Correspondance manuscrite: Présentation d'ouvrages manu

MM. Tavignol, Tilloux, Artance. scrits et imprimés: MM. Amédée Latour, Larrey, Hérard. Communication: M. Fauvel: Note sur le cholera discussion: M. Bouillaud). Ouvrages offerts à l'Académie.

Le procès-verbal de la dernière s'ance est lu et adopté.

Correspondance officielle.

M. le ministre des affaires étrangères adresse à l'Académie deux exemplaires d'un travail imprimé sur l'épidémie de variole qui a sévi l'année dernière dans la ville de Naples, par M. le docteur Antonio Margotta.

M. le ministre de l'agriculture et du commerce transmet à l'Académie :

1. Deux exemplaires d'un mémoire de M. Regulus CARLOTTI, médecin à Ajaccio, sur l'Eucalyptus globulus. (Renvoi à l'examen de M. Gubler, rapporteur.)

II. Un mémoire de M. le docteur POULET. intitulé: Recherches statistiques sur la mortalité à Plancher-les-Mines, au point de vue de l'influence du vaccin sur la population. (Commissaires MM. Vernois, Blot et Bergeron.)

III. Une caisse d'échantillons d'eaux minérales provenant d'une source située à Pierrebrune, commune de Saint-Germain-les-Belles (Haute-Vienne), et pour laquelle le sieur DESCUBES, qui en est propriétaire, sollicite une autorisation d'exploitation. (Commission des eaux minérales.)

IV. Une caisse d'échantillons et une lettre du sicur BIDON 2e SÉRIF. T. 1. No 20. 44

pour obtenir l'autorisation d'exploiter une source d'eaux minérales qu'il possè le à Balaruc (Hérault). (Même commis sion)

V. Le rapport final du docteur LEMAITRE sur une épidémie de variole qui a régué pendant les années 1870 et 1871 dans la ville de Limoges. (Commission des épidémies)

VI. Les comptes rendus des épidémies qui ont sévi pendant l'année 1870 dans les départements de la Haute-Savoie et de la Seine Intérieure. (Même commission.)

VII. Un échantillon et la recette d'une préparation à laquelle le sieur GASCUEL attribue la propriété de guérir les coupures, les écorchures, les brûlures, les coups et les furoncles, etc. (Commission des remèdes secrets et nouveaux.)

VIII. Un échantillon d'une plante que le sieur Laffont fait e trer dans la composition à laquelle il attribue la propriété de guérir les blessures et les coutu-ions. (Mène commission.)

IX. Un mémoire de M. le docteur POULET, médecin à Ay (Marne), sur la petite vérole et la vaccine dans le canton d'Ay pendant les années 1870 et 1871. (Commission de vaccine.)

X. Les tableaux des vaccinations pratiquées pendant les années 1870 et 1871 dans les départements de l'Ariége, des Pyrénées-Orientales et de la Corse. (Même commission)

Correspondance manuscrite.

I. M. LE SECRÉTAIRE donne lecture de la lettre suivante du docteur Tavignot:

« Mons cur le président,

» Après une série d'opérations de cataracte pratiquées à la manière de Scarpa, c'est-à-dire en divisant le plus possible la capsule antérieure du cristallin, j'ai été conduit, dans ces derniers temps, à mettre en usage le procédé de Malgaigue

qui consiste, comme on sait, à respecter l'intégrité de cette même membrane.

» Ce procédé, que l'on pourrait appeler sous-capsulaire, appliqué aux cataractes dures, m'a fourni des succès plus nombreux et plus rapides que le premier, succès qui peu. vent désormais rivaliser avec ceux que donne la méthode par extraction.

» Et cela s'explique:

» En évitant de toucher à la capsule antérieure, on prévient au lieu de provoquer l'inflammation de cette membrane; l'iritis et la cataracte secondaire deviennent dès lors des accidents beaucoup plus rares.

» En respectant le plus possible la structure naturelle de l'oeil, on évite le mélange accidentel de l'humeur aqueuse et de l'humeur vitrée; confusion fatale, à mon avis, et à laquelle il faut rapporter un certain nombre d'accidents consécutifs, tels que la différence du corps vitré, la réascension du cristallin, et surtout le phlegmon oculaire.

» Veuillez agréer, etc. »

II. M. TILLAUX informe l'Académie qu'il se porte candidat à la place déclarée vacanté dans la section de médecine opératoire. (Renvoi à la section.)

