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Haute-Vienne, de Maine-et-Loire, des Pyrénées-Orientales et du Rhône. (Même commission.)

IV. Les comptes rendus négatifs des épidémies dans les départements de la Mayenne et de la Haute-Loire pour l'année 1871. (Même commission.)

V. Le rapport de M. le docteur DUPONT, officier de santé à Bourg, sur une épidémie de variole qui a régné dans les communes de Bonnemazan et Beugné. M. Dupont sollicite une distinction honorifique en récompense du zèle qu'il a montré pendant cette épidémie. (Même commission.)

vi. L'échantillon d'une préparation à laquelle le sieur PERRIER attribue la propriété de guérir un certain nombre de maladies. (Commission des remèdes secrets et nouveaux ) VII. Des échantillons de deux préparations du sieur LaDAGUE l'une contre les cors, l'autre contre les maux de dents. (Même commission.)

le

VIII. Un nouveau système de traitement proposé par sieur CADENET contre l'hydrophobie. (Même commission.) IX. Un supplément à la recette d'un gâteau vermifuge composé par M. MARGOTON. (Mème commission.)

X. La recette d'une essence odontalgique et d'une pommade rhumatismale par le sieur CROZAT. (Même commission.)

XI. Des échantillons d'une préparation à laquelle le sieur SAINT-CYR attribue la propriété de guérir les maladies syphilitiques et dartreuses. (Même commission.)

XII. Les tableaux des vaccinations pratiquées dans les départements de l'Eure, de Seine-et-Oise et de Seine-etMarne pendant les années 1870 et 1871. (Commission de vaccine.)

XIII. Le rapport de M. POULET sur les vaccinations prati quées à Planches pendant l'année 1871, et le rapport de M. le docteur CROINGNEAU Sur le service de la vaccine dans ont sévi pendant l'année 1871 dans les départements de la

le département de la Côte-d'Or pendant la même année. (Même commission.)

Correspondance manuscrite.

I. L'Académie reçoit des lettres de candidatures de MM. GUÉNIOT (section d'accouchement); Jaccoud, BucQUOY et VILLEMIN (section de pathologie médicale).

II. M. le doyen de la Faculté de médecine adresse à l'Académie une lettre dans laquelle le ministre de la marine et des colonies lui demande un jeune médecin pour le service médical du paquebot qui fait le trajet de Valparaiso à Panama.

III. M. le docteur BELHOMME envoie à l'Académie une longue note manuscrite, accompagnant deux brochures relatives à l'influence des événements et des commotions politiques sur le développement de la folie.

Présentation d'ouvrages manuscrits
et imprimés.

1. M. LARREY offre en hommage à l'Académie, au nom des

auteurs:

1° Un nouvel ouvrage de J. A. Fort intitulé: Pathologie et clinique chirurgicale.

2° Un rapport d'ensemble sur le service médical pendant l'année 1871, adressé au conseil de santé des armées par M. Goujet.

3o Une pièce anatomique et une observation d'arrachement de doigt, par M. le docteur Aimé Paris. (Renvoyée à une commission qui sera nommée ultérieurement.)

4o Les conclusions du rapport du comité central de vaccine du département du Tarn, à propos du mémoire de M. le docteur Lalagade sur la revaccination.

II. M. DEMARQUAY dépose sur le bureau :

1o Le bulletin de la Société française de secours aux plessés militaires des armées de terre et de mer. Service chirurgical de M. Boinet.

2o Une brochure sur l'Hygiène des Européens dans les climats tropicaux, des créoles et races colorées dans les pays tempérés, par M. le docteur 0. Saint-Vel.

III. M. GOSSELIN offre en son nom à l'Académie le premier volume de ses Leçons de clinique chirurgicale, faites à l'hôpital de la Charité.

IV. M. ROBIN dépose sur le bureau une note sur les propriétés antiseptiques de l'eucalyptol, par M. le docteur Gimbert (de Cannes). (Renvoyé à M. Gubler.)

Communications.

M. LE PRÉSIDENT: Messieurs,

Depuis notre dernière réunion, nous avons une nouvelle perte à déplorer dans la personne de M. le docteur DAREMBERG, membre associé de l'Académie.

