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qu'après quatre mois. Dans les provinces centrales où la peste sévit actuellement, on voit une quantité de villages abandonnés et, éloignées de quelque cent pas, les cabanes provisoires construites en paille. Certains prétendent que cette mesure. favorise plutôt la propagation de la peste que sa suppression. 40 VACCINATION PROPHYLACTIQUE. Le laboratoire de bactériologie de Parel, sous la direction du colonel Bannermann, fournit le vaccin prophylactique. De plus, on se sert aussi des vaccins de Roux et Yersin. Le vaccin de Bannermann est préparé à présent selon la méthode de Haffkine, sauf quelque amélioration. A Parel, on prépare actuellement le vaccin en disséminant des bacilles dans un bouillon spécial, où ils poussent pendant trois mois, en formant les stalactites connus; après ce temps, on les porte pendant quinze minutes à une température de 50o C., où ils sont tués sans que les propriétés immunisantes soient altérées, ce qui se produisait autrefois quand on chauffait à 65° pendant une heure On ajoute 0,5 p. 100 d'acide carbolique, et on en emplit des petits verres contenant 20 centimètres cubes, quantité de cinq doses de vaccin de 4 centimètres cubes. Un petit tube témoin de chaque préparation reste au laboratoire. Au début, les indigènes ne se laissèrent que difficilement inoculer; les vaccinés disparaissaient sans qu'on puisse établir une statistique. Mais maintenant le nombre des vaccinations est en grande augmentation. Avant 1910, on ne faisait qu'à peine 50 000 à 80 000 vaccinations par mois; or les statistiques du laboratoire Parel de 1911 montrent qu'on a dû fournir dès janvier des doses variant entre 110 000 et 130 000 par mois. Les statistiques, réglées à présent, fournissent des résultats satisfaisants.

Chocksy a employé dans son service chez des malades atteints de la peste un traitement avec différents témoins. Voici la statistique de ces traitements:

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Chocksy n'a pas pris en considération les cas dans lesquels aucun effet n'était à attendre, puis les convalescents et ceux où la maladie dura plus de six jours, si bien qu'une quantité de cas d'une gravité moyenne restèrent; le nombre de ces cas fut de 249. Sur la proposition du Pr Martin, directeur de << Lister Institute», une nouvelle série de cas furent traités de la même manière, mais en prenant la précaution d'observer 200 autres cas non traités présentant justement les mêmes symptômes que les malades traités. Le tableau suivant montre le résultat obtenu :

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J'ai démontré, il y a peu de temps, qu'il n'existe aucune chance pour que l'Europe soit envahie par la peste. On en voit la preuve dans les quelques cas qui se produisirent à Londres, à Trieste, à Odessa, et des cas d'infections de laboratoire, contre lesquels on lutta par de sévères mesures.

Les mesures hygiéniques, sévèrement instituées, ont une grande valeur non seulement en vue des contagionnistes, mais aussi en vue des anticontagionnistes. En effet, ces mesures détruisent non seulement les germes de la peste, mais aussi les parasites qui en sont porteurs. Mais elles seront efficaces moins parce qu'elles sont infaillibles, que parce que

la race caucasique ne fournit pas, jusqu'à présent, un terrain favorable au développement du bacille de la peste.

BIBLIOGRAPHIE.

Proust, La défense de l'Europe contre la peste, Paris, 1897.

G. Sticker, Die Pest Giessen 1908-1910, 1908, A. Töpelmann, et plusieurs des quelques milliers de notes de littérature contenues dans cette

œuvre.

Bericht, Ueber die Tätigkeit der zur Erforschung der Pest im Jahre 1897, entsendeten Commission (Arbeiten aus dem Kaiserl. Gesundheitsamt, Bd. XVI, Berlin, 1899).

Bericht, Der österreichischen Pest Commission, Bd. LXVI, der math. nation. Classe des kais. Akademie der Wissenschaft, Wien, 1898 (Centralbl. für Bact. und Parasit.).

Bannermann, Plague in India, past and present: a contrast Research defense Society, Bombay, 1910.

Glen Liston, The cause and the prevention of the spread of plague in India, Bombay, 1909 (Ann. de l'Inst. Pasteur).

Lamb, Etiology and epidemiology of plague, Bombay, 1908.

Chocksy, General Pathology and serum treatment of plague, Bombay, 1908.

Chocksy, The various types of plague and their clinical manifestations (Amer. Jour. of med. sciences, sept. 1909).

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E. Wiener, Die Mäuse und Rattenplage (idem).

E. Wiener, Zur Entstehung von Rattenepizootien (Centralbl. f. Bact., 1902).

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1907.

