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expliquer leurs moyens de défense; un prud'homme, M......., répondit: S'ils ne le peurent. ils seront condamnés........... Un autre, M. Chenard, répétait sans cesse : C'est la loi ; il croyait que cette expression seule devait tenir lieu de toute explication.

M. le président, oubliant alors la dignité des fonctions dont il est revêtu, m'ordonne de sortir à l'instant. Je demande qu'une décision règle la législation du conseil, relativement à la défense. La voix de M. Goujon couvre la mienne, elle impose même silence aux prud'hommes chefs-d'ateliers qui lui adressent de judicieuses observations.

Craignant de nuire, par mon insistance, à la cause de mes cliens, je me retirai en lui disant : La force triomphe au lieu du droit. Il donne aussitôt l'ordre à l'huissier de me retenir, et après avoir feuilleté le recueil de nos lois pénales, il prononce, en vertu de son pouvoir discrétionnaire, que je suis condamné au maximuni de la peine portée en l'art. 10 du code de procédure civile, c'est-à-dire à 10 fr. d'amende avec affiches du juge

ment.

M. Goujon m'a traduit à sa barre; eh bien ! moi, je le traduis à celle de l'opinion publique; elle décidera de quel côté est la justice.

Il faut que les citoyens connaissent leurs droits, et sachent résister à l'arbitraire. Pour moi, fort du droit que la loi accorde à tout citoyen de se présenter, muni de pouvoirs, ou assisté des parties, devant tout tribunal pour y défendre les intérêts des tiers, je me consacre dès ce jour à la défense gratuite des ouvriers ; je ne peux leur offrir, il est vrai, des lumières, mais mon zèle et mon dévoûment y suppléeront. Agréez, etc.

TIPHAINE, rue Donnée, no 5.

M. Journet, un de nos abonnés, nous prie de rappeler à l'autorité les réglemens qu'elle fait chaque jour, mais à l'exécution desquels elle ne tient en aucune manière la main. Il cite pour exemple une ordonnance de police qui interdisait de jeter dans la Saône des animaux morts, et il se plaint que cette ordonnance soit violée chaque jour par ceux qui sont chargés de nettoyer l'école vétérinaire.

M. A. Maron nous écrit pour se plaindre de ce que nous n'avons pas rendu compte du procès qu'il a eu avec le sieur Barret, son apprenti. Nous lui observerons, ainsi qu'à ceux qui pourraient se trouver dans ce cas, que le compte que nous rendous chaque semaine de l'audience principale du conseil des prud'hommes n'a pour but que de parvenir, par l'autorité de la chose jugée, à fixer une jurisprudence qui serve de règle aux contestations futures. Il nous serait impossible de tout raconter, et il serait fastidieux pour nos lecteurs d'assister à un pareil récit.

M. Maron nous soumet plusieurs questions que nous allons transcrire avec la réponse que nous croyons devoir y faire.

1" QUESTION. Le chef d'atelier a-t-il le droit, en passant des engagemens avec son apprenti, d'exiger telle cautiou, telle indemnité qui lui conviennent ? Le conscil des prud'hommes peut-il trouver l'indemnité trop forte, et renvoyer l'apprenti de chez son maître sans dédommagement ?

RÉPONSE. S'il y a convention écrite, ou que la convention verbale soit avouée, elle doit être exécutée. Le conseil des prud'hommes ne peut allouer ni plus ni moins, ni décharger la caution, ni résilier la convention comme onéreuse.

2 QUESTION. Combien dure le temp pendant ce temps, les frais do blanchiss et autres, doivent-ils être remboursés au

RÉPONSE. Le temps de l'essai est d'en mais il dure en fait jusqu'à la passation d et il n'y a pas de doute que le chef d'a indemnisé de ses dépenses. On ne peut essai assez prolongé pour que l'apprenti de devenir compagnon.

3 QUESTION. Si l'essai a été prolongé convention soit intervenue, dans que trouve le maître vis-à-vis de son appre contestation ?

RÉPONSE. Ce serait au conseil à appréc l'apprenti, les dépenses du maître et l'ins par ce dernier, et d'allouer des domma partic qui se trouverait lésée.

AU RÉDACTEUR.

Monsieur,

En lisant votre dernier N°, je dois vou grande est ma surprise de ne pas y trou lettre. Ignorant les causes qui ont pu compte sur votre impartialité pour son votre prochain No.

