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ami ou d'un défenseur. Si on se refuse de l'entendre il y aura déni de JUSTICE. Venez alors à nous, nous ne faillirons point à notre mission, à notre titre de défenseur de la classe prolétaire; d'autres voies vous seront ouvertes, nous saurons vous les indiquer.

Ne perdez cependant pas courage, vos prud'hommes se sont unaniment rangés à notre doctrine, nous en avons et nous vous en donnons l'assurance. Le premier magistrat du département a demandé de s'éclairer sur cette affaire. Justice vous sera rendue. Il y a lieu de l'espérer.

Citoyens, nous avons fait notre devoir: que chacun fasse le sien.

AU RÉDACTEUR.

Monsieur,

Dans ce siècle de progrès où notre peuple héros s'est élevé au dessus de toutes les nations, je pense que ce peuple ne doit pas plus dégénérer dans son langage qu'il n'a faibli dans ses actions, et je crois que le titre que vient d'adopter une estimable classe d'ouvriers de notre ville, ne répond pas à notre époque de régénération. En effet, le nom de FERANDINIERS ne laisse dans l'esprit aucune trace qui puisse faire croire qu'il se rapporte au tissage de la soie. Dans le dictionnaire de l'académie, on trouve bien ce vieux mot dérivé de ferandine, étoffe qu'on fabriquait autrefois; mais dans un état où la diversité des tissus est si grande, où les articles ont des noms si bizarres, je trouve aussi déplacé de donner le nom de ferandinier à celui qui a fait de la ferandine, que je trouverais ridicule d'appeler un menuisier caissier, parce qu'il aura fait des caisses, etc.

Pour remédier à la pénurie de notre langue, les auteurs latins nous fournissent une expression bien plus classique: dans tous leurs ouvrages, on trouve le mot SERICARIUS qui rend dans toute son acception le nom d'ouvrier en soie.

Ainsi, SERICARIENS ne serait pas plus étranger au peuple, que ne lui sont les noms de calefactoriers, de triscycles, d'omnibus, etc., et du moins le nom de séricariens laisserait une idée juste dans l'esprit de celui qui voudrait l'analyser.

Cette question n'est pas aussi frivole que pourront le penser certaines gens; car si tous les innovateurs agissaient ainsi, le grand problême philosophique du langage des peuples serait bientôt résolu.

Si vous croyez, monsieur, ces lignes dans l'intérêt de la classe que vous défendez avec tant de philantropie, je vous prie de les insérer.

F. MEZIAT.

Note du Rédacteur. - Nous sommes parfaitement de l'avis de notre correspondant, et nous croyons qu'il serait convenable de chercher un terme générique pour désigner la classe des tisseurs sur étoffes de soie. Nous pensons que celui proposé par M. Meziat, sericariens, pourrait ètre adopté.

DERNIER MOT SUR LA LIBRE DÉFENSE.

Nous avons reçu de M. D......, sur le droit de libre défense, une seconde lettre trop longue pour que nous puissions l'insérer; d'ailleurs nous n'en voyons pas la nécessité, la question nous parait résolue, de vaines considérations ne sauraient être d'aucun poids auprès de la consultation de MM. Chanay et Charassin, que nous avons publiée dans le dernier numéro.

Nous sommes persuadés d M. D...... mais nous lui obs honnête homme et fort mauva

M. D..... commence par décl l'intention de jeter la moindre d agens d'affaires; nous acceptor si telle est la vérité, il était pl quer cette classe de citoyens, o d'une justification. Si je me su d'homme, dans le but que j vriers, et si je me trompe end donnable et mérite quelqu'ind pardonnable, mais il ne faut faut pas fermer les yeux à la le droit de dire, je ne vois pas à M. D..... une privation de bo se rendre à l'évidence. Au rest perons pas davantage, la pen qu'on est seul de son avis, il f

