fondation de cette feuille bousingole, comme dit la France Nouvelle, de ce journal de la busse presse, comme dit l'honnête Courrier, se réunirent, le 28 octobre dernier, en une fête de famille, du genre de celles dont M. Couderc a répudié l'honneur. Des toasts furent portés. L'un d'eux, par M. Berger, notre gérant, a arrêté les regards de la noble dame.

"

Ce chef d'atelier avait dit : « L'aristocratie nobiliaire « a fait semblant de disparaître pour faire place, momentanément, à l'aristocratic financière, non moins "accablante et non moins tyrannique que la première. » La Mode approuve ces paroles, voila la ressemblance. Mais elle ajoute (1) L'Echo en viendra bientôt à convenir que l'on fait moins long-temps antichambre chez un Crillon ou chez un Montmorency, que chez M. le baron de Fincourant et M. le marquis de Sacoche.

Voici la différence: Echo ne veut faire antichambre ni chez Crillon ou Montmorency, ni chez MM. Fincourant et Sacoche; et de ce qu'il blâme les derniers, il Le fart pas en conclure qu'il approuve ou regrette les premiers. L'Ecko est l'ennemi de toutes les aristocraties. Il n'en reconnaît qu'une, ceile du talent: il l'honore et Festime, parce qu'elle ne froisse aucun intérêt, et il désire qu'à elle seule soient attribuées les fonctions sociales, afin de pouvoir respecter ce à quoi il doit obéir. Ceci seit dit pour l'édification de tous. M. C.

DE LA CAISse de prÊTS.

Cet utile établissement, dont les avantages commencent à être compris, peut être regardé comme la sauve-garde de l'indépendance des chefs d'atelier. Sans doute les immenses bienfaits que cette caisse est destinée à rendre, u'ont pas été compris par l'auteur de l'article: Je crains les Grecs et leurs présens (voir YEcho, no 37), surtout en disant qu'il n'y a que les intriguans qui se présenteront. Il aurait dû craindre d'insulter à la misère des honnêtes gens qui sont forcés d'y avoir recours, et qui ne sont mallicureusement que trop nombreux. La seule crainte que l'on peut raisonnablement avoir, sur l'efficacité d'un établissement semblable, c'est, ainsi que je l'ai dit dans un précédent article, c'est la prévision que les fonds ne soieut pas assez considérables, pour faire des avances à tous ceux qui les réclameront.

(!) Voyez la Mode, 8 décembre, page 251. (Les deux Aristocraties.)

Tout en convenant qu'il ser vriers ne fussent jamais dans l l'on pourrait dire, et avec plu vriers seraient aujourd'hui pl cans ne leur avaient jamais fa

En remontant à la renaissa l'époque où les Jacquards fu fabricans faisaient des avand ouvriers, afin qu'ils pussent di la fabrication des étoffes faço mécanique, la supériotité de plifiant la main d'œuvre, en Notre cité, alors seule en p verte, eut, sans discontinuer croissant de ses étoffes. Pen main d'œuvre était des deu maintenant, et les ouvriers n mander des avances; on le temps que de l'ouvrage, et le çons leur permettait de se lic tard, les fabricans ne firent spéculation, c'est-à-dire, po et s'attacher les ouvriers, qui n'ayant plus la même facilité de la diminution du prix d leur dépendance, et travailla dessous du cours des autres tiraient ainsi plus que l'intérêt faites. L'on fut bientôt de m mitée de créer des ateliers, visions, livra le chef-d'atelier discrétion des fabricans. Ceux commerce que sous un seul concurrence, ne calculèrent] sur la diminution des salaires

C'est alors que l'exploitatio leurs cut lieu dans tous les ports, et que l'on en vint jus sc montra dans toute sa lai vriers à travailler de 18 à 2 vailler plusieurs nuits, pour five, et souvent uniquement pouvait aller les forces d'u souvent dire de gaité de c quoi que nous avons diminué gagnent presqu'autant, ils fo plus qu'ils ne faisaient.