Notre modeste et bien-aimé confrère a exprimé le désir qu'il ne fût prononcé aucun discours sur sa tombe, qu'il ne fût fait aucune convocation officielle. Mais ses amis se sont rendus en nombre aux services religieux tant au Mesnil qu'à Paris, et l'Académie voudra, je n'en doute pas, donner un témoignage public d'estime et de regrets au collègue aimable, dont le commerce était à la fois si doux et si instructif, au docte historien de la médecine, au savant helléniste, au passionné bibliophile, au chercheur patient et tenace qui a su rendre à la lumière tant de richesses enfouies dans la poussière des bibliothèques. L'Académie lui adresse, par la voix de son président, un solennel adieu, un dernier hommage de pieux souvenir.

Observations à l'occasion du procès-verbal,

M. DAVAINE Communique à l'Académie, deux nouvelles notes relatives à la septicémie; la seconde a surtout pour but de répondre aux expériences contradictoires, faites par M. Bouley sur des animaux de grande taille.

I. La première a pour titre : Recherches sur la nature de l'empoisonnement par la saumure.

Il y a dix-sept ans que l'un des membres de cette Académie, M. Reynal, vint lire un mémoire qui avait pour but de prouver que la saumure est un poison violent pour un grand nombre d'animaux.

Le fait qui avait appelé l'attention de notre distingué collègue sur cette question fut l'observation de la mort de huit jeunes porcs qui avaient pris de la saumure avec leurs aliments. L'annonce de ce fait amena la révélation d'un assez grand nombre de cas d'empoisonnements semblables observés dans plusieurs pays.

Pour élucider cette question toute nouvelle, M. Reynal se livra à diverses investigations expérimentales qui confirmèrent la réalité de l'empoisonnement des animaux par la saumure, mais qui ne donnèrent aucune notion sur le principe toxique de ce liquide. Cette question, insoluble sous ce dernier rapport, fut délaissée, et personne, que je sache, n'en parla plus jusque aujourd'hui.

Peu de médecins sans doute se rappellent les faits publiés il y a dix-sept ans; je vais donc les énumérer rapidement. Voici d'abord les observations:

1o Dans le mémoire cité, M. Reynal constate que huit jeunes porcs sont morts à la suite d'une ingestion de saumure mêlée avec leurs aliments.

2o M. Adams, vétérinaire à Augsbourg, vit périr par la même cause douze porcs en 1851, treize en 1855; puis il vit se renouveler le même accident trois fois encore; mais il ne le nombre des victimes;

donne pas

3o Spinola, professeur à Berlin, fut témoin de l'empoisonnement de dix-huit porcs par un mélange de son et de saumure de viande;

4° M. Albert, vétérinaire à Schverte, rapporte qu'il vit le même fait se reproduire sur plusieurs animaux de la même espèce; il n'en donne pas le nombre ;

5o En France, M. Degoix en vit mourir deux qui avaient avalé de la saumure de porc;

6o En Angleterre, M. Corby en vit périr un et M. Lewis huit par la même cause.

Voilà pour les porcs, voyons les faits relatifs à d'autres

animaux :

1° M. Fischer, vétérinaire distingué du grand-duché de Luxembourg, fut appelé à soigner quatre chevaux malades à la suite de l'administration de la saumure comme médicament. Trois de ces chevaux moururent.

2o Un vétérinaire de district, Arensberg, cité par M. Fischer, observa l'empoisonnement de plusieurs brebis par l'ingestion de saumure de harengs.

5° Enfin M. Degoix vit périr par la saumure de porc deux poulets, deux canards et une oie.

C'est donc un total de soixante-deux porcs tués par la saumure, sans compter ceux dont le nombre n'est pas déterminé, et en outre des chevaux, des brebis et des oiseaux.

Mais ce ne sont pas les seuls faits du même genre qui aient été observés; car un professeur universellement connu, de l'université de Carlsruhe, Fuchs, dans son Traité de pathologie générale des animaux domestiques, avait déjà dit que la saumure de viande et celle de harengs occasionne sur tous les animaux des accidents redoutables.

Aux faits mentionnés ci-dessus on pourrait peut-être ajouter un certain nombre de cas d'empoisonnements occasionnés chez l'homme par diverses préparations de charcuterie, empoisonnements restés ordinairement inexplicables et que, dans ces dernières années, en Allemagne, on a cru devoir mettre trop exclusivement peut-être sur le compte de la trichine.

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