M. D..... prétend n'avoir pa les défenseurs. Alors, qu'a-t-il à nous est bien simple, no n'ayant pas interdit aux cito assister par un ami ou un d prud'hommes ne peut, sous d'aucune considération, les pri apparemment de cet aveu, M défense ne doit être admise q conspection. C'est le contraire qu'il faut que le président co aux voix la question de savoir bres a besoin de cet auxiliair résulterait pour lui le droit la défense sans violer la loi. raisonnait pas mieux. Oui, to rêter la défense en déclarant se pratique tous les jours dev ne le peut qu'après avoir ent défenseur à n'être pas prolixe. le droit de fermer la bouche a qu'il eût posé des conclusions l'on sait ce que vaut l'arbitrair Enfin M. D...... nous sour soudre.

1° Pourquoi le conseil des posé de 25 membres, tandis seul? 2 Pourquoi les juges siégent-ils en robe et la toque les prud'hommes siégent sans serait-ce pas parce qu'ils sont parties comparaissent-elles en d'hommes et peuvent-elles s'e bunal de commerce ? 4° Pourq civils ne peut-on se faire défen privilégié de quelques homme agréés par ces tribunaux ? n'est 5 Si on admet exclusivement sans en régler l'usage, ne doitpeu de temps aucun justiciabl mal jugé s'il n'a été défendu, doit-on pas craindre qu'il ne de défenseurs ad hoc qui se diro le monde ? 7° Si un ouvrier camarade, un fabricant ne po fendre par un avocat ? 8° Si l tel individu préférera dépenser de se voir condamner à payer qu'une audience générale par

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persuades des bonnes intern mas Dias in observersas qu'in je homme et fart marvas lignei.

commence par declarer qu'il n'a ecule de veter in moudre defaveur sur Tabo faures: nous acceptons cette deciarzo la verite, i etait plus simple de ne su

se de citogens, on se serait evie m
atom. S je me suis trompe, dit tag.
dans le but que j'ai eu d'etre me
si je me trompe encore, mon eror's
et mente qatiqu indulgence. Ouilders
be, mais il ne faut pas s'y compar
fermer les yeux a la lumiere pour ses
Be dire, je ne vous pas; nous ne somm

e privation de bon sens telle qu’la
a l'evidence. Au reste. 2008 ne biting
s davantage, la pensee est libre, na
seal de son avis, il faut garder le sien
-... pretend n'avoir pas dit que la ini men
eurs. Alors, qu'a-t-il donc dit? car
est bien sumpie, mous soutenons pri
as interds aux citoyens le droit dex:
par un ami ou un defenseur, le conei

mes ne peut, sous aucun pretente. 1)
consideration, les priver de ce dros a
ment de cet aveu, M. D............... present o
e doit être admise qu'avec la possent
on. C'est le contraire qui est la verse La
que le president consulte le consel en
la question de savoir si la religion de
soin de cet auxiliaire pour être eciam.
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e sans violer la loi. ESCOBARD en 500 en
it pas mieux. Oui, tout tribunal a le in.
defense en declarant qu'il est eciam.t
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à n'être pas prolixe. Si l'on érigeat
e fermer la bouche au defenseur van
pose des conclusions, il y aurait artiza
e que vaut l'arbitraire, quelle est sa de
M. D...... nous soumet neuf questioi

quoi le conseil des prud'hommes es-in 15 membres, tandis que le juge de p - Pourquoi les juges de paix de co s en robe et la toque sur la tête, tand hommes siegent sans costume distaci pas parce qu'ils sont arbitres ? 3 Purni mparaissent-elles en personne devant s et peuvent-elles s'en dispenser devant commerce? 4° Pourquoi devant les tr eut-on se faire defendre que par le mo de quelques hommes affubles de la ces tribunaux ? n'est-ce pas là une exten admet exclusivement la liberté de la ie gler l'usage, ne doit-on pas craindre que mps aucun justiciable du conseil ne s'il n'a ete defendu, m'importa par quilt as craindre qu'il ne se forme une comp eurs ad hoc qui se diront les camarades ? Si un ouvrier se fait defendre på , un fabricant ne pourra-t-il pas se ht un avocat? 8. Si les causes sont mad u preferera dépenser 100 fr. et darang condamner à payer 3 fr. Enfin cros dience générale par semaine sera suffis

