On ajoutera, pour les frais de poste, a c. par Numéro pour le département, et 4 c. hors du département. Les lettres et paquets devront être affranchis.

ON S'ABONNE :

Au Bureau du Journal, de 9 heures du matin à 5 heures

du soir, tous les jours non fériés ;

Chez M. Baron, libraire, rue Clermont, no 5 ;

Au café Orssière, place de la Croix-Rousse ;

Au café du Grand-Orient, allée Morand;

Aux 4 Saisons et au Passage du Rhin, à la Guillotière ;
Au café du Soleil-Levant, ruc Tramassac;

Au café de l'Union, place de Bellecour;

Au café des Trophées, à Vaise;

Chez M. FALCONNET, rue Tholosan, no6;

Chez MM. Bonnard et Royer-Dupré, papetiers, rue Fromagerie, no 5, et rue Longue, no 14;

Et à l'Imprimerie du Journal.

NOTA. Dans un de nos premiers N", nous ferons part du projet de fondation d'une maison spéciale de commerce par actions, établissement pour lequel s'offrent de souscrire la plupart des principaux propriétaires de la ville et des faubourgs.

Nous croyons faire plaisir à nos lecteurs en leur mettant sous les yeux une copie de l'adresse qui a été présentée à M. le Préfet par la commission nommée par les chefs d'ateliers et les ouvriers réunis.

Monsieur le Préfet,

Les Chefs d'ateliers, Fabricans d'étoffes de soie, unies et façonnées de la ville de Lyon et de ses faubourgs, viennent, par notre organe, vous prier d'agréer leurs sentimens respectueux et réclamer de votre paternelle sollicitude tout l'intérêt que mérite leur position.

Depuis long-temps, Monsieur le Préfet, cette partie industrieuse et intéressante de la population de cette ville, confiée à votre administration, souffre, en butte, par sa postion sociale, à des tracasseries sans nombre dans l'exercice de son industrie; et le moment est venu où, cédant à l'impérieuse nécessité, elle doit et veut chercher un terme à sa misère.

Loin d'elle, Monsieur le Préfet, l'idée d'arriver à son but par des voies violentes et illégales: la classe ouvrière, éclairée de jour en jour par le flambeau de la civilisation, n'ignore pas que ce n'est que par l'ordre et la tranquillité qu'elle obtiendra cette couliance, base fondamentale du commerce, qui lui assure par son travail une ressource à ses besoins journaliers, et lui donne les moyens de pourvoir au soutien de sa vieillesse.

Le court espace d'une simple adresse ne nous permet pas. Monsieur le Préfet, de vous détailler tous les abus dont nous avons à nous plaindre, ni les moyens que nous proposerons pour les détruire. Mais si, contre toute

attente et toute justice, nous étions trom espoir, nous nous reservons de les co mémoire où nous déroulerons, aux yeux toyens, toute la turpitude d'un trop gr négocians sans pudour, avec lesquels n rapport; pour la fortune desquels nous dev prolongeons, bien avant dans la nuit, un rougissent pas de diminuer journellement le

les

C'est dans ce but, Monsieur le Préfet, Ouvriers, Fabricans de la ville de Lyon et ont choisi deux d'entr'eux, par quartier, commission chargée de recueillir tous le qui concernent leur industrie et les moyen nombreux abus, par la création d'un Ta ment qui seront discutés et réglés par P Cette commission, composée de gens [ et la confiance de leurs mandataires et de vous est un sûr garant que l'ordre et blique ne seront pas troublés, et le mo dopté par elle lui fait espérer qu'elle arr obstacle, au résultat qu'elle se proposc de la justice et de l'équité.

Sachant, Monsieur le Préfet, à que possédez, à juste titre, l'affection de vos vous supplie d'apporter votre médiation les débats qui vont s'ouvrir, et d'accord intéressées la même protection qu'elles m

Confians sur votre amour pour tout ce q de l'humanité et à l'harmonic qui doit es ports de toutes les classes de la société vous notre espérance et vous supplions o du plus profond respect avec lequel no d'être,

Monsieur le Préfet.

Vos très-humbles et obe

Les Membres composant le bureau chefs d'ateliers de la ville de 1 BOUVERY, président; FALCONNE GUILLOT, LABORY, ROZIER, MAÇ

MAREL, CHARnier, Bonna

M. le Préfet a répondu aux Membre avec toute l'affection et la bienveillance Magistrat qui sait apprécier la position classe ouvrière. Il l'avait déjà, a-t-il ass ses projets d'amélioration, en sollicita un fonds de 4 à 500,000 fr. pour éta prêt, où les ouvriers trouveraient un temps de disette et de manque d'ouvra

DIMANCHE 30 OCTOBRE 1831.