L'homme raisonnable, l'ho voir s'établir un pareil syst joug de la concurrence des concurrence étrangère; il fut Les événemens de novembre plosion, la misère des ouvr France au monde entier. E hommes philantropes se SCF de ce despotisne orgueilleu tout son poids sur cette cl vailleurs, dont l'industrie s vers, et qui est la gloire et Ils songèrent donc à soulag population, à les prévenir reux, ils sollicitèrent du gou l'établissement de cette cais facilitàt le père de famille, que depuis long temps ils n'o fabricans, ces derniers ayan d'en faire à des hommes, d titude que leur bénéfice ne I

nvenant qu'il serait désirable que les ou sent jamais dans la nécessité d'emprunter, dire, et avec plus de raison, que les ou. nt aujourd'hui plus heureux, si les fabri avaient jamais fait des avances.

Lant à la renaissance de notre fabrique à
les Jacquards furent mis en activite, le
saient des avances considérables à leurs
qu'ils pussent disposer leurs métiers pour
des étoffes façonnées; au moyen de cede
la supériotité de cette invention, en sin
ain d'oeuvre, en augmentait les produits.
alors scule en possession de cette décou
sans discontinuer, un écoulement toujours

ses étoffes. Pendant plusieurs années l
re était des deux tiers plus élevée q
et les ouvriers n'étaient pas obligés de de-
avances; on leur en offrait en meny
e l'ouvrage, et le prix raisonnalle des f
rmettait de se liquider prompiement. Plas
oricans ne firent plus des avances que pz
c'est-à-dire, pour multiplier les atele.
les ouvriers, qui, étant leurs débiteurs, t
la même facilité pour se libérer, par suiz
ution du prix des façons, restaient dans
ince, et travaillaient pour eux, mème zo
ours des autres maisons. Les fabricans re-
plus que l'intérêt des avances qu'ils avt
fut bientôt de mal en pire. La faculté -
er des ateliers, dépassant toutes les par
a le chef-d'atelier, le 1ère de famille à
s fabricaus. Ceux-ci, ne considérant plas
ue sous un seul point de vac, celui de la
ne calculèrent plus les Lécices
tion des salaires."

- que l'exploitation de la classe des tra
dans tous les sens, sous tous les rap-
e l'on en vint jusqu'aux mencers. L'egena
ans toute sa laideur, l'on réduisit les er
ailler de 18 à 20 heures, et mène at
eurs nuits, pour terminer l'ouvrage à jost
went uniquement pour connaire jusqua
les forces d'un ouvrier. L'on entendai
de gaité de cœur, par ces messieurs,
sayons diminué de moitié les façons, is
qu'untant, ils font un quart d'outrage a
faisaient.

raisonnable, l'honnête fabricant, genit
un pareil système, mais placé sk
oncurrence des siens, bien plus que de la
étrangère; il fut forcé de suivre le torrent
ens de novembre ont révélé, par leur es-
misère des ouvriers de la seconde ville de
onde entier. Exemple terrible! Quelque
antropes se sont émes de pitié à la v
isne orgueilleux et brutal, qui pesait é
ids sur cette classe intéressante de tra
ont l'industrie sert au luxe de tout l'rai-
est la gloire et la richesse de la France.

donc à soulager les souffrances de notre à les prévenir même. Dans ce but gené licitèrent du gouvernement un fonds pour nt de cette caisse, qui, sans l'humilier. ère de famille, en lui faisant des arances ong temps ils n'obtenait plus de la part des es derniers ayant depuis long temps cess des hommes, desquels ils avaient la cettur bénéfice ne pouvait plus les nourrit

Lorsque l'on s'est trouvé en butte à tant de vicissitudes, il est naturel que l'on accueille tout avec défiance, et que le cœur serré de la triste position à laquelle l'ouvrier se voit réduit, on imite le malade qui appelle un médecin, et refuse d'abord le remède qu'il lui prescrit. Ainsi quelques-uns ont pu voir dans cette caisse, un piége, une nouvelle dépendance. Mais, revenus de leur erreur, chacun désirera le remède, e comprendra qu'un établissement semblable, dont le besoin se faisait imperieusement sentir, est dicté par Thumanité; que les bienfaits qu'il peut rendre scront immenses; il est le signal d'un avenir plus prospère. L'état devenant ainsi le commanditaire de l'industrie, le créancier des travailleurs, entend bien, sans nul doute, leur donner les moyens de se liquider par le produit de leur travail, il entend bien que les salaires soient assez élevés pour cela, et que les charges qui les écrasent soient diminuées; autrement ce ne serait que retarder la banqucroute de l'industrie, et la catastrophe, devenant alors inévitable, n'en serait que plus désastreuse et peut-être irréparable.