Nous avons réuni toutes ces questions, et nous allons répondre succinctement. Si le conseil des prud'homnes est plus nombreux, c'est qu'il n'est pas formé, comme les justices de paix, par arrondissement, mais pour toute la ville, et qu'ayant à représenter diverses professions, à surveiller les ateliers, à constater des contraventions, à concilier les parties renvoyées devant ses membres, il était nécessaire qu'un grand nombre de juges pussent concourir à ces diverses fonctions. Si les autres juges ont un costume public, les prud'hommes ont une médaille distinctive, et ils ont tort de ne pas la porter en séance, puisque c'est l'insigne de leur fonction ainsi tombe la base sur laquelle M. D.... s'appuye de ne considérer les prud'hommes, que comme arbitres ; ce sont de véritables juges. Un jour viendra, et nous l'espérons, où tous les juges seront élus par leurs concitoyens, et n'auront que quelques insignes, pour se distinguer d'eux dans l'exercice de leurs fonctions temporaires.

3

Sur la troisième question, au lieu de nous étonner de la disposition du décret du 11 juin 1809 qui assujétit les parties à comparaître en personne devant le conseil, à la différence des autres tribunaux qui n'exigent pas habituellement cette présence, quoiqu'ils en aient le droit, nous désirerions que cette prescription s'étendit à tous les tribunaux ; ce serait une grande amélioration dans l'ordre judiciaire; mais il est vrai qu'elle amènerait la suppression du monopole des avoués. A la quatrième question de M. D.... nous répondrons que c'est un abus ; mais qu'il ne faut pas s'en prévaloir pour en maintenir un autre. Notre avis serait de les supprimer tous les deux. La question cinquième posée par M. D..... est caplieuse et sent l'amour du privilége. Le conseil voudrait-il par hasard, s'il était obligé, comme il le sera, d'admettre des défenseurs, voudrait-il circonscrire leurs choix ? Il s'abuserait étrangement; nous résisterions contre ce nouvel abus avec autant d'énergie que nous en mettons à combattre celui qui existe en ce moment. Nous groupons les quatre dernières questions, et voici notre réponse si par hasard il se formait une compagnie ad hoc de défenseurs qui seraient les camarades de tout le monde, qu'importe à M. D..... puisque rien ne forcera les justiciables du conseil à y avoir recours. Pourvu que les ouvriers soient défendus, dirai-je à mon tour, il n'importe pàr qui, libre au fabricant de se faire défendre par un avocat. Il y a, nous l'avons dit, dans la classe ouvrière, des hommes qui, dans la discussion de leurs droits, ne craignent pas même un avocat, parce qu'enfin, il ne faut pas l'oublier, il ne s'agit pas de questions de droit bien graves à résoudre devant le conseil. Quant à ceux qui voudront manger 100 fr. pour s'éviter de payer cent sols, nous ne savons guères comment ils y parviendrout avec la forme de procéder prescrite devant le conseil, et qu'il ne s'agit aucunement de changer; le problème nous paraît difficile. Il nous reste à rassurer M. D...... dans le cas où il rentrerait au conseil des prud'hommes; oui, une audience générale par semaine suffira, et si, contre toute attente, nous nous trompions, nous prendrons la liberté de parodier les paroles mémorables du sage Mably.

Les tribunaux sont faits pour les justiciables, et non les justiciables pour les tribunaux (1). M. D........... nous annonce en terminant que, quelle que soit notre réponse, cette lettre sera la dernière: nous croyons qu'il a parfaite

ment raison en cela.

(1) Mably a dit: Les rois sont faits pour les peuples, et non les peuples pour les 1ois.