J'ai déjà dit et prouvé à M. Gamot point de justice, et M. Gamot prétend e avec bonne foi et probité en proposant u ment de 30 pour 100; c'est-à-dire que je réclamais, M. Gamot m'en propose mande que j'avais formée pour mes monta M. Gamot prétend encore que dans cette accusé de manque de bonne foi et de pro démens formellement, en le mettant au lement de prouver qu'on m'en a accusé nion, mais encore qu'il y a la moindre c mon compte concernant ces deux points Que M. Gamot sache que ma conscie intacte.

M. Gamot sent bien qu'il a fait faute venger de ma lettre insérée sur l'Echo du 8 il a lancé contre moi des diatribes qu'il r ver; il m'indique l'article de la loi que je à exécution contre lui, mais il se tromp geance n'est pas mon affaire, j'ai l'ame me justifier en public est tout ce que je

M. Gamot ne se joue pas de la loi, je mais cela est bien difficile pour moi.

Je l'ai déjà dit plus haut, que M. Gam preuves de ce qu'il avance, je le dema

même.

J'ai bien l'honneur de vous saluer. La Croix-Rousse, le 25 juillet 1832.

Monsieur,

Après avoir soldé mes comptes avec M. cant, je lui ai réclamé mon livret que je le 22 juin 1831. M. Guillon avant de me exigé le visa de V• Monterat et fils pour vaillé antérieurement. Je me transportai cians pour régler un solde de 115 gramm cru balancés par une erreur provenant d laquelle on était venu chercher de la soi M. Monterat voulant confronter mon liv me l'a demandé; je lui ai répondu que déchiré, et que je m'en rapportais au sier

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N°, je dois vous dire que bien e ne pas y trouver ma dernière es qui ont pu l'empêcher, je ialité pour son insertion dans

- à M. Gamot que sans la loi amot prétend encore avoir agi en proposant un accommodec'est-à-dire que de 180 fr. que m'en propose 50, sur la depour mes montages de méliers. e que dans cette affaire j'ai été ane foi et de probité, ce que je n le mettant au défi non-seum'en a accusé dans cette réu- a la moindre chose à dire sur ces deux points.

que ma conscience est libre et

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Sur cette réponse, M. Monterat me dit: Ha, votre livre est déchiré ! raison de plus, vous nous devez 80 francs ; et à l'instant en a chargé mon livret en l'antidatant du jour que je l'avais remis à M. Guillon. Cette antidate ayant été reconnue, il a été condamné par le conseil, en sa séance du 17 juillet courant, à acquitter mon livret, ce qu'il vient de faire; mais de manière à ce qu'il semble que je lui ai restitué la somme, tandis que je ne la lui devais pas.

Lyon, le 27 juillet 1832.

MERNET.

LE PÈRE DE FAMILLE,

JOURNAL DE LA SOciété d'instruction nationale. (1) L'Echo de la Fabrique croirait manquer aux devoirs de la presse et a ses lecteurs s'il passait sous silence un recueil mensuel qui a pour titre: le Père de famille, et qui est publié sous le patronage de quelques-unes des hautes notabilités de la France. C'est d'ailleurs une dette que nous acquittons, ayant emprunté à ce journal plusieurs articles qui ont été inséré dans le nôtre sous la rubrique de variétés. Notre intention est de revenir sur cette publication utile, dans un article que nous consacrerons à raconter les bienfaits que le journalisme répand sur la classe laborieuse en versant dans son sein, sous toutes les formes, des torrens de lumières; en cherchant à l'initier à toutes les profondeurs théoriques et pratiques de la science et de l'industrie. Il nous suffira, quant à présent, de dire que le Père de famille traite d'une manière succincte et encyclopédique les diverses branches des connaissances humaines. Rien n'est étranger à son cadre histoire, politique, économie sociale, agriculture, médecine, etc.

LITTÉRATURE.

Nous croyons faire plaisir aux lecteurs en leur faisant connaître les beaux vers que MM. Barthélemy et Méry viennent de publier et qui ont été insérés dans le N° i du tome 40° de la Revue de Paris.

LE HAVRE-DE-GRACE.