Ayons donc plus de confiance dans l'avenir. Celte caisse, raffermissant le crédit de l'industrie qui semblait perdu, préservera de la ruine un grand nombre d'ateliers. Que Finaction à laquelle ils se sont trouvés réduits, serve d'exemple à ceux qui seraient tentés d'en établir dans un moment où ils sont trop nombreux. Car, en supposant que notre industrie reprenne dans quelques temps une activité extraordinaire, les ateliers et les métiers ne manqueront pas, mais bien les bras pour les faire mouvoir, un grand nombre d'ouvriers s'étant vus forcés de changer d'état ou de s'expatrier. Les chefs d'ateliers que les circonstances forcent à cmprunter à la caisse, ne doivent point en rougir; ce n'est point eux qui sont la cause de leur dénuement, ce n'est point eux qui ont dirigé l'industrie, mais bien leurs prétendus chefs naturels, qui, subissant euxmêmes par leur isolement, le joug du commissionnaire, ils n'ont eu d'esprit de calcul que pour satisfaire leur ambition, sans s'inquiéter du mal auquel ils livraient la société. Tout a été sacrifié par eux à ce principe de concurrence locale et illimitée, que l'on osait qualifier de libéralisme, de liberté commerciale, et qui n'est en réalité que la force brutale, l'exploitation du faible par le fort, du pauvre par le riche. Le gouvernement précédent sacrifia tout à ce système, qui, en y regardant de près, est une des causes de sa chute. Il s'était aliéné l'esprit du peuple, seul fondement de la stabilité des empires. Notre misère ne date pas d'aujourd'hui, mais de plusieurs années, et c'est ce qui la rend plus difficile à extirper.

Non, il ne saurait exister de susceptibilité, de honte d'emprunter à la caisse en donnant sûreté. Le chef d'atelier, au contraire, devra se glorifier d'y avoir du crédit, aussi bien que le négociant se glorifie d'avoir du crédit à la banque et sur la place. Il n'y a aucune différence entre avoir un livret chez un fabricant, ou un effet de commerce en circulation.

Cet établissement naissant doit donc être entouré de la bienveillance de toutes les classes de la société, et principalement des chefs d'ateliers à qui elle est destinée. Les propriétaires, les capitalistes, les négocians et marchands de comestibles, pour qui elle est un gage de sûreté et de sécurité pour l'avenir, doiveut donc s'empresser d'en augmenter le capital; c'est non seulement une œuvre philantropique, mais bien de l'argent placé à gros intérêts. L'aisance du peuple ne fait-elle

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M. Méziat a dit, du mot soierinier, ce qu'il eût pu dire seulement du mot soyeur (si un tel mot eût été proposé) en effet, soyeur donnerait plutôt l'idée de l'ouvrier qui file les cocons, que de celui qui emploie la soie filée, et diversement préparée, à faire les étoffes (souvent mélangées d'autres matières tissables) connues sous le nom générique de soieries, mot que j'ai prétendu devoir être celui d'où devait naturellement dériver le terme appellatif des ouvriers qui les fabriquent, et par conséquent j'ai proposé soierinier, soierineur et soieriniste, en faisant remarquer que ces trois désinences étaient celles le plus généralement employées en pareils cas.

Nul, je pense, n'a encore réfléchi que si l'on n'adopte pas le mot soierinier, ou l'un des deux autres, il faudra nécessairement exclure de notre langue celui de soierie et son pluriel, afin d'éviter une anomalie choquante.... En effet, si l'on nous désignait à l'avenir, par le uom d'oriantalin (de M. Beaulieu, par exemple), ne devrait-on pas alors donner à notre industrie celui d'orientalinerie, et à nos produits le même nom au pluriel, et ainsi des autres, sous peine d encourir le reproche d'inconséquence?....A propos du mot orientalin, un plaisant m'a dit que ce terme desorienterait bien du monde.... En effet, je doute qu'il pût donner à beaucoup de gens l'idée de la chose que l'on voudrait par là exprimer. Il en serait de même des mols omnitisseur, polytisseur et autres du même genre, qui ne pourraient jamais être universellement entendus ni adoptés que par un peuple de savans. Pour en revenir à M. Méziat, je dirai que son observation sur le mot tisseur est pleine de justesse, et qu'elle est également applicable à celui d'etoffier.

