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les variétés qu'il avait demandées, et que la plupart de celles qu'il a reçues n'ont pas réussi en plein vent. Ces plaintes et ces erreurs, fort souvent renouvelées, et dans tous les temps, sur les envois de la pépinière du Luxembourg, ont contribué malheureusement à la suppression de cet antique berceau des meilleurs fruits de l'Europe, comme l'ont reconnu beaucoup d'étrangers, et surtout les Anglais. Elles ne vous étonnent pas, Messieurs, parce que vous savez, ainsi que tous les bons agriculteurs, qu'il est fort difficile de les éviter, lorsqu'on n'a pas fait une étude spéciale des fruits et de leurs nombreuses espèces et variétés, et que l'on n'exerce pas une surveillance journalière sur la nomenclature et la distribution des jeunes arbres, qui sont demandés de toutes les parties de la France et de l'Europe.

Le zèle de M. Fouquier d'Hérouel, le désir qu'il témoigne de continuer ses plantations d'ar bres à cidre, et l'espérance que son exemple trouvera des imitateurs dans son canton, ont paru aux commissaires mériter un prix d'encou ragement, et la Société lui a accordé une grande médaille en argent.

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20. Rapport sur le concours pour la construction d'une machine à bras propre à battre et à vanner le blé avec économie. - Commissaires, MM. MOLARD, HACHETTE, DAILLY fils, DarBLAY; le comte DE CHABROL DE VOLVIC, rappor

teur.

Messieurs, votre Société a établi un concours, et proposé deux prix, l'un de 2,000 francs, l'autre de 1,500 francs, pour une machine à battre et vanner le blé à l'aide des bras, la machine devant produire le quart en sus du battage au fléau telles sont les conditions du : gramme que vous avez publié.

pro

M. Stevenel, de Châlons, ancien élève de l'École des arts et métiers, vous a présenté une mécanique qui satisfait, selon lui, à toutes les conditions exigées. Vous avez nommé une Commission pour l'examiner, et je suis en ce moment son organe auprès de vous.

La machine est montée sur des roulettes; on peut y adapter une limonière ou un timon, et la conduire de grange en grange, ou de meule en meule, si on préfère battre en plein air.

Elle se compose d'une table à étendre la gerbe, de deux cylindres cannelés tournant en sens

A

contraires et entraînant l'épi et la tige dans un tambour cannelé lui-même; les cannelures de ce cylindre sont garnies de tôle pour leur con

servation.

Dans ce tambour tourne un gros cylindre, sur lequel se trouvent fixés les batteurs ou madriers de deux pouces carrés, garnis de fer. Le blé se trouve battu par le rapprochement des batteurs et des cannelures du cylindre; en sorte que le grain et la paille sont amenés sur une claie, qui a un mouvement de va-et-vient. La paille glisse jusqu'à l'extrémité de la claie; mais le blé se tamise au travers, ainsi que la menue paille. Tous deux sont reçus dans une trémie, et soumis à l'action d'un ventilateur, qui les sépare parfaitement; en sorte qu'il se forme trois tas bien distincts, celui de la paille, celui du grain et celui de la menue paille ou balle de grain.

Le mouvement est communiqué au gros cylindre batteur, à la claie et au ventilateur, à l'aide de deux manivelles manœuvrées par deux hommes. Une chaîne à la Vaucanson transmet le mouvement et en multiplie la vitesse suivant les diamètres des poulies, sur lesquelles elle s'appuie à ses deux extrémités. Le gros cylindre fait plus de cent tours à la minute, et les épis sont frappés mille fois par les batteurs dans cet

2o.

20. Rapport sur le concours pour la construction d'une machine à bras propre à battre et à vanner le blé avec économie. · Commissaires, MM. MOLARD, HACHETTE, DAILLY fils, DARBLAY; le comte DE CHABROL DE VOLVIC, rappor

teur.

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Messieurs, votre Société a établi un concours, et proposé deux prix, l'un de 2,000 francs, l'autre de 1,500 francs, pour une machine à battre et vanner le blé à l'aide des bras, la machine devant produire le quart en sus du battage au fléau telles sont les conditions du programme que vous avez publié.

M. Stevenel, de Châlons, ancien élève de l'École des arts et métiers, vous a présenté une mécanique qui satisfait, selon lui, à toutes les conditions exigées. Vous avez nommé une Commission pour l'examiner, et je suis en ce moment son organe auprès de vous.

La machine est montée sur des roulettes; on peut y adapter une limonière ou un timon, et la conduire de grange en grange, ou de meule en meule, si on préfère battre en plein air.

Elle se compose d'une table à étendre la gerbe, de deux cylindres cannelés tournant en sens

contraires et entraînant l'épi et la tige dans un tambour cannelé lui-même; les cannelures de ce cylindre sont garnies de tôle pour leur con

servation.

Dans ce tambour tourne un gros cylindre, sur lequel se trouvent fixés les batteurs ou madriers de deux pouces carrés, garnis de fer. Le blé se trouve battu par le rapprochement des batteurs et des cannelures du cylindre; en sorte que le grain et la paille sont amenés sur une claie, qui a un mouvement de va-et-vient. La paille glisse jusqu'à l'extrémité de la claie; mais le blé se tamise au travers, ainsi que la menue paille. Tous deux sont reçus dans une trémie, et soumis à l'action d'un ventilateur, qui les sépare parfaitement; en sorte qu'il se forme trois tas bien distincts, celui de la paille, celui du grain et celui de la menue paille ou balle de grain.

Le mouvement est communiqué au gros cylindre batteur, à la claie et au ventilateur, à l'aide de deux manivelles manœuvrées par deux hommes. Une chaîne à la Vaucanson transmet le mouvement et en multiplie la vitesse suivant les diamètres des poulies, sur lesquelles elle s'appuie à ses deux extrémités. Le gros cylindre fait plus de cent tours à la minute, et les épis sont frappés mille fois par les batteurs dans cet

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