Oh! que la France est belle! Il faut, pour la connaître,
Jeune, à vingt ans, quitter le toit qui nous vit naître,
Importer avec soi sa plume ou ses crayons,
Courir du sud au nord par leurs mille rayons,

Puis, à chaque relais du long pélerinage,
Peindre tant de châteaux venus du moyen âge,

Tant de saints monumens debout sur leurs grands pieds,
Temples toujours nouveaux et jamais copiés,
Gothiques reposoirs dentelės sous leurs voûtes,
Semés sur tous les points comme l'herbe des routes,

Et ces arcs qui formaient un triomphal chemin
Du portique d'Orange au grand cirque romain;
Et ce sol toujours beau d'arbres et de prairies,
Sources que trois mille ans n'ont pas encor taries,
D'où l'homme nourricier retire chaque soir
L'épi qu'il jette au four et le vin du pressoir.
Tous les climats heureux couronnent cet empire;
Partout la vie est douce à l'air qu'on y respire ;
Soigneux de ce pays, Dieu même l'a placé
Loin du noir equateur et du pôle glacé.

Il faut d'abord le voir sous sa brillante zone
Près de la mer sans flux que la terre emprisonne,
Sous l'azur provençal, ce doux ciel qui nous rend
La fraiche Thessalie et son air transparent,
Ou nait parmi les fleurs l'arbre qui donne l'huile,
Où le soleil à flots ruisselle sur la tuile;
Puis il faut élargir les pointes du compas
Et franchir vers le nord la carte d'un seul pas.
Quitter les pins rians pour les sombres mélèzes,
S'asseoir en Normandie aux cimes des falaises,
Au bord de l'autre mer, qui sur ses grandes eaux
Comme des grains de sable agite les vaisseaux;
C'est encore notre France: aux pointes des antennes,
Aux vieilles tours d'église, aux coupoles lointaines,

(1) Le bureau du journal est à Paris, rue des Trois-Frères, no 11 bis.

Il parait une livraison de deux feuilles, du 1er au 5 de chaque mois. Le prix d'abonnement est de 13 fr. 80 c.

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Quand la marée est féconde
Et qu'elle ouvre sa prison,
Quand le vent du nord seconde
Les voiles de l'horizon ;
Quand par un joyeux dimanche,
Le flot qui court de la Manche
Roule d'agiles convois;
Qaand les canots à la rame
Commencent entre eux le drame
Des sonores porte-voix,

Alors la mer est en fète,
Chaque vague a deux sillons,
Les mâts de la hune au faile
Se couvrent de pavillons;
De la jetée aux deux phares
La joie éclate en fanfares
Dans l'universel transport;
Toute une escadre féconde
Jette les trésors du monde
Aux riches bazars du port.

Et la foule qui se penche
Sur leur humide chemin
Voit passer la voile blanche,
Et la touche avec la main ;
L'odeur des grandes Antilles
S'exhale des écoutilles,
Couvre le mole riant ;
Chaque navire qui passe
Eparpille dans l'espace
Tous ses parfums d'Orient.

Qu'on aime du haut des môles,
Dans les beaux soirs printaniers,
Voir courir les banderolles
Sur la vergue et les huniers!
Voir les arbres des allées
Border les ondes salées
Comme un cadre gracieux
Et l'amoureux Ingouville
Qui pour embrasser la ville
Semble s'échapper des cieux !

Puis on vient sur la colline
A l'heure où tombe la nuit ;
Sur l'Océan on s'incline

Et l'on entend pour tout brnit
L'onde légère qui frôle

Les dalles vertes du môle

Sous les grands anneaux de fer,

Et l'harmonieuse lame

Qui chante l'épitalame

De la Seine et de la mer.

C'est l'heure où le cerveau bouillonne de pensces,
Où l'on jette son ame aux ondes amassées,
Où l'on roule en esprit dans ces gouffres amers
Pour mienx ouïr sa voix qui parle aux grandes mers.
Le môle fait silence et la ville est éteinte,
La nuit fond la cité sous une même teinte;
Rien ne distrait l'oreille, et l'on plonge en avant
De toute sa vigueur sur l'abîme mouvant.
Car, pour penser la nuit aux solennelles choses,
Il ne faut point s'asseoir aux parcs semés de roses,
Sur le seuil des châteaux dans la plaine enclavés,
Prosaïques manoirs qu'un vieux fleuve a lavés;
C'est ici que l'on rêve à se fendre la tête,
Quand on a sous ses pieds le calme ou la tempête,
Et que la joue enflammée on fait bondir ses yeux
De l'infini des mers à l'infini des cieux.
Sans doute ce qu'on voit nous ravit en extase;
C'est un flot qui scintille et que l'alcyon rase,
C'est le phare lointain qui disparaît et luit
Comme une étoile neuve ajoutée à la nuit;
C'est l'ombre d'un navire à la proue amarrée
Qui sur la rade attend le jour et la marée,
Et s'agite à l'écart comme un flottant ilot,
D'où par momens s'exhale un chant de matelot.
Mais dans ce grand tableau tout ce qui nous ramène
Vers les grossiers produits de la pensée humaine,

