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Du deuxième lit vint Guillaume Dondel, seigneur de Kerusaël, marié à Vincente Baujouan, dont une fille, Marie-Anne, dame le Sénéchal de Saint-Meudan.

Du troisième mariage vinrent :

Thomas Dondel, qui suit.

Thomasse Dondel, mariée à François de la Pierre, seigneur des Salles, dont :

1o Jean de la Pierre, baron de la Forest, grand maître des eaux et forêts, et grand veneur de Bretagne, en 1706, auteur des marquis de Frémeur, dont deux officiers généraux, au XVIIIe siècle.

2o Guillaume de la Pierre, seigneur de Henan, sénéchal de Pontivy. 30 Thomas de la Pierre, seigneur de Frémeur, marié avec Louise Eudo, dont postérité.

40 François de la Pierre, seigneur de Talhouët, maître des Comptes de Bretagne.

5o Julienne de la Pierre, mariée à Yves de Coniac, sr de Tullement, conseiller au parlement de Bretagne, dont postérité.

Thomas Dondel, seigneur de Brangolo, receveur des fouages de l'évêché de Cornouailles, en 1659, mort en 1679, épousa, en 1641, Marie Touze, dont :

1° Pierre, qui suit.

20 Marc Dondel, seigneur de Trevolzec, lieutenant au régiment des gardes françaises, puis général des finances en Bretagne, mort en 1726, célibataire.

30 Jean Dondel, aumônier de S. A. R., belle-sœur de Louis XIV.

4° Charles Dondel, seigneur du Parc, sénéchal de Quimper, lequel épousa demoiselle de Kerever, dont N.... Dondel, garde de la marine, père de Guy-Augustin Dondel, sénéchal de Quimper, mort célibataire, et de trois filles, mariées à MM. de Kermellec, de Keraval et du Marhallach.

5° Françoise Dondel, mariée en 1679 à Jean-Baptiste de Cornulier. Pierre Dondel, s de Keranguen, mousquetaire de la garde du roi, se distingua dans l'expédition envoyée dans l'île de Candie en 1669, sous les ordres du duc de Navailles; puis en 1672 fut pourvu de l'office de sénéchal et lieutenant général de l'amirauté et police de Vannes. Il épousa en 1675 Marie-Hyacinthe de Loënan, dame de Kergonano, dont il eut : 10 François-Hyacinthe, auteur de la branche de Kergonano.

2o François-Pierre, auteur de la branche de Faouëdic.

30 Jean-François, évêque, comte de Dol, en 1740, mort en 1767.

La branche de Kergonano a produit un lieutenant du roi au gouvernement de Vannes, premier président du Présidial, deux chevaliers de SaintLouis, un jeune officier des armées royales, massacré en 1796 1, et s'est alliée aux familles Charpentier, de Kerlo, Roger de Bissin, Talhouët de Bonamour, de Querhoënt, Soyer, Bain de la Coquerie, etc. 2

La branche de Faouëdic a produit trois chevaliers de Saint-Louis et a été représentée aux États de 1746 et 1766. Elle s'est alliée aux familles de Lourme, Le Gouvello de Keraval, de Gibon, de Becdelièvre, de la Haye-Jousselin, de la Tocnaye, Mosnier de Thouaré, de Tanouarn et Durcot de Puitesson, etc.

LA LÉGENDE DES PALADINS, par M. J. Autran, de l'Académie française. Un vol. in-18. Paris, Michel Lévy, 1875.

Nous regrettons vivement de n'avoir pas, cette fois-ci, plus de place à consacrer à ce nouveau et patriotique recueil de l'auteur des Poèmes de la mer. Quel généreux et glorieux office remplit la poésie, quand elle est si noblement mise au service de la grande cause de la patrie! Comme son émule et ami Victor de Laprade, M. Joseph Autran travaille à faire remonter nos âmes vers les sommets abandonnés; et, pour nous y aider, il nous place sous les yeux les merveilleux exploits de Charlemagne et de Roland. Citons, tout au moins, la dédicace de ces héroïques tableaux :

Mère des paladins errants,

France dont le nom seul m'enivre,
C'est toi qui m'as fourni ce livre

Et c'est à toi que je le rends.

A ce récit, peuple des Francs,
Si ton cœur bat, tu peux revivre.

É. G.

Depuis plusieurs mois déjà, ont paru les derniers volumes de l'important ouvrage de M. le comte H. de Grimouard de Saint-Laurent, Le Guide de l'Art chrétien. Nous eu donnerons un compte rendu dans un de nos prochains numéros.