Quant au mot canut ou canmu, en faveur duquel M. Beaulien nous a promis de se mettre en frais d'érudition, et qui a fait écrire à M. Labory une lettre passablement étrange; j'avouerai ingénument qu'il m'a toujours paru être, non pas une épithète injurieuse, mais simplement un terme d'innocente raillerie donné et reçu comme tel. Ainsi, pour les autres professions, nous avons les termes de gniafre, merlan, mitron, pique-prunes, etc. (dans la langue parlée seulement), sobriquets dont jamais nul individu ne s'est sérieusement ni hautement qualifié.

Se livre qui voudra à de savantes recherches pour déterrer l'étymo logie d'un vieux mot ou sobriquet; libre encore, à qui en aura le loisir de conserver pour lui une tendresse affectueuse; quant à moi, j'ai pensé qu'il n'était pas nécessaire d'aller chercher si loin (au risque de ne rien trouver) ce que l'on pouvait si facilement et si certainement se procurer si prés! Je suis de l'avis de ceux qui désirent qu'on en finisse avec toutes les vieilleries qui n'ont pour elles d'autre mérite que celui là (si c'en est un); j'ai pensé aussi que le plus ou le moins de précision d'nn terme n'influait pas beancoup sur l'avancement de la science, ou le développement de l'industrie qu'il devait servir à désigner !..... Je m'en tiens donc tout bonnement à l'un des mots que j'ai proposés, comme dérivant naturellement du terme générique soierie, persuadé que jamais les conseils du bon sens ne sont à dédaigner; et qu'en toutes choses, c'est toujours à ce qui vient de là, que le plus grand nombre finit par donner son adhésion.

Veuillez agréer, Monsieur le rédacteur, l'assurance de ma parfaite considération. RAOUL, veloutier.

CONSEIL DES P

Audience du 1

(PRÉSIDÉE PAR

L'audience a été très cou heures du soir, elle n'a p demie.

La plupart des causes app actes d'apprentissage.

Le sieur Gallien, fabrican au sieur Mounier, imprimeu 124 fr., au lieu de celle de

MM. Mermier et Valançot gocians, ont été condamnés de la dame Ballet, contre Martin contre le second.

Nous ne saurions trop no gligence, si c'en est une, o plus probable, de certains paraître sur les invitations d comparution, ils causent un vriers. Nous reviendrons su

La pétition suivante, rev grand nombre d'ouvriers, pa où elle sera présentée à la

Ceux qui voudraient y a prévenus de passer aa bur heures précises.

PÉTI

A M" LES MEMBRES DE LA Messieurs,

Les soussignés, chefs d'a des villes de Lyon, la Croi

Ont l'honneur d'appeler vo tion des plus vitales de leu dépend l'existence de leurs

La crainte que l'Anglete ferme ses marchés à nos p l'existence de plus de vingt la misère, et que ce débouc porte à joindre nos sollicitat

Cette rupture, dans les ruinerait l'industrie la plus anciennes de France, et u qui s'y rattachent. Il dépen la détourner, non seulement cun sacrifice, mais en le dé crasent, et en lui ouvrant

Depuis l'époque où l'Angle nos exportations se sont éle par année; et ce débouch mations qui n'existeraient pa il compense celui de l'Aller treint, et la consommation bas prix de nos étoffes, depuis quelques années.

a

Nos exportations pour la raient que s'accroître, par u rapport avec les besoins et pays.

C'est pour arriver à cet en appelons, Messieurs, à

Ecoutez les plaintes de l'A et semblent l'écho de celles l'Angleterre demande que v

CONSEIL DES PRUD'HOMMES.

Audience du 13 décembre,

(présidée par M. PUTINIER.)

nce a été très courte. Commencée après sit soir, elle n'a pas dépassé sept heures

art des causes appelées étaient relatives à da prentissage.

