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présent mois, approuvée le 21 par M. le préfet du Rhône, relative aux abonnemens militaires de 1852,

Donnons avis:

Que les abonnemens militaires pour l'année 1852, au moyen desquels les habitans de la ville de Lyon seront dispensés de loger les troupes de passage et les militaires voyageant isolement, seront ouverts a l'Hôtel-de-Ville, dans le bureau attenant à celui des logemens militaires, savoir;

Pour la division du nord, depuis le 30 janvier jusqu'au 13 février inclusivement, de 9 heures du matin à une heure de l'après-midi.

Pour la division du midi, du 15 février au 25 du même nois:

Pour la division de l'ouest, du 26 février au 9 mars prochain, aux mêmes heures que ci-dessus.

Le prix de la rétribution volontaire et facultative pour l'habitant qui voudra user du moyen qui lui est offert, est fixé ainsi qu'il suit :

Les habitans non imposés à la contribution personnelle et mobilière, et ceux imposés à la contribution personnelle seulement, payeront.. 2 fr.

Ceux imposés à la contribution personnelle et mobilière, de 7 fr. à 18 fr. 99 c. Ceux de 19 fr. à 21 fr. 99 c.

7

Ceux de 22 fr. à 51 fr. gg c.

Ceux de 3a fr. à 441 fr.

99 c.

99 99.

Ceux de 4a fr. à 56 fr.
Ceux de 5 fr. à 66 fr.
Ceux de 67 fr. et au-dessus.

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13

Nous saisissons cette occasion pour rappeler aux personnes qui, en 1831, ont pris des abonnemeus cxtraordinaires pour les troupes de cantonnement (abonnement qu'il ne faut pas confondre avec celui de passage, qui a livu tous les ans et que nous annonçons aujourd'hui ), que le reliquat provenant de cet abonnement extraordinaire, s'élovant à la somme de 27,364 f. 18 c., sera rendu aux ayant - droit au prorata de la somme que chacun d'eux aura versée.

Aussitôt que le décompte sera fait, un second avís annoncera l'époque du remboursement, ainsi que lieu où il sera effectué.

Fait à l'Hôtel-de-Ville de Lyon, le 28 janvier 1832. Le maire de la ville de Lyon, PRUNELLE.

MAIRIE DE LA VILLE DE LYOS.

Conseil des Prudhommes de Lyen.

Nous, Maire de la ville de Lyon,

Vu l'ordannance du Roi, du 15 janvier 1832, sur l'organisation du conseil des prud'hommes;

Vu les art 4 et 11 de l'arrêté de M. le préfet de ce département, portant:

Art. 4. Pendant les cinq jours qui suivront la publication de la liste des chefs d'ateliers, électeurs du conseil des prud'hommes, tout individu omis pourra présenter sa réclamation à la mairic.

Dans le même délai, seront admises à la mairie les réclamations contre les individus indûment portés sur cette

liste

Art. 41. Les formes et les délais prescrits par notre présent arrêté, seront observes à l'égard de la liste des marchands-fabricands.

Donne avis

Que les réclamations seront reçues. à la mairie, all

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On lit dans le Semaphore de Marseille :

De la science dans ses rapports avec l'in La volonté de l'homme se manifeste på par l'action : il y a en lui intelligence et f considéré isolement ou dans ses rapports hommes. Les sociétés ont donc deux sor l'activité spirituelle et l'activité matérielle à se satisfaire par la science et par l'indus de ce qui précède que ces deux formes sociale étant deux expressions différente principe, doivent avoir entre elles une c me. Il ne peut pas plus exister d'industri que de savans sans industriels. Ils parce deux le même cercle d'idées : l'un pense, Le premier se sert du second pour matéri ceptions, et le second du premier pour la matière. D'où vient donc qu'on rencor savans qui s'isolent du monde, néglige ment des ateliers et se trouvant seuleme la poussière de leurs cartons? Qui compr ment pourquoi il est des industriels pren lui dont le 'angage matériel est une raiso richesse scienti'ique? e; d'autres qui, s'i voir besoin de rien apprendre, répugner an homme sacant beaucoup, mais n'e pourquoi, su tout, il en est certains craig à l'égal de la peste ou de toute autre malad Certes, le fait reconnu, la question poséc sans à méditer et à résoudre. La société quiert de la cause du divorce éclatant qu en soupçonne l'injustice ; et en effet qu'es sée privée de sa traduction matérielle, pouillée d'inspiration?