Nous avons dit qu'u les opinions se donna être conséquens avec pièce suivante :

Depuis que les Voltai les Diderot, etc., sont trueuse organisation s et de la France en par philantropes ou soi-dis tiellement raisonneur rituel et brave, se sont verser à l'envi nos vieil réussi que c'est à peine quelques vestiges enc cela comme en beauco cile d'abattre que de que nous sommes au r che à reconstruire su tentés jusqu'à ce jou physique des classes 1 breuses, semblent abo celui qu'on se propo l'expérience vient doul sance d'amélioration présentait comme des maux, et qui en défi poisons plus ou moins o menacent de la rendr

Serait-il donc vrai soutiennent, que l'an sible,

, que la société n les dix-neuf vingtièm vie dans les tourmen sant, et dans la priva bue à rendre l'existen sertion était vraie, il √ la providence, et à re nos seigneurs et ma comme ils l'entendrai ils nous accabler sous lorsqu'en même temp tion au moindre de s

Mais non, il vaut m civilisation qu'il exist plus équitables que t ce jour, que si on ne dans l'ordre intellec les découvertes et les de longues recherche que peut être aussi route, et à cet égard plus contribué à fou et de chartes, c'est o le fondement de leur le sommet. Lorsqu'il violence et tenacité qui faisaient obstacle la révolution de 89 a une répartition plus é de la société, le bor partition l'ordre maté Les premiers homm l'ont pas fait dans le de gouvernement, m plus de facilité et de

tence; les institutions politiques, le besoin d'instruction ne sont venus qu'après. Or, ce qu'à mon avis on devait faire, pour nous pauvre peuple, est précisément ce qu'on n'a pas fait, aussi voyez où nous en sommes ! plus malheureux, je le dis hardiment, que nous n'étions avant 89, car d'une part on n'a rien fait pour soulager notre misère, et de l'autre on nous en a rendu le sentiment mille fois plus poignant en détruisant sous je ne sais quel prétexte de dignité de l'homme tout ce qui jusqu'alors avait servi à nous en dissimuler l'amertume.

Il est temps qu'un pareil état de choses cesse, il est urgent de prendre une autre direction, il faut marcher dans la voie des améliorations matérielles, et c'est à nous prolétaires qui souffrons le plus de l'ordre existant, à proclamer nos besoins, à demander qu'on les diminue, en vertu du droit que nous avons de vivre. Il faut que nous marchions avec calme et modération dans cette voie (afin que l'on ne nous compare pas de nouveau à ces barbares venus du Nord et apportant avec eux, le pillage, la dévastation et l'incendie ), mais aussi avec persévérance et fermeté. Et si quelques légers sacrifices nous sont imposés pour élever une tribune à nos réclamations, faisons-les avec courage, c'est de l'argent bien placé; surtout sachons défendre nous-mêmes nos intérêts, et ne nous fions plus à ces intrigans ambitieux qui, sous le inasque d'apôtres de l'humanité, ne cherchent qu'à nous faire servir d'instrumens à leur élévation, que l'on voit aujourd'hui à force de flatteries et de belles promesses, mendier notre secours pour renverser les obstacles qui s'opposent à la réussite de leurs projets; mais que l'on verra après le succès uniquement occupés à rassembler nos bouts de chaînes brisées pour s'efforcer de les renouer plus fortement que jamais. Camarades, ne les écoutons plus, ils nous ont trop trompés, et s'il nous fallait des exemples, vous savez qu'il ne faudrait pas aller les chercher loin. Pénétrons-nous bien de cette vérité, que ce n'est pas dans la politique que nous devons chercher le remède à nos maux, que quand bien même on ferait une loi pour accorder à chaque Français le droit de régner un seul jour, nous aurions le temps de vivre et mourir mille fois avant que notre tour arrivât : comprenons que chaque bouleversement nous reporte cinquante ans en arrière, par le temps nécessaire à rclever les ruines faites en un jour.