N° 1.

1

ON S'ABONNE au Bureau du Journal, place Neuvedes-Carmes, n. 14. à l'entresol, de 9 heures du matin à 5 heures du soir;

Chez M. BARON, libraire, rue Clermont, n. 5; au café du Grand-Orient, allee Morand; aux 4 Saisons et au Passage du Rhin, à la Guillotière; au café du Soleil-Levant, ue Tramassac; au café de l'Union, place Bellecour; au café des Trophées, à Vaise; chez M. FALCONNET, rue Tholosan, n. 6; chez MM. BONNARD et ROYERDUPRE, papetiers, rue Fromagerie, n. 5, et ruc Longue, n. 14; et à l'imprimerie du Journal.

Le prix de l'

ce, est de

1 fr. 2 3 fr. P

6 fr. P

Et 11 fr.

On ajoutera par numero po du départemer Les lettres et

VINGT-CINQ OCTOBRE 1831.

fut

Ce fut le 8 octobre qu'une commission improvisée des chefs d'ateliers et des ouvriers commença ses opérations. La réunion du 10 ne fut qu'une séance préparatoire, dans laquelle on maintint la formation du bureau, composé d'un président, d'un secrétaire et de quatre membres, qui avaient été élus le 8. Les commissaires de chaque quartier, réunis, le 15, au nombre de 80, nommèrent, par la voie du scrutin, un président, un vice-président et quatre secrétaires, qui déclarèrent la commission constituée. Une commission de quatre membres, prise dans son sein, chargée, le 14, de la rédaction et de la présentation de l'adresse à M. le préfet, en même temps que vingt-deux commissaires s'occupèrcnt, pour les divers genres de fabrication, divisés en huit parties, de la fixation d'un TARIF AU MINIMUM, du prix des façons, en prenant pour base le mille de fils à la chaîne, la réduction des peignes et le mille de coups de trame. Le 16, les différentes rédactions d'adresse furent lucs en assemblée générale, et la majorité se prononça en faveur de celle faite par M. Bernard, et présentée à M. le préfet par le président, à la tête de la députation. M. le préfet les accueillit avec une bonté toute paternelle. Il leur assura qu'il n'ignorait point la trop grande misère qui pesait sur la classe ouvrière, mais qu'il ferait tout ce qui serait en son pouvoir pour en améliorer le sort; qu'il les convoquerait le plus tôt possible pour discuter, contradictoirement avec MM. les négocians, la base et la fixation du tarif.

Cette première réunion eut lieu le 21. Elle fut présidée par M. le préfet, assisté des maires de Lyon, de la Croix-Rousse, de Vaise et de la Guillotière, de la chambre du commerce et de quelques membres du conseil des prud'hommes. Sur l'observation de MM. les négocians présens, qu'ils n'avaient aucun mandat pour traiter avec la commission des ouvriers,

Les petits ont pâti d

M. le préfet fit remarquer que les été consentis par un nombre bie des ouvriers répondirent unanin était fait, qu'ils avaient reçu un commettans pour ne traiter qu merce, munis des mêmes pouvoi tesse de ce raisonnement, et M.I convocation de MM. les négocian bref délai, à l'effet de nommer 1 fait le 24.

Le 25, à onze heures du matin réunion des deux commissions, de près de 80,000 ouvriers, dont la fabrication des étoffes de soie. un discours de M. le préfet sur l' et le bien qui devait en résulter.

Le discours terminé, les com catégories d'articles, et après des quatre heures, les tableaux faits mission des ouvriers, furent sig MM. les négocians, à la satisfact

La séance levée, la multitude f de la préfecture; M. le préfet, milieu d'elle et lui adressa quelqu sur l'ordre et la tranquillité qui a réunions, en l'invitant à mainte la exempte de reproches. Ce dig interrompu par les cris mille fois vive notre père! L'enthousiasme al larmes d'attendrissement coulèr Cette époque, on peut le dire a plus belles inscrites aux fastes de Du Molart, devenu à jamais célè térité.

ES SOUFFLETIERS.

POPELINES FAÇONNÉES, COURANTS POUR GILETS ET COURANTS DIVERS.

bouts

de 100 90 à 100 110 à 120

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