La corrélation intime entre la scienc est si saisissable, qu'il est difficile de ment, le principe nettement posé, on v le contraire se réaliser chez les hommes. compte de ce fait bizarre, il faut remor examiner quelle était dans le passé la l'industric et de la science dans la so Comblons pour un instant l'abime qui la féodalité, renouons la chaîne des teu s'il est possible, les conséquences de cet pour l'ordre social actuel,

Parallèlement à la société spirituelle élevée la société temporelle de la féodalité. cipe, l'une toute pacifique, l'autre tout gitimes toutes deux à leur époque, et grands services à l'humanité, l'égalité para l'égalité sociale, et la hiérarchie fë une équitable relation entre le travail du tection du puissant. Peu à peu l'une et l'

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■ avec l'industrie.

nifeste par la pensée et ence et force, qu'il soit rapports avec les autres deux sortes de besoins, matérielle, qui trouvent ar l'industrie. Il découle - formes de la politique différentes d'un même les une connexion intil'industriels sans savans Ils parcourent tous les in pense, l'autre exécute. ur matérialiser ses conier pour donner la vie à on rencontre encore des , négligeant l'enseigneseulement à l'aise avec ui comprendra pareilleriels prenant en pitié ceune raison inverse de la es qui, s'imaginant n'arépugnent à se frotter à mais n'exécutant pas ? ains craignant la science tre maladie contagieuse? stion posée, sont intéresLa société présente s'enclatant quila frappe, elle effet qu'est-ce que la peoatérielle, et l'action dé

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de leur essence. L'envahissement et la conquête devenus
mobiles de la société temporelle, le régime de la guerre
y fut établi. D'autre part, l'église fut envahie par les in-
térêts matériels, et la lutte fut aussi son partage. Alors
guerre partout. La constitution civile fut la guerre : guerrc
avec corps d'armées, guerre en champ clos, guerre au
nom de Dieu, guerre en Sorbonne, guerre aux écoles; cha-
cun, noble ou vilain, prêtre ou laïque, clerc ou maître,
bachelier ou docteur, prenait rang sous une bannière
hostile. La science elle-même avait son cachet d'anta-
gonisme. Et s'il se rencontrait des savans véritables, c'é-
fait retranchés derrière la grille du couvent ou la haute
muraille de l'abbaye. On conçoit en effet le besoin de se
reléguer qu'éprouvaient les hommes livrés aux médita-
tions pacifiques de la science, loin de la guerre, sous
toutes les formes et partout. Ainsi séquestrée, la science
ne pouvait éclairer l'industrie, et les grands hommes de
l'époque se rejetaient dans les conceptions les moins ap-
plicables en apparence aux réalisations matérielles. Il
eut fallu pour cela méditer sur les besoins des hommes
que les savans délaissaient avec colère.

Et l'industrie elle-même, que pouvait-elle être alors
au milieu de ce conflit d'armes de toute espèce? hormis
celle du sabre, de la lance et des grands chemins, il
n'en existait point d'autres, si ce n'est en quelque coin
obscur d'atelier gardé par le secret. Quel bes in pou-
vaient-ils éprouver de la science les industriels que pro-
tégeait leur petit nombre ? Les producteurs vivaient
clair-semés dans le peuple, les destructeurs étaient par-
mi les heureux de naissance. Qu'on s'imagine l'industrie
au berceau, avec ces convulsions continuelles, ces in-
dustriels rares, sans union et sans force; de quel poids
pouvaient-ils être dans la balance vis-à-vis d'une société
fortement organisée, qui, de morale qu'elle était d'a-
bord, devint ensuito la plus immorale de toutes ? Peu à
peu néanmoins le nombre des travailleurs allait crois-
sant; quelques localités devinrent manufacturières : mais
à l'industrie dans son enfance il fallait pour grandir des
précautions multipliées, des priviléges, et des prohibi-
tions à l'avenant; et les producteurs, devenus plus nom-
breux, sentirent le besoin de s'unir et d'opposer leur
nombre à la puissance brutale des seigneurs isolés du
moyen âge. De là les corporations, et par suite les ju-
randes et les maitrises. C'est ici qu'il faut chercher les
fondemens de la puissance industrielle dans l'état. Les
rois de France favorisaient à leur insu son développe-
ment en appelant les classes inférieures à leur secours
pour surmonter la puissance des barons. Et quand ceux-
ci furent terrassés, la monarchie militaire s'éleva sur les
débris de l'oligarchie guerrière du passé. Toujours dura
le régime de la violence, mais modifié d'une façon salu-
taire. Louis XIV, réalisant l'unité, permit à ce rejeton,
encore frèle, de pousser des racines plus pénétrantes et
des rameaux plus étendus. Du reste, toujours dédain
pour les fruits du travail matériel, si ce n'est pour quel-
ques industries privilégiées et destinées à satisfaire le luxe
des hauts et puissans consommateurs. Louis XIV vendit
des titres de noblesse pour pouvoir orner ses palais de
tentures de soie et de vitraux aux fenêtres. Les palmes
étaient aux travaux d'imagination. Louis XIV estimait
beaucoup les artistes, pas assez les artisans. La réhabili-
tation de la science était déjà venue, pas encore celle de
l'industrie; aussi grandissait-elle scule et à l'ombre. La
fin du règne de ce monarque glorieux prouva que sou
génie n'était pas encore initié à l'importance pacifica-