Que dès-lors ce que nous avons à faire, c'est de démontrer combien est absurde et injuste le partage des biens et des maux de la société telle qu'on nous l'a faite, c'est de faire comprendre à nos adversaires combien leur système à notre égard est cruel et dérisoire, combien sont odieux et ridicules les sophismes que leur inspire l'égoïsme, afin qu'en les faisant rougir, nous les forcions à faire d'eux-mêmes les réformes que réclame notre position. Voilà la tâche que nous devons nous imposer, elle est assez importante et assez difficile pour absorber toute notre activité et toute notre énergie: ainsi donc ne les dépensons pas à la poursuite de chimères qui ne peuvent avoir pour nous d'autre effet que de reculer le terme de nos efforts. Lorque nous serons assurés que désormais notre travail suffira à notre existence, nous discuterons si la république nous convient mieux que la monarchie: mais jusques-là cette discussion n'est pas notre plus pressant intérêt.....

Nous empruntons à un nouveau journal qui paraît à St-Etienne et qui a pour titre le Vulcain, (5 août,

n° 10), l'article suivant qui nous parai que bien écrit :

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L'égoïsme est la plaie la plus prof cial, et il ne tend à rien moins qu'à le La société est fondée sur un échange et de bons offices. Le vrai citoyen do semblables autant que dans lui-même; intérêts de la patrie à ses propres int mobile de ses actions dans la philantro me. L'égoïsme étouffe ces nobles se l'homme dans lui-même ; il tend à ét nance absolue de moi. L'égoïste verrai périr tout ce qui l'environne, pourvu

individuel n'en souffrit aucune atteinte diriger comme à son insu par cette h la famille, la société, l'état, c'est mo dons, de quel ceil considère-t-on main professions, les diverses carrières ? Se lement qu'elles ont toutes pour but l'in société ? Non sans doute. L'égoïsme 1 niveau de l'intérêt personnel; elles ne que les auxiliaires de l'ambition et de des acheminemens vers le repos et l'ois voirs pénibles auxquels nous gémisson nés: l'appât du gain peut seul vaincr notre répugnance. Toute peine mérit savons; mais nous voudrions du moins fût pas l'unique but de nos efforts; no de désintéressement, plus d'humanité sement du devoir social; nous voudrion l'amour des hommes eût plus de part l'amour des richesses, que l'amour do

» Oui, c'est à l'égoïsme qu'il fant im et nos misères, mais c'est peut-être a titutions sociales qu'il faut imputer d'individualité doit être en conséquen nisation sociale: aucun lien politique toyens chaque famille, chaque indiv part, où sont concentrés tous ses désir tions; jamais ses pensées ne remonten jamais ce qui l'entoure ne lui rappelle tous membres d'une même famille. doit pas être une abstraction, il doit doit être mis chaque jour en pratique p dre, pour ne pas finir par s'anéantir.

Et qu'a-t-on fait jusqu'à ce jour po laire, pour le réaliser aux yeux de la Jusqu'ici la patrie n'a été qu'un mot po cherchait et ne la trouvait pas. >

Tout ce qui touche aux besoins de l tout ce qui peut porter à réfléchir su son amélioration, tout cela est de n pourquoi nous insérons ces réflexions traites du n° 21 (du 21 avril 1832, pa paraissent utiles.

Nous avons souvent dit que la polit prévoyance des besoins du peuple..... hommes qui dorment pendant toute le sommeil de l'égoïsme, et qu'une révol mie ou une disette réveillent tout les d quelques heures à quelques-uns; pou demeurera prouvé qu'il existe dans Pa est aux avant-postes de la mort et de tions; qu'une épidémie qui attaque le pulation générale, frappe le dixième

i nous paraît aussi bien pense L'ÉGOÏSME.