Tout ce qui nous rappelle ou l'homme ou la cit
S'échappe et devant nous plane l'immensité :
Elle absorbe nos sens, brise nos tempes frèles,
Détache notre esprit des visives querelles,
Et nous fait méditer entre deux horisons
Sur l'énigme de Dieu que partout nous lisons.
Oh! le front tombe alors sur nos deux mains un
Le feu du cœur s'allume au feu des insomnies,
L'anévrisme fiévreux qui dessèche nos os,
A coups sourds s'harmonie au roulement des ea
Et l'on pense toujours; l'Océan et la terre
Gardent obstinément l'ineffable mystère.
On demande, et la voix des abîmes ouverts,
L'écho de la falaise où vont mourir nos vers;
Le fleuve qui se roule avec l'on de salée,
La brise maritime à minuit exhalée.
Rien de ce qu'on entend sur les flots ou dans l'a
Ne parle à notre esprit dans un langage clair.
Qui sait? peut-être il faut, pour rafraîchir notre
Pour faire notre vie et filer notre trame,
Laisser aux fous rêveurs ces soucis étouffans,
Et penser au hasard comme font les eufans.
Il faut dormir ses nuits sans cuisante secousse,
Se donner le jour calme et l'existence douce,
Saluer d'un adieu la gloire et les neuf sœurs,
Et couper à son front la fibre des penseurs.
Oh! l'Océan fait mal! sur ses dunes flottantes,
Pour nous et nos amis ne dressons pas nos tentes
A l'aurore, demain, vite, soyons debout,
Remontons la rivière et Paris est au bout.

Havre, le 30 mai 1832.

AVIS.

MERY et BA

Le nommé Claude Joseph Allard, âgé absenté de chez son père, depuis le 21 c pour vêtemens, une chemise, une pai une paire de souliers et un pantalon ti qui pourraient en donner quelques nouve s'adresser à son père, rue du Chariot, no chaussée, à la Croix-Rousse, ou au bure

ANNONCES DIVERS

Les sieurs Déleigne et Bailly, mécaniciens, rue à Lyon, préviennent messieurs les fabricans, chef deuses qu'ils viennent d'obtenir un brevet d'inve tionnement d'un nouveau genre de mécaniques ro volante, propres à dévider, trancanner et faire d sieurs bouts, de toutes sortes de soie. Par un nou suppriment rouleaux, cordages et engrenages, et so tes celles qui ont paru jusqu'à ce jour. Les broch seule roue qui tourne horizontalement, font qu'e régulièrement.

Ces mécaniques sont d'une grande simplicité, d'avantage à l'acquéreur.

On les livre à un prix très-modéré avec garantie [65] A vendre, 6 métiers unis et façonnés, p et suite de la location, le tout à très-bon march prendre possession de snite. S'adresser au Bu reau

[61] Un atelier de 4 métiers pour façonné et r en 6 et 900. Les accessoires, etc. etc. S'adresser

[63] Six métiers pour gilets, travaillant, à vend agencés, de trois pièces au centre de la ville, à chaine. On donnera toutes sorte de facilités pour dresser au Bureau.

[62]. Un métier de velours faconné àprendre plac de la Croix-Rousse, no 17, au 2m2. [45] Plusieurs NAVETTES en cuivre à vendre. S'adresser au bureau du journal.

X. Vidal,

A LYON, DE L'IMPRIMERIE DE CHARVIN, RUE CHALAMON, no 5, près de la rUE DES SOUI

homme on la cité e l'immensité : s tempes frèles, s querelles, x horisons out nous lisons.

mos deux mains unies, u des insomnies, eche nos os, roulement des eaux, n et la terre le mystère. bimes ouverts, ourir nos vers; nde salée, halée.

s flots ou dans l'air, langage clair.

r rafraichir notre ame,

tre trame, Ducis étouffans, ont les eufans. uisante secousse, xistence douce, les neuf sœurs, des penseurs. dunes flottantes,

ons pas nos tentes;

ons debout,

est au bout.