Gallien, fabricant, a été condamné à parer Mounier, imprimeur sur étoffes, la somme de u lieu de celle de 146 fr. qu'il réclamait. ermier et Valançot, et le sieur Fournier, e-nt été condamnés par défaut, sur la demande ne Ballet, contre les premiers, et du ser ntre le second.

e saurions trop nous élever contre cette nisi c'en est une, ou cette tactique, ce qui est pable, de certains négocians de se refuser i ur les invitations du conseil. Par ce défaut de on, ils causent un préjudice notable aur onus reviendrons sur ce sujet.

tion suivante, revêtue de la signature du mbre d'ouvriers, partira lundi soir pour Paris, ra présentée à la chambre des députés. ui voudraient y apposer leur signature s de passer aa bureau; demain, avant deu écises.

PÉTITION

MEMBRES DE LA CHAMBRE DES DÉPUTÉS.
essieurs,

ssignés, chefs d'ateliers et ouvriers en soie,
de Lyon, la Croix-Rousse et la Guillotière,
nneur d'appeler votre attention sur une ques
plus vitales de leur industrie, et de laquel
existence de leurs familles.

nte que l'Angleterre, par répresailles, marchés à nos produits (ce qui anéantir de plus de vingt mille ouvriers déja dans et que ce débouché soutient encore), nous ndre nos sollicitations à celles du commerce. pture, dans les transactions commerciales Findustrie la plus nationale, l'une des plus de France, et un grand nombre de celles tachent. Il dépend de vous, Messieurs, de er, non seulement sans imposer au pays a ce, mais en le délivrant des chaînes qui le t en lui ouvrant des sources de bien-être. l'époque où l'Angleterre a accueilli nos étoffes tations se sont élevées à plus de 25,000,000 ; et ce débouché entretient des consom ui n'existeraient pas, ou iraient à l'étranger: se celui de l'Allemagne, maintenant très res la consommation intérieure qui, malgré He nos étoffes, a considérablement diminué elques années."

la Grande-Bretagne ne pour
ortations pour
s'accroître, par un traité de commerce, en
wec les besoins et les productions des de

ur arriver à cet heureux résultat que nous ns, Messieurs, à votre patriotisme éclairé les plaintes de l'Angleterre, elles sont justes nt l'écho de celles des travailleurs de France; re demande que vous lui donniez les moyen

de nous payer, autrement que par la contrebande, le produits qu'elle achète de nous.

Ces moyens, Messieurs, il est facile et même urgent de les lui donner, en déclarant, ainsi qu'elle le fit pour nous, en 1826, que toutes les provenances d'Angleterre entreront en France, moyennant un droit temporaire assez élevé, pour préserver d'un coup trop rude quelques branches d'industrie, et assez bas pour empêcher la contrebande, qui ruine le commerce régulier, frustre le trésor de ses revenus, et démoralise les populations qu'elle fait vivre hors la loi.

Notre industrie ne saurait donc être sacrifiée à aucune autre; car elle ne demande pour tout secours et tout privilége que la liberté.

Il n'est pas un homme, dans nos pauvres ateliers, qui ne comprenne qu'un pays ne peut rendre sans acheter. Si ce principe est aussi vrai pour vous que pour donnez donc à la France, qui a besoin de vendre pour nourrir et occuper ses enfans travailleurs, les noyens d'acheter; et pour cela, levez les prohibitions qui entravent le commerce et l'industrie.

nous,

Par cette mesure, vous augmentercz prodigieusement le produit maintenant insignifiant des douanes, avec cet accroissement de recettes, vous pourrez satisfaire aux vœux et aux besoins du peuple qui, de toute part, demande avec instance l'abolition des impôts indirects, qui écrasent les travailleurs.

Pour nous, Messieurs, nous comprenons si bien que le temps des privilèges est passé, que nous conseutons volontiers à la libre sortie des soies de France, dont le privilége nous donnait un grand avantage sur nos concurrens. Nos frères du midi, doivent être libres d'aller vendre leurs produits par tout le monde comme nous devons l'être d'acheter le blé, le fer,. la houille, le coton, la laine, etc., où nous le trouverons à meilleur marché.