Voir Revue de Bretagne, t. xxxiv, p. 186 et 187.

2 Cet article, rédigé sur d'anciennes notes, ne peut contenir les alliances plus

récentes.

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Nécrologie Dom Guéranger,

La Place; M. Moët de la Forte-Maison;

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M. Dahirel;

l'amiral Le général de Grosbon.

- La Fille de Roland. Les Sonnets et Poésies, de M. Emile Péhant. - La Patrie, de M. Victor de Laprade.

Au moment où nos lecteurs recevaient notre dernière livraison, l'une des plus pures lumières de l'Eglise catholique, à notre époque, s'éteignait doucement: Dom Guéranger, abbé de Solesmes, est mort le 30 janvier, dans cette illustre abbaye qu'il avait relevée de ses ruines; et si cette perte a été douloureusement ressentie par toute l'Église et surtout par l'ordre des Bénédictins que le pieux abbé restaura dans notre pays, elle l'a été tout particulièrement par nous, car Dom Guéranger, dont les travaux et les écrits sont connus de tout le monde chrétien, appartenait directement à l'Église nantaise: il était chanoine d'honneur de notre cathédrale, et il avait assisté au sacre de Mgr Fournier.

Né au Mans, en 1806, Dom Prosper Guéranger n'entra dans la vie religieuse qu'après la révolution de 1830, et, suivant le même courant d'idées que le R. P. Lacordaire, dont il fut longtemps le collaborateur et l'ami, avant de prendre l'habit régulier, il obtint à Rome l'autorisation de relever en France l'ordre de Saint-Benoît, pendant que son illustre compagnon obtenait celle de relever l'ordre de Saint-Dominique. Théologien liturgiste, érudit, polémiste, Dom Guéranger a donné toute sa vie à la piété, au travail, et surtout à la défense de l'Église catholique, apostolique et romaine. Ses Institutions liturgiques, qui parurent de 1840 å 1842, et qui contenaient, sous le titre d'introduction, l'histoire de la liturgie depuis les apôtres jusqu'à nos jours, portèrent le dernier coup au gallicanisme et resteront comme le plus beau monument de sa piété filiale envers Rome et la papauté. Ce livre eut à supporter de vigoureuses attaques; M. Guérard le prit à parti dans la Bibliothèque de l'École des Chartes; mais la Défense et la Nouvelle Défense du savant bénédictin mirent ces attaques à néant. Pas n'est besoin d'insister sur les nombreux Ouvrages de Dom Guéranger; on se souvient de ses écrits polémiques à

l'occasion du dernier concile œcuménique. Le magnifique volume sur Sainte Cécile, édité il y a deux ans par la maison Didot, est venu couronner, de la manière la plus artistique, une carrière si laborieusement remplie.

Les funérailles du vénérable abbé de Solesmes ont eu lieu avec la plus grande solennité : la foule était immense et le deuil général. Les quatre abbés mitrés de Ligugé, de la Pierre-qui-Vire, d'Aiguebelle et de Mortagne s'y étaient donné rendez-vous, avec NN. SS. les évêques du Mans, de Nantes et de Quimper. L'oraison funèbre, prononcée per Mer d'Outremont, a vivement impressionné l'assistance, et nous trouvons, dans les relations de la cérémonie funèbre, un détail que nous devons conserver pour nos lecteurs. Après les obsèques, les religieux bénédictins de diverses abbayes, plus de cent prêtres, un grand nombre de laïques éminents, se trouvaient réunis dans la grande salle de réfection, si bien nommée l'hôtellerie, et prenaient part à des agapes fraternelles :

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A l'un des bouts de la salle, écrit l'un des assistants, M. Auguste Roussel, le lecteur nous fait vraiment entendre le P. abbé en nous relisant sa belle préface de son très-ancien livre les Origines de l'Église romaine, où se trouve indiqué comme le plan général de tous ses travaux apologétiques. Cette lecture finie, et sur l'invitation pressante qui lui en est faite, Mr Fournier se lève pour dire quelques mots à son tour sur l'illustre défunt. Parole facile et vibrante, geste simple et naturel, mais surtout émotion puissante et communicative: c'est par ces mots qu'on pourrait, il me semble, à peu près caractériser cette improvisation chaleureuse, au bout de laquelle le respect a grand'peine à retenir de vifs applaudissements. Monseigneur rappelle qu'il y a quatre ans, sur le point d'être évêque, il venait se mettre sous la direction de Dom Guéranger; il rappelle qu'il en reçut des conseils qui, s'ils étaient suivis à la lettre, certainement feraient de qui les pratiquerait un grand évêque.