trice du travail.

Et quelle fut la direction générale du développement scientifique et industriel dans cette première période

historique que de la féodalité monarchique? esprit de guerre usaient les veil qu'ils jetaient e découvertes sc atteignent les elles aucune, [ plicable aux p réalisation s'es çonnée par les L'industrie soin guerrier, le besoin de re trumens de gu rat, les ornem en grande par Nous voyons

ne, mais dans miers germes milicu des mo

et seulement à et quelques ro ci grandir, bie sent entachés

CO

Le présiden l'auditoire éta contenir, ct corridor, en a taine de cause défaut, et un tre les maîtres dans un état d vailler, que la les auditeurs président cher les apprentis leurs maitres grand nombre Les causes celle du sieur quée jeudi pa les sieurs Lass de vente; l'ac passées entre avaient été re défenseur du

seil une vingta lité et la bonn à ce que le si lui doit, ainsi et les frais.

Le conseil tissage ayant en a eu conti condamne cc les frais.

La dame O schals, récla

schals 411 à bordure, prix qui lui est payé par d'autres négocians, et que le sieur Chazon ne lui a porté à façon qu'à 3 c. 112; elle expose ensuite au conseil que ses livres ne sont pas en règle, qu'il est très-diflicile de s'y reconnaître, et demande que son affaire soit renvoyée pardevant des arbitres pour fixer le prix et régler ses livres.

Le conseil renvoie l'affaire pardevant M. Estienne.

Le sieur Beaudy expose au conseil qu'il a fabriqué aux sieurs Pellein et Bertrand une pièce de grenadine cuite, passée sur 80 dents au pouce daus la même rėduction, de largeur de 28 pouces, et demande que sa façon soit portée au prix de 1 fr. 30 c., au lieu de celui de 85 c., que le sieur Pellein lui a marqué sur son livre sans en être d'accord. Le sicur Beaudy réclame en outre un petit défrayement pour son montage de métier, n'ayant fait qu'une pièce et lui étant impossible de continuer au prix que lui offrent les sieurs Pellein et Bertrand.

Le conseil renvoie l'affaire pardevant MM. Second et Audibert.

Le sicur Coissard réclame au sicur Michel un prix de 1 fr. qui lui a été promis par le commis du sieur Michel, sur une étoffe 414 réduction de 120 coups au pouce, sur les fonds Batavia, et go c. sur les fonds taffetas.

Le sieur Michel tranche la question en disant que le prix de o c. est marqué sur son livre, et que c'est une question de droit.

Le sicur Coissard répond à cette assertion qu'il n'est pas difficile au négociant de s'établir des droits, puisqu'il peut marquer les prix à volonté; que pour lui, confiant dans les promesses qui lui avaient été failes, il avait travaillé pensant avoir go c. pour les fonds taffetas, et fr. les Batavia, prix sans doute au-dessous de ce qu'il devrait être.

La cause a été renvoyée à la séance prochaine.