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MERY et BARTHÉLENY

DIMANCHE 5 AOUT 1832.

ON S'ABONNE au Bureau du Journal, place de la Boucherie des Terreaux, à l'angle de la rue Lanterne, n°7, au 2 étage; Chez M. BARON, lib., rue Clermont, n. 5; Arnaud, cab. lit., grande rue de la CroixRousse;

Au café du Soleil-Levant, rue Tramassac; Au café de l'Union, place Bellecour; Chez M. FALCONNET, rue Tholosan, n. 6; Chez MM. BONNARD et ROYER-DUPRE, papetiers, rue Fromagerie, n. 5, et rue Longue, n. 14;

Et à l'imprimerie du Journal.

L'ÉCHO DE LA FAI

Journal Industriel et Littéraire

Les pet

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AVIS.

Les personnes dont l'abonnement est expiré, sont priées de venir le renouveler si elles ne veulent pas éprouver de retard dans l'envoi du Journal.

LYON.

LE COURRIER DE LYON.

Le Courrier de Lyon s'est faché de notre articlesur sa monomanie; mais il n'y a pas répondu et s'est borné à une sortie contre l'auteur supposé et lejournal en général.

A l'entendre, nous devrions le remercier de ses opinions et de ses théories sur les prolétaires, et dire amen et braco aux outrages qu'il leur prodigue.

Nous l'avons accusé de soulever des questions dangereuses et d'irriter les classes pauvres, en affectant de les représenter désireuses de renversement et de pillage.

Et ce qui nous prouve qu'il n'a pas voulu comprendre cet article, c'est qu'il est resté froid et muet à cette accusation, tandis qu'il s'est monté et indigné contre les épithètes de monomane et de froid et pâle copiste des Dé

bats.

Les preuves de la vérité des épithètes de froid et pâle copiste des Débats se trouvent dans tous les Numéros du Courrier, depuis sa création : quant à celles de sa monomanic dangereuse, nous allons encore les reproduire.

Le Courrier inséra, en avril et mai, une série d'articles dont le but, apparent au moins, semblait être de prouver la moralité des riches, leur intérêt à l'ordre et à la conservation, et l'immoralité des pauvres, et leur intérêt au désordre et au renversement. Dans son N° du 22 mai, il mit la couronne à sa mauvaise œuvre en développant naïvement et bien au long ses idées sur le même sujet. Des plaintes nous furent adressées de toutes parts contre les injures du Courrier, et nous fùmes

l'écho de ces plaint Courrier de Lyon.

Le Courrier ne ré ses déclamations, lu et compris.

Nous pensions les opinions du Co rut son article les p Quoique nous s hommes du Courrie l'aurions pas. releve gée, embellie des gereux et outrage: qui possède, a int intérêt au désordre.

En notre ame et qu'une pareille pe aussi fausses que da cun cas, sortir auc manie, et pour pi lons répéter la fin

Le Courrier dit Le riche a intérêt curé les avantages do intérêt au renrersem but qu'il convoite.....

« Il faudrait vra ne vous montât pa doctrines! Homm si ce sont là vos co Vous êtes malades: taisez-les, et qu'ell demeures! Mais quels livres, dans pauvre eût un inter promptement par là a aux révolutions, a de revenu sa pais ranges. Quel bats

pauvre disons le mot: vous l'avez sur les lèvres, le pillage. Le pillage n'a jamais enrichi personne, excepté le pillage des deniers publics, qui chaque jour enrichit bien des hommes que vous ne classez certainement pas parmi les pauvres; mais le pillage, comme vous l'entendez, celui qui vous touche directement, loin d'enrichir le peuple, l'appauvrit, le ruine. Quelques mauvais sujets en profitent momentanément; mais ce sont de faibles exceptions, la masse y perd; car la masse vit de son travail, et tout le monde sait, excepté, à ce qu'il paraît, les rédacteurs du Courrier, que la paix et l'ordre sont les sources d'où le travail découle dès que ces sources sont troublées, le pain manque au pauvre et à ses enfans, et leur existence est menacée.

Jamais la misère du peuple n'est si grande, si affreuse, si générale, qu'après une commotion, un renversement.

Certes, les renversemiens dérangent tout le monde ; les hommes qui ont du superflu se privent, se restreignent; mais ceux qui ont à peine le nécessaire, que du pain, que font-ils ? Ils meurent de faim ou de misère.