Messieurs, vous êtes tous propriétaires ou industriels, alors vous éprouvez comme nous le besoin de la paix, et vous devez comprendre que les moyens les plus sûrs de la rendre durable, c'est de multiplier les relations d'intérêt matériel d'homme à homme, de ville à ville, de peuple à peuple; or, comment pouvez-vous l'espérer avec des douanes trop élevées et des prohibitions qui parquent et isolent les peuples, les empêchent de lier, d'entretenir et d'étendre leurs relations, par l'échange mutuel de leurs produits et de leurs industries.

Nous savons, Messieurs, combien vos momens sont précieux; mais la question que nous vous soumettons est de la plus haute politique; c'est celle du travail, c'est-à-dire, de la vie intérieure et extérieure des peuples, enfin de l'existence de notre populeuse cité.

5

MM. Falconnet, Sordet, Riboud, Brisson et Reverchon, de la section de fabrique; MM. Laucas, Pitrat, de celle de dorure; MM. Rollet, Nant, Tissier et Jubié, de celle de chapellerie, sont sortis par la voie du sort, et cesseront leurs fonctions de prud'hommes le 1er janvier prochain. M. Chenard, fils ainé, de la section de chapellerie, a donné sa démission pour la même époque.

Tous ces membres sont rééligibles.

En ce qui concerne les sections de dorure et chapellerie, nous avons lieu d'espérer qu'on appliquera, à leur élection, le même mode qui a été suivi pour celle des prud'hommes composant la section de fabrique.

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troisième, pour fixer l'époque à laquelle les sommes confiées à la poste, et nou retirées, seront acquises à l'état.

Seance du 3 décembre.-M. Devaux a déposé une proposition de loi sur la responsabilité des ministres. Elle a été prise en considératiou dans la séance du lendemain.

Idem. L'adresse de la chambre, en réponse au discours du roi, a été votée par 233 députés, contre 119. A ces 119 opposans, il faut ajouter M. Audry Puyraveau, qui a écrit au National qu'il avait refusé de voter; et MM. Arago, Baudet Dulary, Cesar Bacot, Bioche, Comte, Reynaud, Coulman, Clausel, Daunou, Mallye, Baudet Lafarge, ErLest Girardin, Lascase père, Legendre, Portalis, Perraud et Subervic, qui ont suivi son exemple, ou étaient absens.

Seance du 4 décembre. - Uae proposition de M. Gouin, relative à l'amortissement, a été rejetée.

Seance du 8 décembre. - Trois douzi mes provisoires ont été votés. Sur 562 votans (la chambre se compose de 432 membres), il y a eu 213 pour, et 117 contre.

Seance du 19. La proposition de M. Demarçay, tendante à ce qu'il soit nominé autant de commissions spéciales qu'il y a de parties distinctes au budget, a été adoptée sur le rapport de M. Lefebvre.

Idem. M. d'Argout, ministre du commerce, a présenté trois projets de loi : le premier, pour régler les attributions des conseils genéraux de départemens; le deuxième, relatif à l'organisation municipale de la ville de Paris; le troisième, relatif aux secours à accorder ax vainqueurs de la Bastille.

CHAMBRE DES PAIRS.-Seance du 10 décembre.-Le C. Cornudet a fait une proposition de loi relative aux bieus communaux.

M. Humann, ministre des finances, a présenté le projet de loi des trois douzièmes provisoires, adopté par la chambre des députés. -Le même a présenté un projet de loi pour la garantie des versemens faits au trésor. (On sait que les projets de loi peuvent être indistinctement portés à l'une ou à l'autre chambre.)

-M. Barthe, ministre de la justice, a présenté 1o un projet de loi relatif à l'état de siége à établir dans une commune, en temps de paix; 20 un projet de loi pour faire cesser les conflits existans entre les no1aires et les commissaires-priseurs.

-M. Rigny, ministre de la marine, a présenté un projet de loi sur l'admission au service de l'état des marius qui n'out servi que sur les bâtimens de commerce.

Budget. Le budget, présenté pour 1853, monte à 1,132,626,618 francs.

Garde nationale. Il résulte d'un rapport de M. d'Argout, travail infiniment précieux, et da à M. Imbert, chef de division, que la totalité des gardes nationaux monte à 5,729,032, savoir 3,781,26 portés sur le contrôle ordinaire; et 1,947,846 sur le coutrole de réserve.

