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obtenue, de nombreuses améliorations depuis longtemps projetées pourront être mises à exécution; je devrai donc à vos suffrages l'heureux privilége d'inaugurer une série de mesures destinées à étendre la légitime influence de notre Compagnie.

3o Élection d'un secrétaire annuel.

Le nombre des votants étant de 68 et la majorité de 35:

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En conséquence, M. ROGER est nommé secrétaire annuel pour l'année 1873.

4° Élection de deux membres pour le conseil d'administration.

Le bureau, pour éviter la dispersion des voix, proposait aux suffrages de l'Académie, par ordre alphabétique, MM. Chatin et Hardy.

1° Nomination d'un premier membre.

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En conséquence, M. CHATIN est nommé membre du conseil

d'administration pour l'année 1873.

2o Nomination d'un second membre.

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En conséquence, M. HARDY est nommé membre du conseil pour l'année 1873..

Lectures.

M. DAVAINE adresse à l'Académie la lettre suivante :

Monsieur le Président et cher collègue,

Dans la première séance du mois de décembre, j'ai eu l'honneur de vous demander la parole afin de communiquer à l'Académie quelques faits nouveaux relatifs à la septicémie, mais les nombreux travaux dont elle est en ce moment surchargée ne vous ont pas permis de me l'accorder et, selon toute apparence, je ne dois point l'obtenir avant longtemps. Cependant, il pourrait résulter du retard apporté à la publication des faits que je voulais porter à la connaissance de l'Académie des contestations de priorité regrettables.

Il m'a semblé que le corps savant qui avait reçu mes premières communications relatives à la septicémie, devait être mis au courant de tous les faits qui concernent cette question, et c'est pour cette raison que je n'ai point cherché un autre mode de publicité.

Afin d'obvier aux inconvénients qu'un plus long retard peut avoir pour la conservation de la priorité des travaux que je dois soumettre à l'Académie, je viens vous prier, monsieur le Président, de vouloir bien en présenter une indication sommaire dans la séance d'aujourd'hui. J'attendrai ensuite, pour exposer les faits avec les détails qu'ils comportent, le jour où l'Académie pourra m'en accorder le temps.

1° Un premier fait est un cas de gangrène pulmonaire chez l'homme, observé à l'hôpital Saint-Antoine, au mois de novembre dernier, dans le service du docteur Lancereaux. Ce fait, dont il a été question dans une des dernières séances de la Société de biologie, a donné lieu aux expériences suivantes pratiquées par le docteur Lancereaux et par moimême. Le lendemain de la mort (24 novembre), la sanie de la gangrène fut inoculée à un lapin à la dose d'une goutte. Le résultat a été nul. Le sang pris dans le cœur fut inoculé ensuite à trois lapins aux doses de une goutte, un millième et un millionième de goutte. Les trois lapins sont morts dans l'intervalle de un à deux jours.

On voit ici se reproduire chez l'homme ce que j'ai annoncé dans mes précédentes communications pour les animaux, à savoir qu'une matière peu septique absorbée par un animal vivant communique au sang de cet animal une septicité infiniment plus grande que celle de cette matière même.

2o Pour répondre aux objections qui m'ont été faites que mes expériences ont été pratiquées exclusivement sur de petits animaux, j'ai fait la suivante sur un mouton, âgé de 3 ans. On donné à cet animal 100 grammes de saumure de porc chaque jour. Le dixième, il était mort, ayant absorbé un litre de ce liquide.

Le sang du cœur a été inoculé à trois lapins aux doses de un dixième de goutte pour l'un et de un millionième pour les deux autres. Le premier mourut neuf jours après, les deux autres dix et treize jours après l'inoculation.

Ce fait prouve à la fois que la saumure contient un virus septique et que la septicémie n'épargne pas les grands ani

maux.

3o Faits relatifs à la septicémie constatée chez l'homme pendant la vie.