la plus profonde du corps somoins qu'à le frapper de mort. un échange mutuel de devoirs ai citoyen doit vivre dans ses ms lui-même; il doit préférer les = propres intérêts, et puiser le s la philantropie et le patriotises nobles sentimens; il isole il tend à étendre la prédomigoiste verrait avec indifférence ne, pourvu que son bien-être cune atteinte; enfin il se laisse 1 par cette horrible maxime: tat, c'est moi. Nous le demanre-t-on maintenant les diverses arrières? Se souvient-on seulepour but l'intérêt général de la L'égoïsme les a rabaissées au nel; elles ne sont, à nos yeux, mbition et de la cupidité, que = repos et l'oisiveté, que des deous gémissons d'être condam_t seul vaincre notre paresse et peine mérite salaire, nous le ons du moins que ce salaire ne os efforts; nous voudrions plus s d'humanité dans l'accomplis nous voudrions, en un mot, que plus de part à nos travaux que me l'amour de nous-mêmes. qu'il fant imputer nos divisions ■t peut-être au vice de nos insaut imputer l'égoïsme. L'esprit n conséquence de notre organiien politique ne rattache les cichaque individu a des interêts à tous ses désirs, toutes ses affecne remontent jusqu'à la patrie; ≈ lui rappelle que nous sommes me famille. Le patriotisme ne tion, il doit être une réalité ; il en pratique pour ne pas s'étein☛ s'anéantir.

u'à ce jour pour le rendre popux yeux de la multitude? rien. qu'un mot pour le peuple, illa it pas.

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a mort qui est le résultat de cette épidémie, enlève le sixième des malades en général, et le treizième parmi ce pruple qu'enfin la terminaison de ces souffrances, qui pour les autres, est la convalescence entourée de toutes les consolations, de tous les charmes de la renaissance la vie et à la joie, est pour ce peuple la misère et toutes ses souffrances, car là où il y a un père de famille mort, la une femme et des enfans sans ressources..... Voilà ce qu'est ce peuple qui, disent en souriant M. Dupin et le journal des Débats, n'est ni vous, ni moi, ni la garde nationale, ni les marchands de Paris.

Mais la maladie cessera, l'égoïsme se rendormira ; aux donces voluptés des sens, aux charmes du pouvoir ou de l'oisiveté, les cœurs un instant ulcérés par la pitié, ou serrés par la peur, s'épanouiront ou se refermeront, et on oubliera qu'il y a un peuple; cependant ce peuple est le mème. Une augmentation de 5 cent. dans le prix du pain, détruit le vingtième de ses ressources: il est en proie, tous les cinq ans, aux résultats des crises fiuancières qui diminuent le cinquième de son travail. En temps ordinaire, sur 25,000 personnes qui meurent, 15,000 appartenant au peuple, sont enterrées par la charité publique; 60,000 personnes du peuple entrent par an dans les hopitaux ; et dans les quartiers riches, la mortalité est de 1 sur 41 par an, et dans les quartiers pauvres de 1 sur 28. Voilà la vérité, la triste vérité.

HYGIÈNE.

Toutes les instructions officielles, populaires et autres sar les moyens à employer pour se préserver du choléra, nous recommandent les bains comme un moyen excellent.

Il n'y a pas de doute que maintenir la peau propre et la débarrasser des résidus de la transpiration, est le meilleur moyen d'entretenir l'activité de la vie à l'extérieur du corps, et de prévenir toutes les concentrations sur les organes intérieurs.

Il est bien facile de dire à l'homme riche: Baignezvous. Mais nous nous voulons faire de l'hygiène à portée de toutes les fortunes.

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Autrefois les Romains construisaient des bains publics pour les habitans dont ils avaient conquis les villes : aujourd'hui, grâce à l'incurie et aux dilapidations de nos gouvernemens, nous n'aurons bientôt pas de l'eau à boire. Si la sécheresse continue encore, la Saône ne sera qu'un ruisseau infect, et nos pompes seront taries.

A défaut de bains publics, l'ouvrier peut aller à la rivière; mais sa journée se prolonge ordinairement si tard, que ce n'est guères que le dimanche qu'il peut jouir du bain. Lorsqu'il est déjà accablé de fatigues, il ne pourrait charier l'eau nécessaire, pour remplir une baignoire. D'ailleurs où prendrait-il cette cau? et où prendrait-il la baignoire?

est

Le vieux dicton Dicu donne de l'eau à tout le monde, encore un reproche adressé à ceux qui négligent trop la propreté du corps, et la rareté de l'eau ne saurait excuser Ja saleté qui couvre la figure de tant d'enfaus.