Une contestation a lieu entre un chef d'atelier et son ouvrier, dans laquelle le chef d'atelier demande que son ouvrier qui était sorti de chez lui rentre pour y Anir sa pièce, où perde la façon de 24 aunes d'étoffes, valant 13 fr. à l'ouvrier. Cet ouvrier cousent à perdre sa façoı: plutôt que de rentrer chez son maître, promet rembourser la dépense qu'il a faite, et demande que son livret lui soit rendu, ce que le conseil accorde.

ANNONCES DIVERSES.

BOURSE MILITAIRE,

ASSURANCE MUTUELLE POUR LE RECRUTEMENT.

Administrateurs : MM. Debar et C... rue Montmartre, N° 165. à Paris.

L'assurance comprend 60 départemens, les fʊnds ne seront dépo*** chez le notaire que la veille du tirage. On souscrit de 100 fr. à 1.200 fr.

L'administration fournira un remplaçant au souscripteur qui aura la pose 1,000 fri, et lui restituera 500 fr., s'il est réformé. S'ad.esse?", pour le département du Rhône, au Directeur, galerio de l'Angry, orcalier L.

EN VENTE,

Chc: Baron, libraire, rue Clern
ESSAI

SUR LES MOYENS DE FAIRE CESSER LA D
LA FABRIQUE,

PAR E. BAUNE,

PROFESSEUR A L'INSTITUTION SAINT-CLAIR

EX VENTR

Au Bureau de l'Echo de la Fabr RÉPLIQUE

DE

M.BOUVIER DU MO

AUX RÉCRIMINATIONS INSÉRÉES DANS LES JOURNAU DU 6 JANVIER.

RAPPORT

FAIT

A M. LE PRÉSIDENT DU C

ET AU MINISTRE DU COMME

PAR DEUX OF ITS D'ATELIE

Ce rapport, de 8 pages format in-4°, im papier et caractères cicero neuf, sera dé les lieux désignés pour l'abonnement au jou cun pourra se le procurer pour le prix de tinés au soulagement des blessés, des veuve des trois journées de novembrc.

AVIS.

A vendre, une quarantaine de peignes en bon reductions, en 5112, 11124, 313 et 7112.

S'adresser au Bureau du Journal.

A vendre, à bon marché, une petite mécanique S'adresser chez M. Becqx, rue St-Jean, no 8, pharmacien.

A louer, emplacement pour un ou deux métie maitresse, sur le quai de la Baleine, avec un cabine Sadresser au Bureau du Journal.

--A vendre un métier de peluches pour chap soires, ayant un remisse en soie.

S'adresser au Bureau du Journal.

A vendre, un atelier de six métiers en velour avec beaucoup d'ustensiles et accessoires.

S'adresser chez M. Drivon cadet, côte des Carr rière de fer.

– On demande plusieurs ouvrières pour des cou -On demande des ouvriers compagnons pou peluches pour chapeaux. S'adresser au Bureau du journal.

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A LYON, DE L'IMPRIMERIE DE CHARVIN, RUE CHALAMON, N' I, PRÈS DE LA RUE DES SOUFF

Clermont,

R LA DÉTRESSE DE

INT-CLAIR.

la Fabrique,

E

MOLART

S JOURNAUX MINISTÉRIELS

DINANOHE 12 FÉVRIER 1832.

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ON S'ABONNE au Bureau du Journal, place de la
Boucherie des Terreaux, à l'angle de la rue
Lanterne, n° 7, au 2o étage.

Chez M. BARON, libraire, rue Clermont, n. 5;
Arnaud, cab. lit., g. rue de la Croix-Rousse;
au café du Grand-Orient, allée Morand; aux 4
Saisons et au Passage du Rhin, à la Guillotière;
au café du Soleil-Levant, rue Tramassac; au
cafe de l'Union, place Bellecour ; au café des
Trophées, à Vaise; chez M. FALCONNET, rue
Tholosan, n. 6; chez MM. BONNARD et ROYER-
Durn, papetiers, rue Fromagerie, n. 5, et rue
Longue, n. 14; et à l'imprimerie du Journal.

L'ÉCHO

DE LA FABR

Journal Industriel

DE LYON ET DU DÉPARTEMENT D

Les P

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Une souscription est ouverte au bureau de l'Echo de la Fabrique en faveur des blessés, des veuves et des orphelins des trois journées de novembre. Nous en appelons à toutes les ames généreuses, à ces cœurs philantropes qui ont secouru l'infortune jusque sur des rives étrangères, et dont l'humanité ne manquera pas de venir au secours de leurs concitoyens malheureux.