MM. Petetin, rédacteur en chef du Précurseur, et Eugène Dufaitelle, homme de lettres, auteur d'un article républicaiu inséré dans le Précurseur, ont été acquittés par la cour d'assises le 4 décembre. -Le 5 décembre, le procès de la Glaneuse a été, sur la demande de M. Granier, renvoyé aux assises prochaines.

- Le 6 a eu lieu la clôture des assises.

-Une ordonnance du roi, du 26 octobre, distrait de la ville de la Croix-Rousse: 1° la section St Clair; 2o la section de Seriu, et en fait deux communes séparées.

-M. Groguier, professeur à l'école vétérinaire, vient de publier une brochure intéressante sous le titre de: Notes pour la brande manufacture de Lyon.

Uue sociéte symphonique vient de s'organiser, et commencera ses débuts le 23 de ce mois."

-Le u° 120 de la Glaneuse (mardi 11 décembre) a été saisi. -M. Monier, auteur du prolétaire, et d'une caricature capable de faire rire M. P...... lui-mênie, a été arrêté le 13 de ce mois, comme prévenu d'avoir présidé un club à Caluire.

Nous espérons que son arrestation n'interrompra pas le cours du Proletaire, journal dout le 1er no a paru le 9 de ce mois.

Pendant que le gouvernement, sortant d'une longue et coupable apathie, nomme une commission pour aviser aux moyens d'établir, en France, des colonies agricoles destinées à améliorer le sort du peuple, de simples particuliers meitent la main à l'œuvre d'une manière aussi hardie que ncuve. D'un côté, les saints simoniens viennent, à pied, comme de pauvres prolétaires, pour tra

vailler avec nos artisans, et com ple, l'émancipation des travaill auquel nous applaudirions de t idées mystiques ne venaient, ma si..... Mais ce n'est pas la notr eux.... Le monde profite des er C'est un enfant insouciant et cou les ténèbres comme en plein jou Fourrier, ce philosophe inconnu tel, qu'il laisse derrière lui ses Simon. Il commence le grand ce lanstère (Voyez l'Echo n° 44). craint pas de recevoir le démen neur à ceux qui se sont associés générer, non plus d'une manièr tériellement, la classe souffrant

M. Baudel-Dulary, député de Devay, agronome, élève de M. M priétaires de 500 hectares (qui Condé-sur-Vesgres, près Houda ciélaire, une société anonyme po Paris, viennent de former, sous rain, une exploitation agricole, merciale, suivant les principes d

La colonie sociétaire publiera sous le titre de la Réforme ind compte de cet intéressant établis pérer! Le nom de M. Fourrier hommes.

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Corrolaires d'économ

1. La richesse est l'excédent des produ 2. L'aisance est la juste balance des pro 3. La pauvreté est l'insuffisance des pro 4. La valeur des produits n'est que le autre dans l'estime des consommateurs.

5. Pour la facilité des échanges on a r signes qui, ou bien, sont de simples con monnaies, ou bien possèdent une valeur in métalliques.

6. Un homme qui ne posséderait que de un homme riche et heureux; un état au même genre de richesse, pourrait être le

7. Voila pourquoi l'économie privée n former ses produits en signes ayant cours.

8. Mais l'économie publique doit viser tiel est d'obtenir autant de produits au besoins et les goûts des administrés. Ave on accroit son numéraire; avec ce numér des autres pays, et l'on facilite chez soi le

9. Les produits qui se livrent à la conso sources; de l'agriculture qui les engend manipule.

10. Le commerce, est pour ainsi dire griculture et de l'industrie.

11. Quand le commerce au lieu d'opér plus que sur des signes, c'est-à-dire quand i ce n'est plus qu'un jeu dévorant, qu'une of chances peuvent bien enrichir un particu ment propres qu'à appauvrir un état.

12. De l'agriculture provient l'aisance, 13. C'est un luxe coupable que celui luxe bien entendu, n'est que l'aisance emb

nomiste. Pourquoi chercher à affubler d'un 14. L'agriculture doit fixer en première qui meurt de faim. Nourrissez le d'abord.

Ces corrolaires d'économie pul d'un ouvrage que le savant et co RASPAIL, que nos lecteurs conn moyens de continuer ses travaux vient de publjer, du fond de s

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