Voici le moyen que je propose pour remplacer le bain. Il faut prendre une grosse éponge ou un linge de coton qui retienne beaucoup d'eau, et se faire, pendant cinq minutes ou plus long- temps, des lavages sur tout le corps, depuis la tète jusqu'aux pieds: les répéter jusqu'à ce qu'on se sente bien rafraichi. Il ne faut pour cela qu'un litre d'eau.

Ces lotions seront faites le matin ou le soir; cependant l'ouvrier s'en trouvera mieux le soir, surtout s'il ne se couche pas de suite après le souper. Elles auront l'a

vantage d'enlever la s le délasser et de lui pr

Ceux qui auraient de rhumatisme, devro frotter fortement ave suite.

Dans les jours plus core habitué à ces lot mais au bout de trois saisons, on les suppo tant du puits), et ello

Si le choléra ne vi n'ayons rien à faire sera toujours excelle toutes les saisons, et

Dans ce moment, coup d'eau de réglisse à leurs enfans: nous une infusion de grain

Nous soussignés, fa la ville de la Croix-R tre les articles de qu daient à rejeter le b Casati sur notre pop Non-seulement nou ment contre ces réuni que les personnes en pas la barrière, afin rassemblemens qui a pas à la Croix-Rou l'ont perfidement ins

Amis de l'ordre san pérer, nous savons re savons obéir aux mag nistration municipale citude toute paternell

Nous dirons donc, Non, les ouvriers de anarchistes, des rév bornent à vouloir cet fiance et fait fleurir la Croix-Rousse ne raient-ils à gagner à trouvent que dans la d'assurer à leurs fami

Nous savons que acharnés de notre re le calme dont nous prennent, par la pu protestation, que nou eux, et que nous ser la main de l'autorité. nouvelles tentatives. La Croix-Rousse, le (Suiv

Note du Rédacteur. quoique nous la jugi Rousse ont été atta qui leur garde ranc Courrier de Lyon? Nou nous les taisons, par le Précurseur les fera taines expressions co et qui ont offusqué convaincus que son et qu'il s'en est aussi

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Mardi, 21. Rivière (François), meurtre. Flachat (François), attentat à la pudeur sur un enfant de moins de 11 ans il avait autorité.

sur laquelle Mercredi, 22. – Calmisi (Jean), Champin (Philippe), faux en écriture authentique et publique par des fonctionnaires et officiers publics. Roman (Jean-Claude), vol avec effraction.

Jeudi, 23. —Les sieurs Faivre ( Adéodat), Charvin (Hyacinthe), Landry (Jean-Denis), Landry (Jean-Benoît), provocation à l'assassinat du roi et offense à sa personne. Vendredi, 24. Crozy dit Barouchy (Etienne), vol. Bernarel (Claude), attentat à la pudeur sur sa fille âgée de moins de 11 ans. Samedi, 25. Rigaud-Chieza (Jules), banqueroute frauduleuse. Lundi, 27, mardi, 28, mercredi, 29. Michallet (François), faux en écritures publiques et soustraction de deniers publics.

Jeudi, 30.- Couturier (Edouard), tentative de vol avec effraction. M. Petetin (Anselme), rédacteur en chef du Précurseur, 1o excitation à la haine et au mépris du gouvernement; 2° offenses à la personne du roi.

Vendredi, 31.-M. Petetin ( Anselme ), 1o excitation à la haine et au mépris du gouvernement; 2o excitation à la haine des citoyens contre l'armée; 3° offenses à la personne du roi; 4o provocation à la rébellion non suivie d'effet.

Samedi, 1er septembre. M. Petetin (Anselme) 1° offense à la personne du roi; 2o attaque à la dignité royale; 3° excitation à la haine et au mépris du gouvernement.

