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furent détruits par les soins de la police impériale.

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Le Paysan perverti, ou les Dangers de la ville, histoire récente, mise au jour d'après les véritables lettres des personnages, (par Rétif de la Bretonne). La Haye et Paris, chez Esprit, 1776, 8 part. en 4 vol. in-12, avec 84 fig. par Binet, gravées par Berthet et Leroy. (L. Curmer, 199 fr.) La Paysanne pervertie, ou les Dangers de la ville, histoire d'Ursule R***, sœur d'Edmond, le Paysan. La Haye et Paris, Ve Duchesne, 1784, 8 parties en 4 vol. in-12, avec 36 fig., mêmes graveurs. - Vente Gautier, en 1873, 420 fr.; à la vente Brunet, en 1873, 400 fr.— Figures du Paysan perverti, 8 pp. prél. et 168 pp. chiffrées, et Figures de la Paysanne pervertie, 72 pp. chiffrées.

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Ensemble 17 parties, en 9 volumes in-12. avec 120 planches en tout; vendu, Fontaine, en 1874, rel. mar., en 9 vol, 1,800 fr.; mais d'autres exempl. selon la beauté des épreuves sont quelquefois vendus à des prix beaucoup plus modérés. Voici, au sujet de ce livre, la note du bibliophile Jacob dans le catal. Fontaine: « L'édition collective des deux chefs-d'œuvre de Restif, eut un censeur secret, nommé de Sanci, qui exigea un grand nombre de cartons, et qui fit tout pour empêcher la publication de ces livres. Il est vrai que Restif ne se montrait pas trop docile aux exigences des censeurs. « On n'a pas d'idée dans le monde, dit-il (Monsieur Nicolas, p. 4763), de la férule morgueuse de ces pédagogues et de l'esclavage où ils retenaient les auteurs. J'étais presque le seul qui put les braver, à raison de ma manutention typographique, qui me mettait hors de la tutelle des quatre-vingt-six infâmes imprimeurs et de leurs

scélérats d'ouvriers. Si les censeurs me chargeaient, j'avais la patience de tirer cinquante à soixante exemplaires, d'après leur attentat adultérin ; je rétablissais ensuite ma pensée, soit pendant le dîner des pressiers, soit la nuit. Il me fallait ensuite la plus grande attention à la brochure, pour donner à propos les exemplaires cartonnés au censeur lui-même, à Sartine, à Lenoir, à Marolles, à d'Hemery, et même à une certaine dame du grand monde en possession de donner la première son avis sur toutes les brochures. » Cette révélation de Restif nous explique les différences qui existent dans les exemplaires de ses ouvrages et qui mériteraient d'être signalées. Quoiqu'il en soit, le roman de la Paysanne pervertie avait été retenu à la censure pendant deux ans, et il fallut des efforts inouïs de persévérance pour l'arracher à cette proscription. Restif prétend être allé soixantedouze fois à la police, jusqu'à ce qu'il eût obtenu la levée de l'interdit; mais, depuis cette époque, il vécut dans les transes, craignant d'être envoyé à la Bastille par des ennemis secrets qui ne lui pardonnaient pas ses succès et sa réputation. « C'est qu'en effet, dit-il, la mort est moins affreuse pour moi que la Bastille! Et j'écris ceci, le cœur serré, cachant ces feuilles à mesure que je les achève. »

Le Petit almanach, à l'usage de Mme la comtesse Du Barry. Paris, Mlle Gérard, 1774, in-24. — Introuvable aujourd'hui.

Petit almanach amusant, pour les dames (par Fendler). Ville d'Amour, 1789, in-8°.

Petit bréviaire des amants de Marie, glorieuse

836057 A

mère de Dieu, etc. Lyon, 1690, in-12.- Catal. Babet, en 1867, no 1048.

Petit catalogue de livres choisis avec le plus grand soin pour (former) la bibliothèque d'une jeune fille chrétienne, dédié aux persévérantes du catéchisme de Saint-Louis d'Antin, par M. l'abbé A***. (Piété, instruction chrétienne, éducation, histoire, voyages, littérature, mélanges). Paris, imp. Bénard, (1850), in-8° de 8 pages.

Le Petit chou-chou, almanach pour 1789. Paris, Langlois fils. - Voir les Galanteries du xvIIe siècle, de Monselet, p. 155.