LYON.

LES OUVRIERS EN SO IT M. FULCHIRON.

Paix et oubli! voilà ce que nous n'avons cessé de pro-
clamer depuis les jours terribles où nous avons eu à dé-
plorer la perte de tant de concitoyens. Paix et oubli, ont
répondu par sympathic ceux qui nous ont confié leur
défense.

Déjà un ciel plus pur brille sur notre cité, et chacun
cherche à faire disparaître les traces de la tempête. L'ou-
vrier, faisant abnégation de tout ressentiment, ne parle
plus que de concorde; et le fabricant, suivant ce tou-
chant, ce sublime exemple, nous apporte son offrande
pour les victimes de ces temps de malheur qui ne de-
vraient plus s'offrir à la pensée. Mais cet envain
que nous
ayons, ouvriers et fabricans, recouvert d'un peu de terre
les victimes de nos dissensions civiles, une main sacrilége
vient d'arracher la mousse légère qui commençait à la
couvrir; elle a exhumé des tombeaux les cendres encore

fumantes; et, secou cherché à jeter par haine.

Voilà l'œuvre de député appelé à défe concitoyens. Ah! sa pauvre n'est point le cet un être tellement qu'il inspire de la pi ne veut point mouri le grand qui passe se ron se chargera de v c'est un rebelle....

Nous avions dit qu nes sanglantes qui n mais on calomnie i d'hommes qui mérit notre part serait adh même, nous nous lâcheté.

Sans donte, c'est ces questions de dé malgré nous, et no l'homme qui a osé d'horreurs.

C'est avec un sent lu le discours de M. tés, si l'on peut appe par la haine et sou nous allons lui rép moins de fiel et d'ê

M. Fulchiron représente, dit-il, cette illustre et malheureuse cite; ah! sans doute. illustre et malheureuse! mais n'est-ce qu'au riche qu'elle doit sa grandeur? et le pauvre, celui qui, par son travail, par son industrie, la rendue sans rivale, est donc indigne de la sympathie de M. le deputé? Il ne doit donc avoir pour sa part dans ses Sorties virulentes que la calomnie et la diffamation......

Il n'y a pas eu guerre civile dans les événemens de Lyon a-t-il dit, il y a eu attaque à la propriété. Quel est le citoyen, quel est le Lyonnais dont le cœur ne se brise pas de douleur en entendant de pareilles imputations? Il y a eu attaque à la propriété... est-ce M. Fulchiron qui pourrait le prouver? ne se souvient-il plus de ces ouvriers qui veillaient à la porte des magasins, des comptoirs et peut-être à la sienne? de ces ouvriers qui ont eu Lyon en leur pouvoir, et qui s'organisèrent coinme par enchantement pour protéger les propriétés de cenx qui les dénigrent aujourd'hui ? Ne se souvient-il plus que, demi-morts de misère, sans aucune ressource dans leurs ménages, ils ont veillé à côté des coffres-forts, et que la fortune de leurs adversaires a été partout respectée? Sans doute, il veut parler de deux ou trois maisons dévastées. dévastations que nous déplorons autant que lui; mais sont-ils coupables ceux qui avaient essuye, pendant une demi-journée, le feu des croisées de ces maisons? c'est ce que nous ne voulons pas résoudre, tout en plaignant ceux qui en ont été victimes.

M. Fulchiron dit que les ouvriers se sont livrés au pillage.... Et c'est un Lyonnais qui doit connaitre tous les événemens de novembre, qui ose avancer à la tribune uationale un mensonge que nous ne savons comment qualifier?.... Comment, tandis que la masse des fabricans rend aujourd'hui justice à la modération, à la bonne conduite des ouvriers; quand plusieurs de ces ouvriers sont nantis de certificats signés par le gérant de la banque et couverts par des noms les plus honorables, comment, disons-nous, ose-t-on proferer tant d'atroces calomnics? L'orateur peut sans doute dire toute sa pensée à la tribune et exhaler son erreur ou sa mauvaise foi, mais libre, aussi à nous, dans une sainte indignation, de défendre des malheureux dont tout le crime est d'être pauvres et de vouloir en travaillant donner du pain à leurs familles.