Les renversemens dérangent le riche: ils tuent le pauvre. Qui donc, messieurs du Courrier, a le plus d'intérêt au maintien de l'ordre public, le riche ou le pauvre ? Nous disons et prouvons que c'est le pauvre.

Malheur, malheur, s'il devenait possible de prouver le contraire ! »

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:

La question vitale du moment est celle des améliorations à apporter à notre fabrique, soit dans les rapports du chef d'atelier avec le fabricant, soit dans ceux de ce dernier avec les autres états qui concourrent à la fabrication des étoffes de soie. Le piquage d'once est le fléau de notre fabrique c'est lui qui a engendré la première et la plus dangereuse des concurrences, celle que les fabricans se font entr'eux. Partout il est la cause du malaise général; c'est à lui qu'il faut attribuer en grande partie la baisse du salaire de l'ouvrier tisseur. C'est donc à remédier à cet abus ou pour mieux dire à ce vol qu'on aurait dù tourner les idées des économistes lyonnais. Loin de là, on n'a pas daigné s'en occuper; en vain quelques bons citoyens ont proposé des moyens plus ou moins sûrs, aucun n'a encore été mis en usage ni même essayé. Il y a plus de six mois, par exemple, qu'un procédé pour empêcher la soustraction des soies à la teinture, a été présenté par M. Arnaud; déjà plusieurs fabricans y avaient souscrit, une commission était nommée pour vérifier la bonté de ce procédé que son auteur présentait comme infaillible. Cette commission n'a pu décider oui ou non, elle s'est dissoute.... En attaquant le piquage d'once à la teinture, c'est certainement l'attaquer dans sa base, dans sa racine tout le monde a intérêt à le réprimer; personne n'oserait s'avouer coupable de ce délit, mais tout observateur a pu faire la remarque que ce sont les petits fabricans sur qui pèse le soupçon, qui crient le plus contre lui, mais qui, par compensation, sont toujours opposés. lorsqu'il faut entrer dans la voie réelle de la répression. Leur seul but, en criant au voleur, est de faire en sorte de n'être pas reconnus. Il vaudrait mieux augmenter le prix de la teinture, si cela est nécessaire,

(1) On appelle ainsi la vente que certains individus font à des marchands, de diverses parties de soie soustraites soit à la teinture, suit à la fabrication; vente qui a lieu au dessous du cours, et cons titue les délinquans en état de vol.

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J'ai lu dans vos derniers no deux berté de la défense devant le conseil d dans l'intérêt même des ouvriers, j'ose impartialité, pour vouloir bien insére chain n° les réflexions suivantes, vou vance, qu'elles ne me sont point dict d'opposition contre votre journal, ni nier, que je n'ai pas l'honneur de con respecte les intentions.

Agréez, monsieur, les salutations d dévoué serviteur. Ancien mem

Avant la création des conseils de nombre infini de causes portées aujo conseil étaient soumises aux tribunau aux juges de paix, qui ne pouvaient ment, attendu qu'ils ne possédaient sances spéciales, qu'il faut avoir sur c Il fallait donc que les ouvriers, com pour la moindre difficulté, aient recou faires, pour plaider leurs causes deva quels il fallait traduire la langue usitée et leur en expliquer les usages; il s'en de dépenses, et une grande perte de to vent, le malheureux ouvrier qui ne sacrifices abandonnait ses droits et suivre la mauvaise foi de celui qui l'a

Le législateur en créant les conseils a eu évidemment l'intention de détr niens ruineux, surtout pour l'ouvrier par leurs pairs, cette classe de plaid suffisant de fabricans et de chefs d'at partie de ces conscils, afin que ce qu uns n'échappåt pas aux autres, et prompte justice soit rendue, dégagéd malités qu'entraîne ordinairement la j tres tribunaux. Aussi, jusqu'à ce jour d'hommes de Lyon a-t-il rendu d'i par ses nombreuses conciliations; mess du nouveau conseil peuvent à cet éga archives, et ils reconnaîtront, que si été plaidée, il aurait fallu, que dep conseil des prud'hommes de Lyon eût depuis le matin jusqu'au soir, et er divisé comme la cour royale, en plus il est permis de douter qu'il y ait pu s

Il serait aussi ridicule d'affirmer qu ne s'est jamais trompé, qu'il le serait le nouveau ne se trompera jamais; ma c'est qu'il se serait trompé bien plus s cherché des lumières ailleurs que dans Le président du conseil, en refus

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