Petit journal du Palais-Royal, ou Affiches, annonces et avis divers. Au Palais-Royal, de l'imprimerie du Caveau, 6 numéros en un vol. in-8° (les 5 premiers numéros ont chacun 24 pp.; le 6o, trèsrare, en a 28. — Baillot, en 1837, 8 fr. 50; H. G*** (Labédoyère), en 1861, 22 fr.; Claudin, en 1875, 15 fr. - L'auteur se nommait J.-B.-M.-L. de La Reynie de la Bruyère. - Très-rare, curieux, hostile à la reine

et obscène.

Petit traité en 63 quatrains sur la réformation de la superfluité des habits des dames deParis, 1548. Pièce écrite sur les rimes des commandements de Dieu et de l'Eglise, et très-curieuse pour l'histoire des mœurs parisiennes et du costume féminin. Réimprimée dans le recueil de Montaiglon, tom. VIII.

Petit trésor de ma femme, dédié à tous les bons maris. Paris, Pick, 1864. in-16, 128 pp., 50 cent.

Le Petit trésor spirituel, par le P. Jacques. Nou

velle édition. Paris, Leipzig et Tournai, Casterman, 1869, in-32.-V. Arsenal de la dévotion, p. 106.

Les Pian, pian, pian, glou, glou, ou Histoire de l'apothéose de maître Nicodème Delvignau. A Dindinople, 1784, in-12.

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Pièces échappées du feu, ou la Curiosité, la rareté. Imprimé à N..., pour l'année prochaîne. S, 1. n. d.2 part. en un vol. in-12. Rarissime. Ce vol contient l'Occasion perdue et retrouvée; -le Luxurieux, com.; la Comtesse d'Olonne, de Bussy Rabutin, représ. à Anet, chez le duc de Vendôme par des seigneurs de la cour avec leurs maîtresses; — la Nouvelle Messaline, com. en un acte. Ce volume, qui figure au catal. Deneux, no 143, n'est pas le même ouvrage que celui intitulé: Pièces échappées au feu.

Le Plat de carnaval ou les Beignets apprêtés par Guillaume Bonnepâte, pour remettre en appétit ceux qui l'ont perdu. A Bonne huile, chez Feu clair, rue de la Poële, à la Pomme de Reinette, l'an dix-huit cent d'œufs, petit in-8°, x et 142 pp. (Voir pour le détail des pièces la Bibliographie du C. d'I***). Recueil publié par P. S. Caron. Le libraire Barraud, à Paris, en a donné récemment une nouvelle édition; elle forme le 4o volume de son Recueil de farces.

Le Pied de Fanchette, ou le Soulier couleur de rose, par Rétif de la Bretonne. La Haye, 1776, 2 part. en 1 vol. in-12. Fontaine, 1874, no 2099, bel ex., 80 fr. Le Pied de Fanchette, ou l'Orpheline française. Francfort et Leipzig, 1769, 2 part. en 1 vol. in-12. Fontaine, 1874, 35 fr. -« De toutes les

passions dont Restif fut possédé pendant sa vie aventureuse et galante, il ne faut pas oublier la plus singulière, la passion des jolis pieds et surtout des jolies chaussures. C'était là une des manies érotiques de cet incroyable maniaque. On pourrait extraire de tous ses ouvrages un livre entier consacré aux petits pieds bien chaussés. Au reste, lorsqu'il faisait exécuter par Binet les dessins qu'il destinait à la gravure pour l'ornement des belles éditions de ses livres, il avait soin de fournir lui-même les modèles des pieds et des chaussures; il se permettait souvent de retoucher luimême ces dessins au point de vue de ces pieds qu'il voulait extrêmement petits, et de ces chaussures qu'il voulait montées sur de hauts talons. Il passait sa vie à courir les rues, en quête des petits pieds et des souliers cambrés. C'est dans une de ces chasses au joli pied et à la jolie chaussure, qu'il trouva le sujet du Pied de Fanchette. « Je passais, un dimanche matin, par la rue Tiquetonne, dit-il, j'aperçus une jolie fille en jupon blanc, encore en corset, chaussée en bas de soie, avec des souliers roses à talons hauts et minces, genre de chaussure qui faisait infiniment mieux aux femmes que la mode actuelle. Je fus enchanté; je m'arrêtai la bouche béante, à la considérer... En chemin, je fis le premier chapitre de l'ouvrage : Je suis l'historien véridique des conquêtes brillantes des pieds mignons d'une belle. Je mis la main à la plume le lendemain. Mon imagination se trouvant un peu refroidie, je sortis pour revoir ma muse... Dans la rue Saint-Denis, vis-à-vis de la fontaine des Innocents, j'aperçus une femme dont le pied était un prodige de mignonnesse. Aussi était-il chaussé d'une jolie mule d'étoffe d'or, faite par le plus habile artiste de la

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