Les ouvriers, a dit M. Fulchiron, ont mis en péril les saintes lois de la France: témoins oculaires de ce drame sanglant, nous n'avons jamais vu les ouvriers méconnaître les lois et nous en appelons en témoignage l'autorité, cette autorité que les vainqueurs surent respecter. parce que ce n'était point dans le but de changer les institutions que les ouvriers s'étaient armés, et puisqu'on nous force à le répéter, nous dirons que ce n'était que pour repousser l'agression. Et quelles armes avaient ces ouvriers si ce n'est que celles qu'ils prenaient en se jettant dans les rangs de ceux qu'on envoyait pour les massacrer!

Il est pénible pour nous de rappeler de si tristes souvenirs; mais on veut du scandale. Tandis qu'a Lyon. Fouvrier et le fabricant oublient le passé. tandis que beaucoup se tendent la main en signe de reconciliation; à Paris, à la tribune nationale, un députe de Lyon cherche a raniner les haines, et semble regretter le peu de confiance qui commence a renaitre parmi nous.

Le depute du Rhône termine sa serie de diffamations en disant que lestroubles delyon etaientler sultat d'une conspiration des prole taires contre la propriete. Ici notre indignation est à son comble: pour faire justice de la calomnie la plus affreuse, nous faisons un appel à tous les negocians. à tous les lanquiers, enfin, à tous ceux qui possèdent de la Tortune et qui ont un caur généreux! n'ont-ils pas tous

rendu justice aux ouvriers, lorsqu'après maitres de tout, on les a vus respecter les les personnes, et mettre des sauve-gardes y avait de l'or....

Voilà où l'aveuglement peut conduire un justifier une poignée d'égoistes. Il ne craint chirer l'appareil qui couvre une plaie enco et cet homme, ce n'est point un prol M. Fulchiron....

Par amour de la concorde et de l'un vriers n'ont pas voulu remuer la fange ces événemens; mais puisqu'on les accus qu'ils n'ont pas eu la pensée de commet leur conduite l'a bien prouvé, ils se la éternelles accusations, et à leur tour den enquête sévère, munitieuse, eclatante; ca que l'on rende justice à chacun.

Quant aux décorations dont parle l'ora ont été décernées aux gardes nationaux abstenons de longues réflexions qui ne po que pénibles. Que ceux qui croient les av les portent et s'en glorifient: Dieu veuille leurs cœurs ne battent point quelquefois, de tristes souvenirs.

M. Fulchiron met son espérance dans I Avant qu'ils soient en état de marcher sur leurs pères, nous pensons que d'autres idées et qu'en dépit de lui, les prolétaires et les tendront la main pour éviter toute colision sur l'honorable député toutes les diatribes fic ses compatriotes.

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NOUVEAU CONSEIL DES PRUD'HO

Un arrêté de M. le préfet du départeme porte à quinze jours de délai fixé pour l' réclamations relatives aux électeurs du co d'hommes. Ainsi, tandis que l'autorité (c savons gré) cherche à faciliter l'inscripti d'ateliers, la négligence de leur part ser nable; on nous a dit que beaucoup d'élect renoncer à leurs droits. parce que l'ordon ce même droit les neuf dixièmes des ma Sans doute nous pensons comme eux, c faire une opposition systématique, nous l'ordonnance cut pu étendre les droits établissant le cens à deux métiers, cens fictif, car il n'a pas l'avantage de celui des. 1 sur l'assemblée nationale et sur les munici présentent au moins une valeur réelle.

Cependant le citoyen doit user du droi fère la loi, fut-elle mauvaise; celui qui r n'est point un opposant, et met, sculeme nement dans l'indécision de savoir si telle titution plait ou ne plait pas au peuple. De promet l'intérêt de ses amis, de ses confr mauvais choix de prud'hommes s'en sui totale des maîtres-ouvriers et celle de nos

C'est en manifestant son opinion par l'homme éclaire les masses, et si, penda ration, les électeurs s'étaient dégoûtés, pas eu la révolution de juillet, et les m n'auraient peut-être pas aujourd'hui la nisation du conseil des prud'hommes; car dise, la restauration n'était pas très-libéra d'améliorations pour la classe ouvrière.

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