MM. Dufaitelle (Eugène), homme de lettres, Petetin (Anselme ), 1° excitation à la haine et au mépris du gouvernement du roi ; 2o attaque contre la dignité royale; 3° attaque contre l'ordre de successibilité au trône et contre les droits du roi.

Lundi, 3 septembre. — Jambon ( Louis), 1o vol avec escalade et effraction; a coups volontaires.

Volage (Jacques), Gannat (François), vol la nuit par plusieurs personnes dans une maison habitée.

Mardi, 4.- MM. Beuf (Joseph), homme de lettres, ex-rédacteur du Furet, Ayne (Dominique-Laurent), 1° provocation à la désobéissance aux lois; 2° attaque contre les droits du roi ; 3° trouble à la paix publique, etc.; 4 offense à la personne du roi ; 5o provocation à la rébellion armée.

Rochet, vols la nuit avec escalade et effraction.
Mercredi, 5.

Rostaing (Louis), banqueroute frauduleuse. Desroches (Jeanne), 3 assassinats et parricide. Jeudi, 6, et vendredi, 7. MM. Demange, Vuitton, Vignal, Ballaydier, complot tendant à exciter à la guerre civile et au renversement du gouvernement.

Brun, proposition non agréée d'entrer dans ledit complot.

Le conseil des prud'hommes n'a eu aucune cause à juger. Nous insérons cette note pour mémoire.

SUR LA MORT DU FILS DE NAPOLÉON.

Je ne sais toutefois, je ne puis sans douleur Contempler ce visage éclatant de pâleur; On dirait que la vie à la mort s'y mélange. BARTHELEMY, le Fils de l'Homme, 1829, p. 17. François Napoléon, né à Paris le 20 mars 1811, de Napoléon-le-Grand et de Marie-Louise, est décédé à Vienne le 22 juillet 1832. Couronné ROI DE ROME en naissant, il fut proclamé Empereur des Français sous le nom de Napoléon II en 1815, après la funeste journée de Waterloo, et la deuxième abdication de son père. La France sous les Bourbons conserva toujours un tendre Rouvenir au jeune Télémaque, au pèlerin de Parme et de Plaisance; l'Autriche eut l'idée bizarre de faire du fils de Napoléon UN Duc de Reichstadt.

Nous ne pouvons dans cette feuille étrangère à la po

litique, aborder les questions graves qu l'Europe en général et pour la France e ce décès prématuré. Mais nous pouv larme AU FILS DE L'HOMME, à l'héritier d à celui qui né dans la pourpre royale, c paternels, est mort dans la nullité la p auquel il n'a pas été permis de laisser au venir dans la mémoire des hommes. N à un journal qui nous paraît rédigé avec tisme les passages suivans sur ce sujet d Pleurons sur lui; car les larmes › un cadavre ne peuvent rien avoir d'l > sonne. Il est mort avant le temps › commune à tous à vingt un ans; - q › moins mourir sur un champ de bata ⚫ des braves. Un étendard ennenai dev ⚫ drap mortuaire au fils de Napoléon,› devaient creuser sa tombe.

Ah! si jamais la glorieuse colonn falte la statue de Napoléon, espérons sance nationale obtiendra qu'on fasse › dres du fils à l'ombre de cette puissan › la France libre et heureuse, réunira › deux êtres que le destin avait si cru > pendant leur vie.

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Paix et respect aux månes du jeu ⚫ père a fait trop de bien à la France, p reconnaissante ne donne pas des larm > toutes les haines qui ont poursuivi le › doivent s'éteindre au bord de ce tom vient d'engloutir le dernier chainor improvisée par la victoire et le génie le ciel a refusé la légitimité du temps: F

» dormira inconnu dans les sombres d » autrichien, confondu avec la vulga › rois et des ducs. C'est au château > peut-être dans la même salle où Napo ⚫ sa halte de guerre, que son fils a fait s > ces portes qui s'étaient ouvertes n

char triomphal vont s'ouvrir de nou › fois pour laisser passer un cercueil. n° 10. Lyon, 4 août 1832.)

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