⚫ Que vous dirai-je ? poursuit l'éloquent évêque de Nantes. Dans toute l'acception du mot, celui que nous pleurons fut grand, et dans le conseil et dans l'action. De ses travaux jaillissaient toutes préparées ce que je me permettrai d'appeler les formules que l'Église a plus d'une fois consacrées par ses définitions. Qu'est-ce à dire ? L'Église n'est-elle donc pas un soleil par elle-mème? Oui, sans doute, mais pourtant elle a ses luminaires, que Dieu lui donne pour l'aider à éclairer le monde, et de ceux-là Dom Guéranger fut certainement l'un des plus ilustres. Pleurons-le donc, mais en même temps et pour le louer dignement, inspirons-nous toujours de son esprit. Dans la tombe, où il va être scellé, son corps n'abandonnera pas les siens. Que son esprit demeure plus encore au milieu d'eux. Que de lui surtout, dont la doctrine demeure, on puisse dire: Defunctus, adhuc loquitur; vivant, il nous parlait; mort, il nous enseigne mieux encore. »

Quelques jours après, le chapitre assemblé élisait, à l'unanimité, pour successeur de Dom Guéranger, Dom Couturier, prieur de l'abbaye.

Vers la même époque, le télégraphe nous apportait de Cannes la nou

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velle de la mort de M. Dabirel, député du Morbihan à l'Assemblée na tionale. Atteint d'un mal qui ne pardonne pas, M. Dahirel avait offert loyalement, il y a trois mois, sa démission à ses électeurs, qui ne voulurent point l'accepter. Il s'en alla, loin des agitations de Versailles, demander au climat des bords de la Méditerranée un peu de force pour reprendre son poste d'avant-garde à l'Assemblée, ou, à tout événement, un peu de calme pour ses derniers jours. C'est là que la mort impitoyable est venue trouver ce cœur ardent et dévoué, brisé par le sentiment de son impuissance après tant et de si longues déceptions. François HyacintheMarie Dahirel était né Ploërmel (Morbihan), le 15 octobre 1804; son grand-père avait siégé aux États-Généraux en 1789, et son père fut député sous la Restauration. Lui-même venait d'entrer dans la magistrature, lorsque éclata la révolution de 1830. Fidèle aux traditions de sa famille et à ses convictions royalistes, il n'hésita pas à briser sa carrière, donna sa démission et se fit inscrire au barreau de Lorient, dont il devint le bâtonnier. A l'époque de la révolution de Février, son attitude pleine d'honneur et de dignité lui valut les suffrages de ses concitoyens. Aussi bien à la Constituante de 1848 qu'à la législative de 1849, il siégea toujours à la droite, et lors du coup d'État, il fit partie des courageux représentants qui, réunis à la mairie du dixième arrondissement, protestèrent contre l'attentat et prononcèrent la déchéance du Président. Pendant toute la durée de l'empire, il vécut retiré à Lorient; mais après la guerre de 1870, ses concitoyens l'envoyèrent encore une fois à l'Assemblée nationale. Il y a occupé avec distinction une des premières places dans les rangs de l'extrême droite. Il n'y eut jamais qu'une voix, même parmi ses adversaires, pour rendre hommage à son caractère loyal et ferme, à ses inébranlables convictions.

Parmi les morts du mois, citons encore l'amiral La Place, né en mer le 7 novembre 1793, ancien préfet maritime de Brest, où il a rendu le dernier soupir. Capitaine de vaisseau en 1834, il dut à ses connaissances particulières la mission de deux importantes expéditions scientifiques dont il donna la relation dans le Voyage autour du monde par les mers de l'Inde et de la Chine (sur la corvette la Favorite), et la Campagne de circumnavigation de la frégate l'Artémise. Il commanda, de 1844 à 1847, comme contre-amiral, la station des Antilles, et fut nommé viceamiral en 1853. C'était un marin aimable, et le concours de la ville de Brest à ses funérailles a prouvé de quelle estime sympathique il était entouré.

Nous devons aussi parler dans cette Revue d'une belle intelligence qui vient de s'éteindre parmi nous, car celui qui la possédait était devenu notre concitoyen depuis qu'il avait adopté Rennes pour sa nouvelle résidence :

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