III. M. le docteur ARTANCE adresse à l'Académic une lettre de remerciments pour la médaille d'argent qu'elle a bienvoulu lui accorder dans sa séance annuelle. Il envoie en même temps un rapport sur les vaccinations pratiquées pendant l'année 1871 dans le département du Puy-de-Dôme. (Commission de vaccine.)

Présentation d'ouvrages manuscrits

et imprimés.

I. M. Amédée LATOUR offre en hommage à l'Académie, au nom de l'auteur, un ouvrage intitulé: Le cancer considéré.

comme souche tuberculeuse, par M. le docteur Édouard Burdel (de Vierzon).

II. M. LARREY dépose sur le bureau :

1° Une Etude sur les hôpitaux-baraques, par MM. F. Jæger et E. Saboureau, architectes; précédée de considérations sur l'utilité et les avantages qu'ils présentent au point de vue hygiénique, par M. le docteur Angel Marvaud.

2o Le Compte rendu des travaux de la Société de médecine, chirurgie et pharmacie de Toulouse, du 18 juin 1871 au 12 mars 1872.

3o Mémoires et Bulletins de la Société de médecine de Bordeaux pendant l'année 1869.

III. M. HERARD offre à l'Académie un ouvrage intitulé: De la température dans les maladies, par M. le docteur Wunderlich (de Leipsig); traduit de l'allemand sur la 2o édition par M. Labadie-Lagrave, interne des hôpitaux; précédé d'une introduction par M. Jaccoud.

M. LE PRÉSIDENT a le regret d'annoncer à l'Académie, d'après le Progrès libéral de Toulouse, la mort de M. le docteur BOUSQUET, membre titulaire de l'Académie dans la section de thérapeutique et d'histoire naturelle médicale.

M. LE PRÉSIDENT annonce qu'à quatre heures et demie l'Académie se constituera en comité secret pour entendre la lecture du rapport de M. Blot sur les titres des candidats à la place déclarée vacante dans la section d'accouchements.

Communication.

M. FAUVEL fait la communication suivante à l'Académie : Au moment où il est de nouveau question de la présence du choléra en Russie, j'ai pensé que l'Académie entendrait avec intérêt une communication où j'expose quelle est la situation actuelle de l'Europe par rapport à cette maladie.

Dans la communication que j'ai faite à l'Académie;

le 5 décembre dernier, sur la marche du choléra en 1871, je résumais la situation, à ce moment, de la manière suivante : La marche envahissante de la maladie vers le nord-ouest de l'Europe était suspendue par le fait de son extinction à peu près complète dans les provinces russes et allemandes de la mer Baltique, mais le choléra sévissait encore avec une certaine intensité à Constantinople, et de là, par la voie maritime, menaçait à la fois le littoral de la mer Noire et celui de la Méditerranée.

D'un autre côté, le choléra, s'avançant à travers l'Arabie jusqu'aux lieux saints de l'islamisme, semblait devoir, comme en 1865, envahir de nouveau l'Égypte au moment du retour des pèlerins, et de là encore le bassin de la Méditerranée.

Disons tout de suite qu'aucune de ces menaces qui rendaient si probable, pour 1872, une nouvelle invasion du choléra dans l'Europe occidentale, ne s'est jusqu'à ce jour réalisée. Sans doute tout danger n'est point encore écarté de nous pour cette année, on le verra par les détails qui vont suivre; mais ce danger n'est pas tel qu'on ne puisse, d'une part, le conjurer et, de l'autre, le voir s'éteindre de luimême.

Dans l'exposé succinct qui va suivre, je passerai successivement en revue les faits relatifs aux trois principaux foyers cholériques, qui, à la fin de l'année dernière, nous menaçaient de régions différentes.

Dans la région nord-est de l'Europe, toute épidémie sérieuse de choléra avait cessé dans le cours de l'automne; cependant l'extinction de la maladie ne fut pas complète sur tous les points. Il résulte de renseignements officiels que, jusqu'à la fin de l'année, des cas peu nombreux continuèrent à se manifester dans plusieurs provinces de l'empire russe, notamment dans les gouvernements de Kiew, de Poltava, de Volhynie et de Kerson. Ces cas cessèrent complétement avec l'apparition du froid. Il n'en fut pas de même à Rével, port de l'Estonie à l'entrée du golfe de Finlande, où, en janvier et février, la présence du choléra était encore signalée. Cette