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M. De la Londe père fait un rapport sur les produits d'un bélier provenant d'un bélier du troupeau Graux et d'une brebis mérine.

La Société, informée que le Conseil général du département lui alloue une somme de 500 francs pour acheter quelques brebis de la race Graux, décide qu'il sera de suite fait emploi de cette somme. Elle invite M. Houdeville à se rendre lui-même chez M. Graux, pour y choisir les sujets et en faire l'acquisition.

On s'occupe ensuite des travaux préparatoires de la séance publique.

Séance du 27 octobre.

Cette séance est presque entièrement consacrée aux- travaux préparatoires de la séance publique.

M. le comte de Beaurepaire, ancien ministre plénipotentiaire, membre de diverses sociétés d'agriculture, demeu

LXXXVII.

I

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Cette séance est consacrée aux travaux préparatoires de la séance publique.

Séance du 10 novembre.

M. De la Londe fils, pensant que l'union douanière avec la Belgique ne pourrait que compromettre les intérêts de l'agriculture en France, engage la compagnie à recueillir et à adresser au gouvernement les renseignements qui peuvent l'éclairer à ce sujet sur les intérêts agricoles de notre contrée.

Cette proposition est prise en considération et renvoyée à une commission composée de MM. Curmer, De Saulcy, De la Londe fils, De Moy et Belot.

M. Verrier donne lecture d'un rapport sur la castration des vaches, sur les effets qu'elle produit à l'égard de la sécrétion du lait et de l'engraissement.

...M. Du Breuil fils lit un mémoire de chimie agricole sur les plantes sarclées à facines alimentaires, destiné à faire connaître les meilleures variétés à cultiver dans chaque espèce de sol. Ce mémoire est dû à MM. Girardin et Du Breuil fils.

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Séance du 18 novembre.

M. Houdeville donne lecture d'un rapport sur l'acquisition qu'il a faite, pour le compte de la compagnie, par le prix de 500 francs, de quatre brebis pleines provenant du troupeau de M. Graux : il a trouvé ce troupeau beaucoup amélioré, depuis deux ans, sous le rapport des formes.

Séance publique du 24 novembre.

M. le premier président de la Cour royale de Rouen, M. le heutenant-général commandant la 14 division militaire,

M. le préfet, M. le procureur général, M. le maréchal-decamp commandant le département de la Seine-Inférieure, diverses autorités du département, les députations des sociétés savantes de Rouen, MM. les présidents des comices agricoles, MM. les correspondants, et un nombreux auditoire, honorent la Société de leur présencé.

M. J. Girardin, président, prononce le discours d'ouver

ture.

M. Du Breuil, secrétaire de correspondance, rend compte des travaux de la Société depuis la séance publique de 1841 jusqu'à ce jour.

M. De la Londe du Thil père donne lecture d'une notice sur le bélier et les brebis à laine longue et soyeuse apparte¬ nant à la Société.

M. Belot, secrétaire-adjoint du Bureau, lit le résumé et les conclusions des expériences sur la castration des vaches, par M. Verrier.

M. Lavandier, secrétaire du Bureau, donne lecture du programme des primes proposées par la Société pour 1843, 1844 et 1845.

L'attention du public se porte avec intérêt sur d'énormes racines exposées par MM. Baudouin, De la Quesnerie, Gautier et Pigerre; sur des armures d'entes imaginées par M. Lelong; sur divers échantillons de grains, parmi lesquels on remarque surtout les blés Saumon et Britannia, fournis par M. Bille.

Un semoir envoyé par M. Lemarié, une herse Valcour, présentée par M. Mésaize, une herse Bataille et une charrue, perfectionnées l'une et l'autre par M. Désert1, puis un appareil à distillation continue de Dérosne, propre à la confection des eaux-de-vie de cidre et poiré, fixent d'une manière ́ particulière les regards des cultivateurs. Mais, ce qui appelle

Voyez le Mémoire de M. Beaudoin, page 242.

spécialement l'attention et l'intérêt de toute l'assemblée, ce sont trois toisons provenant, l'une, d'un mouton mérinos du troupeau de M. Houdeville, l'autre du troupeau à laine longue et soyeuse de M. Graux, et la troisième d'un premier croisement de ces deux espèces ovines.

A côté de ces toisons, on voit, avec la plus vive satisfaction, divers échantillons de produits fabriqués avec les deux dernières espèces de laine, tels que flanelle fabriquée à Reims, et étoffes pour robes, confectionnées, soit à Paris par M. Bosquillon, soit à Rouen par M. Cocatrix. Leur tissu, doux comme le coton et brillant comme la soie, a quelque chose qui surprend, qui étonne et qui laisse concevoir de grandes espérances sur l'introduction de la nouvelle espèce ovine dans le département.

Séance du 8 décembre.

M. Bidard, au nom de la Commission nommée pour examiner la question relative à la carie et au chaulage du blé, signale comme dangereux l'emploi de l'acide arsénieux et du sulfate de cuivre pour le chaulage. Il rappelle que M. de Dombasle a soutenu que l'on pouvait remplacer avec avantage ces substances par le sulfate de soude et la chaux ; il ajoute que, malgré l'autorité de cet agronome distingué, son opinion ne peut être admise sans examen, sur une question aussi grave; que la solution de cette question lui semble devoir résulter d'une série d'expériences qu'il expose; il termine en demandant qu'elles soient faites par la Commission, aux frais de la Société : cette proposition est favorablement accueillie.

Sur la demande de M. Curmer, il est autorisé à faire venir, pour le compte de la Compagnie, un certain nombre de pruniers d'Agen, robe de sergent, francs de pied, et à haute tige.

Séance du 22 décembre.

M. Ducoudré, de Paris, met dix barils de son engrais pul

vérulent à la disposition de la Compagnie, avec offre de lui en expédier une plus grande quantité pour faire des essais et en propager plus tard F'emploi.

M. Du Breuil fils, rapporteur de la Commission nommée pour examiner le plan de culture soumis à la Compagnie par M. Martin fils, du Bourg-Dun, élève de l'Institut royal agronomique de Grignon, donne lecture de son travail : il en résulte que ce plan de culture, qui embrasse à la fois la nature des terres, les conditions du bail, le choix de l'assolement, l'espèce des animaux à employer et à élever sur la ferme, et la comptabilité qui doit être tenue, est généralement bien conçu.

Sur la proposition de M. le rapporteur, la Société vote des félicitations à M. Martin, et décide que le rapport favorable lui sera adressé.

Sur la proposition de M. Curmer, 200 francs sont mis à la disposition de la Commission chargée de faire des essais sur la carie et le chaulage du blé.

M. Curmer donne lecture d'une notice sur l'extraction de la résine des pins maritimes.

M. Lavandier fait un rapport sur une brochure de M. Estancelin, député de la Somme, laquelle a pour titre : De l'importation, en France, des fils et des tissus de lin et de chanvre d'Angleterre.

Il ressort de cette brochure que, sous le rapport de l'in-dustrie linière, nous sommes devenus tributaires de l'Angleterre, lorsqu'elle était autrefois la nôtre; que ce changement de situation est dû à ce que la Grande-Bretagne a, dès 1689, frappé d'un droit de douane de 40 à 60 p. o/o les fils et toiles de chanvre ou de lin étrangers; qu'il est indispensable, pour que nous sortions de cet état d'infériorité où nous sommes placés, que l'autorité législative élève de beaucoup nos droits de douane, qui ne sont que de 12 p. 0/0, et qui sont insuffisants pour protéger la culture de nos lins et de nos chanvres, ainsi que la fabrication de nos toiles.

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