Des expériences multipliées faites sur des animaux (lapins et cobayes) m'ont fait voir que le sang des animaux septicémiques pris pendant la vie de ces animaux, tue le lapin. auquel on l'inocule à la dose de un millionième de goutte.

J'ai pensé que ce fait pourrait être mis à profit pour rechercher la nature des maladies septiques chez l'homme, et qu'il pourrait aussi servir à l'étude de l'invasion, de l'accroissement et de la disparition de la septicémie, soit qu'elle survienne comme complication dans le cours d'une maladie, soit qu'elle constitue toute la maladie.

Jusqu'aujourd'hui je n'ai pu faire ces expériences que sur une seule maladie, c'est la fièvre typhoïde.

Le 28 octobre dernier, du sang d'un malade atteint d'une fièvre typhoïde peu grave, fut extrait de la veine médiane basilique au moyen de la seringue de Pravaz. J'injectai à un lapin un millième de goutte de ce sang: ce lapin mourut le 28 novembre, un mois après l'inoculation.

Le malade, qui était à la Charité dans le service de notre collègue M. Bourdon, sortit guéri de l'hôpital.

Du sang d'un autre malade atteint d'une fièvre typhoide sur le déclin, fut pris par une piqûre du petit doigt. L'inoculation de ce sang à deux lapins aux doses de un millième et un millionième de goutte amena la mort de ces animaux treize jours après.

Un troisième malade atteint d'une fièvre typhoïde grave fournit également du sang pris au petit doigt. Plusieurs inoculations faites à quelques jours d'intervalle, aux doses de un millionième de goutte, tuèrent les lapins auxquels elles furent pratiquées.

Un quatrième malade de fièvre typhoïde donna lieu aux mêmes expériences qui furent suivies du même résultat.

Un cinquième malade, au quinzième jour d'une fièvre typhoïde et soigné par le docteur Worms, fournit quelques gouttes de sang extraites d'une petite veine. Un lapin inoculé avec un millionième de goutte de ce sang mourut en quatorze heures environ.

Je vous prie, monsieur le Président, après avoir porté ces faits à la connaissance de l'Académie, de vouloir bien faire insérer ma lettre dans nos bulletins,

Veuillez agréer, etc.

M. LE PRÉSIDENT fait observer que la discussion sur la septicémie est loin d'être terminée; elle n'est qu'ajournée, et aujourd'hui encore il est impossible de la reprendre. Il prie donc les membres de l'Académie qui auraient quelques observations à faire au sujet de la nouvelle communication de M. Davaine de vouloir bien les réserver pour l'époque où cette question reviendra de nouveau à l'ordre du jour de l'Académie.

Rapports..

I. M. BOURDON donne lecture du rapport de la commission chargée d'examiner les mémoires envoyés pour concourir au prix de l'Académie.

II. M. BERNUTZ donne lecture du rapport de la commission chargée d'examiner les mémoires envoyés pour concourir au prix Barbier.

Messieurs, la commission pour le prix Barbier, composée de MM. Barthez, Gosselin, Roger, Verneuil et moi, m'a chargé de vous faire le rapport sur les six ouvrages qui ont été adressés à l'Académie dans le courant de l'année 1872 pour concourir à ce prix, et de vous exposer le résultat de ses délibérations, qui, cette année, ont été exceptionnellement difficiles, parce que le mémoire qui répond le plus complétement aux intentions du testateur, soulève une question très-délicate à résoudre. Elle est telle, que votre commission, après une enquête approfondie, a décidé à l'unanimité de vous soumettre une proposition qui n'est pas absolument conforme à votre règlement, mais qu'autorise une décision prise par l'Académie dans une circonstance analogue, sur la requête de M. Velpeau; elle espère que vous voudrez bien, tenant compte de ce précédent, sanctionner cette proposition. Six ouvrages ou mémoires, comme je viens de vous le dire, ont été adressés à l'Académie pour le prix Barbier :

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