Burnett Ham, Annal report of the medical officer of health, Bombay, 1901-10, 1911.

HYGIÈNE INDUSTRIELLE

LE MINIUM DE PLOMB

SON EMPLOI DANS LA PEINTURE SUR FER ET LA CONFECTION
DES JOINTS; POSSIBILITÉ TECHNIQUE DE LE REMPLACER.
Par L. BARGERON,

Inspecteur départemental du travail.

S'il est un préjugé difficile à déraciner, c'est bien celui qui veut que tous les produits à base de plomb soient supérieurs.

aux autres pour tous les usages où ils peuvent entrer en comparaison.

Il en est ainsi non seulement pour les usages industriels des sels de plomb, mais même pour leurs emplois médicaux, et l'on voit encore des médecins attacher une valeur curative réelle à l'eau blanche des pharmaciens, qui ne doit être considérée que comme antiseptique.

Par conséquent il ne faut pas s'étonner de rencontrer dans les milieux ouvriers et patronaux une certaine résistance à la substitution de produits variés, mais non plombiques, au minium (Pb3O) tant pour la peinture sur fer que pour la confection des joints divers et, en particulier, la confection des joints de tuyaux de vapeur.

Je vais examiner successivement ces deux sortes de travaux au point de vue théorique, et j'espère faire ressortir de cette petite étude la possibilité de la substitution à l'oxyde salin de plomb d'un autre oxyde métallique approprié, dans certaines conditions faciles à remplir.

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A. Le minium comme peinture des fers. Quand l'emploi de la céruse s'est généralisé, on a essayé de l'employer partout et même sur les objets en fer; mais on s'est heurtẻ là à un obstacle, c'est que, lorsqu'on met du carbonate de plomb en contact avec du fer métallique, il se produit du carbonate de fer suivant la formule classique. Les ouvriers disent que la peinture à la céruse rouille le fer et ne tient pas dessus, ce qui est l'exacte vérité.

Alors, comme il ne fallait pas sortir du plomb, puisque in plumbo veritas, on a pris le minium, qui, entre autres qualités, à celle d'être rouge et, par suite, agréable à l'œil. Il en a d'autres : c'est qu'il tient très bien sur le fer et remplit d'une façon parfaite son rôle de peinture métallique. Mais doit-il ses qualités au plomb ou, simplement, à la forme de son individualité chimique? - C'est ce que nous allons examiner.

Que faut-il pour qu'une peinture tienne sur le fer? L'exemple de la céruse, que nous avons cité ci-dessus, va nous permettre de donner une solution partielle à cette question.

Nous pourrons dire: il faut que la base de la peinture soit telle qu'il ne se produise aucune réaction chimique entre elle et son support. La réflexion nous fournira une deuxième condition: c'est que la peinture protectrice du métal doit le protéger réellement, c'est-à-dire être elle-même capable de résister aux attaques venant de l'extérieur, variations de température, pluie et vent. En un mot, il faut que cette peinture soit stable et sèche rapidement.

Il n'est peut-être pas mauvais, pour illustrer ces conceptions, de citer quelques exemples à l'appui.

Le lithopone, mélange chimique de sulfure de zinc et de sulfate de baryte, sera une très mauvaise peinture pour les métaux du groupe du fer, parce qu'il y aura décomposition partielle du sulfure de zinc par la base nouvelle et que la première condition ne sera pas remplie.

Par contre, l'oxyde rouge de fer ou colcothar est très stable. S'il est d'excellente qualité et bien lavé, nous verrons tout à l'heure pourquoi, d'une part; d'autre part, s'il est très bien broyé avec une bonne huile bien siccative, il fournira une peinture à métaux qui aura toutes les qualités du minium sans avoir l'inconvénient de la toxicité. Mais il faut, avec ce produit, prendre quelques précautions. En effet, il est très généralement obtenu par la calcination du sulfate de fer. Si cette dernière est incomplète, il reste toujours dans le produit. une certaine quantité d'acide sulfurique qui attaquera le support et ne permettra pas de remplir la première condition. posée. En outre il faut employer de l'huile bien siccative, ce qui n'est pas intéressant au même point pour le minium, qui a parmi ses qualités propres précisément celle de rendre siccatives les huiles de lin.

Comme les miniums de fer généralement achetés sont de basse qualité, que le broyage à l'huile en est fait grossièrement par des gens (serruriers, charpentiers en fer, mécaniciens, chaudronniers) dont ce n'est pas le métier, que l'emploi en est confié à des apprentis ou à des demi-ouvriers qui ne se rendent pas compte de l'importance du travail qu'ils effectuent

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